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La mort ne veut pas de toi JGobert

La mort ne veut pas de toi.  Après avoir vécu tous les tourments de la terre, elle arrive à la fin de sa vie plus démunie encore qu’à sa naissance. Sur son lit de douleur, les soignants passent et repassent  sans lui dire un mot. Elle ne parle plus depuis longtemps. Enfermée dans ce que l’on appelle un corps torturé, elle commence à finir enfin de souffrir. Doucement elle s’éteint, retenant encore un souffle à peine audible par instant. Ses yeux s’ouvrent par moment et cherchent autour d’elle si la vie est toujours là. Dans son âme tourmentée, reviennent des brides de vie, des voix disparues. Dans les yeux de celle qui disait : vis, vis encore, je suis la vie.

La mort lui a tout pris. Elle a beaucoup aimé dans son existence et a adulé un homme avec qui elle a passé sa vie. Sa passion pour cette personne la remplissait de satisfaction, de félicité. Elle vivait avec lui tout l’amour de la terre, de l’azur au firmament, son bonheur se transformait en or et faisait étinceler le monde. Disparu un soir sans que nul ne sache pourquoi, elle a perdu tout espoir de le revoir et a voulu y croire encore. Une voix venue d’outre-tombe l’appelle enfin. Elle qui a été la force, le refuge, la continuité, elle, qui épuisée de tant de souffrance, reste là presque sans vie. Elle entend : Vis, vis encore, je suis l’amour.

La mort emporte tout. Ne voulant plus se battre, elle écoute sans bouger, sans que personne ne sache ce qu’elle refuse.  Elle a renoncé depuis longtemps et ne comprend pas cet appel soudain ressenti. Elle n’en veut plus de cette vie de solitude, de douleur, de souffrance. Elle veut cette mort qui la guette depuis tout ce temps blottie en elle comme une infamie, une honte. Elle refuse que tout recommence encore et encore, elle a rejeté cet état d’isolement, de châtiment et malgré elle, la voix lui dit : Vis, vis encore, je suis l’oubli.

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Commentaires

  • Bonjour Robert,

    La mort n’apporte plus rien à celui qui s’en va si ce n’est le repos. Par contre, pour ceux qui restent, la tristesse, la peine, le manque, l’abandon. Votre poème est très prenant. Perdre sa maman est ce qu’il y a de plus affligent, cela cause toujours une grande douleur. Désolée de vous toucher sur ce sujet.

    Amicalement

    Josette

  • Merci Adyne pour ton commentaire.

    Bonne journée

    Amicalement

    Josette

  • Bonjour Jacqueline,

    La vie vaut toujours le coup d’être vécue, elle en vaut la peine et nous apporte à chacun une forme de bonheur . merci pour le commentaire. Bonne journée. Amicalement
    Josette

  • Voila, le jour tant redouté, est arrivé….

     

    Nos yeux rivés les uns aux uns

    Se sont parlé d’amour sans fin, sans mots.

    Ils ont reparlé de nos souvenirs,

    Fait de  câlins, joies, ou petits bonheurs

    Se sont redit, comme on s’aimait bien

    Puis, les tiens se sont tus, … doucement

    Ne laissant que ton sourire, …ténu

    Me murmurer encore, ton amour infini.

    J’ai posé ma bouche sur ton front

    Je t’ai embrassé, infiniment, tendrement

    Pour que tu entendes, je t’aime, maman

    Que tu sentes, mon cœur battre pour toi

    Toi, qui lui a donné la vie et l’amour.

    Je suis resté ainsi, respirant ton parfum

    M’en remplissant les souvenirs, de demain

    Je suis resté ainsi, collé, au plus près de toi

    Jusqu’à ce que ton âme s’envole, … Soudain,

    Ta main, c’est faite morte, dans la mienne,

    Chaude encore, mais étrangement, si légère.

    Tes doigts ne serrent plus les miens.

    Ils me lâchent, me rendent à ma vie

    Je me redresse, ton visage sourit encore

    Ton regard bleu, étrange, libère ses lucioles

    Chacune tient un petit coté de ton âme, pour

    Sur la vague de ton ultime souffle, s’envoler.

    Je les vois emmener ton âme vers là bas, où,

    Pour l’éternité, je le sais, tu m’attendras !

    Sur ma joue, les larmes longtemps contenues

    Se sont misent à couler, lourdes, et pleines

    De douleurs vives, atroces, comme une brûlure

    Tes yeux se vident, doucement, de leurs éclats

    Comme une bougie, qui manque de cire

    Ils me regardent encore … Tes yeux

    Ils sont resté ainsi, figés, par ta dernière volonté

    Comme quand ils parlaient encore.

    Qu’ils disaient, je t’aime mon fils,

    Pardonne-moi de partir maintenant !

    Mais tes paupières ne battent plus,

    Tu viens de finir le livre de ta vie.

    Après un dernier baiser d’amour

    Déposé sur chacun, de tes yeux

    C'est deux diamants  autrefois si bleus.

    Doucement, je les ai fermé, par une caresse

    La dernière tendresse d’un petit, pour sa maman

    Un petit qui ………

    Te laisse aller vers le Bon Dieu, là,

    Vers lui qui te tends la main.

    Je t'aime Maman.

     

     

    Tadeusz, Robert, Pirschel                                                Neupré le 19/04/2013

     

  • La tu m'as filé un GROS TERRIBLEMENT GROS coup de bleus.

    Trop bien écrit certainement, alors trop facile à le vivre, à être dedans, à en mourir, ou a en voir mourir quelqu'un qu'on aime encore sur cette terre.

  • Bonsoir Josette,

    Ce texte est bien triste mais bien réel et bien écrit! Bravo!

    Je viens de lire que le prochain texte sera gai!! :-)

    Amitiés.

    Adyne

  • Difficile à écrire et à lire mais celà est notre destin, naître et partir dans la douleur, malgé celà la vie nous apportent tant de choses et d'expérience, le parcours en vaut la peine.

     

  • Oui Jacqueline. Le sujet tourne toujours autour de l'amour.  Je ne sais pas si un autre sujet passerait ..

    merci de ton commentaire.

    amicalement

    Josette

  • Bonsoir Rolande. Difficile de commenter ce texte. C'est vrai que c'est triste mais c'est parfois la réalité.

    Le prochain texte sera gai. Je ne veux pas vous rendre triste.

    Bonne soirée

    Amicalement

    Josettte

  • Le moment venu espérons avoir la force de faire taire la petite voix pour partir enfin apaisé...

    Cette nouvelle à la tristesse de l'amour jamais rassasié!

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