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Promenade dans les sous-bois.

A peine est-on arrivé à l’orée du bois que le mystère s’installe.  Couleurs et  odeurs nous envahissent. Dans notre mémoire reviennent les histoires de nos grands-parents. L’impression de ne pas respecter la consigne resurgit. Un léger frisson court sur notre épiderme. Il n’était pas permis d’entrer dans le bois.

Des évènements extraordinaires s’y mêlent. Des contes, des récits peuplés d’êtres étranges ont bercé notre jeunesse et nos songes. Les lutins veillent, les sorcières épient, les gnomes maléfiques guettent parfois.

Le petit chemin ombragé s’ouvre vers l’intérieur du sous-bois, couvert de feuilles mortes retenant les bruits écrasés de nos pas. De chaque côté du sentier, des fougères géantes se dressent gracieuses et attentives au moindre mouvement. Une clairière renferme des chênes majestueux et leurs fruits sauvages. Ceux-ci attirent les écureuils qui dansent de branche en branche et disparaissent au moindre bruit.

Au détour du sentier, un hêtre centenaire isolé dans un coin de lumière, lui aussi donnera ses fruits comestibles, des faines triangulaires et délicieuses. Des réserves appréciées par los animaux quand l’hiver sera revenu.

Des frênes fiers et élancés se disputent le titre de roi de la forêt. Ces arbres ne sont pas seuls au milieu de ce bois plus que centenaire. D’autres essences moins connues dans la nature peuplent cet endroit. Ici et là, les marronniers, les châtaigniers attirent l’attention. Ces arbres donnent volontiers le meilleur d’eux-mêmes. Marrons et châtaignes sont ramassés et transformés par nos chers bambins. L’odeur des châtaignes grillées parfume toujours notre âme d’enfant. 

Prêtant l’oreille, entre les craquements et le brisement des feuilles, le chant délicat d’une petite source se fait entendre. Elle jaillit entre deux blocs de roche millénaire. Elle descend avec frénésie les qq mètres qui la séparent de son lit. Les roseaux en ont fait un berceau abritant des petits pensionnaires.

Le soleil de là-haut s’infiltre, se mire et scintille dans cette eau pure. Il  envoie ses rayons de mille feux sur la végétation environnante. Dans cet écrin de beauté, les animaux du coin viennent s’abreuver en toute sécurité.

Un peu plus loin, un étang recueille cette eau limpide et permet à de jolis batraciens de vivre en paix. Les grenouilles croassent et se repaissent d’insectes sautant d’un endroit à l’autre. Les nénuphars se baladent balancés par un léger courant et accueillent les petites bestioles qui cherchent un peu de repos.

Tout est harmonie, charme dans ce sous-bois, du plus grand au plus petit, ce monde s’accorde en finesse et vit des moments d’intenses affinités et de parfaites tranquillités.  C’est une symphonie, une splendeur dans l’équilibre de la nature.

L’homme n’y est pas convié. L’interdiction vient du plus profond des âges.

 

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