Souvent, plus amoureux que tendre,
Un amant choque innocemment ;
Il voit nos pleurs sans les comprendre,
Et blesse encore en s'excusant :
D'une fausse délicatesse
N'allez point alors vous armer ;
Songez qu'un peu de maladresse
N'empêche pas de bien aimer.
Quand du temps la faux redoutable
Viendra moissonner vos attraits,
Qu'un esprit toujours plus aimable,
Fasse oublier un teint moins frais :
On attire par la figure,
Mais on conserve par l'esprit,
Et l'esprit est une parure
Que jamais le temps ne flétrit.
Si la vieillesse enfin vous glace,
Sachez renoncer aux amours ;
Que l'amitié, prenant leur place,
Embellisse vos derniers jours :
Un vieux et paisible ménage
Connaît encor quelques douceurs ;
L'hiver a des jours sans nuage,
Et sous la neige il est des fleurs.
Constance de Théis
Commentaires
Je vais y songer chère Rolande
Merci pour ce joli poème très nostalgique. Il est des vieux couples qui, hélas, ne cessent jamais de se déchirer et, souvent pour des "queues de cerise" ....
Car les taches du quotidien sont de plus en plus difficiles à assumer et leur partage donne souvent matière à incompréhension.
Les "petites fées" qui viennent vous aider peuvent se révéler plus carabosses que bénéfiques. .... bavardes, fureteuses, curieuses ....
Une petite nouvelle sur ce sujet serait également la bienvenue.
Bisous et courage Chère Josette.