Ses Origines-ses Edifices
Selon toute vraisemblance, et en absence de chartre de fondation qui pourrait donner date certaine, le Chapitre de Saint-Téodart paraîtrait remonter au 12e siècle. L'acte le plus ancien, en tous cas est l'an 1177 il émane de l'Empereur Frédéric. Selon certaine source, l'installation à Thuin proviendrait d'un transfert en notre jeune ville. Des Chanoines de Sain-Augustin établis depuis peu à Aulne et disponibles après leur remplacement par les Cisterciens de Saint-Bernard, à la demande du Prince-Evêque Henri le Leyen. Avec le Château Féodal, le Chapitre constitue le principal édifice à l'intérieur de la seconde enceinte, celle de Notger, datant du 10e siècle, mais il n'est pas contemporain, pour autant, de l'illustre "fondateur" de notre principauté ecclésiastiques dot le souvenir est demeure si fidèle dans notre ville. Sinon comment comprendre le transfert, en 973, des revenu de l'église du Moustier avec son patronat, au chapitre de Lobbes par Notger notre bienfaiteur si le chapitre de Thuin avait existé à son époque?
La structure même des piliers carré de la nef collégiale permet la datation du 12e siècle, selon l'opinion de Léonce Deltenre. Ainsi écrit il "il dut surgir à Thuin vers le milieu du 12e siècle, un édifice religieux sur tracé basilical, modeste, dépouillé, au roman marqué par des influences nouvelle". Au 16e siècle, on note d'importants travaux à une époque où Thuin se transforme par des constructions neuves en gothiques attardé. Il y eut encore quelques travaux au siècle suivant dont l'importante adjonction d'une tour qui deviendra le Beffroi, mi- capitulaire, mi- communal. Au milieu du 18e siècle, l'architecte "Chermane remit en tat certaine partie déjà vétustes du chapitre et agrandit les collatéraux de la collégiale. A la fin de l'ancien Régime et jusqu'au moment de la démolition total de ce vénérable monument, de nombreux témoignages était de notre chapitre. Les fidèles de cette époque pouvaient encore contempler ces piliers carrés au nombre de six qui supportaient un édifice de trente six mètres de longueur sur une largeur de dix-huit mètre, après l'agrandissement des collatéraux en 1755. Outre la Collégiale avec sacristie, chauffoir et place capitulaire, le chapitre comprenait une maison claustrale ( dont sortie particulière s'effectuait par les escaliers du Mont-de-Piété) , un bâtiment où l'on entreposait les dîmes en nature, un modeste cimetière destiné aux chanoines et même une petite prison... Une porte latérale face au perron de la place du Marché donnait accès à la collégiale.
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