Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

administrateur littératures

 "...si vous avez raisonné droit, il n'y a qu'une seule manière d'exprimer ce que vous voulez dire. C'est une extrême contrainte et, quand vous écrivez un roman, vous êtes à l'inverse dans une extrême liberté, vous pouvez faire mourir votre héros d'une crise cardiaque... Chaque mot ouvre une multiplicité de possibles." François Garde, magistrat, auteur de "Pour trois couronnes". La responsabilité du romancier? Humaine, intime! Arriver à bien dire ce que l'on veut dire, la tension et l'intérêt ne pouvant nullement retomber, à aucun instant, les éventuelles digressions devant apporter quelque chose à la construction globale. Puissance.

  L'écrit: une cathédrale; les mots, matériau; la charpente, béton. Savoir où l'on va, avoir étudié les plans au préalable, jeter les bases, on atteindra alors le clocher, la conclusion, le point culminant, les pauses nécessaires, parfois l'une ou l'autre révision à la clé. Intensité. Implication. Puissance.

  Paroles de personnalités: "Mieux vaut comprendre qu'apprendre" (Gustave Le Bon); "On n'est pas obligé de comprendre pour aimer" (David Lynch); "Comprendre, c'est presque justifier" (Primo Levi). Que viennent faire ces quelques paroles ici? Mais la littérature, c'est souvent complexité, mélanges, amalgames, mystères, doutes, confusion; une fois lancé, le lecteur peut ne plus savoir s'arrêter avant le terme, tel le Thalys, un lien s'étant créé par les mots, l'idée émise, les sentiments exprimés. Une sorte d'envoûtement pluriel. Les mots, singulière matière. Magie. Puissance.

  "Je ne crois pas qu'on vive très bien sans littérature et je le dis d'autant plus que j'y suis venu très tard... La complexité du roman est un élément qui se rapproche énormément de la pratique médicale... Rien ne se rapproche plus de la vraie vie que le roman, même si c'est une fiction." Maurice Mimoun, chirurgien, auteur de "Une vie plus une vie". Lire un écrit, c'est graver; on peut le réinterpréter, accepter également qu'il y ait des choses qui nous échappent. Les mots, toujours les mots, précis, porteurs à la fois de rigueur et de nuances. Gravité. Puissance.

  Côté auteur, l'oeuvre une fois écrite, l'étonnement n'est pas terminé, le texte parfois le dépasse: se relisant, il y trouve brusquement des choses auxquelles il n'avait pas songé et qui lui plaisent. Ou bien..."C'est moi qui ai écrit ça?", "Ce n'est pas de moi...", preuve de l'immersion de l'auteur dans son projet car, l'écriture terminée, la reconnexion au réel fait prendre conscience de cette apnée vécue. A la relecture des épreuves de mon "île joyeuse", je me suis difficilement reconnu. 424 pages, mon roman? C'est moi qui ai écrit cette brique? L'autre moi, l'auteur fou, en phase avec mes mots (dictionnaire pas loin au cas où), impliqué, les mots énergivores, d'où le contrecoup qui suit toujours. Que dire d'autre? Puissance, encore et toujours. L'écriture, un métier? Pas comme bien d'autres. Ecrire, c'est investir son moi profond pour en extirper une substance qui devient ensuite matière, parfois dans la souffrance. Gandhi: "C'est dans l'effort que l'on trouve la satisfaction et non dans la réussite. Un plein effort est une pleine victoire." Qu'ajouter à cela? Puissance...

Envoyez-moi un e-mail lorsque des commentaires sont laissés –

Vous devez être membre de Arts et Lettres pour ajouter des commentaires !

Join Arts et Lettres

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles