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Publications de Josette Gobert (307)

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  • Bonjour, c’est moi. Je t’observe depuis un moment du haut de ma fenêtre, tapie dans l’ombre pour que tu ne me voies pas.
  • Je t’entends aller et venir, courir après ce temps qui t’est cher sans te satisfaire.
    Ma vie est plus sereine, tranquille. Chercher un peu de nourriture, dormir, fouiner sans cesse dans les coins et recoins. Visiter avec délice des endroits emplis de mystère, de secrets, de souvenirs. Me couvrir de poussière et emmener avec moi ce doux sentiment du passé.
    Depuis peu, je te sens moins réactif comme quelqu’un qui a perdu son âme, ou est-ce ton cœur qui ne bat plus la chamade manque d’amour ? Un besoin irraisonné d’aimer comme les grands romantiques de tes lectures, de tes chansons. Le temps semble interminable dans la solitude du cœur.
    Je me permets de te parler d’un monde blessé, infirme où chacun a néanmoins une place même infime. Un monde souvent injuste devant lequel s’agenouiller devient difficile et incompréhensif. Où même aimer est devenu compliqué tant il faut de contrainte pour entrer dans la norme. Un monde qui nous isole pour mieux nous décourager. Un monde d’indifférence qui se répand de jour en jour et rend la vie malaisée, difficile.
    Malgré cette torpeur, une étincelle avait éclairé ta vie. Une rencontre lointaine et toujours présente, un discours simple, touchant et sincère. Un amour si profond, ancré dans le cœur qui n’attend qu’un geste pour se répandre et déverser des flots de tendresse. Un moment de lucidité pour le découvrir, l’apprécier.
    Je crains malheureusement que ma petite voix ne soit pas assez puissante pour éveiller cet essor et ne te laisse consolé, réconforté.
    L’amour aussi a besoin d’efforts pour exister, de raison pour vivre.
 
 
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Parle moi de toi Josette Gobert

Viens t’assoir près de moi, sur ce banc qui a entendu tant de confidences et de secrets, sur lequel nous avons si souvent rêvé notre vie.
Parle-moi de toi et de ce qui t’obsède, de ce mal qui te ronge, de tes silences assassins.

Parle-moi de moi, de ma peine, de mes sentiments perdus, du temps d’avant et de ces jours présents à ne savoir que faire.

Parle-moi de nous et de ce monde étonnant que nous reformions sans cesse avec tant de ferveur et de la vie qui s'y inscrivait merveilleuse.
Devant ce vieux miroir éteint, l’image jaunie d’un bonheur perdu que le temps des mensonges a effacé.
Toi, moi, et nos mains séparées, égarées dans des vies oubliées, dans des vagues d’incompréhension, d’indifférence.
Parle-moi de cette histoire qui devait durer toujours, que du bout des doigts, elle a touché, troublé mille fois en rêve.
Parle-moi de toi, de moi et de nos désirs engloutis dans le tumulte d’une vie trop active, trop pressée.  De toutes ces années devenues muettes que le renoncement a envahi et détruit.
De ce bonheur facile qui a échappé à nos esprits épris de liberté et qui ne laisse que des plaies douloureuses, de ces départs tueurs qui ont abattu notre histoire.
Parle-moi de ce plaisir perdu, tendre et joyeux qui nous a fait tourner la tête le temps d’été, de ce bonheur cueilli d’espoir et d’amour.
De nos engagements que les jours ont réduits en poussière. De tous ces regrets de n’avoir pas été plus vigilant envers nous-même et d’avoir laissé s’échapper l’essence même de notre vie. Que toi et moi, nous avons précipité dans l’automne de la nuit.

L’image de deux créatures blessées, mutilées qui jouent, frôlent par moment le désespoir et la haine.
Cette façon de cacher au visage du monde le mensonge et l’échec derrière des larmes contenues.

Parle-moi du temps qui nous reste, toi et moi et dis-moi que nous le voulons ensemble malgré tout, pansés, recollés de toute part. Une histoire nouvelle renaissant de cendres encore chaudes.
Parle-moi du printemps qui arrive et de cette douce chaleur qui envahit le monde.
De ta main prenant la mienne sur ce chemin de campagne.

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La morte M.Carême

La morte

 

Il entendit la mort

Derrière cette porte,

Il entendit la mort

Parler avec la morte.

 

Il savait que la porte

Etait mal refermée

Et que, seule, la mort

En possédait la clé.

 

Mais il aimait la morte

Et quand il l’entendit,

Il marcha vers la porte

Et l’ouvrit. Il ne vit

Ni la mort ni la morte ;

Il entra dans la nuit

Et doucement, la porte

Se referma sur lui.

 

#Carême

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Bonjour, c'est moi !

  • Bonjour, c’est moi. Je t’observe depuis un moment du haut de ma fenêtre, tapie dans l’ombre pour que tu ne me voies pas. Je t’entends aller et venir, courir après ce temps qui t’est cher sans te satisfaire.
    Ma vie est plus sereine, tranquille. Chercher un peu de nourriture, dormir, fouiner sans cesse dans les coins et recoins. Visiter avec délice des endroits emplis de mystère, de secrets, de souvenirs. Me couvrir de poussière et emmener avec moi ce doux sentiment du passé.
    Depuis peu, je te sens moins réactif comme quelqu’un qui a perdu son âme, ou est-ce ton cœur qui ne bat plus la chamade manque d’amour ? Un besoin irraisonné d’aimer comme les grands romantiques de tes lectures, de tes chansons. Le temps semble interminable dans la solitude du cœur.
    Je me permets de te parler d’un monde blessé, infirme où chacun a néanmoins une place même infime. Un monde souvent injuste devant lequel s’agenouiller devient difficile et incompréhensif. Où même aimer est devenu compliqué tant il faut de contrainte pour entrer dans la norme. Un monde qui nous isole pour mieux nous décourager. Un monde d’indifférence qui se répand de jour en jour et rend la vie malaisée, difficile.
    Malgré cette torpeur, une étincelle avait éclairé ta vie. Une rencontre lointaine et toujours présente, un discours simple, touchant et sincère. Un amour si profond, ancré dans le cœur qui n’attend qu’un geste pour se répandre et déverser des flots de tendresse. Un moment de lucidité pour le découvrir, l’apprécier.
    Je crains malheureusement que ma petite voix ne soit pas assez puissante pour éveiller cet essor et ne te laisse consolé, réconforté.
    L’amour aussi a besoin d’efforts pour exister, de raison pour vivre.
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Matin clair JGobert

Matin clair ..
Un soleil timide qui annonce de belles journées. Je crois aux jours meilleurs, aux retrouvailles, aux découvertes de toutes sortes. Je prends tout ce bonheur annoncé pour mon âme, mon cœur...
J ai besoin de rêver pour garder les pieds sur terre, pour ne pas faillir à cette vie qq peu turbulente et qui me tourmente tant. Malgré les années, je ne trouve pas cette paix qui me manque. Je cherche toujours ce qui fera mon bonheur. L amitié n a pas donné les effets escomptés même si je peux dire que j ai connu des êtres de lumière. Le temps a estompé ce cadeau. L'amour n'a pas été au rendez vous. Je me suis accrochée comme un noyé. J ai coulé. Je me suis noyée. J ai cru mourir plusieurs fois de ce mal qui tuait mon cœur, de ces trahisons à l infini.
Alors, je vis. Je ris. Je chante pour que mon cœur soit gai, parfois heureux. Peut-être n est il pas responsable ? Je lui pardonne toujours. Je lui promets des jours meilleurs où enfin il sera heureux.

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Prince du désert

Posé fièrement sur le sable chaud, le Prince du désert regarde au loin. Son horizon est hors du commun, peuplé de dunes majestueuses jouant aux ombres avec le soleil. Les plus hautes se fondent, se coulent avec le bleu limpide d un ciel aimé. Tout est beauté, pureté, sérénité dans cet endroit hors de l évolution destructrice du monde moderne.
Pourtant, l'homme y a vécu en son temps laissant de multiples traces de son passage et de nombreuses marques de son évolution tout au long des siècles passés. Nombreux experts étudient ce passé étonnamment présent et en découvrent des secrets étonnants.
Mais rien n est plus fantastique, magnifique que ces étendues fabuleuses de sable à perte de vue dans ce paysage extraordinaire et couvert de soleil et de silence.

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Aime ST AUGUSTIN

Aime, et fais ce que tu veux.

Si tu te tais, tais-toi par amour ; si tu parles, parle par amour ; si tu corriges, corrige par amour ; si tu pardonnes, pardonne par amour.
Aie au fond du cœur la racine de l’amour, de cette racine ne peut rien sortir que du bon.
Saint Augustin

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Parle-moi de toi. JGobert

 Viens t’assoir près de moi, sur ce banc qui a entendu tant de confidences et de secrets, sur lequel nous avons si souvent rêvé notre vie.
Parle-moi de toi et de ce qui t’obsède, de ce mal qui te ronge, de tes silences assassins.

Parle-moi de moi, de ma peine, de mes sentiments perdus, du temps d’avant et de ces jours présents à ne savoir que faire.

Parle-moi de nous et de ce monde étonnant que nous reformions sans cesse avec tant de ferveur et de la vie qui s'y inscrivait merveilleuse.
Devant ce vieux miroir éteint, l’image jaunie d’un bonheur perdu que le temps des mensonges a effacé.
Toi, moi, et nos mains séparées, égarées dans des vies oubliées, dans des vagues d’incompréhension, d’indifférence.
Parle-moi de cette histoire qui devait durer toujours, que du bout des doigts, elle a touché, troublé mille fois en rêve.
Parle-moi de toi, de moi et de nos désirs engloutis dans le tumulte d’une vie trop active, trop pressée.  De toutes ces années devenues muettes que le renoncement a envahi et détruit.
De ce bonheur facile qui a échappé à nos esprits épris de liberté et qui ne laisse que des plaies douloureuses, de ces départs tueurs qui ont abattu notre histoire.
Parle-moi de ce plaisir perdu, tendre et joyeux qui nous a fait tourner la tête le temps d’été, de ce bonheur cueilli d’espoir et d’amour.
De nos engagements que les jours ont réduits en poussière. De tous ces regrets de n’avoir pas été plus vigilant envers nous-même et d’avoir laissé s’échapper l’essence même de notre vie. Que toi et moi, nous avons précipité dans l’automne de la nuit.

L’image de deux créatures blessées, mutilées qui jouent, frôlent par moment le désespoir et la haine.
Cette façon de cacher au visage du monde le mensonge et l’échec derrière des larmes contenues.

Parle-moi du temps qui nous reste, toi et moi et dis-moi que nous le voulons ensemble malgré tout, pansés, recollés de toute part. Une histoire nouvelle renaissant de cendres encore chaudes.
Parle-moi du printemps qui arrive et de cette douce chaleur qui envahit le monde.
De ta main prenant la mienne sur ce chemin de campagne.

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Victor Hugo

Tout pardonner, c est trop; tout donner, c est beaucoup !
Eh bien, je donne tout et je pardonne tout.
Aux petits ; et votre oeil sévère me contemple. Toute cette clémence est de mauvais exemple.
Absoudre des forfaits commis par des yeux bleus et par des doigts vermeils et purs, c est effroyable.
Victor Hugo

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Victor Hugo Lettres à Juliette

« Tu as brûlé mes lettres, ma Juliette, mais tu n’as pas détruit mon amour. Il est entier et vivant dans mon cœur comme le premier jour. Ces lettres, quand tu les as détruites, je sais tout ce qu’il y avait de douleur, de générosité et d’amour dans ton âme. C’était tout mon cœur, c’était tout ce que j’avais jamais écrit de plus vrai et de plus profondément senti, c’était mes entrailles, c’était mon sang, c’était ma vie et ma pensée pendant six mois, c’était la trace de toi dans moi, le passage, le sillon creusé bien avant de ton existence dans la mienne. Sur un mot de moi que tu as mal interprété, et qui n’a jamais eu le sens injuste que tu lui prêtais, tu as détruit tout cela. J’en ai plus d’une fois amèrement gémi. Mais je ne t’ai jamais accusée de l’avoir fait. Ma belle âme, mon ange, ma pauvre chère Juliette, je te comprends et je t’aime ! Je ne veux pas pourtant que cette trace de ta vie dans la mienne, soit à toujours effacée. Je veux qu’elle reste, je veux qu’on la retrouve un jour, quand nous ne serons plus que cendres tous les deux, quand cette révélation ne pourra plus briser le cœur de personne, je veux qu’on sache que j’ai aimée, que je t’ai estimée, que j’ai baisé tes pieds, que j’ai eu le cœur plein de culte et d’adoration pour toi. C’est que depuis huit mois que mes yeux pénètrent à chaque instant jusqu’au fond de ton âme, je n’y ai encore rien surpris, rien de ce que je pense, rien de ce que tu sens qui fût indigne de toi et de moi. J’ai déploré plus d’une fois les fatalités de ta vie, mon pauvre ange méconnu, mais je te le dis dans la joie de mon cœur, si jamais âme a été noble, pure, grande, généreuse, c’est la tienne, si jamais cœur a été bon, simple, dévoué, c’est le tien, si jamais amour a été complet, profond, tendre, brûlant, inépuisable, infini, c’est le mien. Je baise ta belle âme sur ton beau front. »


Victor Hugo à Juliette Drouet

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Mes doigts JGobert

Mes doigts me font souffrir, atrocement, terriblement. Mes yeux, à leur tour, jouent un spectacle d’ombre et de lumière. Mon cœur bat la chamade, chamboulé par cette pesante solitude, par ces tristes regrets, par cet ennui qui me mine, par ce manque de tendresse. Une tristesse installé au fond de moi et qui me transforme en un être fermé à la vie, seul.

Quelquefois, je sors et vais m’installer dans un lieu ouvert, facile, où assis à une table, j’observe mes congénères, afférés à leurs tâches dans un tourbillon de petites choses aussi illusoires que mon indifférence.

Tout va au ralenti. Malgré cette solitude, la peur du changement et de l’inconnu, je reste là, sans bruit, sans émoi, sans amour. Dans cette sensation de liberté durement acquise et combien immobile comme le reflet d’un océan de larmes.

Le printemps approche et la nature se réveille sans que je veuille y participer. J’aime encore la douce chaleur tombant du ciel, le soleil apaisant. Je troque ma table pour un banc vermoulu à l’entrée d’un parc. Mes jambes ne me portent pas plus loin. Le mal qui envahit les êtres est injuste, affligeant, choquant.

L’écho des anciennes souffrances reste sans réponse. Les bleus à l’âme sont indélébiles ainsi que les gestes tueurs, les phrases assassines. Le silence si docile, terrible, malgré les cris étouffés enfuis au plus profond de soi continue à faire souffrir.

Les maux actuels seraient-ils le retour de ces sévices, de ces abandons, de ces amitiés reniées, de ces amours bafoués. La chair, seconde mémoire de l’être, fait-elle revivre les souffrances passées inlassablement.

 

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Noël en fête JGobert

Les fêtes approchent et nombreux d’entre nous se demandent ce qu’elles vont représenter dans ce monde de turbulences, d’insécurité, de doute. Nous avons déjà vécu la peur, l’angoisse dans l’année des attentats. Dramatiques pour tous, mais unis dans le malheur, la peine, l’incompréhension. Le peuple a fait face à son ennemi.

Aujourd’hui, les revendications sont légions. Rien ne va plus au pays de Voltaire. Le fil est cassé et d’étranges individus font tout pour nous diviser, nous rendre vulnérables.

Là où nous étions fiers de nos défenseurs, de notre police, de notre démocratie, la foule en colère les bafoue, les combatte. Le respect a disparu entre nous et si certains sont prêts à tout, d’autres ne sont pas d’accord.

Un sac unique pour les fêtes, pour les représentants pacifiques, les forces de l’ordre et les casseurs ! Difficile d’y croire quand plus haut, tout est accordé pour prendre beaucoup et donner peu.

Malaisé de vivre pauvre quand certains n’ont aucun mal à étaler leurs richesses.

Alors la fête sera où ? Dehors sur les barricades ou au coin d’un beau feu paisible, amère parfois miséreux ?

Noël est une fête de partage, même si pour beaucoup, elle n’est plus que dépenses, embarras, grisaille. Notre présent ennemi est installé. Néanmoins les cœurs nobles fêteront Noël avec mille questions.

Joyeux Noël à tous

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En paix JGobert

Un léger brouillard recouvre les prés et de fines gouttelettes d’eau s’écrasent sur le sol. Don de vie gracieux un instant encore à cette belle végétation qui nous a ravis toute cette saison. Les fleurs, les feuilles s’accrochent malgré l’irrémédiable. Elles vont mourir, arrachées par le vent, la pluie. Elles vont chuter sur la terre sans remords, d’autres virevolteront avec force sur une ultime danse endiablée. Parées de mille couleurs comme ces danseuses glissant sur les parquets, elles embelliront une dernière fois mère nature et en feront un tableau exceptionnel.

Chaque année, nos chers bambins ont la charge de trouver et de ramener à l’école des feuilles d’automne si chères à mon cœur. Toute une part de mon enfance rejaillit et le souvenir de ces cueillettes me rend joyeux, heureux. Des heures propices au pur bonheur vécues avec mes proches, enseignants et amis.

Ces prospections ne sont jamais vaines et permettent de croiser de petits rongeurs ou batraciens cachés à même le sol ou un petit hérisson tout content d’être tapi dans ces jolies feuilles encore fraiches. Parfois un écureuil curieux et à l’écoute sur une haute branche surveille.

Que la nature est belle quand elle est en paix.

Assis sur un tronc d’arbre, un vieux monsieur se repose, la mine détachée. Il est plongé dans ses pensées et en oublie le temps présent. Que d’heures il a passées dans cet endroit où la nature est encore intacte où l’homme n’a rien abimé, détérioré, cassé. C’est un lieu au milieu de nulle part où la terre a su préservée, protégée son intégrité, sa solitude. Peu de gens connaissent ce lieu surprenant, et ne discernent pas le bonheur, la satisfaction d’y passer, d’y être.

Tout est assez ordinaire, une clairière, une petite cascade, le tout cerné d’arbres centenaires, un merveilleux repaire. Au centre de ce petit paradis vit ce cœur solitaire, dépouillé, déserté de faux sentiments. Une paix authentique y règne. En accord avec la nature qui l’entoure, il en savoure le plaisir, en déguste avec conscience les odeurs et les parfums, heureux de ce bonheur gratuit.

Il se pose souvent la question de savoir pourquoi tant d’hommes cherchent l’impossible, l’irréalisable, l’infaisable et pourquoi si peu y arrivent. Leur vie devient un cauchemar, et n’aboutit à rien.

Telle une armée de fourmis qui cherche à domestiquer, soumettre, assujettir la terre et qui ambitionne d’y arriver, elle détruit, bâtit, importune, déséquilibre. Cependant mère nature veille, contrôle et n’hésite pas à recadrer et à reconquérir ses droits. Elle se sait invincible pour avoir toujours évolué malgré les minuscules entraves de l’homme.

Que la nature est cruelle quand elle est en colère.

Le vieux monsieur savoure ce doux moment de quiétude loin du marasme, du découragement de cette société en faillite de bonheur.

 

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La vieille valise JGobert

Envahie par d’étranges sentiments, Marie est fatiguée, dépressive même. Rien ne va. Elle cherche, perdue dans ses pensées les souvenirs de sa jeunesse, les émotions laissées par les personnes qui l’ont accompagnée chaque jour. Ils ont disparu, l'un après l’autre et ne lui laissent que d’infimes ressentis teintés de nostalgie. De tous ces êtres d’un autre temps, se détache un cercle d’intimes pour qui elle a toujours beaucoup d’affection, d’attention.

Cette vieille valise craquelée, rangée au fond d’une armoire, resurgît quand elle a besoin de se replonger dans son passé, rejoindre les années bonheur qu’elle n’a pas connus. Souvent les larmes perles d’y penser et de les revoir, intactes dans cette minuscule mallette.

La valise est pleine à craquer. Les photos en noir et blanc sont prises par un photographe professionnel. Même poses, même décors. Tous ces gens à l’air serein, ne savent pas ce que la vie leur réserve.  

Les photos de mariage aux sourires enjôleurs, les beaux jeunes gens devenus soldats et partant à la guerre, laissant leurs mères effondrées. D’autres clichés plus ludiques, joyeux, des images de mamans et leurs bébés. Grand-mère, grand-père les petits enfants assis sur les genoux. Le cousin Paul, tante Juliette, l’oncle Jules et des tas de photos anonymes, secrètes, perdues.

Quand cette boite à malice est ouverte, Marie cherche toujours des similitudes avec les photos du présent. Des ressemblances incroyables, des analogies extraordinaires, des regards étonnants, des connexions singulières, des liens entre eux et elle. Cette force qui lie les morts aux vivants. Ce fil qui tient une famille.

Marie se sent mieux. Elle a repris cette énergie vue sur tous ces visages si familiers. Sa famille, les ancêtres de sa lignée, elle est fière d’en faire partie.

 

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Le hérisson JGobert

Dans un jardin vit un hérisson, petit mammifère hérissé de piquants et bien dans son monde. Il est là depuis de nombreuses années et malgré ce temps écoulé, n’approche pas les humains. Toujours caché, craintif et soucieux de ne pas se faire voir, tel un fantôme.

C’est lors d’une promenade automnale qu’ils sont trouvés lui et son frère, petites boules avec de si jolis minois. Arrivés là par la main cruelle d’un homme, jetés là pour en finir.

Le hasard est au rendez-vous avec une randonneuse attentive et curieuse. Cette personne alertée par des petits cris de souffrance s’arrête et voit ces deux adorables bébés hérissons à peine plus gros d’une pomme cherchant désespérément leur mère.

Elle s’empresse de les ramasser et les met à l’abri dans ses poches. La nature est cruelle et belle à la fois, généreuse avec ceux qui s’émerveillent de tout et pour qui deux petites créatures, trouvées dans un fossé, deviennent le centre du monde.

Bientôt dans une jolie boite en carton, nos deux bébés hérissons attendent avec impatience de la nourriture. Il faut trouver une solution rapide pour les alimenter. D’abord à la cuillère, le résultat n’est pas immédiat, ensuite au biberon.

Vit dans cette maison, une chatte, elle aussi, adoptée depuis fort longtemps. Aux piaillements incessants des deux nouveaux pensionnaires, son attention est attirée et intéressée par ces petites boules de vie. Elle finit par les adopter. Petit miracle du monde animal, cette chatte devient une aide précieuse pour cette dame.

La belle boite en carton est remplacée par un panier en osier et tient place dans un coin du salon. La vie reprend ses droits et bien que toujours craintifs, nos deux hérissons vivent agréablement entre leurs deux mères d’adoption.

Un matin, la porte du salon s’ouvre et comme deux chenapans curieux, ils sortent et visitent le petit potager délaissé à l’arrivée de l’automne. Ils découvrent avec délice les feuilles mortes et les plantes laissées à l’abandon. Un joli chahut se fait entendre dans cet amas de végétaux multicolores. Dès cet instant, Ils reprennent le cours de leurs existences dans ce carré extérieur. La chatte, inquiète, ne manque pas d’aller voir ses deux protégés qui malheureusement ne veulent plus la suivre.

A partir de ce moment, Ils ne rentrent plus à l’intérieur, choisissant de rester dehors mais sans abandonner les bols de nourriture.

Un matin, un de nos deux protégés n’est pas à l’appel. Les recherches s’opèrent sans succès et c’est le cœur lourd qu’il faut se rendre à l’évidence. Il a disparu, parti pour d‘autres aventures.

Son frère est resté, discret, toujours sauvage mais présent. L’automne revient et le brisement des feuilles rappelle sa présence.

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Le temps passe. JGobert

Le temps passe. Les souvenirs sont là, moins douloureux mais présents. Où rien n’était réalisable est devenu probable. Les images d’une vie inédite s’annoncent belles et remplies de sérénité, de quiétude, de paix.

Après cet été chaud, l’automne pointe son nez. Les moissons sont terminées et les champs couverts d’or ont repris leur aspect habituel. Un vent léger, encore chaud les balaie sans violence et apaise les derniers soubresauts de mon âme, de mon cœur.

Je regarde vers cet horizon teinté d’un bleu tendre et d’espérance. Les matins s’échappent vers des projets originaux et me remplissent d’un réel bonheur. Sentiment longtemps oublié sous tant de larmes.

Une liberté, une disponibilité s’est installée et j’en explore toutes les possibilités, les opportunités. Elle m’incite, m’inspire à vivre comme au temps de l’insouciance, de la jeunesse. Courir vers des voyages, des chemins, des sentiers pleins de rêves, de songes et de bonheur.

Chercher dans ce monde ce qui est ravissement, contentement, enchantement. Faire de petites choses un grand bonheur et n’avoir plus peur d’être heureux. Rester digne et enfin contrôler cette vie toujours belle et si souvent maltraiter, malmener. Rendre espoir à ceux qui souffrent et leur influer le désir de tenir.

Les leçons de la vie sont profitables quelles qu’elles soient, bonnes ou mauvaises.

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La retraite JGobert

Tout le monde y pense à la retraite.

Oublier les petits inconvénients de la vie : ne plus se lever tôt, avoir le temps de bricoler, de flâner dans son jardin, dans les magasins, de se promener tranquillement dans les champs ou dans les bois. Rêver les congés hors saison, les sorties la semaine quand il n’a pas trop de monde. Aller au restaurant, au cinéma, au théâtre, à la piscine. Regarder les catalogues d’évasion, de vacances, les beaux hôtels le long des plages de sable fin. La douce chaleur du soleil assis avec un bon verre, lunettes de soleil et grand chapeau.

Que la vie va être belle mais c’est sans compter sur la réalité parfois toute autre. La famille qui s’approprie votre temps, les petits enfants qui grandissent, les gardes qui s’ajoutent les unes aux autres avec toujours le plaisir de les voir évoluer..

Le grand bonheur d’être disponible mais parfois fatigué. Les petits soucis de santé, les problèmes domestiques qui se donnent la main, l’informatique qui s’en mêle, la voiture à changer.

Le plaisir de vieillir… je n’en suis pas certain mais se plaindre serait de mauvais goût, dans ce monde cruel où l’on sépare les enfants de leurs parents. Indigne de l’humanité de notre époque.

J’ai donc l’âge de la retraite. Réjouissance, champagne, souhaits et vœux à volonté.

Joyeux anniversaire.

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