Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

Publications de Pascale Landriq (35)

Trier par

Notre Dame du Bourdon et des abeilles

Notre-Dame qui sur terre, 
vogue à fleur d’île 
comme un vaisseau fantôme
amarres déployées,
Reste avec nous !

Mère de tous les clichés, 
des petites mariées japonaises,
poupées enchiffonées
en robes de crème fouettée
Reste avec nous !

Mère de toutes les nations
enchatonnée au coeur de la cité,
bourdon veillant sur nos abeilles,
vieille dame poseuse et chiqueteuse,
Reste avec nous !

Notre-Dame devant l’objectif
des russes à échoppes,
des chinois enchifrenés
par des climatiseurs indiens,
Reste avec nous !

Notre-Dame qui sur terre
veille sur la foule azimutée,
panurgie bigarrée, ahurie,
chairs exposées en procession
Reste avec nous !

Notre-Dame qui abrite,
en son tendre beffroi 
l'infinie tristesse
d’un monstre amoureux, 
Reste avec nous 

Pascale Landriq12273300873?profile=original

Lire la suite...

Poésie, métalangage de l’invisible

12273304470?profile=original

Photo Edouard Boubat

La poésie est façon d’être au monde, 

forme de regard sur la vie. 

Pas un filtre mièvre, 

mais un regard lucide

qui dépèce et fouille 

les viscères de la vérité

pour faire naître

 une épiphanie que chacun porte : 

le métalangage de l’indicible.


C’est le ventre et le cœur 

associés en braconnage,

et le cerveau en rut,

pour donner à voir à l’âme 

qui dit l’essentiel :

lumière et crachat,

la couleur de l’amour 

avant la pesée des attentes

le bruit du souffle de la vie,

la mélodie de la lumière

le pas poli, l’impudique, l’indéfini,

l’impossible et l’inverse,

le beau, le brut, le cru, le doux et l’impensable,

le merveilleux, contenant de l’absolu,

et l’autre, désenchantement mortel.


Le poète ne l’est pas par ses mots, 

mais par les sens 

et tous les pores de la peau, 

par décision et parti-pris, avec foi.

 

Le poète EST, devient, fait corps avec la poésie, 

dans un acte qui se suffit à lui même, 

un véritable acte d’amour.


Il y a une forme d’obscénité dans la poésie.

Le reste n’est qu’emballage et posture intellectuelle…



Pascale Landriq

Lire la suite...

CETTE OBSCURE CLARTÉ QUI TOMBE DES ÉTOILES

12273290287?profile=original
Je demande pardon à la vie
quand le doute m’éloigne du merveilleux.
 
Je demande pardon à la vie 
quand mon bel enthousiasme 
ressemble à un soufflé refroidi.
Je demande pardon à la vie
d’oublier la rose, le bleuet, le coquelicot
et la douceur du tout premier rayon
qui vient caresser mon visage.
 
Je demande pardon à la vie 
quand l’odeur du pain grillé 
ne me fait pas bondir 
hors du lit, au petit matin,
avec un appétit d’ogresse.
 
Je demande pardon à la vie 
quand le chuintement de la Bialetti 
n’appelle plus vers moi, 
le doigt pointé du monsieur à la moustache,
en invitation, à déguster
le meilleur café torréfié du monde.
 
Je demande pardon à la vie 
quand perdue dans des chimères, 
je cède au facile chant des sirènes
et me laisse charmer en discount
par des promesses de bonheur en boîte
et réveils en gueule de bois.
 
Je dis merci à la vie 
quand elle se rappelle à moi 
en des riens délicieux
pour l’aimer encore, 
quand je me sens trahie 
et qu’elle me semble amère, 
et de l’aimer toujours 
d’une foi aveugle, absurde et rassurante,
certaine que, dans une heure ou demain, 
un miracle ordinaire viendra me cueillir 
pour en célébrer la beauté lumineuse.
 
(Je demande pardon à l’écriture,
pour les anaphores un peu légères 
et à Racine pour l'emprunt de l’oxymore …)
 
Pascale Landriq
Lire la suite...

Le sentier des dieux

Toute ma vie je rêverai d’un ailleurs.
Paré de toutes les vertus,
il aura la saveur 
des bras d’un inconnu. 
Lointain mirage 
de maisons colorées
de villages de pêcheurs, 
d’abris ensoleillés
de treilles sur la mer
de grappes d’églantiers.
La demeure,
toute blanche,
balcon sur la mer, 
posée sur le rivage, 
aura pour seuls rideaux
les bractées mauves et roses,
des hauts bougainvilliers,
enchâssés aux fenêtres.
Un jardin espalier, 
frémissant et offert 
à la brise marine,
admirerait béat
ce bleu panorama.
Il aura fait éclore 
des citrons odorants,
énormes et jaune vif,
réchauffant à l’envi
feuilles vertes et vernies.
Un peintre s’amuserait 
de cette châsse fleurie 
à encadrer la mer 
de mille et une façons,
cueillant cette éphémère 
de reflets miroitants
capturant la beauté 
du bout de son pinceau. 
La nature généreuse
a parsemé ici
lys et rosiers sauvages,
myrtes, pistachiers, lentisques, 
genêts, euphorbes et sauge
s’égayant solitaires
au détour des terrasses.
Sur le sentier des dieux,
regardant au loin
la mer des sirènes 
scintiller doucement,
je rêve sans l’attendre
en toute liberté
qu’un improbable Ulysse 
pourrait s’y attarder.

                                                  Pascale Landriq12273284061?profile=original
Lire la suite...

Compassion

12273243294?profile=original

Je plains l’homme triste attaché à ses biens.

suspendu aux avoirs comme corde à son cou

marié à son argent, seul comme un animal,

malade de méfiance, corrompu par lui-même

ne voyant l’univers qu’au travers de son prisme

il a vendu son âme contre quelques deniers.

Comédien redoutable, derrière le faux sourire, 

le poli compassé joue la sérénade, 

larmoie et crie son serment apocryphe.

Il veut en ses filets, ce démon carnassier

pour tromper son ennui

la proie qui pour un temps allège son tourment.

Son coeur depuis longtemps est sec et sans élan.

Ce diable psychopompe, ajuste, calcule

fait la pesée des cœurs à l’aulne de sa trempe.

Il spécule sans foi, aveuglé par son doute

hurle sa suspicion, mord la main qui le berce.

Peu de vrai chez cet homme, à part spéculation. 

Si l’ affliction est réelle, c’est dégoût de lui-même.

                                                P.L.

Lire la suite...

Rêve d'éveil

12273215080?profile=original

La terre, doucement s’éveille

d’un long sommeil de jais.

Sur sa peau frissonnante, dardent 

minuscules poils d’herbe drue,

brins d’herbe folle

bercés par le souffle ténu 

d’une brise légère.

 

Elle se pare de ses robes de vert 

pour célébrer le sacre du printemps :

aigue-marine, céladon, 

absinthe, menthe à l’eau,

lichen, mousse, olive

impérial ou kaki

tilleul, viride et véronaise.

 

Sa mante ça et là 

s’orne de gemmes hardies :

rubis, fraise, vermeil,

alzarine, garance, 

framboise et nacarat,

empourprent l’horizon 

emmêlant leurs sangs frais

pour mâtiner gazons 

de cette  floraison.


P.L

 

Lire la suite...

Instant

12273214696?profile=original
                                  Photo Edouard Boubat
  Instant dérobé au temps où même la pluie pouvait nous servir d’abri.
 
Tu déployais au dessus de nos têtes un grand parapluie vert à mésanges et c’était notre maison, tous les bonheurs possibles venaient s’y croiser. 
Notre univers devenait cet espace que tu défendais en veillant avec précaution à m’éviter les larmes du ciel. 
Seuls au monde, et le monde  était là, tout entier, concentré, comme s’il l’avait été pour nous de toute éternité.
Toi, moi, les premières gouttes écrasées sur nos fronts, notre attention l’un à l’autre et ce sentiment de légère ivresse que procure la conscience de savourer le fugitif instant parfait. 

 
Je voulais défendre cet éternel éphémère en posant des mots comme autant de petits cailloux au bord de notre chemin.
 
                                                            PL
Lire la suite...

Larmes d'été

12273180061?profile=original
Larmes, perles de solitude, 
sur les joues forment un menu sillon salé,
tiède énurésie diurne, coule doucement,
délice rafraichissant comme pluie en été.
 
Pas de ces violents orages de mousson
que les nerfs ont lâchés, en trombe,
par saccade spasmodique
en hoquets symphoniques.
 
Non, un collier fragile, léger, pudique
un voile de larmes de fond tirées de l’âme,
juste de quoi réhydrater 
un coeur un peu aride, à force de retenue.
 
Larmes salées, amères et douces
trépas maladroit d’une illusion perdue
Larmes à gauche, larmes à droite
Larmes au point final.
 
 
P.L
Photo Man Ray
Lire la suite...

L'aube du grand soir

12273184900?profile=original

Au chevet de la rive 
un homme était assis,
 écoutant dans la mer
 l'histoire de sa vie.
 
A l'aube du grand soir
 il contemplait son oeuvre,
incertain que ce fut 
la sienne tout à fait.
 
Sans espoir de retour, 
il revoyait les heures
qui paisibles ou cruelles 
avaient scandé son temps.
 
 
Heures bleues, heures vertes, 
plus souvent pure perte
heures noires, besogneuses 
à la Machine offertes.
 
Heures volées sans conscience, 
à la tâche employées,
brave soldat cravaté
à sa mission vissé 
 
Alors que toute sève 
en lui se retirait,
éloignant de sa peau 
le goût du merveilleux.
 
L'eau mouvante racontait
 dans son immensité
l'éphémère passage
et son absurdité,
 
le mystère de la vie,
 ressac de l'immanence, 
parfum d'éternité, 
reflux de transcendance.
Pascale Landriq
                                                 
Lire la suite...

Notre-Dame du bourdon et des abeilles

12273104673?profile=originalNotre-Dame qui sur terre,
vogue à fleur d’île
comme un vaisseau fantôme
amarres déployées,
Reste avec nous !

Mère de tous les clichés,
des petites mariées japonaises,
poupées enchiffonées
en robes de crème fouettée
Reste avec nous !

Mère de toutes les nations
enchatonnée au coeur de la cité,
bourdon veillant sur nos abeilles,
vieille dame poseuse et chiqueteuse,
Reste avec nous !

Notre-Dame devant l’objectif
des russes à échoppes,
des chinois enchifrenés
par des climatiseurs indiens,
Reste avec nous !

Notre-Dame qui sur terre
veille sur la foule azimutée,
panurgie bigarrée, ahurie,
chairs exposées en procession
Reste avec nous !

Notre-Dame qui abrite,
en son tendre beffroi
l'infinie tristesse
d’un monstre amoureux,
Reste avec nous !

P.L

Lire la suite...

Esclave

12273096889?profile=original

                                                    Magi Puig

Il y a une différence d’intention dans les écritures.

Jugée par elle pataude et lourdaude la sienne arrivait au terme de son aboutissement. L’expression dominait l’instinct et la forme assujettie au fond psalmodiait une ritournelle servile et stérile.

Sueurs, grincements de dents, pleurs en dedans. Libre de tout mais contrainte par l’idée de l’infiniment beau, cet absolu impossible, indéfini à jamais, inaccessible par essence.

Elle tenait dans son poing serré quelques voyelles, quelques consonnes, deux ou trois majuscules.

Ses doigts devenus blancs ne desserraient pas l’étreinte, la tension se faisait plus dure, insupportable.

La vie était là, à ses côtés, indifférente, en dehors d’elle qui observait de plus en plus lointaine, ses mots dans ses mains.

Impuissante.

Lire la suite...

Célébration d'une naissance

12273073679?profile=original

Le premier rayon, bourgeon de lumière au poindre du jour. Merveille.

Capturer ce rien, cet éphémère suffit parfois à justifier une journée.
Je préfère le guetter à son seuil qu'assister à sa mort, plus triomphale, mais aux tragiques accents de requiem.

Il est promesse et porte en lui les germes d'un espoir tout neuf.
On le regarde doucement comme une vierge qu'on hésiterait à déflorer.

    Est-ce la conscience de notre finitude qui nous fait célébrer une naissance que nous sentons éternelle ?

Je suis en vie !  

                                              

Lire la suite...

Au banquet social



          12273076056?profile=original

                          Photo Dora Maar

 Toutes les personnes qui ont une aspérité ne seront jamais invitées au banquet social.

Abords de la nouvelle mairie d'une grande ville du sud de la France : l
e secteur est "hype".

J'observe mes congénères en savourant le soleil qui inonde la terrasse. J'ai commandé un café. Mes aspérités sont avec moi.
Passe un loup, pelage rare mais pattes longues comme l'exige la mode. Au XIXème on aurait dit que le Monsieur portait des rouflaquettes. Il aurait eu le même air faussement décontracté et cette aisance que donne une position sociale à défaut de la fréquentation du grand air. La différence, c'est son apparence juvénile, sous l'Empire, il aurait déjà ressemblé à un vieillard. Sa silhouette mince et son teint bronzé font illusion, son camouflage laisse prétendre qu'il chassera la chair fraîche.
Gloussement des poules, jeux sans masques, mâles et femelles en attente, regards lubriques, sourires blanchis, un ennuyeux ballet convenu s'engage. Il vient de s'attabler avec des créatures aux cheveux colorés dont les mèches, le nez et les lèvres portent l'empreinte des mêmes artisans. Le loup peut faire son choix, même calibre, même allure, même codes...

Sur le plan d'eau les canards glissent. Un chien s'approche, flaire, lève la patte contre la table du petit groupe. Les gallines ont bien fait de chausser leurs bottes
Lire la suite...

Avaler le temps

12273073657?profile=original

Passer le sable d'une main à l'autre

Pour passer le temps. 

Le sentir couler sur les phalanges

Et filer, tiède, dans les creux 

Comme une caresse

Du temps qui passe.

 

Dérober à l'instant le dernier grain,

Retenu par des doigts.

 Portés à la bouche

Comme avant.

 

Comme enfant,

Crisse sous la dent,

le goût de terre.

Avalé, le temps !

Lire la suite...

Sensible dans une boule à neige

12273074057?profile=original

                                              Photo Stanko Abadzic

Sensible est à manier avec des précautions particulières, un terme à ne pas mettre sur toutes les bouches, un sujet à ne pas laisser entre toutes les mains.

Sensible est un hypertrophié des  perceptions, il ressent au-delà du supportable. 
Il voit, sent, goûte, touche, entend la grande symphonie du monde comme certains ne le pourront jamais.

Il se nourrit d'harmonie et risque de se dissoudre pour une surexposition aux néons.

Seul dans la bulle de cristal qu'il s'est soufflée, il regarde la grande lumière du dehors et parvient à s'immerger dans la polyphonie de l'univers au travers du filtre ouaté de l'intérieur d'une boule à neige.

Sensible est une bombe à retardement dont le tic-tac n'est perceptible qu'à son alter ego.

Lire la suite...

La femme loin de ta vie

12273080272?profile=original

Photo Edouard Boubat

Ne me dis rien

Ne me prête rien

C'est loin de ta vie

Que je serai la femme de ta vie

 

Mi-femme, mi-ombre

Princesse à distance

Ni épouse ni amante

Lointaine compagne

 

Rêvée, diaphane

Absolue, éthérée

Plus désirable encore

Que l'idée du désir.

 

J'ai laissé dans le lin

Juste un doux parfum

Qui suffit à remplir

Tes nuits, jour après jour

 

Trois gouttes de rose

Où reposait ma tête

Discrètes et de bon ton

Ne te demandent rien

 

Sans rumeur ni tapage

Peu à peu elles s'estompent,

Joli rêve qui s'éloigne

Sur la pointe des pieds.

Lire la suite...

L'aube du grand soir

12273069498?profile=original

Sur la rive alanguie un homme était assis,

 écoutant dans la mer l'histoire de sa vie.

A l'aube du grand soir il contemplait son oeuvre,

incertain que ce fut la sienne tout à fait.

Sans espoir de retour, il revoyait les heures

qui paisibles ou cruelles avaient scandé son temps.

Heures bleues, heures vertes, plus souvent pure perte

heures noires, besogneuses à la Machine offertes.

 

Heures volées sans conscience, à la tâche employé

brave soldat cravaté, à sa mission vissé

alors que toute sève en lui se retirait,

éloignant de sa peau le goût du merveilleux.

 

L'eau mouvante racontait dans son immensité

l'éphémère passage et son absurdité

le mystère de la vie, ressac de l'immanence, 

parfum d'éternité, reflux de transcendance.

                                                                           

 

Lire la suite...

Petite misère

12273076067?profile=original

Vide sidéral

vestiges de notre civilisation décadente,

temples au dieu consommation

palais de l'inutile.

 

  Agglomérat de constructions tape-à-l'oeil,

clinquantes, absurdes.

 
Laideur déguisée par le détournement de quelque pied de vigne

olivier en souffrance dans son pot,

comme des pieds de chinoise.


Imitation débile de la nature

conçue par un architecte

rendu imbécile par le système qui l'a engendré.


Temps de soldes, temps de laideur,

"petite misère" dit la chanson

diffusée par le haut-parleur.


La traque rend l'oeil torve et le regard fixe,

Vide les portefeuilles et les vies,

remplies de riens,

de riens soldés.

Mais

        Heureusement :

Bobin !

 

 " Dans la cuisine, des roses minuscules, adorables. Deux sont en grande conversation, appuyées l'une sur l'autre. Quand je quitte l'appartement, je les regarde et j'ai le sentiment de partir en laissant la lumière..."

" Belle lumière aujourd'hui, le ciel fait des efforts. "

Lire la suite...

Bruissement du rien

12273075296?profile=original

                                                                                     Photo Edouard Boubat

Bruissement du rien et sentiment océanique

 

On peut passer toute sa vie à faire semblant de s’intéresser au grand bruit du monde pour avoir la paix. Et puis un jour, en tendant l’oreille,  derrière un petit son imperceptible, on découvre une mélodie cachée, secrète, qui va vous entraîner loin, loin….

Il faut avoir l’ouïe fine.

Cette musique, c’est le tintement des âmes qui s’embrassent, heureuses de s’être reconnues, harmonisées enfin dans la noosphère, la grande symphonie du monde.

 Le bruit du rien ne nous empêche pas de nous réveiller…

Lire la suite...

Subtil

 12273074896?profile=original

                                                       Photo David Galstyan

Subtil :

Sub tela, sous la toile. 

Il faut soulever le voile pour le trouver. 

Subtil n'est pas montré, pas exposé, ne vit pas dans l'effet. Il préfère mériter qu'on vienne le chercher. Il aime se cacher, ne vante pas ses attraits, ne communique pas à grand bruit.

Il faut le découvrir dans les petites choses au détour d'un chemin.

Subtil requiert recherche, il n'est pas apparence.  Il loge dans le détail, au fond d'une pensée, ou niche dans un silence. Il sait l'humilité où réside la noblesse et d'ailleurs, il s'en fiche.

Souvent heureux tout seul, la distance le protège d'un monde consensuel.

Parfois paradoxal, oxymore est son double.

Il a ouvert sa porte à la dualité, accueilli son bâtard, part d'ombre.

Subtil est fugace, ombrageux, il peut sembler futile et pourrait vous choquer. 

C'est seulement qu'il se tient loin des facilités du jugement premier.

Il ne sera jamais là où vous voulez l'attendre. Il ne se vend pas, il ne s'achète pas mais veut parfois s'offrir à qui le sait recevoir.

Il cultive l'attente quand il lui faut du temps.

 

                                                                                                                          

Lire la suite...