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Publications de Khadija ELHAMRANI (79)

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Tempête

 

Un raz de marée

Colère criée

Larmes en coulée

Le dos tourné

Fuyant quelques baisers forcés

Bras croisés

Se refusant à toutes étreintes

Bouderie feinte

Poires soupesées

Doucement croquées

Lèvres plaquées

Corps délié

Bras dépliés

S’ouvrant à de folles étreintes

Pudeur feinte

Un cœur comblé.

 

Khadija, Agadir, Vendredi 29/6/2012, 08h25.

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La pécheresse

Elle n'a plus que les larmes pour pleurer sa jeunesse!
Que des larmes si chaudes qu'elles brûlaient sa peau fine,
Une peau lézardé, vieille toile parcheminée;
Un terrain plutôt miné de fissures et d'abîmes
Abîmée par le temps et par d'ennemies caresses,
Si fragile qu'un rien blesse et fait saigner sans cesse!
Elle n'a plus que les larmes pour voiler ses faiblesses;
Sa seule arme pour cacher la misère de ses yeux
Et le vide qui de noir en ornait les deux creux.
Que cacher quand le mal en ravageait les restes,
La laissant désossée, décharnée, tel la peste
Qui des êtres si chers rongeait toute la chair
Ne laissant que les os, la douleur et le pus?
Que peut faire sur cette terre l'impuissante corrompue
Qui en l'éternité des chimères avait cru
Qu'elle a dû invincible ou de pierre se croire,
Impassible aux malheurs ou pourvue de pouvoirs ?
Mais hélas le train passe ! Ses aiguilles nous enfilent,
Un à un nous entassent, un à un nous empilent
Sur les rails du temps où chaque heure est une gare,
Où chaque erreur et chaque tare nous accrochent par un fer
Au plus haut des supplices au fin fond de l'enfer!
Faudrait-il qu'elle se meure pour connaître son enfer;
Elle qui à chaque souffle en voyait les images?
Avait-elle succombée aux miroitants mirages ?
Aux ardentes chaleurs, aux vapeurs qui s'en dégagent?
Aura-t-elle la force de se voir dans le noir
Du miroir embué de sa vie embrouillée?
Aura-t-elle le temps de sentir l'air du temps
Rafraîchir ses idées, les souffler, dérider
Ses pensées enfoncées dans le mal et l'horreur?
Saura-t-elle un beau jour du pardon le plaisir?
De l'oubli la merci, de la mort la douceur?
Se souvient-elle encore qu'elle avait un bon cœur?
Qu'elle aussi, elle pouvait tout aimer sans regret?
Qu'elle aussi, elle savait tout donner, partager
Mille joies et sourires, et semer du bonheur
Autour d'elle? Le peut-elle? Hélas, non! Plus de temps!
Elle s'en va au plus bas, oui, là d'où nul retour!
Ni chaudes larmes, ni pitié, ni appels au secours
N'arriveront pour autant à en freiner le cours.
Son frêle corps démusclé qui se bat pour parler
N'ose pas reconnaître que son souffle s'y refuse,
Que sa bouche même l'accuse de l'avoir trop lâchée,
Que ses yeux lui en veulent de les avoir tachées
De milliers de laideurs et de mille obscénités.
Qu'attend-elle de la vie, elle qui l'avait usée?
Elle avait abusé de beauté et d'amour,
Et s'était recouverte de honte et de péchés!
Elle s'éteint recouverte de larmes desséchées,
Emportant à jamais une jeunesse violée
Et des rêves que l'ardeur des désirs a brûlés
Et l'espoir orphelin de se faire pardonner
Par le Seigneur des Cieux dont la grâce elle priait.

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LE POETE

LE POÈTE

En hommage au grand poète Aymé CESAIRE.

 

le poète est fragile

S'il caresse les ailes
Des oiseaux sur l'airelle
Ou poursuit les vents
S'il suit les papillons
Ou s'il frémit ou vibre
Au son des carillons
Comprenez-le il prie
Ou plutôt il expie
Les péchés des impies

Le poète est fébrile

Il souffre si une plaie
Déchire l'hymen du temps
Il est si contrarié
De voir les larmes du printemps
Se colorer de sang
Il tremble à écouter
La musique du vent

Le poète est sensible

Il s'émerveille devant
Les éclats de l'éclair
Les baisers qu'aux nuées
Distribue le tonnerre
Lorsque le firmament
Déclare sa colère

Le poète est sincère

Il possède le flair
Qui nous prévient des guerres
Et préserve la terre
De biens de viles misères

Le poète est prophète

Du lynx il a les yeux
Du tigre la vigueur
Du lion il a le cœur
Et de l'aigle les serres
Ce qui le rend prospère
De rêves et de chimères

Le poète est terrible

Sans jamais être hostile
Il opère avec style
Pour tisser de merveilles
La toile sertie d'étoiles
En couvrir le soleil
Pour nos maux adoucir

Il n'est jamais stérile

Si jamais il est las
Vous devez être là
Pour accueillir ses pas
Sachez qu'il n'aime pas
Qu'on cesse de croire
En sa divine gloire
Issue droit des dieux
Et même s'il se fait vieux
Son règne sous les cieux
Continue tel un phare

Et il cultive cet art
D'élever nos espoirs
Au rang de franc vouloir
Et à force de forger
Il donne des leçons
De noble volonté

Il n'est pas éphémère

Son legs à l'univers
Persiste à le rappeler
Consiste à nous appeler
A bien tendre l'oreille
A attendre l'éveil
De notre humanité
A répondre à l'appel
De solidarité

Si vous croyez en lui
Dites-le lui doucement
Vous pouvez chuchoter
Il aime comme les enfants
Qu'on lui chatouille l'oreille
Lui parle en murmurant
Du réveil des abeilles
De miel et de bonbons
D'effort des bûcherons
De rêve et de sommeil
Mais surtout de travail

C'est sa sainte bataille
Qu'il mène sur tous les fronts
Sans nulle indemnité
Que l'amour de l'autre
Amour de différence
Sans aucune hérésie
L'amour de la vie
Et de la poésie


KHADIJA , Agadir, un 16 mars, mois de la poésie.

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Folles envies

Des fois je n’ai pas envie

Des fois je ne vis pas

Des fois mes pas sans vie

Sans foi faillent et cent fois

M’assaillent d’interrogations

Et mon cœur qui répond

Dit de la tête que non

Car le chemin est long

Je le prends et le plie

Comme un accordéon

Alors mes pas se lancent

Et suivent la cadence

De mes folles envies.

Khadija, Agadir, Mercredi 7/3/12.

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Enfance Violée :

En hommage aux petites bonnes à tout faire qu'on arrachait à l'école et faisait faire des travaux indignes d'une belle enfance. Un cri contre le travail des enfants dans tous les coins du monde.

 

 

Je n’ai jamais vécu l’enfance.
Depuis mes plus tendres années,
J’ai vu toutes mes fleurs se faner
Et en l’air partir mes fragrances,
Car la misère et la malchance
M’ont placée là où il n’y a pas
De place pour mes si jeunes pas
Ni de musique pour mes transes.
Le soir quand tous les vivants rêvent,
Je voguais loin dans mes souffrances ;
Je voyais jouir la belle enfance
Alors que mes jours, eux, s’achèvent
A servir les plus belles que moi,
A servir celles dont la richesse
A fait d’elles d’ignobles princesses
Moi, le Cendrillon sans éclats.
Car dans la compagne où je suis
Née entre chaume, faim et misère,
Le pain a un goût si amer
Que l’on en n’a jamais envie.
Enfance, doux âge de souvenirs !
J’ose à peine soulever ton voile
Où l’araignée s’est faite une toile
Cachant mes plus secrets désirs :
Des désirs simples d’une dite enfant
Qui a grandit à la naissance
Pour fournir une âcre pitance
A quatre bouches au père mourant.
Le matin quand le jour s’éclaire,
Quand les oiseaux de leurs nids s’envolent
Pour aller vivre ou à l’école
Je devais passer la serpillère
Ranger, racler, polir, laver,
Détacher gras, crasse et saleté,
Faire la cuisine mais sans manger
A ma faim que du pain, du thé !
Si vous parlez de votre enfance,
Si vous avez des souvenirs,
Sachez les garder et en rire
D’avoir eu ce bonheur intense.
Le mien ne peut être intégral
Tant que me manquent les vrais mots
Pour crier injustice si haut
Que le Ciel entende mon râle !

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Pluie d’amour

L’amour tombe en trombes.

Alors succombe et ne dis rien;

L’amour c’est bien !

Parfois soleil et parfois brume,

L’amour consume même les déesses,

Mais tu en vois toute la beauté

Car tu as l’âme poétesse.

Tu vois le printemps en été

Et l’espoir au fond des détresses;

C’est la noblesse de l’amoureuse,

Alors succombe et ne dis rien.

Aimer c’est bien!

Khadija, Agadir, dimanche 1er Avril 2012.

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CES MAINS LA

Douceur, caresse, velours, chaleur, soie, finesse, volupté, amitié, amour...

Que n'expriment pas ces mains qui naissent, grandissent, s'embellissent, durcissent et vieillissent avec nous?

Elles accueillent nos petits corps tombant dès leur première chute dans ce monde encore étrange à nos sensations naissantes.

Elles bercent nos craintes et rassurent nos pleurs,

Adoucissent nos douleurs.

Elles se tendent vers nos attentes et les enveloppent d'espoir,

Nous font rêver de force et de gloire,

Sinon quelle serait une poignée?

Quel serait un coup de main?

Elles envoient nos baisers au soleil amoureux,

Elles trempent nos regards dans de tièdes sourires,

Elles chassent de nos âmes de languissants soupirs,

Elles occupent nos loisirs

A feuilleter le livre de nos vies

Et à combattre l'ennui!

Ces mains - là !

Elles resserrent nos étreintes ,

Elles embrassent nos désirs,

Elles encadrent nos rencontres,

Elles dessinent nos adieux!

Ah! Ces mains - là!

Elles sont roses, blanches ou vertes:

Sèment, enterrent ou déterrent,

Elles écrasent ou ressuscitent.

Ces mains - là sont nos otages:

Et portent le teint de notre âge

Et la couleur de nos plaisirs,

Trahissent nos flirts avec le temps

Mais gardent nos secrets volages.

Ces mains - là sont parfois plus sages !

Ces mains - là !

Ces mains - là !

Ces mains - là !

KHADIJA, Agadir, le 29/9 à 02h17

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FEMME CAMELEON

Je voudrais devenir une Femme Caméléon !
Non de celles, versatiles, qui chaque jour changent de nom
Comme on change de maquillage, ou de robe, ou de gant ;
Non plus dans le genre vil, le genre vain qu’on comprend :
Incertain ou volage, lunatique ou louvoyant.
Mais plutôt quelque chose de tout à fait différent ;
Entre le chameau, l'aigle, la gazelle et le lion;
Quelque chose de rêveur, d’ambitieux, mû de passion ;
Quelque chose de subtile, pas dans le style de ces vamps
Mais d’un goût plus raffiné qui sait plus qu’avoir, donner ;
Qui sait changer avec le temps, changer en bien, changer de ton ;
Savoir quand il faut écouter, à qui accorder le pardon
Et à qui même servir de pont pour mette au clair ses beaux talents ;
Changer et faire changer le monde pour que tout ne soit que chanson
D’amour et d’amitié, de paix à diffuser aux horizons
Et n’attendre d’en récolter que l’exquis nectar en amont.
Voici donc ce que devrait être la Femme Caméléon !

KHADIJA, Agadir, dimanche 19/9/2010 à 20h30

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DOUCE DECHIRURE


Si jamais par hasard nos chemins se croisent
Comme se croiseraient dans la vie des destinées,
Et de là où tu es du coin de l’œil tu me toises,
Sois sûr que je n’ai pas ta belle âme oublié.

Dis-toi qu’au fond de moi ton goût survit encore.
Je t’ai gardé dans mon cœur une place de choix,
Mon doux, mon sage, mon prophète aux mots en or
Sertis de mes pleurs, que j’ai élu unique roi !

Que tu veuilles me parler ou tu désires te taire,
Je saurai comment faire pour dompter ton silence
Comme j’ai bien su avant gérer tes vertes colères ;
Lourds sévices engendrant ma douleur, mes souffrances.

Si tu cherches, ma foi, sans moi la tranquillité
Et la paix ; sans mes mots de pudique tendresse,
Recouvre donc comme l’air ta très chère Liberté.
Les vrais Amours n’admettent guère qu’on les mette en laisses !


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DE L'ECRITURE

 

Croire...
Parler...
Voir...
Penser...
Sentir...
Toucher...
Languir...
Vibrer...
ÉCRIRE!...Oui, écrire...
Et le verbe est idée
Et la lettre est dialogue
Et l'encre en est sang
...
  Écrire!...Oui, écrire...
Et l'écrit prend forme
Et l'œil rond égrène
Le chapelet des pensées
Et s'étonne sans gêne
De se voir s'écarter de la norme
Pour créer ou mourir...
...
 Écrire ou mourir
De ne pas ressentir
Les caresses intimes
Les douceurs infimes
Les malheurs sublimes
Loin des déprimes
Écrire pour ne pas languir
Ni se languir...
...
Écrire pour vibrer
Qu'on ait touché le fond
Ou qu'on soit au sommet
Écrire pour souffler
Siffler
Respirer
S'emporter
S'épater
S'épanouir
S'envoler
Vibrer
Revivre
Tenter
Sentir
Oser
Frémir
Parler
Occire l'ennui, le fuir
Renaître du plaisir
D'écrire!

 

 

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Frétillement

 

Quand tout me charme en toi
M'appelle à la rébellion
Tout te désire en moi
Me pousse au consentement
Je vois venir à moi
Ton souffle si ardent
Tes mots me dévisagent
Ton œil me déshabille
Ton souffle me convoite
Ma peau du coup frétille
Mon voile ne tient plus
Mon teint si écarlate
Trahit mon pouls tonnerre
Et mes sens en émoi
Ne pensent plus à l'âge
Ni même à la pudeur
Mais seulement au voyage
De nos deux cœurs soudés
Que seul l'amour soulage
Au rendez-vous des corps
Qu'une flèche a guidés
Vers leur ultime port


Khadija, Rabat, jeudi 31Mai2012, 17h.

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Lettres de sang et d’or

Heureusement qu’il y a les mots,
Heureusement qu’il y a l’écrit,
Sinon qui aurait lu nos cris?
Qui aurait entendu si haut
Jaillir de nos entrailles nos maux,
Les joies, les amours, les pensées
Échappées aux limbes de l’oubli
Ceux que nos aïeux ont chuchotés?
Tant d’aventures se seraient tues,
Et tant d’actes glorieux omis!
Que serait-il resté de vous?
Ô algarades victorieuses!
Ô belles parades amoureuses!
Plutôt dans les échos moisies.
Heureusement qu’il y a l’écrit
Pour forcer les cages de l’oubli.


Khadija, Rabat/Agadir, mercredi 16/5/2012 à 17h20

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Ainsi soit-il…

Ainsi soit-il…
Une main qui tremble,
Un cœur en cendres.
L’œil en sanglots
N’éteindrait à lui seul
Ce feu !
Faudrait-il que
L’on pleure à deux ?
En aurait-on assez d’yeux ?
...................
Ainsi soit-il…
Une main qui panse
Un cœur qui saigne.
L’œil en témoin
Brûle d’impuissance,
Geint de chagrin.
Faudrait-il tant qu’elle nous consume
Cette fièvre
Au foyer si fougueux ?
...................
Ainsi soit-il…
Une main tendue,
Un cœur en paix,
L’œil à guetter
Le moindre jet
De cette lumière
De cet espoir
Lent mais radieux.

Khadija, Agadir, vendredi 25/5/2012 à 9h49

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LA MUSIQUE

Elle nous noie dans des vagues qui jouent en tourbillon
Elle nous berce et, pareils à de chétifs esquifs,
Nous traversons des miles et des miles de récifs
Et rejoignons le port, fragiles embarcations.

Sur chaque note nous dansons, du lundi au samedi,
Et même la nature accompagne nos transes
Et rythme ses saisons suivant nos pas de danse,
Conjuguant ses amours à la belle mélodie.

Musique de mon petit cœur, va, bas comme un tambour,
Fais vibrer les lilas au rythme des si la,
Si do dort et son lent timbre ne suffit pas

A faire tourner en ronde les noires, ni même les blanches,
Fais éclater si fort les tympans des cœurs sourds,
Et fais envoler haut les oiseaux sur les branches.

Khadija, Agadir, jeudi 9 décembre 2010, à 19h32

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VAGUES INFINIES DE BONHEUR


Tu dis « je t’aime » et dans mes veines le sang qui coule varie sons cours et en bouillant brûle mon cœur sous la douceur de tes « mon ange ! » de tes « mon cœur ! » de tes « chérie ! ».

Tu dis « je t’aime » et j’en oublie le bleu du ciel, le blanc des ondes et les secondes ne sont plus cet affreux supplice qui me meurtrit et à t’attendre me languit.

Tu dis « je t’aime » et le soleil manque d’ardeur sous la splendeur de ton regard et de la mer les vagues oublient comment faire des baisers au sable qui m’envie.

Tu dis « je t’aime » et fond la glace qui a fané mes joues moroses et dont le rose n’a repris que depuis que cet ardent volcan de feu en nous a rejailli.

Tu dis « je t’aime » et je vois même mes pires rivales dont les rafales des chauds soupirs m’avaient brûlée inclinées face au piédestal que ton amour m’avais bâti.

Tu dis « je t’aime » et cette douleur qui serre mon cœur à le briser devient caresse par la tendresse de ton amour qui m’ouvre les voies d’une liberté où je fleuris.

Tu dis « je t’aime » et en moi-même ces flots en courroux de colère vécue en vagues et en galères s’estompent pour laisser place aux vagues de bonheur infinies.


Khadija, Agadir, mercredi 30/5/2012 à 15h23

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RUINES.

Souffle un vent fort et sec
Sur les dalles et sur le roc
Et sur le vert et sur le sec
Emporte le parfum des anciens
Collé à ces murs délabrés
A ces pierres ocre des vielles bâtisses
Autrefois mille fois somptueuses
Aujourd’hui en ruine désastreuse
Traînent encore ici et là
Quelques vieux papiers tout jaunis
Par tant de soupirs et de soucis
Absentes sont les fenêtres
Absents également les mouchoirs
Seul reste l’écho des adieux
Et les larmes acides du temps
Se mirant tout en palpitant
Sur les portes et les meubles fêlés
Les armoires désarticulées
Qui n’abritent de vivants
Que cercueils serpents et scorpions
Et quelques vieux chats huant
Que tentent l’âpre vide et les ruines.


Khadija, Agadir, 28/5/2012 à14h46

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JE CRIE MA SOIF!

Qu'il est beau mon crépuscule
Quand il pose son regard en feu
Sur ma peau hâlée qui fond
Sur mon velours frémissant
Comme se pose le feu du coucher
Sur le flanc basané de la cité.
Sous son ardeur, des vagues en moi
Enragent et crient,
Des marées de désir et d'envie
Désireuses de ses lèvres fumantes
Sous ce voile vermeil qui les embrase
Et les embrasse en infinie douceur ;
Et tout en moi fébrile l’appelle :
« Oh viens ! Viens ma chandelle
Pluie de miel sur mon désert
Cadeau du ciel aux sèches terres
Pour féconder mes chaudes idées
Arrose mes champs de tout ton miel
Couvre ma peau de tout ton miel
Lave mon corps de tout ton miel
Etanche ma soif de tout ton miel
Tu vois tout Moi crie et t’appelle ! »

Qu'il est beau mon Amour Miel!

Khadija, Agadir, Mercredi 6/6/2012

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SUSSURES

Jusqu’à ce que le temps cautérise
Les plaies béantes de mon cœur
Je t’attendrai
Même s’il faut encore que je puise
Ma force du vent ou des heures
Et des marées
Jusqu’à ce que l’aube pointe au levant
Et s’ouvrent les yeux du ciel blanc
Je m’efforcerai
De voir en toi ma belle lueur
Qui de cet horizon lointain et charmeur
M’apparaît
J’aimerais te dire tout mon amour
J’aimerais te dire toute ma flamme
Je le dirai
Seulement dans le blanc des espaces
De mes lignes sans laisser de trace
Et te laisserai
Le soin de lire entre cette encre
Ce qui se cache au fond de l’ombre
De mes pensées
Qui ne sont ni noires ni sombres
Ni tristes ni jalouses ni blâme
Mais toutes rosées
Pour adoucir de loin le feu de ta passion
L’attiser exciter tes sens et tes ardeurs
Sans te brûler
Car mon amour est dans l’ivresse adoration
Et ma passion est dans la liesse attachement
Illimité.

 

Khadija, Agadir, Mercredi 06/6/2012, 6h45 du matin.

 

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UN APPEL DU SOLEIL

Ivre et bien attendrie de m’être recueillie
Sur la tombe fleurie de ma mémoire meurtrie
Je pleure et me souviens : Ö ma douce mémoire !
Belle cité mortuaire qui meurt et me sourit
M’offrant un regard blême et un bras flétri
Et ne veut plus cueillir ce petit bouquet de vie
Que j’avais dans la main que je voulais offrir
Car je n’avais rien d’autre
Ni mon corps ni mon nom
Que ces très doux relents d’amour et de souvenirs.
Mon émotion n’est guère ni feinte ni ternie
Par le poids du passé qui écrase mes rêveries,
Les images nostalgiques qui battent contre mes tempes,
Les pages de mon passé qui tombent sous mes doigts,
Ce vent putréfide qui moissonne mes pas.
Et l’ange noir qui crie m’appelle à le rejoindre,
De son sourire futé, il balaie les sentiers
De ma large mémoire, cette cité mortuaire,
Où se bousculent le noir et les rasoirs de l’air.
Je me réveille par terre, le nez parmi les tombes
Aux épitaphes d’émail et d’étaim et de plomb.
Me réveillent une pluie de rayons lumineux,
Un appel du soleil aux sons teintants et bleus
Entré par effraction dans mon cœur solitaire
Sans bousculer mes mœurs pudiques et retenues
A peine effleure-t-il la peau de mes rêveries
L’hymen des choses tues par son flux éclairé
Et mon cœur qui bondit atteint le paradis.


Khadija, Agadir, Lundi 11 juin 2012 à 23h15

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