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Pour une Étoile lyrique à l’étoffe flamboyante

              

  Florilège de textes destiné

   à accompagner notre hommage

Suite et Fin

                                     Prière amérindienne

                                            Ou

                                         Conseil aux âmes souffrantes

                                 de la disparition de l'un des leurs...

 « À ceux que j’aime.

      Et ceux qui m’aiment

 

Quand je ne serai plus là, lâchez-moi !

Laissez-moi partir

Car j'ai tellement de choses à faire et à voir !

Ne pleurez pas en pensant à moi !

Soyez reconnaissants pour les belles années

Pendant lesquelles je vous ai donné mon amour !

Vous ne pouvez que deviner

Le bonheur que vous m'avez apporté !

Je vous remercie pour l'amour que chacun m'a démontré !

Maintenant, il est temps pour moi de voyager seul.

Pendant un court moment vous pouvez avoir de la peine.

La confiance vous apportera réconfort et consolation.

Nous ne serons séparés que pour quelques temps !

 

Laissez les souvenirs apaiser votre douleur ! Je ne suis pas loin et la vie continue !

 

Si vous en avez besoin, appelez-moi et je viendrai !

Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là,

Et si vous écoutez votre coeur, vous sentirez clairement

La douceur de l'amour que j'apporterai !

Quand il sera temps pour vous de partir,

Je serai là pour vous accueillir,

Absent de mon corps, présent avec Dieu !

N'allez pas sur ma tombe pour pleurer !

Je ne suis pas là, je ne dors pas !

Je suis les mille vents qui soufflent,

Je suis le scintillement des cristaux de neige,

Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,

Je suis la douce pluie d'automne,

Je suis l'éveil des oiseaux dans le calme du matin,

Je suis l'étoile qui brille dans la nuit !

N'allez pas sur ma tombe pour pleurer

Je ne suis pas là, je ne suis pas mort.

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Réflexion d'Odilon Redon

Extrait de «Lettre ouverte» de Julos Beaucarne

(Pièce écrite dans la nuit qui suivit la mort de sa femme nuit du 2 au 3 février 1975)

 

Amis bien-aimés,

 

Ma loulou est partie pour le pays de l'envers du décor. Un homme lui a donné neuf coups de poignards dans sa peau douce. C'est la société qui est malade. Il nous faut la remettre d'aplomb et d'équerre, par l'amour, et l'amitié, et la persuasion.

C'est l'histoire de mon petit amour à moi, arrêté sur le seuil de ses 33 ans. Ne perdons pas courage, ni vous ni moi, je vais continuer ma vie et mes voyages avec ce poids à porter en plus et mes deux chéris qui lui ressemblent.

Sans vous commander, je vous demande d'aimer plus que jamais ceux qui vous sont proches. Le monde est une triste boutique, les cœurs purs doivent se mettre ensemble pour l'embellir, il faut reboiser l'âme humaine. Je resterai sur le pont, je resterai un jardinier, je cultiverai mes plantes de langage. A travers mes dires, vous retrouverez ma bien-aimée ; il n'est de vrai que l'amitié et l'amour. Je suis maintenant très loin au fond du panier des tristesses. On doit manger chacun, dit-on, un sac de charbon pour aller en paradis. Ah ! Comme j'aimerais qu'il y ait un paradis, comme ce serait doux les retrouvailles.

En attendant, à vous autres, mes amis d'ici-bas, face à ce qui m'arrive, je prends la liberté, moi qui ne suis qu'un histrion, qu'un batteur de planches, qu'un comédien qui fait du rêve avec du vent, je prends la liberté de vous écrire pour vous dire ce à quoi je pense aujourd'hui : Je pense de toutes mes forces qu'il faut s'aimer à tort et à travers.

Julos Beaucarne

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Commentaires

  • Bonsoir Valériane d'Alizée,

    Magnifiques textes réconfortants, pour ceux qui sont dans la peine

    Merci !

    Cordialement.

    Adyne

  • Mille merci chère Valériane

    pour tes apports splendides !

    A croire que tu crois... a pays de l'envers du décors.

    Mes voeux de sérénité et créations

    Amitiés

    Rébecca ou une Liliacée de la Lyre

  • "La quête du sens, ce trésor en recherche, ces rêves à accomplir, sont de puissants incitants pour permettre de trouver un chemin de beauté. Eva Ganizate était sur ce chemin."

    Certes Louis, je partage votre vision de cette "inaccessible étoile" que représente cette recherche transcendante pour approcher la beauté, celle si chère à François Cheng qu'il nomme la "beauté-bonté".

    Éva Ganizate tendait à cela par le biais de son expression vocale ; sans doute, bien que des pygmalions aient guidé son cheminement, y était elle prédisposée, par la sensibilité de son essence...

    Merci à vous et aux amis du réseau, qui en lisant cet hommage, perdurent à faire vivre d'une manière différente, cette étoile, hélas trop filante...

  • Trois textes bien réconfortants et remplis d'amour pour les âmes en peine.

    Je ne connais pas Odilon Redon. Je trouve qu'il magnifie ici l'universalité de l'être disparu.

    J'ai connu Julos Beaucarne dans ma prime jeunesse lors d'un stage qu'il animait pour des futurs moniteurs de camps de jeunesse. Il était déjà à la fois gai luron et poète. Les événements tragiques qu'il a connus dans sa vie l'ont, heureusement pour nous, conforté dans sa poésie attendrissante.

    L'Alchimiste fait partie de mes trop rares lectures ( le tourbillon de la vie est dévorant ! ). La quête du sens, ce trésor en recherche, ces rêves à accomplir, sont de puissants incitants pour permettre de trouver un chemin de beauté. Eva Ganizate était sur ce chemin. Elle chante maintenant parmi les étoiles.     

    Merci pour ces partages, Valériane.

    Louis

  • Fragment de  L'Alchimiste de Paolo Coello

     

    Sois attentif aux signes.
    N'oublie pas que tout n'est qu'une seule chose.
    N'oublie pas le langage des signes.
    Et surtout, n'oublie pas d'aller jusqu'au bout de ton Destin.
    La légende personnelle: C'est ce que tu as toujours souhaité faire.
    Chacun de nous, en sa prime jeunesse, sait quelle est sa Légende Personnelle.

    Accomplir sa légende personnelle est la seule et unique obligation des hommes.
    Le principe favorable: Quand la chance est de notre côté,
    il faut en profiter et tout faire pour l'aider de la même façon qu'elle nous aide.
    Le cœur a peur. Les cœurs des hommes sont ainsi.


    Ils ont peur de réaliser leurs plus grands rêves,
    parce qu'ils croient ne pas mériter d'y arriver, ou ne pas pouvoir y parvenir.
    Nous mourons de peur à la seule pensée d'amours enfuis,
    d'instants qui auraient pu être merveilleux de trésors introuvables.
    Le coeur craint de souffrir et cette crainte de la souffrance est pire
    que la souffrance elle-même.
    Aucun cœur n'a jamais souffert alors qu'il était à la poursuite de ses rêves,
    parce que chaque quête est un instant d'Éternité.
    Lorsque tu veux vraiment une chose,
    tout l'Univers conspire à te permettre de réaliser ton désir :
    c'est toujours une force positive.
    Souviens-toi de toujours savoir ce que tu veux.

    Ton trésor doit absolument être trouvé
    pour que tout ce que tu as découvert en chemin puisse avoir un sens.
    Le cœur avertit toujours lorsque l'on s'éloigne de son rêve, du chemin qui nous est tracé.
    Celui qui vit sa légende connaît ses besoins.

    Il n'y a qu'une chose qui puisse rendre un rêve impossible: c'est la peur d'échouer.
    La plus grande imposture du monde, c'est lorsqu'à un moment donné de notre existence,
    nous perdons la maîtrise de notre vie, qui se trouve dès lors gouvernée par le destin.
    Chaque jour porte en lui l'Éternité.
    Toute bénédiction qui n'est pas acceptée risque de se transformer en malédiction.
    Lorsque nous cherchons à être meilleurs que nous le sommes, tout devient meilleur aussi autour de nous.
    Ne t'abandonne pas au désespoir.
    Souviens-toi d'un vieux proverbe qui dit que l'heure la plus sombre est celle
    qui vient juste avant le lever du soleil.
    Une quête commence toujours par la Chance du Débutant et s'achève
    toujours par l'Épreuve du Conquérant.

     Paolo Coello

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