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Publications de Gohy Adyne (80)

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Le Nil et le souvenir d'une Reine

Une aquarelle d'ADYNE GOHY

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a été inspirée par le poéme de ROLANDE QUIVRON

NEFER-AKEN-ATON

 

La danse était en moi depuis le commencement.

Inscrite en hiéroglyphes sur les parois du temps des Temples, mes mains s'élèvent vers le soleil et mon visage, à jamais figé pour l'éternité, respire l'extase.

Oui, je dansais devant lui, celui que l'on m'avait donné pour époux : Aménophis III, le pharaon vieillissant. J'avais quinze à peine et la Reine Tyi, grande épouse royale, originaire du pays de Mitanni elle aussi, m'avait prise sous sa protection. C'est pourquoi, malgré mon jeune âge, j'occupais une place privilégiée à la cour du Pharaon.

C'est avec joie que j'y avais retrouvé le fils d'Aménophis III. Jadis, le Roi Tousrata mon père, les avait reçus en très grande pompe et fait visiter le royaume. Je m'appelais alors Tadouchépa. Souvent, dans les jardins, nous partagions ensemble tous les jeux de l'enfance. Je l'entourais de mes bras et mon cœur éclatait de tendresse: je l'aimais plus que mes frères.

Il était mon cadet de cinq ans. Je l'emmenais au Temple où nous adorions le Dieu Unique. Malgré son étonnement, il me suivait et me racontait la Religion d'Egypte où l'on vénérait plusieurs Dieux et Déesses, 

Le Pharaon était un Dieu Vivant, détenait tous les pouvoirs et les prêtres d'Aton tenant à leurs privilèges, maintenaient le Peuple dans l'ignorance et la superstition. A présent que l'Egypte était devenue ma patrie, je continuais à vénérer le Dieu Unique et Tyi,  l'appelait Aton et son emblème était le soleil.

Aménophis IV et moi avions repris nos jeux d'antan sous le regard de la Reine Tyi.

Un jour, il m'appela "Princesse". et un chant s'éleva dans mon cœur, dans mon âme.

Lorsque tu as dit "Ma Princesse"

Alors le ciel s'est déchiré :

Ton nom était inscrit dans le sillage des étoiles

J'ai reconnu ton visage : Ta silhouette s'est transformée :

Elle est devenue l'Incandescence du Temps

Mes mains se sont tendues vers toi pour en dessiner les contours.

Elles ont été arrêtées par les parois doubles

des Silences de l'Infini.

Mon corps a éclaté dans des vibrations

de Lumière.

Tout s'est illuminé et l'Amour a transfiguré

Ton absence, ton absence, si longue.

Enfin tu étais là :

Je saisissais ton souffle, à jamais présent 

dans mon Eternité;

Voici le message qu'il m'a été donné de te transmettre :

"Si tu veux pénétrer dans le labyrinthe et connaître la jubilation de l'ivresse de mes pensées, il faudra vaincre

l'impatiente violence dont tu es encore meurtri, saisir en toi toutes les forces vives de la tendresse et de

la douceur : elles seront désormais, ta seule loi." 

Rolande Quivron

 

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JADIS !

Une aquarelle d' Adyne Gohy

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à inspiré

LA GARE GOUILLE

un poème de 

Raymond Martin

                                      Le serpent de fer à la gare sans nom

 

 

Impressions des fumeroles dans le ciel azuré de l’horizon lointain,

Occultant le vol des corneilles en quête d’une  pitance équivoque. 

Le serpent de fer ondoie  entre verdure et hêtraie au gré du vent d’autan.

Sa pipe en l’air  jette ses volutes neigeuses et carbonées, légères, volubiles,

Dans l’espérance d’une prochaine halte rafraîchissante.

 

Bringuebalant  sa carcasse chenillée aux couleurs usées par d’innombrables voyages,

Il arrive, nonchalant,  prêt à profiter du gîte souverain pour une détente momentanée.

Aller simple, aller et retour, aller  vers un autre point ? L’homme à la face noircie, lui, le sait.

D’une  main sure, alerte, celui-ci règle son manomètre pour un arrêt  passagers.

 

Des formes bigarrées descendent de divers endroits de cette carcasse chenillée en arrêt.

Etonnante  transhumance  vers une gare  sans nom? Bienvenue  à la gare sans nom !

Nom occulté par la fumée ? Non, le vent contraire découvre une façade d’un bleu estompé.

« La gare est sans nom !  Où sommes-nous ?  s’écrient  des formes bigarrées.

 

- Nulle part,  grommelle l’homme à la face noircie, mais  quelque part  dans l’ailleurs !    

- Reprenons  notre route, demandent des formes bigarrées, nous ne pouvons rester nulle part. »

D’autres  s’élancent vers la fin du convoi,  disparaissant  dans la fumée, aspirés par l’ailleurs.  

Par ce spectacle, ébahi, un limaçon longe une traverse vermoulue menant vers un quai.  

 

L’homme au manomètre régule la pression et abreuve le serpent de fer à bout d’eau,

Pressé d’en finir avec cet endroit bucolique  mais d’une étrangeté sans nom, comme la gare,

Située dans un espace indéfini, réel ou irréel, cinétique  ou statique  dans un autre univers. 

Le serpent de fer, repu d’eau, sort de sa léthargie, expulse de la vapeur de ses flancs.

 

Il ressent une chaleur soudaine : l’homme au manomètre  remplit  ses entrailles de charbon.

Réveillé, il ressent que de la fumée sort de sa pipe en l’air. Où étais-je se demande-t-il ?

A l’arrêt, dans une gare de nulle part, j’ai fait un rêve ou un cauchemar  alors !

Des formes bigarrées s’empressent  de remonter dans  sa carcasse chenillée.

 

De la gare sans nom, s’ébranle le serpent de fer ! Tchou-Tchou !!!! fait-il vers un autre

Ailleurs, toute fumée dehors, tiens un vol de corneilles ? Sa pipe en l’air jette ses volutes

Neigeuses et carbonées.

« Attendez-nous ! crient des formes bigarrées, émergeantes de la fumée de l’ailleurs » .

Trop tard, leurs cris ne sont pas écoutés, perdus dans la gare sans nom.

 

Trouvera-t-il  au loin une gare, au nom d’une gare, ou une gare sans nom ?

La gare s’éloigne,  guidé par son chemin de fer, le  serpent de fer cahotique  roule vers

L’inconnu, accompagné de champs et de forêts mordorés et verdâtres, défilant lentement

En direction de  quelque part dans l’ailleurs, avec une gare peut-être ?

Tchou –Tchou……………….. !

 

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Vaison-la-Romaine

une aquarelle d'Adyne Gohy

 

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à inspiré

Vaison-la-Romaine

Un poème de Raymond Martin

 

Le vent entonne ses entraînantes romances mistraliennes

Tout en effleurant la surface indolente, quoique parfois terrible de l’Ouvèze,

Naturelle séparation de  l’en haut et  de l’en bas, mais ne formant qu’une  seule entité.

 

Pax Romana, Latine, fière et Provençale assumée,

« Vas »[i], cité à l’altière allure,  simplement fidèle à son passé fructueux,

Ne laisse pas impassible par la somptuosité de ses pierres.

 

Parmi l’âme Celte et l’esprit Romain flottants, se devinent des effluves de farigoule

Et du sauvage  lavandin, s’exhalant  de la plaine  de Sénanque.

Et le pont Romain règne entre les rives de l’en haut et de l’en bas.

 

Vaison l’antique nous délivre tout son art au détour des ruelles,

Comme un livre ouvert en  permanence  sur une page s’offrant  à l’appel du savoir,    

Des colonnades Romaines, par ses fontaines  rafraîchissantes, au jardin des 9 demoiselles.

 

Il s’entend parfois du lointain, comme un grondement de tonnerre .Un orage à venir ?

Non !  Le dieu Silvain donne encore des coups de maillet sur ses tonneaux  de Grenache,

Résonnant  à en faire trembler les calcareuses dentelles de Montmirail.  

 

La belle noire, trésor local, l’olive parfumée à souhait nous délivre son arôme  exceptionnel,

Et quand on la presse, s’en écoule un divin nectar, en fermant les yeux  on devine  le chant   

De la ‘cigalo’, mêlé aux  fifres et tambourins en fête.

 

‘Fai pa bon travaia quand la cigalo canto’ !

 

Telle  Rome, Vaison-La-Romaine, sa sœur, nous offre la beauté indicible de ses sept collines

Erigées par ordonnance  Divine, à la gloire de la Déesse Terra Mater.



[i] Nom antique de Vaison-la-Romaine

 

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La Rochelle...pourquoi pas!

une aquarelle

d'Adyne Gohy

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a été inspirée

par

Les Ports, le port

de

Raymond Martin

 

Je suis arrivé à bon port,

La misaine boursouflée par le vent du nord.

Deux tours flanquées là, échec au Roi, bon rapport.

Hermines au vent ! A ma vie! Tout à tribord.

 

Me rendre ? Plutôt la mort !

Je n’ai pas jeté l'encre pas marine, même à dix Beaufort

Le nœud de l'histoire s'explique sans effort

Epique et pique l'histoire d'un port.

 

Il y avait une vague brisée, sur l'avant-port

Ecumante, écumée à érotiser les pores

Que le marin, poète par sa plume, honore

A la lueur du Paon d'Armor.

 

Elles sont fières les Demoiselles de Rochefort

Jalousées par la silhouette de l'Hermione, sans tort

Sacré Marquis vogueur perruqué à l'effort

En cette terre lointaine tu bataillas si fort !

 

Les pages maritimes salées jaunissent alors,

Clamons les hymnes racés des ports !

 

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Les Ramasseurs de palourdes

Une aquarelle d'Adyne Gohy

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a inspiré

Le Passage du Gois

Un poème de Raymond Martin

 

 

Paisible, envoûtante, lunaire ou terrestre au gré des saisons et marées, cette étendue                   

Sauvageonne attirant  le quidam en quête d’un trésor aquatique et burlesque, anoblit

Ce paysage mythique vaseux et sableux, reliant ou déliant l’île d’Her  de jadis au continent.  

 

Flanqué d’un râteau au bout d’un bras hésitant, orné d’un seau couleur d’un bleu des mers du sud, un être penché aux pas incertains, zigzague sur le sable enchevêtré d’algues, surprises par la fuite de la mer au loin vers l’océan.

 

Ce n’est pas l’or du Rhin qu’il désire, non, c’est celui d’un haut-fond fertile à son heure.

Breton un jour, Poitevin un autre, mystère des alliances, cet espace paisible parfois dangereux,

Offre à l’indécis d’un jour son lot de trésors, l’or du Gois.

 

Repues de plancton et grassouillettes, les palourdes, la coquille béante,  se retrouvent en un instant

Au fond d’un bleu des mers du sud. Flotte dans l’air, déjà, un fumet de sauce marinière.

Les coques ensablées pour quelques instants ressentent les dents ajourées des râteaux empressés.

 

Dépourvues de perles, ces perles océaniques,  les huîtres, s’offrent aussi au grattouilleur d’occasion

Pour  parachever cette course aux trésors, avant que la marée ne remonte.

Né  de courants marins, passage du Gois, tu es passage, et pour des millénaires encore.

 

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Le Glacial Mont Ventoux

Une aquarelle d'Adyne Gohy

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a été inspirée par

Eole

Un poème de Raymond Martin

 

Dans le néant profond de nos paroles,

 

S'envolent les mots en farandole.

 

Sont dispersées au vent les pensées habiles

 

En vaines paroles inutiles.

 

 

 

Fumées des critères aux cratères d'Italie,

 

Pain, amour et fantaisie.

 

Demeure mon âme sur le glacial Ventoux,

 

Le Dieu Eole y souffle son courroux.

 

 

 

De la fraîcheur du moulin de Maussane

 

Au moulin de Daudet, disparut le petit âne.

 

Timide et calme, Maillane la provençale

 

Se pare de neuf pour honorer Mistral.

 

 

 

Il n'y a plus d'escarbilles

 

Dans la plaine bigarrée des Alpilles.

 

Dans le néant profond de nos dialogues,

 

Disparut le nerveux pinceau de Van Gogh.

 

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Le plaisir de glisser sur l'eau

Une aquarelle d'Adyne Gohy

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a inspiré 

Dans le silence du Lac de La Montagne

Un poème de Raymond Martin

 

Un silence verdoyant enveloppe l’immense  lac, paisible,  délivré de son manteau  glacé et cotonneux, qui laisse  place à l’espérance lumineuse d’un été prometteur en bienfaits colorés.   

On peut soupçonner un léger bruissement dans les branchages des épinettes ragaillardies par le soleil, au mitan de sa course généreuse. 

 

Un  cri sec, furtif, se fond dans l’espace  serein,  où l’onde tranquille ressent un frémissement dans  son reflet de la vie. Castor surpris par une chose plate et rougeâtre flottant à la surface du lac avec dedans comme un sémaphore envoyant des signaux, prévient sa tribu de l’intrusion dans leur domaine, de cet objet flottant.

 

Clip, clap ! Clip fait la pagaie de gauche, clap fait la pagaie de droite,  animées par les bras du sémaphore, délivrant un message secret.

Etonnée, la tribu surveille ce frêle esquif ondoyant  vers l’immensité du lac, bien aise enfin, de ne plus être dérangée dans sa sieste.

 

L’onde généreuse ne prend pas ombrage de cette coque de noix profitant de sa quiétude

Pour flotter vers un monde inconnu, à priori  tranquille. 

 

La  navigatrice  sans soucis, solitaire, goûte à souhait au charme indicible de cette symphonie Pastorale, que n’aurait pas reniée  Beethoven.

 

Belles heures silencieuses passées à voguer en ce monde enchanteur, végétal, minéral, fluide des gracieuses et paisibles, antiques, Laurentides.

 

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A Venise

Une aquarelle d'Adyne Gohy

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a inspiré

Gondolier

Une poésie

de

Raymond Martin

 

Pope oé  pope oé

Gondoea gondoea oé

Note de iuna note piena de stee

Vogo in laguna vogo e vogio cantar

Mi so el gondolier che in gondoea

Ve ninoea……ninoea …..

 

Riche de tes  coutumes, de ta  langue chantante

Tu sembles mal à l’aise, les pieds sur la terre ferme,

Le canotier hésitant et tes bras, ne sachant où les  mettre.

Mais  tes yeux  malicieux, vifs, dès l’annonce d’une virée endiablée,

Eclairent la Divine cité et les chenaux entrelacés dont les clapotis

Vigoureux  se fracassent contre les murs des bâtisses tapissées d’ocres.  

 

Oé, oé, te voici chantonnant à l’arrière de ta gondole  pour prévenir

Ton frère  Gondolier de ton arrivée au carrefour des canaux.

La rame agile et la gondole altière, tu vogues  vers une autre «calle» 

Sous « Il Ponte dei Sospiri », ceux-ci ne sont plus que de  lointains souvenirs.

Oé,oé, de San Marco à Santa Croce ta voix résonne sur le Canal Grande.

 

Pope oé pope oé

Gondoea gondoea oé

A Venessia l’amor se fa, in gondoeta

In gondoeta, te daro un basin.

 

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Parmi les coquelicots

Une aquarelle d'ADYNE GOHY

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inspirée d'un poème

de

RAYMOND MARTIN

Champs de Blé

 

Vogue dans la tête encombrée

Une vague idée de cliché tronqué

Par la pure vérité.

 

Le temps des amours s’étire à tire d’ailes

Balles au rebond à saisir

Jouvenceaux et jouvencelles.

 

Preux ou pas, l’amour chevaleresque

Rouille cotte de mailles

Et étriers.

 

Perles de rosée au petit matin brumeux

Habillent le chiendent

Au regard épineux.

 

Un rai de soleil dessine sa joie

Soulignant le doux minois

De mademoiselle Julie.

 

Impressions du soleil levant dans la pipe de Vincent

Et la flûte solo du faune

Vibre aux tonalités de Manet.

 

Délicieux jardin des Hespérides

Coquelicots vermillons

Perdent leurs rides.

 

Pommes d’or, cadeaux de la Déesse Gaïa

Fécondent la divine

Jalouse déesse Héra.

 

Le chemineau au long de sa route sans fin

Quémande sols et besogne

Pour apaiser sa faim.

 

Des micro-sillons terreux vivifiés du semeur,

 

Sortiront les têtes blondes

De dorés champs de blé.

 

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En s'éloignant de l'île de Sein

Une aquarelle

d'Adyne Gohy

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d'après une photo de Raymond Martin

a inspiré

Les Haïkus Sénans

de Raymond Martin

 

Adieu belle-île

Arche de Noé fruitée

A la lande d’été  

 

Adieu aux phares

Lumières  d’espoirs  priées

Naufrages  parés

 

Au revoir lapins

Repus de lichens  bleutés

Goulénez  sacré 

 

Au revoir galets

Joyaux de la rive bleue

Mousses  verdâtres

 

Adieu  Corentin

Outragé un jour  malsain

Offense au Saint

 

Eau bleue  câline

Reflets  ondoyants du port

Barques élégantes

 

Deux vigies veillent

Dauphins  intrépides

Cris de mouettes  en vol

 

Ar  Men Brial  droit 

L’œil vers Raz domine

La vieille granitée

 

Majesté  Océan

Turquoise parfois

Douce cruelle

 

Adieu belle-île

Non  mais au revoir alors

Atlantis serein

 

  

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Elle s'est imposée

Une aquarelle d'Adyne Gohy

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a inspiré

Jardin d'été

de Sandra Dulier


Une rose avait éclos
dans un jardin d'été,
doucement sur le bord,
près de ce banc
où nos âmes
s'étaient rencontrées.
     

Tu étais ciel,
j'étais libellule,
tu étincelais
en rosée d'amour.
   
Je sais mon coeur
la douceur des jours,
le parfum des rêves
et la force de la délicatesse.
   
Tu taisais beaucoup,
tu embellissais
comme cette fleur,
symbole d'un sentiment
qui épinglait, et nos regards,
et nos gestes.
   
Les pétales du temps
s'étiolent parfois ;
on aurait cru ce sort
à nos sentiments réservé.
   
Il n'en fut rien,
ils éclosent encore
chaque matin
dans notre jardin d'été.

  

Sandra Dulier

12.02.2015

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Un océan déchaîné

Une aquarelle d'Adyne Gohy

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inspirée par un poème

de

Raymond Martin

Océan

 

 

Les bajoues boursouflées du gardien de la dune

Refusent en l’instant les surplus de pitance

Offusquant leur hôte, cheminant sous la lune,

Droit vers l’horizon chahuté des roseaux d’espérance.

 

  

La mer frémissante ridée par l’assaut du zéphyr,

Susurre à l’envie la mélopée câline des naïades,

Dénudées au couchant, emportées par le tragique soupir

De la rivière déchirée par son ultime escapade.

 

 

Le sang d’Hélios s’enfonce lentement dans les entrailles d’Atlantide,

Au désespoir de Poséidon alangui au sein d’une mortelle.

Apothéose charnelle d’un dieu prolifique et placide,

Précédant la colère de Zeus annonçant le collapsus des  Hespérides.

 

 

L’âme de la terre aux parfums d’allégresse

Cajole la nuit scintillante, tourmentée par de terribles doutes,

Face au miroir sans défaut dépourvu de promesse.

Espérance sacrée d’une fusion charnelle sous la céleste voûte.

 

 Raymond Martin 2010

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Joyau des Pyrénées

Une aquarelle d'ADYNE GOHY

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inspirée par un poème

et  des photos

de

RAYMOND MARTIN

Le Gave

 

Tu pourrais l'être, mais n'es pas enfant de la balle

Aussi natif du cirque, le doute, certes, subsiste.

Frêle, menu, toujours scintillant, apaisant le cheval

Par ton onde fertile où se trempe la bique

 

Certes, bêlements, beuglements, hennissements t'entourent

Cette symphonie pastorale sans tambour ni trompette

Se déclame chaque jour aux ouïes des vautours

Sans portée linéaire, mais en harmonie parfaite.

 

La douce mélodie de tes clapotis avenants

Berce tendrement soldanelles et iris violacés

Le trolle aérien à corolle jaunâtre s'affiche sur tes flancs

Discrets et moussus, touffus, par le soleil irradiés.

 

Tu entres en piste par ton lit rocailleux élargi,

Dans ce cirque panoramique à la bergerie divine

Où les troupeaux espèrent l'heure de la traite bénie

Les clochettes des jonquilles tintinnabulent en sourdine.

 

Symphonie pastorale sans tambour ni trompette,

Aux senteurs infinies, aux portées sans note grave

Gentianes lancéolées, benoîtes têtes haute participent à ta fête

Ton nom t'est donné ici en Ossau, celui de gave.

 

Tu accompagnes, venus d'Arles, les pèlerins de Compostelle,

Qui de marche lasse, ont désiré ta fraîcheur,

Ta reposante verdeur, en lavant leurs gamelles,

Pour reprendre enfin vers l'Aragon leur montée de pêcheurs.

 

De Gabas encaissée à Laruns ensoleillée

Tes défilés étroits granitiques aux rudes cascatelles

S'égrainent, ombrageux, en chapelets disloqués,

Roulant vers la plaine les grains siliceux et frêles.

 

Tu salues Aramis et te voilà t'écoulant dans la plaine fertile

Serein, presque endormi, songeant à ton frère d'Aspe

En lequel tu te fonds, naissant ainsi l'Oloron subtile.

Ton histoire ici s'achève, brève, car elle est plus vaste.

 

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Le vieux Moulin

Une aquarelle d'ADYNE GOHY

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Inspirée par un poème

de RAYMOND MARTIN

Impressions au soleil d'automne

 

 

Matins argentés, dominés de rosée perlée,

De la nuit automnale fraîche et odorante.

Toile ténue de l'araignée nocturne,

Piège le moucheron inconscient de la ronce ennemie.

 Le pont erratique et effrité contemple, rêveur, la courbe

De son arche dans l'onde reflétée de la rivière encaissée.

Point rouge flottant du bouchon espérant

Son hypothétique odyssée sous-marine.

Le grincement lancinant de la roue vermoulue du moulin

Annonce la poudre blanche que devront pétrir

Les doigts d'un magicien hors d'âge.

On devine déjà l'odeur d'un joyau hérité du levain.

Dans le sentier au loin, un panier en osier se promène,

D'où débordent des chapeaux bruns, ruisselants et visqueux.

Une lueur jaunâtre scintille sur l'eau, annonçant

La montée rayonnante de l'astre du midi.

Un clocher furtif dans la cime des chênes égrène ses dix heures.

Ablettes et gardons s'émeuvent à l'unisson,

Prenant garde à l'asticot perché sur l'hameçon,

Tandis que l'eau émet ses dernières vapeurs.

Ajourd'hui, jour béni des dieux, la friture

Ravira grands et petits gourmands.

Au loin, la masse brune imposante de la brave

Limousine tire ses socs argentés,

Dessinant un sillon moelleux dans la terre meurtrie.

Dans un creux de la rive, le rosé aigrelet

De la bouteille rafraîchie attend son heure.

La menthe sauvage jette ses effluves sur l'herbe détrempée.

Un lézard repu profite du calme sur la pierre chauffée de la digue.

Et les frêles roseaux frémissent par le jeu du vent et de l'eau.

Les mousserons derniers nés de la nuit étoilée

Nourrissent le nonchalant limaçon à l'allure altière,

Assuré d'un festin extraordinaire.

C'était des matins argentés d'éphémères impressions.

 

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Le soleil irise de ses rayons

Une aquarelle d'Adyne Gohy

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a inspiré

Le lac de la Montagne

de Raymond Martin

 

Un espace d’écume bleutée domine l’horizon indistinct,

Glacial aux formes quelconques sous  une  lune

Blafarde, triste, figée dans sa robe de brume.

Austère spectacle  sous un chapiteau  inhumain.

 

Pas un bruit ne se perçoit,hormis  le soupir d’un sapin

Répondant à l’assaut  fulgurant de la  neige vengeresse,

Lourde  sur la branche meurtrie au petit matin,

Lâchant vers le sol des épines de détresse.

 

Soudain, un craquement impromptu  déchire le silence cotonneux,

Un bras  d’épinette blanche, brisé, s’étale sur le sol livide,

Dérangeant un mulot  au beau  milieu  de sa léthargie  bienheureuse.

Un gland logé dans sa mâchoire s’échappe, roulant  sur  le sol humide.

 

Un  Algonquien à fière allure, tapi, piste l’arrivée d’un probable caribou.

Sans plumes  décoré, ni armé d’un arc, il  maintient  son fusil sur une souche  moussue,

Sentant déjà l’odeur suave du caribou cuisiné à la bière et au four.

L’attente est longue sous  la cathédrale de glace  de l’érable fourchu.

 

Loin encore de la débâcle prometteuse d’une explosion florale,

Le lac offre aux yeux ébahis une multitude de trésors  insoupçonnés,

Ici, la silhouette furtive d’un cerf aiguisant ses bois sur un tronc d’érable,

Là, sur la neige scintillante, les  empreintes récentes  d’un renard argenté.

 

Un  point rouge  sautille sur la branche  d’un épineux en sommeil,

Le cardinal rouge en chasse d’un  vermisseau  grassouillet  donne du bec.

Aussi des vies fragilisées, par l’hiver engourdies, mais prêtes au  réveil,

S’activent sous le manteau  blanc en quête d’un gland tout  sec.

 

Le lac endormi, glacé,  cache une vie indolente  dans  sa solitude hivernale.

Un crapet de roche, seul, immobile dans le tréfonds gelé et turbide,

Epie, car affamé, un  insecte  hasardeux  que le courant  vigoureux  déballe,

Aspirant goulûment le  pauvre égaré vers des instants iniques.

 .

 

 

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Un certain hiver

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Une aquarelle d'Adyne Gohy

Inspirée d'un poème de

Suzanne Walther-Siksou

Nos hivers québécois

Doux ami

Si tu voyais ici, comme c'est beau l'hiver!

Les érables géants, sculptures délicates,

Etalent leurs ramures noircies sur de la nacre.

La neige immaculée s'amoncelle partout,

Sur les toits, les sapins en blancs sur le gazon.

Pour qui s'y aventure, elle est sable mouvant.

Les rues ensoleillées sont des tableaux vivants;

Des ombres y varient selon l'humeur du temps

En symétrie fidèle, au tout commencement.

L'air frais, froid ou glacé, est chargé d'énergie

Si l'on veut s'attarder il faut se rendre actif

Lors, ce n'est qu'à l'abri qu'on devient nonchalant.

Derrière d'immenses baies, fasciné, on contemple,

Dans l'éblouissement, en pleine nuit souvent,

Des haies de blanc corail, des buissons de cristal.


Un partenariat d'

Arts 12272797098?profile=originalLettres

 

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Le soir des confidences...chuuut !

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Une aquarelle d'Adyne Gohy

a inspiré

Le secret


Un poème

de Suzanne Walther-Siksou


Il ne faut le dire à personne!

Je vais me cacher pour les voir,

Sans qu'ils puissent m'apercevoir.

Le feu joyeusement ronronne.



Je vais me cacher pour les voir.

Papa Noël jamais ne sonne.

Le feu joyeusement ronronne.

Comment maman fait pour savoir?



Papa Noël jamais ne sonne.

Je crois bien qu'il viendra ce soir.

Comment maman fait pour savoir,

Veillant à tout? Elle est si bonne!



Je crois bien qu'il viendra ce soir.

Il est si vieux que je m'étonne.

Veillant à tout, elle est si bonne,

Elle saura le recevoir.



Il ne faut le dire à personne!

Je vais me cacher pour les voir

Je crois bien qu'il viendra ce soir.

Le feu joyeusement ronronne.


Un partenariat d'

Arts 12272797098?profile=originalLettres

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Une randonnée pyrénéenne

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Une aquarelle d'Adyne Gohy

d'après une photo de Raymond Martin

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et inspirée par une poésie

de Raymond Martin

Terre-Montagne,Montagne-Terre

 

 

Tapis vert sur le port  jonché de rhododendrons,

Flèches des conifères perçant l’azur asséché,

Falaises granitées serpentées de sentiers,

Trotte marmotte aux cris  du  vautour fauve.

 

La senteur des genêts embaume la vallée,

Vallée frémissante sous l’ardeur du torrent.

Les taches neigeuses  animent les chemins escarpés

Cachant  quelques  Trolles  esseulés  et chétifs.

 

La gentiane jaune s’élance derrière un roc ferreux,

Fière d’indiquer au promeneur une  passe  assurée

A la rencontre d’un hêtre pétrifié par la foudre.

Les myrtilles sont  discrètes pour en faire un gâteau.

 

Des Isards occupés à brouter le lichen s’élancent  sur la pente raide du volcan

Menant au lac rafraîchissant  flanqué de tout récents  éboulis.

Ciel ! Un ptérodactyle virevolte dans l’espace du cirque ensoleillé !

Non,  seulement  un parapentiste en quête de fortes sensations.

 

La silhouette  furtive  de la soldanelle s’élance fièrement du riu  futur gave ,

Vers  le ciel pour  jouir des rais bienfaiteurs du soleil de midi.

Des volutes de fumée s’échappent de la cheminée de la bergerie,

Pendant que le Patou règle le désordre du troupeau ovin.

 

Le calme du plateau  est brisé par les cris des  grands freux   affamés

En quête de charognes  laissées  là  comme chaine alimentaire.

Les troupeaux paisibles, sans cesse, paissent à volonté le gras pâturage  verdoyant.

L’iris  des Pyrénées  souligne de  son bleuté violacé le sentier sans fin.

 

Harmonie bigarrée aux senteurs étranges, valse des fleurs, symphonie pastorale,

Des   notes sucrées miellées  des lis Martagon,  aux acidulées des mousses  fraîches,

Offrent à ceux qui le méritent, le bonheur d’un monde d’ailleurs,

Deviné  dans le  «poème des montagnes »  d’Indy.

Un partenariat
Arts
 
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Lettres

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Un refuge dans le bois

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d'Adyne Gohy

Inspirée de

La Masure

 

Toiture tuilée de tuiles sombres émoussées,

La masure charpentée de bois vermoulu,

A l'orée du bois odorant et touffu,

Egraine les heures et les vicissitudes passées.

 

 

Carreaux zébrés opaques de poussière,

Donnent le change à la porte entr'ouverte.

Personne n'y entre, personne ne sort de cet antre d'hier,

Le vent murmure sa lancinante mélodie en pure perte.

 

 

Raide, triste, aucun signal solennel de la cheminée,

Pas de volutes blancs marquant le retour du beau temps,

Point de fumées grisâtres annonçant le vent damné.

Elle ne rougit plus de plaisir comme avant.

 

 

Craquements successifs, incessants, animent

La masse vermoulue de cette demeure esseulée

Que la bourrasque, que le sable, humides et froids minent,

Par leurs coups violemment répétés.

 

 

Que fut-elle ? De douanier ? De pêcheur ? Refuge du promeneur ?

Jouissante de son charme encore préservé

Par un rosier hautain, vivace, ancré par bonheur,

Au muret dignement effrité, l'entourant de bonté.

 

 

L'écume des flots violemment projetés par le souffle divin,

Moutonnent les rides du sable dompté par la lande fertile.

Varech perlé d'embruns, lové au petit matin,

Par l'ivresse iodée, gît, flasque, sur le sable servile.

 

 

La masure charpentée de bois vermoulu

Contemple à sa faim ce tableau aux mille délices,

Epaulée en cela par la mouette trapue

Accompagnant la mélopée de l'onde propice.

 

 

La masure charpentée de bois vermoulu,

Logis impromptu du garenne sauvageon,

S'offre l'éternelle beauté d'âme émue,

Telle l'amazone riche d'un doux abandon.

 

 de Raymond Martin 

Un partenariat
Arts
 
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Lettres

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Un endroit fascinant

Une aquarelle d'Adyne Gohy

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a inspiré 

Une Forêt

de Raymond Martin

Une brise légère aux multiples  facettes

Inonde de ses joyaux fraîchement  colorés,

Ce monde forestier à peu près  inconnu,

Aux formes  élancées  vers un ciel incertain.

 

 

Les vapeurs de l’aurore forestière

Embaument   à  l’envie, chemins et clairières humides.

Feuillus  et résineux frémissent à la  brise odorante.

Lueurs, rouge pourpre,  fixent au sol moussu  les géants centenaires.

 

 

D’un voile violacé, se devine à  la fin d’un sentier

Parsemé  d’éclats  de soleil  filtré,

L’hypothétique clairière cachant  une harde de cerfs,

Aux frêles  mais  prometteurs  andouillers.

 

 

Quelques  coups secs retentissent dans l’espace,

Un Pic Epeiche y cherche sa pitance,

Le pin surpris tressaille, lâche  une pomme

D’où s’échappent quelques aiguilles au contact  du sol.

 

 

Gambadant  sans cesse,  l’écureuil caramel

Joyeux de cette  aubaine en grignote les fruits.

Le Grand nègre des bois s’affaire posément sur un buisson épineux,

Disputant   une feuille  au  Bombyx disparate.

 

 

Parsemé d’Oxallis ou d’Aconit, le sentier nous invite à la flânerie,

Aux  expressions   sensorielles et  prenantes  d’humus  et de mousse,

Réveillés  par la fraîcheur  de l’aube naissante.

C’est  une forêt parmi tant d’autres.

                          

Un partenariat
Arts
 
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Lettres

                

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