Une chambre claire, des rideaux bleus,
des poupées partout, des blondes, des brunes,
de très jolies, de moins jolies, une toute noire, avec
des yeux immenses qui s'ouvrent et puis se ferment,
commes des vrais.
Une armoire blanche pleine de robes fleuries,
de manteaux bleus, de rubans blancs, avec des sacs
de petite fille, des bijoux, des pacotilles, tout ce qui
brille !
Un lit très grand, en pin clair, avec de la dentelle
partout, une couverture rose et douce, des draps pastels,
des crayons de couleurs laissés sur un bureau de grande,
des dessins enfantins accrochés à un mur
qui ressemblait au ciel.
Des oiseaux dessinés, un peu fous, multicolores et
silencieux ; pourtant ils chantaient dans ma tête.
Bref une vie pleine de jeux, d'histoires, puis ;
ce cri intérieur,
Un coeur veuf à 15 ans, d'une âme redevenue bleue,
coeur tout blanc, plus lent, qui ne m'échappait plus,
convalescent, prudent.
Promesse de bonheur seulement.
L'impuissance maternelle,
solitude.
Ma mère, ma toute pâle, mon unique,
ce petit feu, cette étoile peut-être,
cette pluie blanche, lorsque le ciel est lourd,
qu'il se défait,
singulière.
Oh que tes graciles bras d'ogresse me blessent,
puisqu'ils ne m'entourent plus !
Emprunte d'une absence hurlante !
Ce sang d'encre alors en moi circule noir et chaud,
pour te rejoindre un peu, te parler, ne plus te perdre.
Mots.
Commentaires
Merci pour ce partage doux, intense, terrible, sublime poème d'amour éternel.
Merci Dominique et belle journée ensoleillée...
Amicalement,
Pascale