« Moi, j’aime pas l’été.
A partir de trente deux degrés, je suffoque, je bous, je ramollis. Bref, je suis en apnée. Et trente deux degrés, l’été, dans mon Languedoc natal, c’est du courant, du normal, de la petite bière...
Dans ces cas-là, j’hiberne.
Blottie au fond de ma maison bien fraîche, je démultiplie mon rythme, je procrastine allègrement et sans scrupules, demain il fera jour, comme disent les vieux sages…et peut-être un peu moins chaud, qui sait ?
Et je mets le nez dehors le matin, de très bonne heure...
Je prends mon petit déjeuner face aux montagnes, et hop, c’est l’heure de la balade, à pieds ou en vélo.
Ce matin-là, c’était en vélo. »
Sauf que ce matin-là, la balade d’Elsa Dekermarech, artiste peintre installée à Montréal, village bordé par le joli massif de la Malepère dans l’Aude, va plonger dans un inconnu d’autant plus inquiétant qu’il est étroitement lié à un tableau du peintre Soulages.
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