Les feuilles printanières translucides, vert tendre, commençantes,
me font songer à des mains enfantines, miniatures, délicates
qui s’ouvrent, se ferment, gesticulent,
désireuses d’attraper un soleil,
un parfum, peut-être un papillon mauve ou vert ;
goulues de la vie,
indociles, elles enchantent les arbres, infatigables.
Tout les agite, les tente, les éveille;
la bise maternelle, matinale, vespérale, les comble, les fait frémir.
Elles grandissent alors, s’élargissent, parfois fleurissent,
le temps d’une existence entière et brève,
avant les grandes fièvres.
Commentaires
Merci infiniment Maria !
Merci pour ce chant à la vie, au bonheur. Superbe!