Grand-mère chérie,
Ma fée secrète, ma beauté blanche et grise,
ma rose sans nulle épine,
ma seconde mère,
en toi, toutes les saisons s’exprimaient,
à la fois respiraient !
Grande Dame, en tablier fleuri, dotée d’un bâton,
tu vagabondais à mes côtés, dans les landes berrichonnes,
un rien sorcière pour moi toute seule,
mais oh combien délicieuse !
De toi j’étais si fière.
Tu t’approchais, tu parlais avec les fleurs, avec
les arbres et les forêts fécondes, profondes,
avec ta langue singulière, réservée à moi seule,
je crois ta préférée ;
tu m’apprenais ce Monde !
Ta voix, à celle plus musicale des oiseaux,
faisait écho ; tu les aimais tellement.
D’un panier de fleurs d’acacia, tu en faisais
de savoureux beignets, de simples pissenlits,
de nos jours dédaignés, oubliés,
des salades parfumées et tendres,
à l’enfance devenues comestibles, agréables ;
mon palais toujours tu régalais.
Grand-mère chérie, tu étais ma magicienne,
l’exceptionnelle femme dont personne ne parlait.
Je t’aime.
Commentaires
Rébecca,
Je te remercie pour tes mots qui me font à chaque fois plaisir. Amicalement. NINA
Chère Nina,
Heureuse de retrouver ta plume fleurie ici
pour ta chère grand mère magicienne
exactement comme on les aime !