A force de reconstruire opiniâtre et butée
Je me sens aujourd'hui Sisyphe fatiguée...
Comme un défi au temps, j'ai boudé les années
Et j'ai cru dur comme fer que je serais aimée!
Et voilà qu'à nouveau le constat me revient
On a beau tout donner, il en reste... presque rien!
La meilleure volonté ne peut pas faire le bien
L'illusion est parfaite mais il manque un lien...
Alors le ciel est bleu et la terre est merveille
Mais c'est avec des larmes que j'aborde le réveil
J'ai envie de crier : Il est mort le soleil
J'ai envie d'oublier tous mes sens en éveil!
A force d'être forte, de vouloir croire en tout
J'ai perdu de vue sans doute que tout dépend de vous
Ce vous qui tremble au loin dans sourire un peu flou...
Alors, Est-ce donc en vain que j'aurai cru en nous?
J.G.
Commentaires
Très beau commentaire Gil, l'expérience apprend à relativiser et la panacée serait peut-être de prendre du recul sans abandonner la foi, sans perdre la joie que procure ce que vous appelez fort joliment de longues fiançailles... perdre de la lourdeur, être léger sans légèreté! C'est sans doute cela la sérénité?
Très beau dimanche à vous et grand merci de votre regard.
Jacqueline
Bonjour Jacqueline
Je considère que présentement il est fort difficile, voire improbable pour deux personnes d’établir une relation amicale ou amoureuse qui puisse leur réussir, qui puisse satisfaire l’un et l’autre durablement. Si je pense ainsi, c’est en raison d’un grand nombre de relations amoureuses que j’ai vu se rompre, se briser de façon plutôt brutale, inattendue, inexplicable, et devenir des sujets tabous, que j’ai vu souvent se transformer en refus de tout nouvel engagement sérieux en amitié ou en amour, que j’ai vu bien des fois engendrer de bien vilaines affaires, nécessitant diverses interventions pour empêcher le pire notamment des actions violentes et des violations du droit.
Ceci étant dit, j’en reviens à votre texte qui dit clairement cette grande difficulté qu’il y a pour deux personnes de constituer un ensemble, un ensemble qui puisse représenter un grand plus à l’un et à l’autre dans le même temps. Je ne dirais pas que cet ensemble ne peut pas exister, mais je pense que ce n’est ni souhaitable, ni supportable d’avoir tout le temps cet objectif en tête. Je pense qu’il ne faut jamais oublier les vicissitudes de la vie qui font que la majeure partie du temps nous sommes séparés de l’être aimé, ne jamais oublier que le temps qui reste, qui nous permet d’être avec la personne aimée est fort réduit, parfois inexistant, et qu’il n’est jamais gagné de pouvoir consacrer ce temps à des choses agréables, tendres, intimes, à des projets qu’on fait à deux et pour deux. En tout cas, pour moi, tout est question de temps dans les relations amoureuses, de temps pris à pouvoir mieux se connaître, se parler se pardonner de ne pas savoir aimer de même façon, à pouvoir se déconnecter, s’affranchir de toute intervention intempestive, de toute nuisance, extérieures, de temps pris pour ce que je nomme de longues fiançailles.
Bonne journée. Amitiés. Gil
Avec grand plaisir, chère Jacqueline, je rentre demain de FRance, je serai vraiment tres heureuse de te revoir et de bavarder avec toi, bisous!
Quand le doute s'immisce...
Bonjour Jacqueline,
Comme l'écrivait Philippe Roth dans " Un homme " qui aurait pu s'appeler " Une femme ", un fils se souvient de ce que lui disait son père de son vivant : " Répare ce qui a été brisé, profite de ce qui te reste à vivre ".
Nous avons quelques vases à recoller et ne sommes pas les seuls ! Bien amicalement, gilbert.
J'aime beaucoup ce texte reflet de tant de personnes aux illusions perdues.
Merci Martine pour ton sensible et gentil commentaire... Oui je vais bien, juste un peu de mélancolie... la vie c'est ça aussi!
Si tu n'es pas en vacances, je projetais de te téléphoner la semaine prochaine pour t'inviter à un petit lunch au jardin, question de profiter du beau temps et de papoter
A bientôt j'espère
Bisous
Chère Jacqueline, un peu triste ce poème, j’espere que tu vas bien, bisous, on se voit cet été?