J'aime, je m'applique à m'occuper des roses
autant que de moi-même ;
chacune d'elles est un jaillissement féminin,
une grâce instinctive, exacerbée,
indélébile jusqu'au crépuscule d'elles ;
mon regard sur elles est tantôt un soleil,
tantôt un bijou bleu.
Parfois ma tristesse sur leurs gorges vertes,
s'abandonne pour être bue et devenir joie !
Elles sont mes homologues,
mes sœurs végétales et graciles, rosées
ou empourprées, mais en plus apaisées.
Elles se donnent à l'espace qui leur est octroyé.
Elles illuminent ma tête, font que l'instant soit fête,
existent non sans talent, hors d'un jardin, d'une prairie
ou d'un bois ; nous nous parlons, voilà le grand secret !
Mon salon clair embaume d'elles !
NINA
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