Peur de pâlir, de partir toute seule,
de ne plus voir à travers toi ton cœur vivre,
ni ce sang pourpre onduler
et ce voilier tout bleu sur lui voguer.
Oh mer rouge, dont les vagues fulgurantes
me portent, m'escortent !
Peur de pâlir, de partir toute seule,
de ne plus sentir en toi ces désirs retenus,
ni cet été, toujours revêtir notre amour,
cet attachement point lourd.
Oh saison de l'entre-deux, dont l'étreinte
me réchauffe, me fait grandir !
Peur de pâlir, de partir toute seule,
de ne plus entendre en toi, la voix de toutes tes joies,
ni de ta peau cette musique,
dès qu'elle se rappelle la mienne,
toutes ces caresses subtiles,
qui nous font flirter avec l'infini.
Oh mélodie dans cette chambre secrète,
dont la clarté assassine ma nuit,
en la rendant muette.
Je veux vivre, exister encore et encore.
NINA
Commentaires