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Il est souvent bien tard !

Publié(e) par Gilbert Czuly-Msczanowski le 7 avril 2015 à 10:29

Il faut que je vous dise
A quel point c’est une forte surprise
Que cet instant que vous avez tant désiré
Soit le plus absurde que vous n’ayez rêvé !
Vous vouliez cesser de travailler un jour
Pour cela vous vous êtes éreintés nuit et jour
Noté sur maints cahiers des années remplies
Qui devaient libérer enfin votre vie
Les douleurs ne vous étaient permises
Tant vous buviez aux sources promises
Les ans n’allaient assez vite
Pour toucher à ces heures dites
Et les cheveux de gris à blancs
Ne scellaient qu’un chèque en blanc
Pour enfin les espérer tenir
Le chemin restant à parcourir.
Il faut que je vous dise maintenant
Que ces espoirs insensés tout ce temps
Ressemblent fort à des rêves fripons
Qui auraient gagné à goûter le bâton !
Mais il est bien tard et l’heure aux pleurs
Les vieux sont fatigués et pour leur malheur
Ils se voient soudain plus vieux qu’ils pensaient
Plus vieux qu’ils n’avaient pensé qu’ils seraient
En cadeau ils reçoivent une place toute pour eux
Avec le sourire des jeunes fous jadis comme eux
Rentrent chez eux pour la table qui les attend
Avec dessus plus rien qui ne les surprend.
L’absurde est là, enfin on le touche
Tant de labeur pour qu’enfin l’on se couche
Tant d’heures à guetter l’heure,
Tant d’heures à guetter la dernière heure !
Mais faut-il que je vous dise
De remonter la pendule de cette méprise ?

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Commentaires

  • Gilbert Czuly-Msczanowski 21 avril 2015 at 8:15

    Bonsoir Sandra,
    Merci pour votre appréciation.Le temps est devenu un sujet majeur. C'est à croire que si nous ne nous dépêchons pas nous risquons d'être dépassés et être dépassés nous est insupportable. L'invention des horloges nous a bien pourri la vie. Pourquoi travailler 35h par semaine, pourquoi pas 35h en 15 jours ? A chacun son temps, son rythme. En tout cas vouloir aller vite, c'est vieillir plus vite. Alors pour durer plus longtemps et avoir la curiosité d'assister à plus d'évènements il est conseillé d'économiser ses mouvements comme le paresseux- le singe- qui paraît l'avoir compris, lui ! - Vous avez donc raison de vous attarder sur les moments anodins au risque de passer à côté de l'essentiel. D'ailleurs avec l'âge qui avance on ne transige pas avec l'essentiel . Ce qui était essentiel devient désormais accessoire et réciproquement.La course à la réussite semble céder le pas à la course pour la liberté. Une nouvelle époque s'annonce . Pourra t-on la financer, ça c'est une autre question !
    Amitiés
    gilbert

  • Josette Gobert 11 avril 2015 at 10:16

    Bonjour Gilbert,

    Une très belle exposition sur Van Gogh à Mons 2015. De nombreux touristes et beaucoup de curieux pour cette visite exceptionnelle.

    Vous avez raison pour le besoin de paix. Nous sommes tous à sa recherche. La presse joue toujours un rôle important et nous influence souvent à tort. Mais c'est la communication moderne. Il faut être vigilent à ce qui se dit. N'oublions de rêver un peu, c'est utile aussi

    Excellent dimanche ensoleillé.

    Amitiés

    Josette

  • Gilbert Czuly-Msczanowski 11 avril 2015 at 9:36

    Bonsoir Josette,
    Merci pour votre passage.Mons est à l'honneur en ce moment. Je voyais sur Fr 3 l'expo Van Gogh chez vous. Y êtes vous allée ?
    C'est vrai nous cherchons tous la paix. Certains revendiquent la guerre comme un gage de la paix à préserver. En définitive ne nous faisons pas d'illusion, la paix n'est pas de ce monde. Nous sommes assis sur des bombes et les armes de guerre font vivre beaucoup de monde, paient des études aux enfants, des arbres de Noël et des 13ème mois ! C'est donc difficile de vivre en paix quand la peur est partout et lorsque l'information va toujours dans ce sens. Nous devrions tout éteindre et ne plus écouter ni voir comme lorsque, plus jeunes, notre souci ne se limitait qu'à notre sortie le dimanche, à un vittel-menthe et le plaisir d'être entre copains et copines. Et en rêvant à l'avenir. Bien, tiens le voilà l'avenir, il est là maintenant. C'était donc ça l'avenir ? Heureusement quand le ciel est dégagé les étoiles n'ont pas changé de place et avec elles aussi l'illusion que rien n'a changé ni nous avec !
    Bon week-end, Josette
    Amitiés
    gilbert

  • Josette Gobert 11 avril 2015 at 6:09

    Un grand texte sur le temps qui reste...dans la joie ou dans la douleur. Cette pendule qui s'emballe et qui ne nous laisse plus de repos.. Et cette paix que nous cherchons au bout du chemin.

    Merci de ce partage Gilbert.

    Amitiés

    Josette

  • Gilbert Czuly-Msczanowski 8 avril 2015 at 8:49

    Merci Jacqueline, Adyne, Nicole pour vos appréciations. C'est un plaisir.
    Passez une bonne soirée
    Amitiés
    gilbert

  • Nicole Duvivier 8 avril 2015 at 5:15

    Quelle maestria , Gilbert ! Un tout grand bravo ! 

    Texte bien pertinent ... hélas, beaucoup d'entre nous succombent pendant leur court passage sur Terre à la méprise évoquée ... Les pendules  ont encore "de belles heures" devant elles  :)   !!  

    Merci du partage de ces lignes pleines de sagesse, à méditer ... ! Cordialement, Nicole

  • Gohy Adyne 8 avril 2015 at 5:00

    Une logique implacable, mais il faut remonter la pendule à coup sûr !

    Merci Gilbert pour ce partage.

    Bonne soirée.

    Adyne

  • NANSON Jacqueline 8 avril 2015 at 4:28

    Le ressenti de tous quand l'heure tourne au ralenti dans un texte tendrement écrit,  Jacqueline

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