Urban malare ("Urban le peintre", actif au XVIe siècle) : Le Parahélion.
Quelques noms émergent... Edvard Munch pour la Norvège.... Carl Larsson pour la Suède... mais pour le reste avouons que la peinture scandinave nous plonge dans les brumes. Pourtant elle mérite bien d'être découverte.
Aussi avons nous sélectionné quelques oeuvres qui valent le détour.
Mais avant d'aborder les dix-neuvième et vingtième siècles, laissez-moi vous présenter quelques grands anciens qui méritent notre respect.
Présenté en en-tête, Le Parahélion est un tableau d'Urban malare exposé dans la cathédrale de Stockholm. La parahélie est un phénomène rare, extraordinaire, qui impressionna fort les Suédois le 20 avril 1535 (il s'agit d'un phénomène de réfraction de la lumière sur de fins cristaux de glace qui provoque faux-soleils et halos). C'est aussi la plus ancienne image de la ville que l'on connaisse. Uban malare, le peintre, c'est Urban Larsson (c.1500-1570), mais le tableau original est en fait perdu. Aussi est-ce une copie que l'on présente et connait aujourd'hui. Elle fut réalisée par Jacob Elbfas (1600-1664), né en Livonie (ce qui correspond de nos jours aux pays baltes), il s'installe en Suède en 1622, où il devient peintre de cour.
Peder Aadnes (1739-1792), est un peintre norvégien à qui l'on doit ces Scènes de la vie quotidienne, typique du style rococo de la fin du XVIIIe siècle.
Peder Aadnes : Scènes quotidiennes d'une famille aisée (Lillehammer, Norvège).
David Klöcker von Ehrenstrahl (1628-1698) est un peintre suédois d'origine allemande (il est né à Hambourg) et formé aux Pays-Bas. Il est surtout connu pour ses portraits de cour, mais aussi pour son Jugement dernier, un immense tableau peint en 1696 que l'on peut voir à la cathédrale de Stockholm, ou cette Crucifixion.
David Klöcker von Ehrenstrahl : Crucifixion (cathédrale de Stockholm).
Alexander Roslin (1718-1793), est le grand portraitiste suédois du XVIIIe siècle. Il travailla essentiellement à Paris. Le voici en personne, en compagnie de sa femme, peintre elle aussi :
L'artiste et sa femme Marie Suzanne Giroust peignant le portrait d'Henrik Wilhem Peill (1767)
Nationalmuseum, Stockholm.
Il vaut bien que l'on s'y étende, aussi je ne résiste pas à vous présenter deux autres de ses toiles. Cette princesse moldave qu'il peint pendant son séjour à Saint-Pétersbourg.
Alexander Roslin : Zoie Ghika, princesse moldave (1777).
Nationalmuseum, Stockholm.
Ou sa très célèbre Dame à l'éventail qui fait le bonheur du Nationalmuseum de Stockholm tant elle attire de visiteurs.
Alexander Roslin : Dame à l'éventail, dite aussi
La dame au voile. L'épouse de l'artiste, Suzanne Roslin (1768).
Carl Fredrick von Breda (17591818), le "Van Dick suédois", enfin clôt cette première partie et nous introduit au dix-neuvième siècle, sujet de nos prochains billets.
Carl Fredrick von Breda : Le père de l'artiste, Lucas von Breda, 1797.
Nationalmuseum, Stockholm.
Nous devons encore citer Elias Martin (suédois, 1739-1818), Adolf Ulrik Wertmüller (suédois, 1751-1811), Carl Gustav Pilo (danois, 1711-1793)...
A bientôt...
Michel Lansardière (texte et photos).
Commentaires
Merci François d'être remonté à la source.
Voilà, j'ai remonté le temps et me voici avec la première partie. Merci Michel pour ces partages. Ils sont précieux
C'est gentil d'être remonté jusqu'à la première partie Sandra, je t'en remercie.
Dès que j'ai du temps, demain peut-être, je poste la suite. Promis Claudy ! Merci
Belle princesse moldave, toute en douceur et élégance parfumée de mystère.
J'ai une affection particulière pour le tableau de Roslin où il se représente avec son épouse. Il s'y révèle grand portraitiste et grand coloriste. Avec une mise en place des personnages qui donne un effet de profondeur remarquable et une mise en abîme, sa femme, rencontrée à Paris, peignant leur ami Henrik Wilhem Peil, tout en la valorisant au pastel au prmier plan. Du grand art ! De plus c'est une nouvelle acquisition, 2013, du Nationalmuseum de Stockholm.
Merci Rolande.
Merci Krystin
Merci pour cette découverte Michel.
Il y a environ 10 ans, le Musée d'IXL avait organisé une formidable exposition à propos de la peinture nordique.
J'adore Munch, pas seulement pour son "cri" mais pour l'ensemble de son œuvre.
La Princesse Moldave fait rêver.
Bonne journée.
Profondeur, tendresse, acuité du regard, Roslin est effectivement un grand portraitiste. Sa palette, sa matière, un vrai velours. Pas étonnant que sa Dame au voile soit devenue l'emblème des Suédois et qu'elle soit par vous plébiscitée.
Merci Fabienne et Gilbert.
Même regard pour Marie-Suzanne Roslin de face et de profil. Grands yeux empreints de rêve. Portraitiste inouï.
Merci pour cette découverte partagée, Michel,
amitiés
gilbert