La vie n'est-elle pas cette passante
qui marche inlassablement à travers moi,
vous, nous, puis tous les autres ?.
Certains la retiennent plus ou moins longtemps,
d'autres trop peu ou bien jamais ;
tour à tour elle se fait trébuchante
ou dansante en soi, légère ou lourde,
glacée ou brûlante, fabuleuse ou laborieuse.
Elle passe d'une manière arythmique, nous éblouie,
où nous afflige, nous perd un peu :
Elle sera toujours la première, car éternelle.
Chacun de nous, étant pour elle,
son berceau provisoire, elle s'y étend, se lève puis
continue son cheminement.
Sa couleur est celle que l'on découvre un jour.
Les artistes épris d'elle,
de ses pas millénaires et menus,
la respirent, la mémorisent entière et nue,
jusqu'à la faire chanter ou rire,
sur une toile, une feuille, un saxo,
ou un bloc de marbre.
Les enfants instinctivement l'étreignent ;
voilà pourquoi, tout leur semble possible, si grand !
NINA
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