Bruissement des arbres,
odeurs de pain, de chocolat,
eau fraiche sur un visage,
jarre en faience blanche et bleue,
posée sur une table en chêne,
toilette enfantine,
savonnette toute blanche,
au lilas, au coeur de l'hiver.
Cascade de rires sous la roseraie,
conciliabules entre filles vêtues de clair ;
Votre gorge infinie, ensoleillée et brune,
cerise charnue et pourpre,
craquante entre vos lèvres nues,
pluie chaude et diaprée,
sur votre corps, dans le vert endormi.
Riz au lait abricoté,
dans une jatte en porcelaine blanche,
tilleul blond et or,
solitaire au fond d'un petit pré,
sente sinueuse, profonde,
retirée dans un bois murmurant.
Tout près d'elle,
une source cristalline, balbutiante,
où les arbres se mirent.
un essaim d'abeilles, de guêpes,
bourdonnantes, euphoriques,
gorgées de nectars de roses,
éclatantes, toutes blanches.
Petits lézards argentés,
se faufilant à toute allure,
sur les murs ébréchés.
Bruissement des arbres,
drap frais, immaculé,
sur le vert étendu,
ça et là, des fruits, des fleurs,
des senteurs me restituent
ma vive enfance.
Longue sieste,
blancheur d'une ombre,
à la fois caressante et folle,
désirs, soupirs d'adolescence.
Transparence de l'air.
Commentaires
Ah les réminiscences Martine ; l'Enfance en majuscule ! Belle soirée à vous et bien amicalement. NINA