Est-elle nécessaire la route meurtrière
Pour la planche façonnée
Où s’accroche l’arbre millénaire
D’une salle à manger ?

L’avion qui vole aux affaires,
Qui vole l’atmosphère ;
Un palais de mille mètres carrés
Sur le sable doré ?

Des lumières sur d’infinis rubans
Au brouillard de la nuit qui descend
Où frissonnent des gens qui reviennent
Vers les cages qui les tiennent ?

Est-il nécessaire de courir tout le temps
C’est à rire, dit-on,pour le pouvoir et l’argent
Pour l’or dans la vitrine
Au cou des âmes coquines ?

Et puis parler, parler tout le temps
Dans la petite boîte aux lumières
A la vitesse de la lumière
Comme pour tuer le temps !

Est-il nécessaire d’apprendre, de savoir
De transmettre, d’aimer, de croire
Au final toujours entendre l’histoire
Des mêmes histoires ?

Il fait beau, demain il va pleuvoir
Tiens, il pleut déjà
Voyez, c’est comme celà
Encore une belle histoire !

Des vapeurs joyeuses et divines
Tant qu’il en reste
A gonfler ma poitrine
Pardonnez si je me presse !