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Publications de LIONEL (37)

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MON MEDECIN

 

C’est elle

Mon médecin

 

Il lui faut,

Un bureau  

Un stylo

Une feuille blanche

Des connaissances

Une blouse blanche

Un stéthoscope 

Une balance truquée

Un tensiomètre

Des boucles d’oreille

Un jean délavé

Etc…

Il ne sait dire qu'une seule chose : -mettez-vous à table !

Alors sur son bureau je dépose mon cœur

Une douleur au genou

Un peu de fièvre

Un tourment qui me donne le vertige

Je lui déclare que mes rêves me causent des insomnies diurnes

Que la lecture me détend

Que marcher m’ouvre les yeux

Et que les fleurs me font sourire

Alors, il se lève

Se rassoit,

Se lève à nouveau

Allongez-vous, je vais vous palper

Et me demande si par hasard j’ai mal aux dents  

J’ouvre la bouche,

Lui tire la langue

Rhabillez-vous

Il sort une ordonnance

Ecrit le remède

Et m’ordonne une aspirine au coucher

Merci

Je sors de son cabinet,

Et dans la rue

C’est plus fort que moi, je songe à son soutien-gorge

Et je me demande pourquoi !

 

Tours, 5 X 23 9h20

Lionel M.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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IL Y EU UN JOUR, IL Y EU UNE NUIT

IL Y EUT UN JOUR, IL Y EU UNE NUIT

 

« Le souffle, …tournoyait au- dessus des eaux »

Et un désir tendait vers l’harmonie

 

Do

Le premier jour je découvris un piano

La première nuit je rêvais d’un toit

Le deuxième jour je dus  ma félicité à un paysage insolite

La deuxième nuit le monde me fit sourire

Mi

Le troisième jour je plantai des pommes de terre et des radis

La troisième nuit je bus avec ivresse de l’eau du lac

Fa

Le quatrième jour je cueillis des cerises

La quatrième nuit la lune fit grimper mes cultures

Sol

Le cinquième jour je construisis une maison de bois

La cinquième nuit je dormis dans la paille sous un toit

La

Le sixième jour je construisis une barque

La sixième nuit je traversais le paisible lac

Si

Le septième jour je suivis un parfum entêtant

La septième nuit je connu une fille aux yeux bleus et cheveux d’ébène, son visage respirai le goût de vivre. Nous nous endormîmes dans une fleur de coton.

Do

Le huitième jour fut ordinaire, le soleil, la lune, les étoiles tels des luminaires illuminèrent la terre. Les fleurs s’épanouirent, les rivières et les fleuves s’écoulèrent vers le bleu des océans, le cresson abrita les douves, les pommes de terre les gentils doryphores, les arbres le pivert, l’agneau bue à la même mare que celle du loup, les oiseaux entonnèrent une symphonie…

Et la huitième nuit, l’amour avait un goût de paradis.

 

Et il y eu d’autres jours et d’autres nuits. L’amour enfanta à nouveau la vie. Nous enseignâmes la musique à nos enfants. Le monde alentour nous renvoya notre image et nous comprimes que l’amour était la source de l’harmonie.

Nos enfants nous parlèrent d’autres mondes et que nous n’étions pas seuls…

Alors nous nous endormîmes et nous rêvâmes….

 

Lionel M.

 

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Le temps qu'il fait, le temps qui passe

L’ombre et la lumière

 

J’aime le jour, mais plutôt la nuit.

Le jour, à cette époque se lève à 8h du matin.

La nuit en revanche elle, elle sort douze heures plus tard.

Le jour avec le chant du soleil,

La nuit plus régulière avec le clair de lune.

Elle sort avec les petites étoiles quand les chats rêvent. 

Le firmament, ça rassure tout le monde.

Et même le chien peut dormir tranquille.

Puisque le greffier dort dans sa niche.

Ce que l’on ne sait pas, c’est que la nuit, les rêves visitent les étoiles.

Quand apparait l’aube, ils mettent les voiles pour la planète des Songes.

Réveillé de bonne heure

J’arrive à temps au bord du lac

Pour y voir les rayons glisser à la surface hivernale  

Avec leurs sacs à dos remplis d’Edelweiss.

Au moins l’Edelweiss, elle, a des histoires à raconter.

Mais plutôt des histoires de neige, c’est vrai !

C’est pour ça que je me lève de bonne humeur pour les écouter.

Les fleurs de la plaine sont moins bavardes, quoi qu’on en dise.  

Les rêves eux se lèvent à l’aube également, d’humeur égale.

Eux, prennent le train et disparaissent sur le chant le chant des mésanges, perchées dans les mélèzes.

Alors, le ciel ouvre ses volets, le vent souffle péniblement, la terre tourne, sombres la lumière et les ombres tâchent les murs, la pluie tombe dans la plaine, les hallebardes tracent des sillons, perforée la lumière laboure, le cœur de la terre rayonne et la vie jaillit, les arbres et les fleurs s’ouvrent, les animaux poussent des cris d’orfraie et les enfants braillent comme des veaux. Alors, on ne s’entend plus !

 

 

Mais ici, il y a

La mercuriale aux yeux d’or

Les ficaires amies des œillets de poètes

Les crépides et les moutardes en robe de soufre

Un petit aster s’est perdu dans l’heure mouillée

Les dents de chiens sont tendres aux compagnons de l’errance

La vigne respire le vent

Les corbeaux marchent les mains dans le dos

Il y a aussi des mésanges des chardonnerets des rouges gorge et des hirondelles pour nous amuser et nous faire pousser des ailes

Surtout ne pas confondre le myosotis et la véronique le géranium des montagnes en rirait

 

Vouvray, le 27 avril 2025

Lionel M.

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CHAHUTS ET BOUCANS

CHAHUTS ET BOUCANTS

 

Je me suis arraché du lit brûlant

Le sommeil était impossible

J’ai déchiré les draps 

Et des éclairs strièrent le ciel

Le tonnerre tomba dans mes oreilles

J’ai sorti ma crasse

J’ai dévalé les escaliers

Ouvert la porte de l'immeuble

J’ai appuyé avec insistance 

Sur les sonnettes des occupants 

Et j'ai déserté les lieux 

Les fenêtres s'ouvrirent

Les gens gueulèrent  

J’ai mis les adjas 

Dans ma précipitation 

J’ai heurté une poubelle 

Elle a vomi des ordures

Le ciel était en train de crever

J’étais sous une trombe de flotte

Un chat courait après un rat

Rien de plus naturel

Dans un quartier de notaire

Un chien gueulait

Au loin les pompiers 

Actionnaient leur klaxonne 

D’une fenêtre une mégère

M’a lancé son fer à repasser

Le pare-brise du notaire

A éclaté

J’ai lancé un baiser à la commère

Elle s'est mise à hurler

Comme une poissonnière

J’ai consulté ma montre

Le ciel a fini par crever

J’étais trempé

J’ai pris à gauche

À droite

J’ai eu peur, un autre rat 

Est sorti d'un caniveau

J’y ai craché dessus de dégoût

Et je l'ai envoyé en enfer

L’orage s'est fait entendre

Instantanément des éclairs scièrent le ciel 

J’ai sauté en ciseaux le grillage 

Du jardin stressé par les intempéries 

J’aurais pu y dormir

Et finir la nuit agitée sous un pin

" Qui témoigne aux passants mes amours et ma peine ;

Puis l'arrosant de lait et du sang d'un agneau,

Dis : "Ce pin est sacré, c'est la plante d'Hélène." Ronsard

J’ai terminé ma nuit à l’hôtel de police

 

Tours, 2018 Lionel M.

 

 

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A CELLE QUI EST TROP GAIE

 

 

 

 

 

La neige a fait un baiser au silence
L'engourdissement joue avec ma patience
La nuit sera froide comme une absence
La nuit sera accrochée au croissant 
Je révérais de boire le ciel et revoir le soleil

Et revoir ton miroir 

Tes yeux aquatiques 

Et ta silhouette perdue

 

Et je t’aime,

 

Un mot une trace dans le passé, l'intervention de "l'espace dans le temps", 

 

Lionel M.

 

Malgré qu’en nous un enfant sage

Parfois si peu sourit encore

Comme un vieux rêve qui agonise

Faut vivre

 

M ; Mouloudji

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REMINESCENCES

Jour de fête

 

  1. Joe Dassin chante à tue-tête

Qu’l trouve du confort dans les yeux d’Emilie

Et que le soleil y brille comme l’amour  

Aujourd’hui le soleil

Est de la fête

Et fait tourner la tête

Et rouler jeunesse

La table est recouverte d’une nappe blanche

Froissée comme la robe d’Emilie

Froissée comme mon cœur se froisse

En voyant danser Emilie 

Sur les paroles du chanteur américain. 

Les haut-parleurs se taisent.

Cet année l’été brule.   

A l’ombre délicate d’une tonnelle

Viviane et moi croquons la frite

Et dégustons la joue du porc

L’eau minérale nous rappelle la fraîcheur

D’une journée d’octobre

 

 

  1. De la rue Theuriet, une fanfare bretonne montre le bout de son nez

Les musiciens débonnaires s’apprêtent

La chaleur détend les âmes

Des passiflores descendent des murs

Les valérianes dressent leur corymbe blanc

Les narcisses assoupis

Se régalent de la poésie

De la patience du sedum

Et des trifollium impassibles

 

  1. Viviane laisse tomber ses paupières

Son visage est un hortensia

Et ses épaules tombent comme deux touffes de gui.

Je songe aux agapanthes de Bréhat

Sombres comme le bleu des flots.

Autour de la tonnelle

Dans ses habits traditionnels

L’amazing grâce sotie des poumons d’une cornemuse

S’écoule claire comme l’eau d’une fontaine

Je ferme les yeux, Viviane les ouvre.

 

  1. Tu te rappelles :

A Molène, c’était aussi l’été

L’île sous la brume 

Cachait ses secrets

Sur le sable blanchi des épaves de goémons juraient   

Sous les vagues de nuages serpentant dans un ciel olive

Une brise se mouvait dans la brume

A midi les cloches ont carillonné, tu te souviens ?

L’astre rayonnant d’ignorance fanfaronnait

Les mouettes de la plage festoyaient   

Au-dessus de nos têtes des Fous de Bassan dessinaient des histoires

Tandis que le brouillard se pavanait

Au loin sur les sentiers  

Comme des fantômes en tenue de soirée

Tu te rappelles

De la petite chapelle blanche ?

Sur l’aître,

Il y a des veuves vêtues

Comme la mort  

Elles scrutent l’horizon insondable

Dans la nef la pénombre porte un manteau de douleur

 Dans le chœur

Devant l’hôtel

Un cœur brisé

Pleure

Et puis une musique

Sort des rangs

Se lève courageuse

C’est l’amazing grâce

A l’aurore d’une journée aux douze doigts vermeils

 

  1. J’ouvre les yeux

Viviane sirote un petit verre d’hydromel. Ici, l’amazing grâce rafraîchit l’atmosphère…. Attablés en vis-à-vis les yeux rivés sur un bouquet de violettes nous nous désaltérons attentifs aux sons de la cornemuse. Plus loin des tilleuls en fleurs étendent des bras parfumés aux majorettes en tutu et chapeau pointu

La journée de Morgane n’est pas terminée. Pour nous, il est temps de reprendre le chemin…

 

Sainte-Maure-de Touraine,  le 6 juin 2025 Lionel M.

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LE MARTEAU

 

 

Un pétale de rien

Hache le ciel d’octobre

En osmose avec le grisaille 

Dans mon cœur l’opprobre

 

 

Sur un chemin un homme

Dans le brouillard une silhouette

S’éloigne , un manteau

Un trait, un point, plus rien 

 

 L. Morin

 

 

 

 

 

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LEMAN

IL Y AVAIT

 

Au chat

 

Entre les flancs du Léman un cygne noir glissé majestueusement

 

Il y n’avait personne

Il y avait dans le ciel gris des nuages menaçants

Il y avait au-delà du lac, la neige

Il n’y avait seulement qu’un paysage blanc couvert d’un précieux silence

Il y avait dans ma poitrine un bonheur incommunicable

Il y avait le brouillard qui me remplissait les poumons

Il y avait tant de vie devant mes yeux

Il y avait à l’horizon l’eau qui enfantait des rêves

Il y avait ferme, la terre ronde rêveuse comme cette rose de Rainer Maria Rilke

Il y avait cet arbre aux bras menaçants le ciel

Il y avait évanescente la lumière en pleine réflexion

Il y avait là, ces marches qui grimpaient comme le Lierre

Il y avait des maisons en sentinelles sur une ligne blanche

Il y avait la montagne avec son collier de brumes

Il y avait mes pensées qui descendaient vers le lac

Il y avait là, un troène percé par le soleil de janvier 

Il y avait dans mes yeux l’étonnement que je vous offre

Il y avait comme un paravent pour me protéger du temps

Il y avait dans le ciel les nuages gris en pullover de cachemire

Il y avait, il me semble un landau qui gazouillait

Il y avait un sourire sur son visage

Il y avait la lumière qui le berçait

Il y avait insidieuse une brise, elle soufflait à la surface du lac

Il y avait là un banc et là-bas un nénuphar une fleur de coton et une boule de gui

Il y avait tout ça près du lac

Il y avait ton regard tellement lointain

Il y avait ce majestueux paysage

Il y avait ton visage qui voguait à la surface du lac

Il y avait ta présence et

Il y avait ton absence

 Il n’y avait personne

Mais j’ai prié si fort, là sous les nuages qui couraient dans le ciel apaisé

Que désormais l’absente est présentée dans mes bras

 

Mais tu sais que je dois repartir bientôt

 

EVIAN, janvier 1989

Lionel M.

 

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LE TREFLE

Le bonheur ou le trèfle 

 

Nous ne trouverons jamais

Le bonheur que l’on cherche

Il ne se cherche pas

C’est lui qui nous trouve

 

Le bonheur ne se force pas

Il surgit

Tel le cataclysme

C'est l’éruption

Le raz de marée

Un brasier qui se rallume

Une source qui jaillit

Le bonheur c’est un accident mortel

On ne cherche pas les accidents

Surtout pas le bonheur c’est le pire

Nous ne gagnons pas le bonheur

C’est le bonheur qui nous gagne

Qui nous provoque et nous convoque

Ne tends pas les bras au bonheur

Il n’a pas d’heure

Il arrive sans prévenir

C’est lui qui t’ouvre ses bras

Qui s’offre

C’est lui qui te montre le chemin

Tu n’appartiens pas au bonheur

C’est au bonheur que tu appartiens

Le bonheur…

 

C’est la pomme qui te tombe sur la tête

Quand tu dors au temps des cerises

Et surtout c’est la main

Inquiète qui t’aide à te relever

 

lionel M.

 

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ADIEU

 

Ma patrie, c’est mon corps

 

Mon corps

C’est ma seule patrie

Ma douleur c’est mon corps

Elle me dévore et j’en mourrai 

 

Sous vos yeux

Se tord mon corps

Indifférent à l’or  

Je ne connais  

Pas l’indulgence du confort

Seulement l’indigence

Qui a horreur de la pitié

 

C’est décidé je quitte les lieux   

Je laisse à tous

Le souvenir de mon corps

Remplit d’or  

Je m’éloigne

Adieu !

 

Lionel M.

 

 

 

 

 

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Au nom du ciel et de la terre

A la Loire et à ses plantes témoins du Soleil, aux fleurs du mal condamnées par ceux qui ont le pouvoir d'outrager la terre en faisant germer le mal à proximité de la banquise

                  -----------------------

J’aime le ciel

Qui tel l’oiseau protège de ses ailes spirituelles, la vie son unique enfant

J’aime le ciel où fleurissent les roses quand le soleil le quitte.

J’aime le ciel où vagabondent les nuages gonflés de rêves.

J’aime le ciel qui réveille à l’aurore

La nature dont la beauté se confond en étonnements sur tous les visages

 

J’aime le ciel

Et l’enfant de la neige

Rouge à minuit, blanche à l’aube

Avec des yeux de braises

Et des poumons en feu

Et qui crie comme rugit le lion affamé

 

 

J’aime le ciel

Qui laisse couler la lumière du soleil

Sur la terre reconnaissante et qui rêve les yeux ouverts

Regardant la lune jalouse des étoiles de la voie lactée

 

J’aime le ciel

Et ces mouettes rieuses brassant le vent glacial

Pour réchauffer les ruminants nonchalants

Tatoués de continents inconnus

Et j’aime la prière des chiens qu’ils adressent

A l’errante auréolée qui vagabonde dans la nuit

Et j’aime

Les chats insolents qui courent la souris

Et les petits écureuils qui comptent sur le dos des coudriers

Et les couleurs anthocyanes de l’automne

Et les jeux des marmottes dans la montagne

Qui enchantent le trèfle rouge et la gracieuse gentiane 

 

Oui, tout ce qui est sous le ciel je l’aime

Comme ces déserts parcourus de rivières

Qui jaillissent dans nos cerveaux

Ainsi que des éclairs de lucidité

 

 

J'aime le ciel

Et tous ceux qui sont sur terre et qui n’ont que lui pour témoin 

Et tous les sauvages indignes de la civilisation des conquérants

Et grave j’aime l’animal qui ressemble comme un minéral au végétal

 

 

Car le ciel, maman, il est tellement joli mème que tu n'es plus là

 

 

 Lionel M.

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TU NE PORTERAS PAS DE FAUX TEMOIGNAGES

Deux :

 

Tu ne porteras pas de faux témoignages

 

Et pourtant sur le mur auquel il tournait le dos, il y avait des dessins de ses enfants, avec des mots pleins d'amour pour leur papa.

« Lisez le procès-verbal et signez ici s’il vous plaît. »

Je pris le stylo, je parcouru la feuille qu’il me demandait de lire au préalable, et puis je m'exclamai " de toute façon je l'aimerai toujours" alors il sourit devant ma naïveté.

Dehors j'ai pensé que les dessins d'enfants et les mots d'amour adressaient au papa n’étaient pas sincères.

En face dans la cour de l'école, les enfants jouaient et lançaient leurs cris pleins de joie par-dessus les grillages.

Le vent soufflait nous étions en novembre, les feuilles voltigeaient autour de moi pour aller jaunir le trottoir.

J'ouvris ma voiture, je m'installai confortablement, serrai la ceinture, allumai mes phares, j’enclenchai prudemment la marche arrière, doucement j’appuyai sur l'accélérateur, j’opérai un demi-tour sur le parking de la gendarmerie, derrière les grillages des enfants me regardaient faire la manœuvre. Je mis le clignotant j'accélérai un peu sur la grande route. J’entendis la sirène de l'école sonnait la fin de la récréation. Et le grand brouhaha des enfants

J’appuyais sur l’accélérateur, il était 8h le temps était gris comme je l'aime. J'accélérai, ma vitesse passa à 80 km heure. Dans 2h j'arriverai à la maison,

Et cette fois je sais que je pars et que ne reviendrai pas, pour mentir à cette parole " on part toujours pour revenir.

 

Lionel M.

 

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Premier commandement

 TU NE TUERAS POINT

 

Tu te bats pour les nations

Et pour toutes les religions

Tu penses que de cette manière

Tu mettras fin à la guerre

Et que tu seras respecté

Mais tu confonds l’ordre et la paix

Tu te permets de décider

Qui doit vivre

Qui doit mourir

Tu n’entends pas nos doléances  

Tu restes insensible à nos malheurs

A notre peine  

Pourtant sans toi aucune dictature

Ne sévirait  

 

Qui es-tu ?

Toi,

Qui ne partages  

Ni patrie

Ni repas

Ni foyer

 

Monstre,

Tu es celui dont le corps est blindé

Par d’étranges craintes

Tu menaces l’étranger,

Ton frère.

Tes frontières sont des murs de haine

Et tes drapeaux ont les couleurs de la cruauté

 

Mais qui es-tu ?

Tu es notre voisin

Tu portes notre destin

Tu sèmes la mort

Tu brises nos rêves notre élan vital

Tu es celui par qui le meurtre continue

Car nous nous y sommes habitués

 

Mais, saches que le moment est venu de te dire Non !

 

Lionel M.

 

 

Très Librement inspiré de The Universal  Solder by Buffy St Marie

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La patience et le diamant

La patience et le diamant

(Des souvenirs sont plus inaltérables qu'une pierre précieuse)

 

… assise

Les bras croisés.

Elle sourit

Ses yeux sont deux diamants de patience

Sa robe a l’étoffe de la tendresse

Les sels d’or sont posés sur le comptoir en chêne

D’un geste délicat, elle me tend le remède.

Je le mets dans mon sac

Elle me regarde amusée de mon étonnement

Je m’en étonne.

Je reste interdit

Elle me rassure

Me désigne la vieille porte marron, au bout de l’officine du couloir

« C’est le bureau des folles ! , écoute un peu, c’est amusant »

J’entends des chaises remuées leur derrière, et des voix vulgaires parlées de comptabilité de dossiers à terminer, l’une d’elle déclare énervée qu’il serait temps d’en finir avec les dossiers qui s’entassent sur les chaises.

Les voix chargées de bruit de vaisselles serpentent sous la lourde, les voix lourde de bêtise nuisent à mon entretien avec la patience et la gravité.

 

Elle, c’est Odile, c’est écrit sur sa poitrine

Ses poignets sont fragiles comme ceux d’une enfant

Son regard aux lignes indulgentes mais soucieux brille de témérité

Telle une luciole, au bord de l’eau

Ses lèvres, pétales de fuchsia

Esquissent une moue dubitative

Son nez est un triangle aux angles un peu courbes

Ses joues saillantes veloutées, pêches de vigne

Son sourire boit le nectar d’un bouton d’or

Sa chevelure a un parfum de verveine, odeur de corsage

 

Mon étonnement, l’étonne

 

Elle ne prononce aucun mot

Je regarde ma montre, je lui réclame l'heure !

Alors elle s'esclaffe

Mais redevient sérieuse  

Pose un doigt sur sa bouche

La porte marron s’ouvre

 

Alors, je sors

Dehors dans le vent, des lumières filent dans la nuit en larmes

 ...on a volé mon vélo !

Je prends la fuite

Et je cours plus vite que la peur !

 

 

Je suis revenu longtemps, très longtemps après

Elle est toujours là

Statue sculptée dans la patience

Ses mains sont croisées, ses yeux brillent et son cœur court plus vite que le mien qui galope

Elle sourit comme on sourit à l’innocence

Et me donne la main pour m’offrir un serment

On sort dans la nuit qui se dénude

Le vent enveloppe sa poitrine plus blanche que celle d’Hygie

 

Lionel M. 

14122024

 

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L'étranger

De : Lionel M 


L'étranger


Qui préfères-tu ? dis ? Ton père, ta mère, tes sœurs ou tes frères ?


Mon père a été fauché par un cancer, ma mère est tombée trois fois
elle erre désormais dans un jardin de croix, une de mes sœurs à un
chagrin au cœur, le salariat a martyrisé mon frère aimé, j’ai offert
un livre à mon petit frère il est désormais libraire je lui ai
enseigné le catéchisme il ne fréquente plus les églises mais les cartomanciennes une autre de mes sœurs est mercière mais confond midi et quatorze heure un autre frère photographe a perdu l'usage de ses yeux 

Tes amis ?
Je les imaginerait volontiers tels les éléments de cette fleur
composée, nous formerons ensemble le plus joli des graals.
Ta patrie ?
Je n’en possède aucun papier officiel, j’erre dans les prairies dans
les marécages du doute philosophique.
La beauté ?
J’aimerai toujours son esthétique incrédule infidèle toujours imparfaite.

Mais qui es-tu ?

Je suis qui l’on outrage, dont on se détourne et sur lequel vos
regards se tordent, je suis celui à qui on jettent ordures langagières
très policées que je fuie de peur de rester empêtré dans les mailles de la haine


Et, qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?


J’aime les nuages… Les nuages qui passent… là-bas là-bas les
merveilleux nuages qui jouissent d’étonnants paysages ……………et qui
m’arrachent toujours des larmes étrangères à l'institution du bonheur 

car je ne suis qu’un gueux !


Lionel M.

De l’étranger à l'enfer des autres, sur une idée de Charles Baudelaire ....

 

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JE TE SALUE (Jour 49)

Veille

 

…le nénuphar étendu solitaire

Sur les eaux vives de la mer morte

Où la seiche sentiente révèle son impatience

Et la misère abyssale nuit à l’hippocampe plus royal que la violette

 

Pour l’oiseau supportant sur ses ailes d’acier

Un ciel métallique plus noir que la stibine

Par les chemins de falun que suivent le chagrin planté par le clou de la mémoire

Par les murs blancs noircis par les croix de la nuit

Par les rêves que le sommeil confond avec la peur

Par les humeurs pisseuses des trottoirs qu'un regard s’en émeut

Par les mensonges sortis des gueules de bois

Par les confusions sur les murs dont s’indignent le lecteur

Par la balance dégrafant son corsage pour faire estimer le contenu à son ami d’infortune

Pour les amours funambules au-dessus du gouffre de l’ennui

Pour des échanges amoureux sur un banc de fortune loin des sorties d’usine

A l’heure où rentre le mendiant gris aux mains d’argile et aux yeux qui implorent

 

Pour l’hermine qui se dandine sur l’asphalte luisante avec égard pour l’animal recherchant sa pitance

Par la douleur en cerne cernée par des paupières fardées à l’égyptienne

Et par les couronnes de l’aube et de l’aurore retrouvées sur les chemins lumineux qu’ouvre les étoiles noires

 

Et par l’étincelle crevant la dimension curieuse du ciel

 

Je te salue

Carnallite

Minéral dont les chiens ignorent la couleur de la parure puisque le pourpre n’est peut

 

Lionel M.

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NOTRE PRISON EST UN ROYAUME

A Jean Mander (1934-2025)

 

Notre prison est un royaume

 

 

Il y a quatre milliards d’année

Par le plus pur des hasards

La lumière

Est venue féconder la terre

La vie s’est mise à bouger au fond des océans

Trois milliards d’années plus tard,

Elle a émergé des eaux par nécessité, et telle l’étincelle  

S’est répandue sur la terre entière.

 

Des savants, affirment 

Que l’homme se situe en haut de l’échelle de l’évolution

Qu’il est le plus évolué des êtres vivants.

Mais Lucie avec ironie avance

Que le premier homme était une femme

Et pleine de regrets signale que l’orchidée

Sa fleur préférée

Restera seule sur terre après la chute de l’homme.

 

Lucie ignore ses origines

Mais des savants à l’esprit aiguisé

Ont découvert son berceau en Afrique australe.

D’après eux la couleur de Lucie

Varie   

A l’image de celle de la terre

Entre le rouge et le noir

Ils affirment en outre que ses yeux étaient aussi bleus que le ciel

Et plus bleus que le bleu des océans

 

Lucie a vu partir ses enfants explorer les cinq continents

Où les fleuves coulent une vie tranquille

Mais les voyages 

A la surface du globe terrestre

Ont donné l’humanité le premier de ses soucis :

…le vertige !

 

Pendant que la terre et ses amies font la cour au soleil  

L’espèce humaine se paume, devient palmée

Et ne maîtrise plus les connaissances qu’elle acquière.

Dans les salles d’attente blanchies par l’ennui

Les petits enfants de Lucie broient du noir

La teinte de l’encre des administrations.

Tandis que les valeurs fondamentales à leur épanouissement

Comme la paix et la liberté

Subissent les influences de l’astre du mal.

Pourtant chaque être vivant

Possède la clé  

De la conquête   

Du paradis

Qui le hante   

 

 

La terre  

Elégante dans sa robe de soirée

Valse

Indifférente

Cependant très respectueuse

Des lois de la gravité

Et soucieuse de l’harmonie universelle

 

 

C’est urgent,

Je dois écrire à Gaïa.

Tout d’abord, me présenter :

Je m’appelle Adam

Je préfère les pommes

Et les jardins fleuris

Comme les sourires en voyage sur ton visage

Et perso je rejette l’ignorance et l’inquisition

Comme d’autres le diable

 Et que mon chagrin

Est grand

A l’annonce de la mort de Giovanni, en plein cagnard

Ici même d’où je t’écris

Dans le pays d’accueil de ses parents fuyants la bête en bottes de cuir  

Et que ma douleur face aux souffrances

Du petit chat noir aux yeux bleus

Qui ne ronronne plus,

Qui ne mange plus

Et qui a perdu la joie de vivre

Comme tous les petits enfants de Lucie,

 

Gaïa !

J’aimerais te chanter

Mon amour pour les herbes folles

Les grimaces des nuages

Les étoiles qui scintillent d’allégresse

Les paysages verdoyants

Le vagabondage musical des rivières

Les rides argileuses de ta mémoire

 

Gaïa !

Ma fille comme tous les gamins

Possède en bouche toutes les langues du monde

Et elle parcourt le chemin de ses ancêtres

Avec en poche ce livre où est écrit ;

« N’oubliez pas l’hospitalité, car c’est grâce à elle que quelques-uns à leur insu hébergèrent des anges »

 

Gaïa

Une colombe blessée a élu domicile sur son balcon

Elle patiente courageuse

Les deux ailes blanches le long du corps

Comme les bras d’un enfant studieux

Penché sur l’ouvrage 

Qui livre aux vents sa réflexion

Sur la paix et la liberté

Et réclame au monde entier

De témoigner   

Pour la vie  

Qui s’échappe

Inexorablement

 

Lionel M.

 

 

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Et je t'aime

La princesse du jour dormant

 

 

Et j’aime

Tes yeux de lumière

Et les étoiles qui y brillent

Et surtout celle insaisissable

Au fond du regard, ton univers

 

Et je t’aime

Et j’aime ta silhouette vague et vibrante

Qui vagabonde sur la côte d’or où fleurit le granit

Plus délicat que la rose de chine habillée de pastelle

Dans le jardin d’une église en larmes

 

Et je t'aime

Et j’aime ton sourire plus joyeux

Qu’un éclat de charbon

Et j’aime belle impatiente

Ton inquiétude qui me gagne

Pour t’aimer de plus belle

 

Et je t’aime

Et j’aime ta chevelure plus éblouissante 

Que celle du soleil 

Et ta voix argentine et lunaire 

Et ton parfum de tilleuls  

Dans la nuit de la saint Jean

 

 

 

Et je t’aime

Oui je t’aime

Telle cette âme

Errante et nue 

De la Justice au bras de la Liberté

 

Et je t‘aime

Oui je t’aime

Belle inconnue

Plus gracieuse que le cétacé

Échoué sur la plage où meurt l’écume

Des désirs de l’horizon aux paupières fardées

Comprendre pourquoi le jaune et le bleu ne s’épousent ils pas

 

Car je t’aime

Oui je t’aime

Au-delà du cœur et de la raison

Donne-moi tes lèvres

Je veux connaître le souffle

De ton orgueil


Lionel

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Qu'un lierre s'en étonne

…les paysages qu’un lierre s’en étonne

 

Je me souviens du quai de la gare de Lannion

Où le désespoir m’a arraché des larmes

Quand le convoie a pris la fuite

 

La voie est fleurie

…. les pensées y coulent leur petit train-train 

C’est un jour de crachin

Et le soleil peine à s’affirmer

Le vent est une écharpe de crin

La micheline est en noir

La locomotive

Crache un nuage plus sombre

Qu’un jour en deuil

Elle déchire

L’interface

Où glissent mes larmes

Sur la lame et le silence de mon âme

J’avise un banc

J’attends les rayons du soleil

Les lumières blanches m’attirent

Mon inquiétude est telle !

Les infirmières

A cette heure-là sont des ménagères

Et le cardiologue, pour son bonheur

Est toujours en congé  

Je retourne dans la salle d’’attente

Je compte les secondes disparaître

 

Les soucis me tombent des bras

Le temps

Refleurit  

Le silence s’estompe

Alors

Une musique s’élève

Un arc en ciel impose sa joie

La pluie ne tombe goutte à goutte

Sur l’âme de la ville

 

 

……j’ai posé un oubli dans le passé

son chagrin en est sorti

C’est délicat

 …un visage avec des éphélides !

Et un rire de cours d’école

Des cheveux noirs

Un pull nuage de cachemire

Un épiderme fragile comme les ailles de la libellule

 

…. les ondes du soleil

Sont comme les fleurs

D’une horloge et je te les offre

 Pour l’amour d’un souvenir

 

 lionel M

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Poursuis ton chemin,

A P. Etienne

 

Quand tu ordonnes de prendre ce chemin

Ne compte pas sur moi

Un conseil,

N'y prends pas tes aises

Evite les excès du divertissement

Mais, surtout, ne le quitte pas

Poursuis ton chemin qui n'est pas le mien

Et n'oublie pas ta gravité

Même sous un ciel plus sombre que notre désespoir

N'

Ecoute

… que ton cœur,

Ferme les yeux

Ouvre tes oreilles

Rappelle-toi, Marie-Noëlle cette chanson écoutée autour d'un café

Résiste !

Lionel M.

 

 

 " Il n'y a pas de salut sur la terre, tant que l’on peut pardonner aux bourreau »

 

 Paul Eluard

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