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La cinquième dimension-Témoignages et poèmes.(Volet 2)

J'ai pris le temps de rechercher dans mes archives - nombreuses - et mes écrits, tout aussi nombreux, les témoignages promis avec poèmes à l'appui de mes dires. Il me suffit de recopier tout simplement, sans fioritures. Mais en y faisant quelques ajouts quand même.

En juin 1964, bien avant mes expériences d'états proches de la mort ou NDE pour faire rapide, j'ai ressenti une forte angoisse diffuse et un sentiment de solitude absolue, associée à une impression d'écrasement et ce, en présence de l'instituteur de mon fils.

C'était la Fête ce jour là. Pour la clôture de fin d'année scolaire et suivant la coutume, un spectacle haut en couleurs était présenté par tous les élèves de la classe de deuxième primaire. J'entends encore la musique entraînante, mais ne me souviens que de quelques paroles : "un Mexicain basané est allongé sur le sol, le sombrero sur le nez en guise en guise de parasol", enfin, quelque chose comme çà. Marcel Amont ???L'un ou l'autre d'entre vous s'en souvient peut-être ??? Bref une sieste rondement menée présentée par le maître d'école. Malheureusement entachée par ce funeste présage, alors qu'il était tout joyeux et fier de ce petit monde qu'il avait si bien entraîné.

Comme nous retournions en Afrique pour y rejoindre mon mari, je me suis dit que tout tournerait mal là-bas. La suite vous surprendra sans doute.

A  l'aéroport d'Athènes nous avons eu droit à un atterrissage plus que pénible. Il est vrai que les endroits entourés de montagnes avec la mer proche étaient réputés dangereux.

Et voilà que notre avion se met à tomber comme une pierre ! Cris parmi les passagers. Mes deux enfants hurlaient en se bouchant les oreilles ! Je me suis rabattue sur eux pour les protéger. Seul l'instinct parle en ces moments là et nul ne peut présager de ses réactions lorsque la mort vous taquine ainsi.

Le tout s'est passé très vite. L'avion s'est stabilisé en nous rabattant sur le siège après nous en avoir soulevés.

Une passagère a été victime d'une crise cardiaque. La  porte séparant la cabine de pilotage des passagers  s'est ouverte. Le Commandant ou un  autre membre de l'équipage s'est présenté pour nous rassurer et demander s'il y avait un médecin parmi nous. Non, il n'y en avait pas.

Il nous a expliqué que l'avion avait raté un palier et que tout était rentré dans l'ordre. Ce qui expliquait ce sentiment - bien plus que çà, mais enfin - de chute. Pour nous, c'en était une et avec la mort en perspective. Pas jusqu'au point final, encore heureux. Que bientôt nous arriverions à Athènes.

Nous avions mal aux oreilles : sans doute dû à un mauvais fonctionnement de la pressurisation lors de l'incident.

Le voyage s'est poursuivi jusqu'à Nairobi où nous attendait un petit avion de ligne pour nous emmener au Ruanda.

Après quelques mois de séjour dans ce merveilleux pays, mon mari est, hélas, tombé gravement malade et nous avons dû rentrer d'urgence en Belgique. Un retour en catastrophe, la recherche d'un emploi en ce qui me concerne car la Faculté avait envisagé sa mort, rien de moins. Là-bas, j'exerçais un emploi de secrétariat.

Quelques années plus tard, en 1969 exactement, une rencontre surprise s'il en est. Je me retrouvais dans une école près du jour de la rentrée afin de prendre les inscriptions pour la prochaine année scolaire. Grrin Grrin à la porte : j'ouvre et je me retrouve face à qui ??? A l'ex instituteur de mon fils. Surprise de part et d'autre évidemment.

Il avait quitté sa Congrégation de Frères, allait se marier et venait d'être nommé dans l'établissement où je travaillais. Nous étions appelés à devenir confrères .... 

Et c'est ici que l'affaire devient étrange.

Un jour - le 9 octobre 1969 - je le sais puisque je date tous mes poèmes depuis longtemps- nous avions été désignés pour accompagner un rang d'élèves. Il devait être 16H 15 par là.  Sa fiancée l' accompagnait à la tête de cette petite troupe. Je fermais la marche car il fallait se montrer très vigilants.

Après la dislocation du rang nous nous sommes quittés en nous saluant comme à l'accoutumée. Je me retourne vers eux, ce qui n'était pas dans mes habitudes, avant de prendre le chemin opposé au leur. Soudain, figée sur place, je retrouve la sensation citée plus haut, mais renforcée avec, en cadeau si l'on peut dire, un rayon vert d'une intense luminosité les enveloppant comme un manteau.

Le tout, sans doute, n'a pas duré plus d'une fraction de seconde. En effet, je pense que ce fût très bref. Sinon, les passants, nombreux dans cette rue, auraient pu s'étonner et intervenir. Mais la sensation d'angoisse, profonde, a perduré très longtemps; Qu'arrivera-t-il encore ??

Vous le comprendrez en lisant le poème écrit le soir même où ont eu lieu les faits.

(la suite demain, car je me sens fatiguée après avoir remué ces souvenirs)

Rolande Quivron

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Commentaires

  • Bonjour Rolande,

    Vivement la suite !!
    Il s'agit, en effet, d'une chanson très entraînante de Marcel Amont, dont je connaissais toutes les paroles à l'époque !
    Vous avez un vrai talent de " reporter - conteuse " , même s'il est question ici, de vos propres souvenirs !
    Cordialement, Nicole
  • Merci à vous mes fidèles amis.

    Pourquoi "flûte" Cher Robert ? A cause du manque de poème ? des NDE ? Rassure-toi, cela vient....

    je vous embrasse tous. Rolande.

  • Bonjour Rolande,

    Récit riche en émotions

    Comme mes amis j'attendrais la suite avec impatience!

    Bisous.

    Adyne

  • Flûte! alors j'attendrais donc.

  • Suspens, suspens !

    Tu nous tiens en haleine :-), mais tu as raison, repose-toi : demain est un autre jour.  Et puis, quelque part, c'est gai d'attendre et de supputer une évolution qui sera peut-être toute autre.

    Bisous Rolande et bonne soirée.  Claudine.

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