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Les roses.

Une lueur matinale tout doucement

se pose, puis à nos yeux éblouis,

ensommeillés encore s'impose.

Sur la rosée verte de mon jardin d'automne,

une rose blanche avec grâce et silence

s'entrebâille, se découvre,

 désireuse déjà de la pluie et du ciel ;

 elle en rougit un peu.

C'est ainsi que la rose blanche devient rose,

 juste l'instant d'un féminin désir ;

 l'ondée bleue du ciel clair-obscur,

en cette heure matinale, dégringole sur elle,

sans la briser, ni la brusquer, la dévêt,  non sans égard ;

le grand soleil lui donne tout son regard,

 la réchauffe, l'enlace de ses  bras infinis.

 Savez-vous que depuis la princière rose claire

est devenue royale car pourpre,

à l'apogée d'elle-même ?

Entendez-vous bruire en elle son désir comblé et infini ?

Savez-vous qu'il existe des roses célibataires,

éprises du ciel, de la pluie, pour rien ; point de baisers

d'eux sur elles, à peine un regard ?

Ces roses de guerre lasse, laissent joncher

pour toujours leurs pétales sur l'herbe asséchée,

mutiques, elles s'éteignent dans le noir.

Je contemple mon jardin depuis la fenêtre de ma

cuisine, une tasse de café à la main, compatissante ;

je savoure l'instant,

 triste et joyeuse à la fois.

NINA

 

 

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Commentaires

  • Oh un grand merci Louis ; cela me fait plaisir. Amicalement. NINA

  • Délicatesse...faite rose.

    Joliment dépeint, Nina.

  • Oh tu as raison Béatrice. Bien amicalement. NINA

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