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Nouvelle Féline :

Histoire de Dynastie

Ou

Faire Part de Présentation


Lorsque la Providence se fait doublement féconde…

À plus d’un titre !


Par

Oncle Cyrus de Sainte Sophie de Constantinople des Rives du Bosphore

 

 

via  la plume  de  son  scribe particulier,

Valériane d’Alizée,

en l’honneur du 26 mars 2011 et dédié à M.




                             Oncle Cyrus de Sainte Sophie de Constantinople des Rives du Bosphore,  surnommé parfois plus modestement (sic), le prince Noir ou également Diabolus, en raison de ses juvéniles « diableries » inhérentes à son tempérament de vif argent, de rebelle incomparable, a l’extrême honneur, si ce n’est le plaisir suprême, de vous présenter officiellement, les membres de sa proche et charmante parenté, tout comme lui hautement blasonnée, s’il vous plait, ce qui n’est pas rien, vous en conviendrez volontiers avec lui en toute bonne foi, osons le l’espérer !

                            Parenté titrée étoffée, depuis maintes branches de son glorieux arbre généalogique fructifère, revêtant les traits de graines de dignitaires en germination, ses neveux directs, composée de la très gracieuse damoiselle Faërie de l’Arc de Lune  rebaptisée Fantine, dite la Caqueteuse, portant crânement un manteau soyeux couleur ébène fumé, assorti de prunelles émeraudes, couleur symbole de l’espérance, et du non moins tendre damoiseau, Freyr alias Florestan, lui aussi de l’Arc de Lune, cela s’entend, dit pareillement, non sans raison, le Petit Prince ou Flo-Flo pour les intimes de sa garde rapprochée, arborant, pour ainsi dire, la même robe de parade, à quelques nuances de poils près et l’iris de ses mirettes teinté d’ambre profond, cadet avec lequel il a le privilège inespéré de partager son existence de mâle neutré, regrettant, la mort dans l’âme, de ne pouvoir côtoyer, la jouvencelle féline qui évolue à quelques sauts de chats, voire d’entrechats virtuoses à la Nijinski ( et non de puces, notez je vous prie, la subtilité de la chose ) de son auguste logis.

                          Tous deux donc, les chers neveux, précieux fruits issus des amours légitimes et « raisonnés » d’une très noble dame émanant du duché de Savoie, répondant au doux prénom de Chana et d’un fier angevin lié, à l’un des fiefs du bon Roi René, à l’inverse de ce que nous indique son appellation rostandienne de Gentil Cyrano (gentil, au sens médiéval, étymologique du terme, assurément),Cyrano, frérot du tonton en question (répondant au pseudonyme de Cicéron), mentionné au cœur du premier récit aristochattesque destiné à brosser le portrait de cette figure baroque, le fameux oncle Cyrus, en ses terres d’adoption rabelaisiennes, depuis ce mémorable Jardin de la France cher au père de Pantagruel  [1], grâce à la plume humaine de l’une de ses gardiennes veillant sur une certaine Prison dorée citadine de sa connaissance, vous me suivez toujours, j’ose le présumer…

                         Foncièrement dotée d’une nature altière racée, mais non point sophistiquée, au contraire, dénuée du moindre chichi ou autres simagrées vaniteuses, auxquels se livrent, est il besoin de le préciser, sans retenue ni pudeur, quelques « poseurs » de la gent féline aristocratique, cultivant affectation et maniérisme, au point de friser le ridicule, singeant en cela, ces cabotins à l’élégance guindée, estampillée So British, adeptes du Dandysme le plus effréné, et qui, en dépit de leur attribution de Persan, ne proviennent pas davantage de Perse, que mon arrière grand-père du Rajasthan, notre tribu aux racines ancestrales, princière par excellence (permettons nous d’insister lourdement sur ce point), a la prééminence, cependant, de pouvoir se targuer d’être constituée de « perles d’Orient » inimitables, de souche naturelle, ce qui ne gâte rien, quoique légèrement retouchée sur un plan esthétique par des mains soit disant expertes, au fil des ans et des annales de l’histoire avec un grand H, liant le genre félin au genre humain, celui-ci en recherche éperdue de perfection plastique, cédant sans vergogne aux critères d’une certaine vogue, ne profitant guère de goûter à la sagesse de cette citation philosophique, qui proclamait qu’ :

                          Il n’y a rien qui se démode plus vite que la mode [2] !!!

                         Et puisque, faisant preuve de sagacité, d’un fin esprit de discernement, l’apanage, cher ami lecteur, d’une partie infime de vos semblables, pourtant auréolés d’une réputation glorieuse de race dite « supérieure », et que grâce à cette clairvoyance, vous avez ,selon toute vraisemblance, deviné, à défaut de la démasquer complètement, quelle serait la «  mystérieuse  » identité de votre narrateur, j’ai la prétention d’affirmer, en mon nom propre associé à ma qualité d’éminent descendant fleurissant notre arbre généalogique fructueux commun, que nous nous devons de faire preuve d’un devoir de mémoire, sinon d’une mission, en perpétuant la souvenance de notre engeance séculaire de Catus angorensis déjà dépeinte en son temps, au Siècle des Lumières, par l’honorable naturaliste Carl Von Linné. Longue dynastie d’Angoras turcs détentrice d’un lustre incomparable, en l’occurrence, auprès de laquelle, hélas, plane l’ombre de l’extinction d’illustres lignées, au profit de sujets créés de toute pièce, et qui ne redoutent pas les malheureux, de se compromettre dans des affaires douteuses menaçant leur genre, les conduisant à sombrer dans des mésalliances de mauvais goût, initiées par des aventuriers de la félinotechnie planétaire, rivalisant de défis les uns les autres, constamment en surenchère d’originalités et en quête de novations exotiques inassouvies, imbus de titres honorifiques qu’ils convoitent (pour ne pas dire quémandent) avec délectation, censés les gratifier pour tant de mérites et de merveilleux dévouement altruiste !!!

                        Notez que de notre côté, nous n’aspirons pour rien au monde à partir dans des combats fratricides entre membres respectables de notre peuple, appartenant dans son ensemble, à la grande famille des Félidés !

                       Non, montrons nous plutôt fidèles à la majestueuse essence que nous représentons, en faisant montre d’une once  de tolérance, d’un fair play de gentleman, en adéquation de notre rang, et soyons seulement armé d’une conscience fondamentale : assumer le rôle qu’il nous reste à jouer dans un avenir imminent, en filiation étroite avec la «  charge historique  » que nous avons tenue naguère, qui consistait en quelque sorte à remplir une fonction d’ambassadeur, à l’instar de vénérables aînés dont la réputation n’est plus à assurer et qui ont connu une destinée opulente de héros, n’ayons pas peur du mot, personnages venus de contrées légendaires dispensatrices de rêve, évoquant la luxuriance passée de l’Empire byzantin, des splendeurs léguées par le règne de Soliman le Magnifique, à l’heure où, protégés par d’épaisses murailles des palais Ottomans du sultan, nous nous plaisions, ou du moins, nos ancêtres affectionnaient, ô combien, à flâner parmi la sente verdoyante constellée d’un tapis de mille fleurs, à l’abri de ces enclos odorants pénétrés de suaves senteurs, tel le flamboyant œillet d’Iznik, (Dianthus caryophillus L, pour qui daigne parler la langue botanique !) , recueillant discrètement au détour d’un bassin, les confidences mélancoliques des belles captives désœuvrées, hantant le sérail de leur seigneur et maître, l’implacable padischah

                       C’est ainsi que, nimbée d’ une gloire sans pareille, une pléiade de nos anciens découvrit la « vieille Europe » et ses cours royales, sachant conquérir par ses charmes ineffables, maintes influentes personnalités, siégeant au sein des appartements privés de Louis XV, de la reine Marie-Antoinette, sans omettre le Cardinal de Richelieu, un inconditionnel de nos attraits, bref, ces protagonistes du passé contribuant fortement à notre rayonnement en nous inscrivant de cette manière, dans les chroniques d’un autrefois révolu, nous remémore à quel point, nos aïeux furent chéris, fleurons fétiches jouissant de leur suprématie avec jubilation, pouvant s’enorgueillir, les saisons effeuillées, de compter au nombre de leurs admirateurs, l’amant fervent d’Aziyadé  et compagnon de prédilection du sombre Amilcar  [3], désormais converti à notre culte d’insoumis, comme en témoigne de manière pérenne, le pinceau du flamboyant Douanier Rousseau, ayant immortalisé l’auteur de Madame Chrysanthème et de Pécheur d’Islande  en présence d’un aimable devancier coreligionnaire, Angora turc !

                      Outre cette parenthèse incontournable à inscrire en exergue de notre biographie, qui ne se veut en aucun cas ici une page d’histoire, puisque trop succinctement ébauchée, votre serviteur, j’entends sa Seigneurie Oncle Cyrus, ne soyons pas faussement discret, se devait de vous transmettre une autre source de félicité, le comblant au plus haut point, étant donné, qu’il lui a fallu jadis, renoncer à courtiser quelques beautés fatales impériales en vocalisant de sa voix de velours moult mélopées miaulesques chargées d’envoûter une palette de frais minois, « souris » avec lesquelles, notre don juan en germe, aurait certes, ardemment effeuillé la marguerite, concédons le en toute impudeur, avant de convoler en justes noces…non-conformistes.

                      Donc, contraint et forcé d’abandonner ces ravissantes frimousses, à d’authentiques matous en pleine possession de leurs moyens viriles de reproducteurs patentés (ne devenons pas graveleux, que diantre !), faisant à tout jamais, vœu de chasteté, de célibat, en similitude de saints dévots dominicains de l’abbaye de Cîteaux (que voulez-vous, nul n’est parfait ici bas !), c’est non dépourvu d’une grande émotion, de trémolos dans la gorge, que je tiens à vous annoncer, ô surprise, cette excellente nouvelle, véritable baume de jouvence : la relève de notre sang bleu est pour lors assurée, ayant enfin la quasi certitude que notre beau lignage ne s’éteindra pas avec moi, par un manque de phérormones, de fécondité, indissociables de mon anatomie de parfait innocent, resté dans l’ignorance absolue des plaisirs de la chair !!!

                       Effectivement, il me tarde de communiquer à la terre entière, l’évènement majeur de la semaine (que dis-je du mois, non, plutôt de l’année ! ) revêtant la tournure d’un faire part de réjouissances destiné à être publié dans le grand monde félin ( univers non exempt de ragots et de «  paparazzo  » asservis, eux aussi, par les rédactions diverses et variées de la presse spécialisée, du genre magazines people en premier, correspondant à Gala ou notre Point de vue et Images du monde chattesque), préliminaire revêtant la forme de déclaration officieuse de fiançailles de l’une de mes nièces, la délicieuse Freyja (very very delicious, selon nos informations précises de détective à la Sherlock Homes) avec un aristocrate européen originaire du pays de Goethe (notre contribution à cette prétendue fédération), fiançailles précédant l’union future des tourtereaux, car, bien entendu, vous admettrez avec moi, qu’il ne saurait être question chez nous, de batifolages ou d’une simple amourette trahissant une quelconque légèreté d’engagement, même si, nos amours et « chatteries » libertaires iconoclastes, pétries de coquetteries, forgées de leur propre étiquette et d’un langage riche de significations complexes à décrypter aux yeux de néophytes privés de notre culture, ne voient point l’utilité d’avoir recours au cérémonial de nos voisins anglais, hérité ni plus ni moins du règne de la Reine Victoria, parait- il, pompe méticuleusement réglée à la lettre, y compris le sacro saint office liturgique célébré en la cathédrale de Westminster, par l’archevêque de Canterburry en personne !!!



12272790053?profile=originalUn modèle d'épousailles en grande pompe selon la plus pure tradition


                      Accordailles, qui sans conteste, ne sauraient tarder à présent, si l’on adhère aux ouï dire d’une certaine marieuse poitevine (mère nourricière humaine, fondatrice de l’Arc de lune) instigatrice de la romance. À moins d’un curieux caprice de l’un des acteurs de l’intrigue qui viendrait contrarier la dite romance… Affaire à suivre !!!

                       Ainsi, en postlude à notre entretien, permettez moi de solliciter auprès de vous, cher ami lecteur, une faveur, en vous demandant de vous joindre à notre fratrie recomposée en trio, évoluant au sein d’une atmosphère harmonieuse, voire idyllique, soit dit en passant, dans la pure intention que nous puissions à l’unisson nous féliciter de ce mariage princier du siècle, défrayant la chronique du courrier du cœur… (Les Grimaldi et autres cousinages d’altesses royales sérénissimes, Prince de Galles et compagnie, n’ont qu’à bien se tenir ! ) n’ayant rien, mais alors absolument rien du tout, à envier à ceux magnifiés chez ces étrangers d’Hominiens (ces chers Deux pattes, suivant une expression imagée de Colette), si friands de ce style de cérémonies et de traditions mondaines en tout genre, que cela en frôle l’écœurement !

                     Veuillez, je vous prie, accepter mes salutations les plus cordiales, foi de distingué Cyrus de Sainte Sophie de Constantinople des rives du Bosphore, soit mille et une sincères pattes de velours, de la part de votre serviteur, éminence grise ou parrain spirituel de ces messieurs à longues vibrisses de la maisonnée, constituée, outre de moi même, de Florestan, ce rare et délicieux Petit Prince, et d'un second allié, notre radieux benjamin de Norvégien, Lord Finley  du Domaine d’Elgar, que nous avons baptisé, de Petit Poucet, vous comprendrez aisément pourquoi !

                      Sans oublier, la sœurette de notre farfadet, le junior de cette « turquerie  » non dénuée de tempérament ,demoiselle Fantine, quitte à me répéter, également ma parente, authentique anti- dépresseur à elle toute seule, drolatique « feu follet », (l’équivalent en tous points de la diane chasseresse des mortels), regorgeant de cocasseries et que, malheureusement, je n’ai fait qu’entrevoir par clichés photographiques interposés, ce qui est terriblement frustrant, vous en conviendrez avec moi !

Félinement vôtre,

CYRUS de Sainte Sophie de Constantinople des Rives du Bosphore ,

dit le Prince Noir.


Post scriptum :

                  

                    Peut être, les évènements annoncés tant attendus nous accorderont-ils l’opportunité de poursuivre ces prémices d’échange, donnant de ce fait, une suite à cet épisode, si, toutefois, bienveillant, notre calendrier, non pas  de chrétien Grégorien, mais de mécréant invétéré, nous en laisse le loisir ? Faisons un tant soit peu confiance à la Providence, et tâchons de cultiver la pensée positive, à défaut d’une «  petite fleur bleue  » gage du souvenir, ce qui serait à mon sens, prématuré, «  Myosotis  » traduisant en bon français littéraire raffiné, usant de métaphore, l’invocation suivante :

                   Ne m’oubliez pas  ou Ne m’oblié mie  [4] en vieux français !



[1] : Évocation de l’écrivain tourangeau François Rabelais à qui nous devons cette célèbre formule…

[2] : En référence à la figure de Jean Cocteau.

[3] : Allusion à la tonalité noire de jais  de la fourrure portée par  ce personnage phare de ma race.

[4] : Depuis le Bas Moyen Age français du Prince poète Charles d’Orléans, cette humble fleurette n’a eu de cesse d’enluminer la poésie de son parfum  mélancolique, vivant, outre cette faste ère médiévale, la quintessence de son langage métaphorique à l’époque Romantique, comme en témoigne  J.W. Goethe au sein de ses recueils versifiés ;



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