J’ai mis l’embargo sur mon cœur
Parler de moi, c’est l’essentiel
Dussé-je employer la troisième personne du singulier présent
Je suis vide d’un trop plein
Ma pensée féline, souple, légère, détendue se meut Elle est nuage, elle ne se fixe, pas ne s’enveloppe pas ; Elle glisse
Anachronisme du souvenir, mon réel me fuit
Indigence de la pensée, dénuement total
Meurtrie au-dedans, tu me veux comme béquille
Je reste telle une tortue devant une feuille de salade
Mon geôlier, mon miroir, tu me déformes à souhait
Je cherche la vérité donc, je crains ma vérité
Dans les fougères de ma peur, je me love. Je ne veux plus souffrir mais ne veux rien changer à ma vie
Avec toi je ne suis que castor ; Je construis, me reconstruis sans trêve
Tel un sous-marin à l’écho sondeur, tu plonges mais dans mes profondeurs gît une nappe de grisou
Je vis dans un énorme schisme où « moi » regarde « moi »
Passion animique qui a rapport à l’âme
Mon discours vers toi a le clinquant des bijoux de pauvres ; Disette du « verbe »
Phrase poncives, tombeaux de l’intelligence , esprit enchaîné ;
Les Esprits font peur
Nous ne sommes que solitude diaspora à la recherche de « je »
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