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Amour, mes vingts ans.

 

Une entrée longue et claire,

quelques portes fermées,

des chuchotements à peine,

des masques d’Afrique, d’Océanie, d’Asie,

une lampe contemporaine, jolie,

un petit chat en bois,

une fenêtre large et nue, avaleuse de soleil,

la Seine juste derrière, interminable et bleue, sereine.

 

Tout près les pas de l’homme que je chéris,

qu’à chaque instant j’épouse,

que je vole en secret,

Raisonnent, illimitent mon cœur, le désencombre.

 

La blancheur de l’ombre.

 

Ses pas feutrés et chauds,

tels des battements de cœur mesurés et sonores,

 me touchent,  exacerbent mes sens,

me bouleversent, bien avant l’heure de

notre rendez-vous.

 

C’est un galop violent dans mon corps,

dans ma tête, qui entonne mon amour,

ma solitude, ces mots rouges et intimes que je

ne peux pas crier.

 

L’entend-t-il ?

 

Enfin la porte s’ouvre,

L’inaptitude verbale entrouvre mes lèvres,

ma bouche, puis laisse tomber cette phrase si détachée de

moi, étrangère, amère ;

 

« Oh bonjour comme ça va ? »

« Bien merci et vous ? »

« ça va merci ».

 

Décalage, déroute.

 

Je quitte la salle, je m’assois, parle, raconte,

avec mes yeux j’ose à peine embarrasser les

siens, les agrandir, les mordre, leur dire tout.

 

Sonne l’heure, déjà !

 

Je me lève, je pars,

Je ferme la porte, j’ai froid.

Profond regret de ne pas avoir osé.

 

Obscurité.

 

Je vais écrire alors.

 

 

 

 

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Commentaires

  • Limpide ! ... C'est celà tout à fait ... je m'y retrouve et m'y reconnais ... !

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