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Nefer-Aken-Aron

                                         Nefer-Aken-Aton

La danse était en moi depuis le commencement.

Inscrite en hiéroglyphes sur les parois du temps des Temples, mes mains s'élèvent vers le soleil et mon visage, à jamais figé pour l'éternité, respire l'extase.

Oui, je dansais devant lui, celui que l'on m'avait donné pour époux : Aménophis III, le pharaon vieillissant. J'avais quinze à peine et la Reine Tyi, grande épouse royale, originaire du pays de Mitanni elle aussi, m'avait prise sous sa protection. C'est pourquoi, malgré mon jeune âge, j'occupais une place privilégiée à la cour du Pharaon.

C'est avec joie que j'y avais retrouvé le fils d'Aménophis III. Jadis, le Roi Tousrata mon père, les avait reçus en très grande pompe et fait visiter le royaume. Je m'appelais alors Tadouchépa. Souvent, dans les jardins, nous partagions ensemble tous les jeux de l'enfance. Je l'entourais de mes bras et mon cœur éclatait de tendresse: je l'aimais plus que mes frères.

Il était mon cadet de cinq ans. Je l'emmenais au Temple où nous adorions le Dieu Unique. Malgré son étonnement, il me suivait et me racontait la Religion d'Egypte où l'on vénérait plusieurs Dieux et Déesses, 

Le Pharaon était un Dieu Vivant, détenait tous les pouvoirs et les prêtres d'Aton tenant à leurs privilèges, maintenaient le Peuple dans l'ignorance et la superstition. A présent que l'Egypte était devenue ma patrie, je continuais à vénérer le Dieu Unique et Tyi,  l'appelait Aton et son emblème était le soleil.

Aménophis IV et moi avions repris nos jeux d'antan sous le regard de la Reine Tyi.

Un jour, il m'appela "Princesse". et un chant s'éleva dans mon cœur, dans mon âme.

Lorsque tu as dit "Ma Princesse"

Alors le ciel s'est déchiré :

Ton nom était inscrit dans le sillage des étoiles

J'ai reconnu ton visage : Ta silhouette s'est transformée :

Elle est devenue l'Incandescence du Temps

Mes mains se sont tendues vers toi pour en dessiner les contours.

Elles ont été arrêtées par les parois doubles

des Silences de l'Infini.

Mon corps a éclaté dans des vibrations

de Lumière.

Tout s'est illuminé et l'Amour a transfiguré

Ton absence, ton absence, si longue.

Enfin tu étais là :

Je saisissais ton souffle, à jamais présent 

dans mon Eternité;

Voici le message qu'il m'a été donné de te transmettre :

"Si tu veux pénétrer dans le labyrinthe et connaître la jubilation de l'ivresse de mes pensées, il faudra vaincre

l'impatiente violence dont tu es encore meurtri, saisir en toi toutes les forces vives de la tendresse et de

la douceur : elles seront désormais, ta seule loi." 

Rolande Quivron

 

 

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Commentaires

  • Que j'aime ce récit !  Votre histoire ouvre la porte d'un autre temps et me plonge dans sa légende, je suis transportée, même envoutée. C'est un plaisir de vous lire Rolande !

    Bien amicalement

    Sonia.G

  • Merci Chère Josette pour ton commentaire. Bisous. A bientôt. Rolande

  • Bonjour Rolande,

    La danse était en elle et le talent en toi. Belle histoire et belle écriture. Je n'en suis pas étonnée. C'est ce que je pensais ou ressentais de toi. La beauté simple et pure des mots et de l'histoire. Bravo Rolande.  Amitiés Josette.  

  • A tout bientôt te lire Rolande :-)

    Bisous,

    Danielle

  • Merci Chère Danielle et merci à ceux qui ont aimé ce texte écrit  il y a longtemps.

    Bisous de grand-mère et plus !

    1. Une belle conclusion dans ce message que tu nous transmets Rolande 2965999622?profile=originalDanielle
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