Portes et fenêtres ouvertes sur le monde,
Portes et fenêtres jalouses de leur pénombre,
Portes et fenêtres croisées des chemins,
Portes et fenêtres aveugles aux regards voisins,
Yeux ouverts à la lumière du matin,
Visages fermés protégeant leurs butins,
Aux vents battues, aux mains tendues
Persiennes closes sur des secrets perdus
Gardiennes d'outrages ou livres de bonheurs
Portes et fenêtres sont les pages des heures.
Par le procédé de la répétition j'ai souhaité transcrire le passage du temps. Un choix de vie aussi, porte ouverte aux amis ou repli.
(c'est aussi le titre par lequel j'ai voulu ouvrir un de mes albums)
Commentaires
Merci Maria d'avoir poussé la porte, ouvert la fenêtre
Merci Yvette. Pour le texte j'ai essayé de travailler sur le rythme, afin de suggérer l'ouverture (ou la fermeture dans certains cas !) du coeur, de l'esprit que symbolisent portes et fenêtres.
Une ouverture que j'ai trouvé sur le réseau.
Amitiés.
Un symbolisme très fort... De jolies photos.
Bonne soirée, Michel
Merci Lô, Ginette, Jean-Yves d'avoir ouvert ma porte (elle reste ouverte, je vous en prie ne passez pas par la fenêtre !)
Poême très évocateur Merci Michel
Bravo Michel, très beau poème, j'ai eu vraiment plaisir à vous lire et les photos ajoutées accompagnent très bien votre poème. Joyeuses Fêtes,
Ginette
Bonjour M.L
Plaisir de la découverte et du partage... en toute humilité, je m'arrête sur votre blog pour vous dire merci de votre commentaire, ouvrir une fenêtre sur l’œuvre qu'est notre vie et d' en partager comme vous la beauté de ce que l'on reçois...J'aime votre billet portes et fenêtres...au plaisir et au fil du temps...
Lô.
Merci à tous.
Portes et fenêtres s'ouvrent, battent, claquent.Pulsations de nos vies.
Amitiés.
Bonjour Michel,
Depuis longtemps, j’en suis venu à l’idée qu’une maison n’est pas quand elle n’a pas de portes et de fenêtres dignes de ce nom, que l’on puisse ouvrir ou fermer aisément, à sa guise et en fonction des saisons. C’est sans doute parce que j’ai passé mon enfance dans un baraquement comparable à celui de la première photo avant que mon père nous fasse le cadeau d’une vraie maison que nous avons emménagée juste après noël.
Par la suite, cette idée s’est confirmée. Ce fut par tout ce que j’ai vu de maisons qui n’en étaient pas, dépourvues qu’elles étaient de portes et de fenêtres véritables, et parfois servant de bois de chauffage. Ce fut par tout ce que j’ai vu de maisons qu’on condamne à ne plus être maisons par l’obstruction des portes et des fenêtres. Ce fut par des enfants dessinant leurs premières maisons, et puis par cet enfant qui m’expliqua un jour que sa maison était bien faite avec sa bouche et ses deux yeux pour la porte d’entrée et les deux fenêtres placées en symétrie. Ce fut aussi quand j’ai acquis une maison abandonnée depuis plusieurs années, et quand ma première préoccupation a été de tenir les rôles de menuisier, de vitrier et de serrurier avec au bout un réel plaisir, et même une fierté d’avoir des portes, des fenêtres, des lucarnes acceptables.
Comment ne pas envisager que mon écriture d’aujourd’hui soit en fait et en raison de tout cela le passage toujours possible par des portes et des fenêtres.
Voilà pourquoi j’ai aimé cette publication.
Bonne journée. Amitiés. Gil
joli poème riche d'enseignements : derrière les portes qui se ferment ou qui s'ouvrent se trouvent les humains conditionnés par leur milieu et leur personnalité, une longue histoire ....