Vous me disiez "mais c'est le monde qui est ainsi !";
Moi j'oppose "ce monde là" à la terre toute entière, dont
le ventre rond et bleu a été massacré, empoisonné par
ses propres enfants !
Planèticide perpétré en toute impunité !
N'est ce pas le courroux de la terre qui s'exprime à présent,
son sang et ses sanglots qui nous foudroient, nous tuent ?
Sommes nous comme nous en sommes si sûrs, cette espèce
supérieure à toutes les autres qui respirent et parfois agonisent
par notre seule faute ?
Ne sommes nous pas plutôt des particules de la terre, à l'instar
des vies, qui près de nous résistent et grandissent ?
Oui nous ne sommes que des particules d'elle, sans majuscule,
progéniture indigne de notre terre mère, dont les cœurs sont
légers, mais rarement ne s'envolent juste pour l'aimer, la protéger ?
L'espèce inhumaine, ne subit-elle pas de la part de sa mère
le feu de sa colère ?
Ne serions nous pas abandonnés par elle, dont le ventre grand ouvert,
hurle sa souffrance noire ?
Ne devons nous pas chacun et chacune pour demeurer vivants, nous
fabriquer un monde, parallèle à celui, qui se meurt bien trop lourd
devenu ?
NINA
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