Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

La ville

images?q=tbn:ANd9GcTfArudsqjcP4Ckja5Wg0DNDUDYYrn5Ku2egoLYFiKToOwkK6yO
Terre d’angoisses aux rues incertaines,
Tes enfants ne jouent plus là où ils veulent ;
Abimée, laissée à sa déveine
Où ne croissent qu’ombres devenues seules.
.
Périphériques ou grandes avenues
Aux balcons de fer où des draps râpés flottent ;
Bâtis symétriques, à perte de vue,
Où noirs cocons crachent des joues pâlottes.
.
En haut, là où le soleil ne fait que glisser,
A travers des grilles lasses et branlantes,
Des yeux sans regard observent des étrangers
Confortés d’un trottoir pour seule attente.
.
Des flots d’aciers idiots affluent incessants
Et charrient sur le noir bitume-prison
Les fantômes trop tôt réveillés et tremblants
Qui roulent, billes sottes, défaits de raison.

Quand tombe la nuit sur l’enfer de béton armé
Les chats fouillent les poubelles, des hommes aussi ;
Des sirènes arc-en-ciel affrontent les pavés ;
La ville enfin s’endort sur son gris paradis !

Envoyez-moi un e-mail lorsque des commentaires sont laissés –

Vous devez être membre de Arts et Lettres pour ajouter des commentaires !

Join Arts et Lettres

Commentaires

  • Bonjour Gilbert,

    Dans cet endroit rempli de solitude, où l’air et le soleil se font rares, les trottoirs accablés d’une foule délaissée  côtoient les attelages envahissants et versent sur une ville désenchantée une misère escortée d’une vigilance  condensée. Très beau texte Gilbert.

    Amicalement

    Josette

     

This reply was deleted.

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles