LE RING...
Je savais ne pas avoir la tête sur les épaules. On me l'a tellement répété depuis l'enfance à l'adolescence! Est-ce une des raisons qui m'ont menées aujourd'hui dans ces couloirs sombres, bruts et froids, qui aboutissent à une salle où j'ambitionne d'atteindre du plus près possible un ring de boxe?
Où donc mes escarpins me mènent-ils? C'est surréaliste, porter ces petites merveilles pour me rendre dans un tel lieu! C'est comme la jupe, et le pull un peu trop moulant, malgré le col roulé...
Déjà, ce ne fut pas évident, après avoir trouvé une place dans cet immense parking, de marcher sur des talons de huit centimètres! Bon décidément, j'ai perdu la tête...
C'est qu'elle est pleine, cette tête, de l'image d'un homme, d'un champion, d'un être si musclé, si fort, mais que j'ai découvert tellement doux et vulnérable.
La vie est improbable pour ceux, qui sont nés comme moi, avec la tête dans les nuages et le cœur à la recherche d'étoiles!
C'est peut-être son dernier match en France! Demain, s'il gagne, Marcel partira pour une longue tournée, et, je n'aurai plus pour quelque temps, l'occasion de l'observer, de trembler pour lui et d'être fière, si fière, lorsque le match fini, il se retournera vers moi et comme la dernière fois, m'enverra un baiser du bout des gants...
Je sais que ce qu'il aime le plus en moi, c'est l'image d'une femme, perchée sur des hauts talons. Une femme désirable au regard de tous, mais qu'il sait être le seul à combler!
Alors voilà... j'ai froid, j'ai peur, mais mes pas sont impatients! Ils ne pensent qu'à atteindre ce lieu où mon champion va briller, comme une étoile dans ma nuit...
J.G.
Commentaires
Un pressentiment!
Merci Jacqueline pour ce partage.
Bien amicalement.
Adyne
Merci Jacqueline Fidèle à vos envois appréciés
Amicalement
Arlette
Hommage à Piaf, sans doute ? Edith et son champion, une image...
Bon week-end, Jacqueline !