Automne à l’école,
cour de récréation,
une ribambelle de prénoms
du monde entier
ensoleillait, agrandissait la ville.
Puis,
des filles belles, pas belles,
décrétaient les garçons,
un peu fripons,
frimeurs et tapageurs,
voleurs de nos quatre-heures !
mais oh consolation ;
La danse des marrons
dans nos mains potelées
ou fines, agiles, joueuses,
commençait en douceur,
jusqu’au son de la cloche.
Oh de bien curieuses billes !
Leçon de chose,
élémentaire, en plein-air,
pas monotone, ni triste.
La science enfantine,
magique, ludique.
En jouant nous apprenions
Les richesses de la terre,
ses saisons, puis,
La musique dans les arbres,
dans le chêne monumental,
tout seul au milieu de la cour
goudronnée !
Nous devenions « savants »,
peut-être un peu poètes,
tout simplement,
avec des chiffres et puis des lettres
multicolores dans nos têtes
débutantes, gourmandes.
La terre entière
tournait déjà dans
mon cartable petit
et noir.
Miracle de l’enfance !
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