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L’inspecteur Goffin dû s’accroupir derrière un arbrisseau et se résoudre à prolonger sa congélation. Les deux bêtes se rapprochaient sensiblement et il appréhendait le moment proche où ils allaient croiser le parcours qu’il venait d’emprunter. Immanquablement, la piste toute fraîche conduirait les deux molosses jusqu’à lui. Que faire ; piquer un sprint ?   Dans le noir et avec tout ce qui encombrait le sol, c’était pour se casser la figure, et de toute façon, les chiens seraient plus rapides à la course. Il est vrai qu’ils ont quatre pattes, eux. Hubert Goffin scrutait alentour parmi les débris de toutes sortes, afin de trouver un objet contondant pour pouvoir tenir les bêtes en respect tout en reculant, lorsqu’un cri retenti… Cela semblait venir de la porte de la ferme. Les molosses se redressèrent, oreilles pointées. Ils se mirent à courir à toute vitesse vers les bâtiments et l’inspecteur en profita, sans demander son reste. Il s’installa dans sa voiture, et la déplaça de manière à apercevoir la lumière émanant de l’atelier. Son plan, maintenant que les chiens avaient disparu, était d’attendre que Mignolet aille se coucher, pour aller jeter un coup d’œil discret sur son bricolage. Malheureusement, les chiens revinrent au bout de vingt minutes rôder dans les parages. Il était clair qu’on les avait seulement appelés pour leur pâtée, et qu’ils étaient laissés en liberté toute la nuit. Il n’y aurait plus rien à tenter, et l’inspecteur rentra chez lui, méditer sur ce qu’il avait vu.

Le plan était clair. Encore une fois Hubert Goffin avait eu le nez creux. Mignolet pratiquait une cache indécelable dans cette camionnette probablement démobilisée. Les sigles de la compagnie d’électricité allaient être repeints, le gardien serait bluffé et laisserait passer le véhicule. Tout se tenait, on avait mal fouillé. L’or était toujours dans l’enceinte des « Trois Tilleuls », mais ç’allait être un jeu d’enfant d’intercepter cette vielle camionnette une fois chargée du butin. Instructions furent données au concierge afin qu’il ne fasse pas obstruction. Trois semaines se passèrent… Enfin le véhicule attendu fit son apparition, astiqué soigneusement, et avec ses sigles sur les portières… comme une vraie. Les deux policiers qui planquaient à ce moment là, avertirent prestement les renforts prévus de ce que l’heure « H » était arrivée. Enfin cela bougeait !  Ceux-ci arrivèrent illico. Mais voilà que contre toute attente, la camionnette ne se présenta pas à la grille d’entrée, mais alla stationner quelques rues plus loin, dans une impasse. Il était trois heures de l’après-midi, la pluie n’avait cessé de tomber à verse depuis le jour précédent, et semblait constamment redoubler. Ces cordes qui tombaient du ciel empêchaient qu’on puisse distinguer la personne se trouvant au volant. Dix-huit heures, personne n’était sorti de la camionnette. L’anxiété envahissait les estomacs. L’inspecteur Goffin, dépêché sur place se demandait ce qui pouvait bien clocher. Si le ou les malfrats avaient repéré la police, ils auraient décampé au plus vite, alors, qu’attendaient-ils ? Pourquoi stationnaient-ils à deux rues de distance, à quatre cent mètres de la propriété, qui n’était même pas visible de cet endroit ? Soudain, une volute de fumée bleutée sortit de l’échappement, les phares s’allumèrent et le faux véhicule de la compagnie d’électricité s’ébranla.

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