Et la neige à nouveau sur les villes flamandes
Dont les canaux fuyants se perdent dans le noir
Interdit de songer au-delà de l’aimable
- O l’ardeur des vitraux dans tes yeux en amande ! –
Fourrure col de martre à tes seins étonnants
Et le sel de la mer qui s’enlise et qui vague
Et se mêle aux cheveux de la terre ma douce
Aurait-on raccourci la splendeur des terroirs ?
La chair évangélique a croisé la carriole
Où turbulent sans fin nos amours à tout va
Cathédrales sonnez aux canaux qui se gèlent
Sur la plaine là-bas vont viennent les corbeaux
Je ramène le flux des nuits sentimentales
Au plein jour balayé par l’écorce des vents
Contraires tour à tour et novices de l’âme
Les révoltes au loin soulèvent l’horizon
Viens là figure Mère et racinée à l’âme
Immobiles Passés au tout présent se fondent
Grincent à qui mieux mieux les charnières du temps
Et se ferme le jour au noir définitif
(inédit)
Commentaires
heu! pardon! Eric et non Gilbert...
Merci d'avoir aimé, Gilbert.J fais remonter ce texte car il est "de saison" vu la météo...
Merci Martine: Brel est mon inspiration première: il fut mon 1er 45 tours en 61. Simenon, que j'aime beaucoup, est originaire du même quartier que moi...
merci Antonia: poésie est, en effet alchimie!
J'aime beaucoup ce texte où sourdent de la neige l'^ame de Brel et celle de Simenon
L'ardeur (du poème) fond les glaces et blanchit les neiges. Michel a bien vu ici l'oeuvre d'un alchimiste (un hommage à Marguerite Yourcenar...)
Merci de m'avoir ainsi yourcenardé, Michel (ou de Crayencourisé!)
Archives du Nord et Oeuvre au noir, belle ambiance
Merci Elisabeth! en réalité c'est là un lever de soleil! j'aime mémoriser aisi ces ciels qui sont comme de divins opéras!
Je viens d'envoyer un court commentaire, à l'instant présent.