Vos yeux en moi s'écoulent,
telle une mer infinie,
dès que sur moi, ils se posent,
s'égarent, s'illimitent,
mais bien plus bleus qu'elle,
émouvants, tranquilles ;
en eux je suis bercée.
Oui bercée bien plus sûrement,
que je ne le serais,
dans les bras graciles et fleuris
d'une mère adolescente encore,
un peu perdue.
Cet enlacement instinctif,
maladroit et fleuri,
est l'originel jardin d'enfance,
avec pour balançoire
son cœur immodéré,
et pour premier soleil,
son souverain baiser.
NINA
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