N’a point d’heure cet amour que j’éprouve pour vous,
il crie famine, pâle et fébrile tout le temps,
adolescent encore,
fort.
Turbulence des sentiments,
intempérance des sens,
cœur à feu et à sang, sans répit,
pour le vôtre paisible et lent,
mutique !
Tant de bruit dans mon silence,
lorsque je vous contemple à chaque battement, en vain ;
invisible à vos yeux je demeure,
inaudible à votre cœur !
N’a point d’heure cet amour que j’éprouve pour vous,
à chaque instant dans ma tête, dans mon corps,
se dessinent une rencontre,
des caresses furtives, des baisers incandescents,
incessants ;
ombre blonde.
Ni la nuit, ni le jour ; l’entre-deux !
Toujours votre peau à la mienne se greffe,
puis des roses longilignes et diaphanes, infânables,
y fleurissent, s’épanouissent ;
sang d’altesses, bleu et chaud.
Ecriture sur la peau. !
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