soir d’hiver,
sombre, intense ;
le bonheur parfois a un goût de cannelle,
une senteur épicée,
à la fois étrangère et proche.
Je lis, enfin un peu,
somnolente je suis :
Soirée lente.
Je ferme mon livre,
engourdie je me lève,
un peu chancelante.
Nina me regarde,
ahurissement réciproque et chaud.
Elle s’étire, s’arcboute,
me frôle les jambes,
câline, précieuse ;
me contemple à nouveau,
visite mon esprit,
deux gourmandises vertes,
sur moi s’imposent, infinies.
Elle se love sur mon châle bleu-ciel,
en mohair, se rendort,
insoucieuse du monde qui l’environne,
féminine ronronne.
Je bois un thé,
contre elle, me pelotonne.
La nuit est là.
Commentaires
Oh nous craquons toutes ! bises Claudine.
Ma Nina à moi, me rappelle toujours l'heure du coucher et l'heure du lever. Elle tourne, marche sur mon clavier, soulève ma main : allez ! hop au lit ! avec ou sans thé.