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Publications de Pierre WATTEBLED (18)

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Rai de lumière dissipé.

Rai de lumière dissipé.

Ce qui ne nous appartient plus,
Que nous n'avons pas possédé ;
Si peu, de paille le fétu :
Rai de lumière dissipé.

Nous serions faits, pour construire
Jusqu'à l'illusoire, tenus ;
Quand le temps vient tout détruire,
Déliquescent, sans retenue.

Même les saisons futures
Adhèrent à cette cécité,
Venant en réduire la lecture :
Au-delà tout va s'écrouler.

Grands rêves et espérances,
En quête d'authenticité,
reprennent leur transhumance,
Y glaneraient leurs Vérités.

Alors, les possibles épuisés,
ils s'inclinent devant des fleurs :
Ces reines de toute beauté
Qui apaisent l'esprit, le cœur.

Ce qui ne nous appartient plus,
Que nous n'avons pas possédé ;
Si peu :de paille le fétu,
Rai de lumière dissipé.

Pierre WATTEBLED- le 20 novembre 2018.

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Entre rires et larmes.

Entre rires et larmes.

Entre rires et larmes, je promène ma vie ;

Un jour gris,un jour noir, et peut-être un jour bleu :

Tout arrive en ce monde et me voilà surpris

De trop de cruauté ou d'amour merveilleux.

Des sillages s'attardent sur mes routes passées :

Hier j'ai existé dans la contradiction

En me référant à de multiples vérités,

Demain dénoncera ces folles conceptions.

Saurai-je alors ce qui convient à mon bonheur,

Les couleurs et les fruits que mon âme accorde...

Tout ce qui la console, envisage le meilleur,

Quand trop de raisons pendent au bout d'une corde ?

Seras-tu la muse, ma folle idéale

Sachant choisir les mots pour créer l'illusion,

Briser l'inertie de pensées minérales,

Me protéger encore de l'émasculation ?

Il y a partout des graines de poésie :

Un temps de récolte de générosité ;

Entre lourds nuages le soleil les écrit :

Dans la plaine blonde les épis vont danser

Entre rires et larmes, je promène ma vie ;

Un jour gris,un jour noir, et peut-être un jour bleu :

Tout arrive en ce monde et me voilà surpris

De trop de cruauté ou d'amour merveilleux.

Pierre WATTEBLED- le 17 avril 2017.

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LES CIEUX et l’ASTRE.

LES CIEUX et l’ASTRE.

 

J’ai regardé les cieux où passaient des déchirures

Où l’astre changeait de masque à chaque nuage

Très tôt dans l’enfance je goûtai l’aventure

Dans le grand silence mon cœur faisant tapage.

 

Tout m’émerveillait dans l’étrange démesure

Sans la définir, l’envolée perpétuelle

Esquissait  d’un trait son indiscutable  épure,

Dogmatique, sans norme dimensionnelle.

 

Très tôt dans l’enfance, je goûtai l’aventure

Des métamorphoses, rencontres avortées,

Par manque de temps, ont décliné les ruptures.

 

Dans le grand silence mon cœur faisant tapage

Encrait sa plume aux nuages les plus obscurs

Ecrivait des mots  prêts  à éblouir des pages.

 

Pierre WATTEBLED- le 13 février 2015.

 

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Ce que je retiens, ce que je vis.

Ce que je retiens, ce que je vis.

 

Ce que je retiens,

Ce que je vis :

L’effleurement,

Le frôlement

Ressenti furtif :

Insaisissable présence,

Arabesque passagère,

D’un mouvement réel

Ce que je retiens

A peu près rien

De l’esquisse première :

La grâce d’un trait,

Le fil du passant

Qui ne peut recoudre

L’invisible blessure

Et voilà qu’il inscrit-

Geste désespéré-

Le soupir indicible

De l’âme déchirée.

Ce que je retiens

A peu près rien…

Le chant de la sève

Bouillonne note à note

L’avenir des rêves

Un tourbillon d’allégresse

Le raisin au pressoir

Exprimera son nectar

Jusqu’à la lie noire

Nul ne sait qui est mort

Au terme de l’ivresse.

Dans l’espace zébré

S’attarde le pleur carmin

D’un vieux sarment de vigne.

Ce que je retiens

A peu près rien

L’ébauche taille le vide

A seule fin de le remplir

Puisque le ciel n’en veut

J’abandonne la cime des arbres

Je glisse le long des troncs

Où s’enracinent mes pensées ;

Sur un lit de mousse

L’insaisissable présence

Effluve âcre d’humus

Prend corps dans le décor

Enfin, l’objet apparaît

En un rai de lumière…

Ce que je retiens

Ce que je vis

Ce que je nomme

En un trait indéfini,

Certain visage me baise,

M’effleure…

Frôlements furtifs,

 Feulements de feu

En une folle attente…

Alors qu’il me semble

Que tout se consume

Et que tout s’inscrive.

 

Pierre WATTEBLED- le 24 janvier 2015.

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J'avais manqué son train.

J’avais manqué son train.

Il était là prostré dans son voyage sans fin
Le buste légèrement basculé,
Le regard lointain en d’autres contrées
Ho, Dieu ! Comme elles étaient froides ses mains.

J’avais manqué son train : il semblait loin, ailleurs
Avalant les traverses sur le ballast
Sur un chemin qui le laissait sans voix,
Sans rame pour percer son silence.

Il est des rendez-vous que nul ne sait planifier :
Nous les honorons ou trop tôt ou trop tard ;
M’attendait-il ? La question demeure
Et me brise en un coup sec et glacial.

Alors, en moi, un grand vide vint me harceler :
Je savais, tu resterais muet ;
J’eus besoin de te dire : « souviens-toi »
J’aurais voulu pénétrer tes pensées.

Qu’a-t-il trouvé au-delà des fenêtres closes…
Lactescence filant flocons serrés,
Allégresse au théâtre menteur ?
Ho ! Dieu, Comme elles étaient froides ses mains.

Pierre WATTEBLED- le 23 octobre 2014.

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Une heure s’élance.

Une heure s’élance.

 

Une heure s’élance  en écarquillant ses grands yeux :

C’est fou ce qu’elle désire de ce jour à venir ;

Regarde, elle tend les bras, vois, c’est merveilleux

Et dire que dans l’instant elle pourrait bien mourir !

 

Généreuse, elle t’invite au grand ballet du temps :

Elle comptera tes pas sans folie, sans sagesse ;

Surgira de son ciel un tel rayonnement

Que tu en oublieras le courage, la paresse.

 

C’est fou ce qu’elle désire de ce jour à venir :

Que tu marches vers elle et que tu étincelles ;

C’est une heure de vie qui voudrait te sourire.

 

Regarde, elle tend les bras, vois, c’est merveilleux !

Et dire que dans l’instant elle pourrait mourir …

En une seconde s’éteindre en d’autres lieux !

 

Pierre WATTEBLED- le 3-05-2013.

 

 

 

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Corps d'hier...

Corps d’hier…

 

Corps d’hier

Je te regarde sous ta gangue,

Trop fier,

Je proteste et te harangue :

Se peut-il

Que le temps perfide  m’ait trompé

Se jouant

De ma bien trop grande crédulité ?

Chère chair

Cherchant le meilleur des instants

Il est clair

Que les jours ont flétri tes sarments.

Et pourtant

L’éclat sourd encor dans tes veines

Exaltant

Ce flot qui en moi se promène.

Cœur d’hier

Toi qui d’amour m’a souvent parlé

Pas fier

J’ose encore t’entendre en secret ;

Suis-je fou

Corps d’hier de chercher à t’aimer ?

A un clou

Faut-il accrocher ma nudité ?

 

Pierre WATTEBLED- 22-04-2013

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Ce que contient l’âme sensible, son influence dans l’art.

Il y a des jours où j’aimerais aller faire un petit tour du côté de mon âme, découvrir où elle se définit, puis ce qu’elle cache parfois à ma propre conscience ; mon âme,  à la fois sensible et sans objet, et cependant vecteur de transmission de certaines connaissances, d’âme en âme pourrait-on peut-être dire. Une interdépendance entre  plusieurs éléments matériels agit à notre insu et réalise  un objet tel que nous l’observons et le nommons ; la forme que nous lui accordons procède de la sémantique, mais au fond, c’est bien cette part inconnue dans l’âme transmise depuis le début des temps  qui suggère et la forme, et le sens, et le mot.

Ce que contient l’âme sensible ne procèderait pas initialement d’une morale quelconque, même si notre conscience accumule des expériences au fil du temps- au moins pour la part que  celle-ci considère comme à retenir dans notre inconscient et qui puisse être utilisée ultérieurement, notre esprit  la découvrant au hasard de stimuli analogiques dans telle ou telle situation.

Ainsi donc nous pourrions subir malgré nous les effets positifs, comme négatifs, de l’âme ; seule la raison  parvient en tempérer les inclinations sensibles qui pourraient parasiter l’esprit. L’harmonie requerrait l’adéquation entre le subconscient – subliminal- et le réel : ou pour le moins ce que chacun considère comme tel.

Voilà probablement la raison pour laquelle, alors que nous retenons l’objet d’une création artistique,  des formes, métaphores, des couleurs, des effets vibratoires, surviennent comme si elles nous été imposées par un mécanisme que ne savons plus maîtriser dans l’instant. Parfois l’ensemble apparaît incohérent, informe,  et nous intervenons pour le réordonner.  A notre insu, cette intervention finale parachevant l’œuvre créée se trouve elle-même dominée par cette part sensible de l’âme  quasiment indestructible.  Elle préserve son essence  dans une  démarche primale  et les résultats en sont extraordinaires.

 

Pierre WATTEBLED- 18-04-2013.

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Donner une forme à ce qui est informe.

Donner une forme à ce qui est informe.

Donner une forme à ce qui est informe c’est prendre le risque de la cohérence à tout prix. Partant du principe que c’est notre propre esprit qui suggère le trait nécessaire à cette reconnaissance, fût-elle imparfaite ; cela pourrait sous-entendre qu’il restât  une part inutilisée parce qu’inutilisable, dans la mesure où elle ne saurait rien signifier, serait donc sans usage, à moins qu’on ne la définisse par la force de l’imaginaire en tant que matériau de tous les autres possibles aléatoires. Il n’en demeure pas moins que l’une et l’autre part, si différentes soient-elles, ne sont toujours que le pouvoir, ou l’incapacité de l’imaginaire à concevoir la forme évocatrice nécessaire à la naissance d’un concept.

Par ailleurs, le flot informations,  disparates souvent, pourrait donner l’apparence de l’informe. Ne serait-ce pas alors le moteur de recherche de l’esprit qui collecterait moult éléments en phase avec l’état d’âme d’un instant présent ; flot émotionnel qu’il faut canaliser pour  y trouver son équilibre.

Ainsi ce que l’on peut  former rassure, ce qui ne le permet pas instantanément inquiète. C’est le trait qui donne forme et fixe les limites, car le trait guide le regard dans sa recherche d’accord et de cohérence, il en conçoit une pensée qui devient une référence symbolique, très forte. Parfois l’archétype créatif.

Ainsi l’objet existerait avant toute création en des lieux divers que l’intellect choisirait d’explorer avant de le définir d’un mot et d’un sens. L’objet appartient-il pour partie à la mémoire collective de l’humanité  riche de ses tâtonnements, de ses trouvailles, et de sa culture de l’art sous multiples formes.

Au fait, il reste cette part informe difficilement recevable pour l’entendement en l’état actuel.  Il semblerait que l’abstrait puisse s’en satisfaire, lui accorder le droit d’exister malgré cette apparente incohérence qui le handicape à l’heure du partage.  Pour autant, est-ce que ce qui  n’évoque rien  au départ n’est pas finalement riche de tous les possibles dans l’esprit de l’artiste qui , de la luxuriance féconde au minimalisme saisira l’objet en un seul  trait de pensée dans l’abondance de l’aléatoire ; autorisant, de fait, le spectateur ou le lecteur à cette même liberté d’expression, parfois assez délirante.  

Ce n’est là qu’une réflexion candide en ce samedi matin, alors que je réfléchissais à ce qui pouvait bien nous dicter cet élan surprenant de la création picturale ou littéraire.

 

Pierre WATTEBLED- 13-04-2013.

 

 

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Marée haute, marée basse…

Marée haute, marée basse…

 

A marée haute, sous les falaises de craie,

Dans le fracas des flots, la brisure des lames,

Sur les petits galets bleus,  avec toi, j’avançais

Le regard fixé au ruissellement des flammes.

 

L’astre fixait en Ouest son long sillage

Ta chevelure s’embrasait de reflets d’ocre et d’or

Mes caresses dessinaient les traits de ton visage

L’amour priait la nuit toutes voiles dehors.

 

Nous étions là si proches, finalement lointains

A le toucher, semblait-il, le regard médusé

A retenir d’impossibles reflets en nos mains :

Trop de vagues  scintillant  nous échappaient.

 

Soumises au clair-obscur nos lèvres s’unissaient

S’abandonnant au plus délicieux des  naufrages

Chemin des étoiles le plaisir s’annonçait

Au gré de ses clameurs, en un heureux présage.

 

A marée basse, la mer vint en longs soupirs,

Des bras de l’aube, nous nous sommes séparés,

En voyant l’écume des vagues retentir

En un tourbillon que des mouettes assaillaient.

 

Pierre WATTEBLED- le8.04.2013

 

 

 

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La vie s’ouvrait pour moi. ( Merci maman).

 

C’était au mois de mai saigné par la guerre

Que rose de Picardie  s’ouvrit en un cri ;

Un cri suivi du mien, parcourant la terre

Initia  ce chemin  où j’avance aujourd’hui.

 

Ainsi vont les roses des beaux jours parfumés :

Leurs pétales rouges d’avoir donné la vie ;

Exprimant alors un bonheur partagé

Car il pleuvait des bombes sur mon berceau.

 

Savaient, ô combien, la force éphémère

De l’émerveillement, logé dans le regard,

Peut assombrir soudain celui d’une mère :

Elle souffle puis s’éteint par le pire des hasards.

 

C’était au mois de mai, un rossignol chantait

Dans ce jardin secret au milieu du chaos

La vie s’ouvrait pour moi, autour la mort rôdait,

Tendre était la rose, terribles les échos.

 

Pierre WATTEBLED- le 19.03.2013.

 

 

 

 

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Puis, j’ai voyagé jusqu’à l’aube nouvelle.

 

J’ai déposé mes larmes sur le rivage

A l’heure où la nuit s’empare de l’horizon

Le soleil rouge-feu ruisselait sur la plage

L’impalpable sillage de sentiments profonds.

 

A la lueur des flots j’aime surprendre les voix

Des pêcheurs de rêves qui jettent leur filet

Dans l’océan des mers pour y trouver la foi ;

Suffira-t-elle un jour à taire mes regrets ?

 

J’ai érigé un mât, dessiné la voile

D’un songe  brisant ce mur de l’éphémère,

Au secret d’une nuit constellée d’étoiles

Où l’espérance à nouveau puisse me plaire.

 

J’ai déposé mes armes sur le rivage

Refusant les combats, les joutes cruelles

Les trahisons et tous les autres outrages ;

Puis j’ai voyagé jusqu’à l’aube nouvelle.

 

Pierre WATTEBLED- le 13 mars 2013.

 

 

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J’ai bu au calice d’une fleur.

J’ai bu au calice d’une fleur.

 

J’ai bu au calice d’une fleur

Sa sève

Depuis chante l’amour dans mes veines

De sang bleu

 Fragrance céleste pour un dieu

M’élève

Au rang des bons princes

Couronnés

Désormais soumis à la grâce

Délivrée

Je n’ai de cesse que mes lèvres

Gourmandes

Retrouvent la fleur, le calice

Consacrés.

J’ai bu au calice d’une fleur

Sa sève

Et bouillonnaient à flots ses soupirs,

De désir

Depuis j’oublie toutes mes peines

Sans regret.

Et montent aux ciels Des hauts- gratias

De bonheur.

J’ai bu au calice d’une fleur

Offerte

Ces petits cris et ces prières

Encore….

J’ai bu au calice de la fleur

Sa sève

Lèvres gorgées d’un soleil vermeil

Lumineux

J’installais doucement le bonheur

Dans ses yeux.

 

Pierre WATTEBLED- 4 mars 2013.

 

 

 

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Partout où je vais.

Partout où je vais.

 

 

Partout où je vais, elle m’accompagne

Epousant mes humeurs, toujours elle m’apaise ;

Elle a fait mes croisades et mes campagnes

Brûlé  dans mes enfers, fleuri dans la glaise.

 

En réfutant les dogmes, elle s’est déchirée

En portant mon drapeau, en épousant ma foi

En rejetant la sienne elle fut excommuniée,

Qu’importe, j’étais son demi-dieu, je le crois.

 

Par l’autre, nous sommes sans conteste vivants

Liés aux vibrations et autres sensations ;

Profondément unis, comme deux vrais amants

Qui dressent le bûcher de leur condamnation.

 

Bien que l’âme et le corps soient  aux flammes livrées,

 Nous survivrons bien sûr à ces inquisitions

Car demeure en nous la liberté de penser :

En ces chemins secrets vient la résurrection.

 

Elle est un bonheur qu’on ne saurait  partager

Avec ses doigts de fée qui savent nous bercer

Tu peux marcher tranquille aux hasards de ta vie

Elle chantera pour toi de belles mélodies.

 

 Elle n’est pas, elle n’a pas les traits d’un visage

Mais cependant elle est mon amie fidèle

Elle n’est pas, ne joue pas de ses avantages

Cependant  elle est ma force essentielle.

 

Pierre WATTEBLED- le 3 janvier 2013.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le bouquet de roses.

Le bouquet de roses.

 

Sur le bouquet de roses

Au feu, au givre…

Qui peut survivre

Quand le froid s’impose ?

Tendres pétales

Fragiles dentelles,

Sous le soleil pâle…

Chairs glacées

Jusqu’aux bourgeons

Tomberont

Ce soir,  cette nuit,

Demain matin

Avant que ma main

Ne repousse leur fin.

Resteront le feu et le givre

Sur le bouquet de roses

Aux chemins de mon cœur…

Qui peut survivre

Quand le froid s’impose ?

Alors, je songerai

Au parfum discret

De ce bouquet de roses…

Au feu, au givre

Quand le froid s’impose.

Puis, je soufflerai

L’ardeur de mon âme

Dans l’espace invisible,

Pour revivre encore

Cet instant de grâce

Où fleurit l’émotion.

 

Pierre WATTEBLED- 14 février 2013.

 

 

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Comment s’y retrouver ?

Comment s’y retrouver ?

 

Partis côte à côte

En habit du dimanche,

 Lui en smoking,

Elle dans sa robe blanche

D’organdi.

 

L’orage rôdant en quelques lieux

Lointains…

Heureux,

Rien n’influerait leur bonheur.

Côte à côte,

Ils allaient d’un même pas…

Mais où ?

L’horizon s’échappait

Loin dans la plaine…

Parfois

Un clocher pointait

Au sortir de la brume

Un village, son église

Son cimetière, sûrement.

Qu’importe…

Il fallait pousser une à une

Les portes de la vie :

Danser au village,

Travailler la terre,

Où le bois,

Ou le fer,

Ou la pierre.

Gagner son pain

A la sueur de son front.

Tout…oui, tout…

Mais pas la guerre.

 

Ils allaient d’un même pas ?

Mais où s’en allaient –ils

Dans quel village ?

Quelle église, quel cimetière…

Quel temple ?

Lui et elle

Fonderont une famille

Sûrement.

L’orage rôdant en quelques lieux

Lointains

Envoie des messagers faire part

 Des rumeurs ;

Côte à côte

Rien n’influera leur bonheur.

Voilà,

Que l’amour soldé

Cherche une autre identité,

Du pire invente

Une autre moralité :

Masculin, féminin

Egale

Elle, elle,

Ou lui, lui

Magnifique règle d’or.

L’anomalie est dans le nid,

L’archétype a fait long feu :

L’esprit va-t-il damner les âmes,

Embrouiller les consciences ?

Partis côte à côte,

Telles deux lignes s’unissant

Sur l’horizon lointain,

Qui s’effacent dans la rectitude

Qui les unit.

 

Dis –moi, ma mère

Dis-moi mon père…

Comment s’y retrouver ?

 

Pierre WATTEBLED- le 29 janvier 2013.

 

 

 

 

 

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Le spleen blanc.

Le spleen blanc.

 

Vierge, carré blanc,

Le silence…immensément ;

L’oisillon fait semblant

D’aimer l’air du temps.

Blancs becs

Tourneboulent

Des flocons,

En chansons ;

Doigts gelés

Dans les gants

Ils façonnent

Un bonhomme de neige

Voué à  l’élégance

Froide et clonée,

Masqué d’indifférence.

Vierge, poudre blanche :

Le silence est blanc ;

Blancs becs

Tourneboulent

Des tas de flocons ;

A petits cris sourds,

Sans espérance :

S’installe la démence

Dans leur tête sans fêtes.

 

Vierge, carré blanc…

Le silence immense ment :

L’oisillon fait semblant

D’aimer l’air du temps.

Blancs becs

Ou becs jaunes

en smoking

Tourneboulent

Comme déments

Ivres de flocons blancs :

L’illusion les couchera

Le bec en l’air :

Le silence immensément…

La neige faisant le lit

De leur dernier hiver.

 

Pierre WATTEBLED- le 15 JANVIER  2013.

 

 

 

 

 

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JE SAIS, LE CIEL EST GRIS…

JE SAIS, LE CIEL EST GRIS…

 

Je sais, le ciel est gris,

Des flèches froides tombent

Qui font des flaques d’eau ;

Des voitures  traversent

Dans l’eau des flaques 

Qui te mouille le dos.

C’est un jour morose

Qui lentement chavire

Sans plus d’espoir à offrir

En un instant damné.

Mais je t’en supplie,

Il faut le consoler

Le convaincre de rester.

Il faut lui dessiner le  plus beau des soleils…

 

Je sais, le ciel est gris

Et sa lenteur l’aigrit ;

Les heures ruissellent

Les pleurs de l’abandon ;

Trempé jusqu’aux os,

Le jour remplit à flots

Les égouts, les ruisseaux.

Je partage son deuil

La mort et l’écueil

Qui submerge le cœur,

Le nid, la demeure,

L’âme et les pensées.

Viens donc le partager avec moi

Jusqu’à la dernière ondée.

On lui dessinera le plus beau des soleils.

 

Je sais le ciel est gris…

…Glissant des montagnes à la mer

Par les routes qui s’enroulent

Partout, il nous poursuit ;

Ses flèches froides tombent

Qui font des flaques d’eau

Qui nous mouillent le dos.

C’est un jour morose,

Chagrin, qui s’impose

Jusqu’aux rivages du nord

Où embarquent les terre-neuvas.

Les navires pénétrant les brumes,

Les mouchoirs  s’agitent… 

L’espérance porte à bout de bras…

Le retour de ses plus beaux soleils.

 

 

Pierre WATTEBLED- le 12 janvier 2013.

 

 

 

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