Un clair matin du mois de Mai,
Soleil décida qu’il était temps
De combler ses territoires.
Il darda des rayons
Qui eurent tôt fait
De chasser Rosée-la-Frêle.
Dame Rose et Marguerite sa servante,
S’en trouvèrent toutes émoustillées
Fébrilement,
Elles se parèrent de mille couleurs
Et leur audace n’ayant plus de limite,
Dégrafèrent leur corsage, retroussèrent leur jupon
Exhalant de capiteux parfums
Enfin, sures de leurs charmes,
Elles offrirent leur cœur
Aux lueurs du jour.
Sur les rives d’un cours d’eau
Messire Bourdon
Sortait de la torpeur de la nuit.
Il tentait d’effacer les traces de ces excès nocturnes
Quand,
Il décida de rendre hommage à la Vie.
Vêtu d’un noir costume, il prit son envol.
D’envoûtantes effluves enivrèrent son esprit
Et le guidèrent tout droit vers les demoiselles
Croisant sur son chemin Troubadour aux ailes déployées,
Bourdon le convia afin qu’il conta fleurette aux Belles du jour
Ainsi Papillon prit part au festin.
Les corolles offertes aux alizés,
Les jolies friponnes se prélassaient.
Elle ne firent mine de s’offusquer
De la venue des jeunes Dandys.
Plongeant droit au cœur pour en laper le nectar
Messire Bourdon se régénéra dans les bras de la généreuse aux reflets de nacre
Tandis qu’un brin plus délicat, Papillon prit soin de ne pas froisser les sensuels pétales de Marguerite.
Ragaillardis par ces délicieuses agapes
Les compères coururent s’enticher d’autres coquines
Leur abandonnant les ors récoltés
Lors.
Mesdemoiselles,
Ne soyez pas indignées
Le Butinage est un art
Et,
Si d’aventure vous étiez courtisées
Offrir plus que son doux regard
N’est pas signe de frivolité
Mais bien un service rendu à la Biodiversité.
écrit pour "Pollinisation et Biodiversité " 2011 Musée Martin-Duby
Commentaires
Par une Âme bien née, cette Ode à la nature rend notre coeur champêtre,
En nous donnant conseil de ne rien froisser en Dame nature ,
Si généreuse en ses bienfaits que nous devons apprécier et chérir
comme nous même car, nous lui sommes redevables de ce que nous sommes
Et que nous serons ,par les attentions que nous lui porterons .
Merci Pascale.Bises
Raymond