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Publications de Gilbert Czuly-Msczanowski (271)

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Sommes nous obsédés ?

Dès notre réveil matinal nous nous demandons que faire de notre journée ? Pour certains cette question n'a pas lieu d'être puisque l'engrenage dans lequel ils sont emprisonnés ne leur laisse pas la liberté de décider. Parfois ils sont même qualifiés de courageux par tout les autres tout aussi obsédés qu'eux. Mais obsédés par quoi ? On peut voir deux catégories qui se dessinent. La première rassemble les produits estampillés de la société dite moderne, celle qui travaille pour rembourser des prêts immobiliers souvent importants, des prêts liés aux automobiles qui permettent d'aller au travail et d'autres prêts largement consentis pour l'ameublement et autres inutilités qui tapent à l'œil et la confortent dans l'aisance superflue. Même les vacances sont à crédit ! Cette vie-là gravite autour du crédit octroyé sur la base d'un travail qui le rembourse. Travail devenu si précaire qu'il conduit tout naturellement à l'obsession de tout perdre et de finir à la rue. Cette première catégorie s'inscrit dans le "toujours plus" où tout sens du raisonnable semble avoir disparu. Les pauvres craignent de devenir encore plus pauvres et les riches de tout perdre. Ils sont pareils. Ils ont perdu toute mesure du nécessaire, du " juste assez ". C'est le ravin qui s'approche et hante les rêves nocturnes les plus sombres. La seconde catégorie qui nous touche tous est celle de la mémoire. La mémoire est une obsession perpétuelle. Elle nous fait nous souvenir de nos instants passés. Elle nous rend gais parfois et tristes aussi. Elle engendre par un mécanisme secret des travers indomptables. Nous aimons la faire vivre comme une réalité et lui permettons de prendre le chemin comme un guide de nos jours. A son extinction, il semble bien que la paix revienne et que toutes les obsessions, hormis la dernière sans doute, s'évadent avec elle laissant place à un immense désert. Nous naviguons donc parmi nos obsessions occultes comme nous aimons le chant du petit oiseau dans sa cage où nous l'y avons enfermé afin de le protéger du vilain chat !

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Faut-il être le meilleur ?



A la table d'une salle de pause-café

Deux esprits s'échauffent en toute liberté :
L'un prône qu'en tout il faut être le meilleur,
L'autre dit qu'en tout est sans doute une erreur !

Notre premier clame qu'en ce monde féroce
Il n'y a de place que pour ceux qui gagnent,
Que c'est une loi naturelle qui nous force
Et tant pis pour celles et ceux qui grognent !

" N'as-tu pas quelque faiblesse enfouie ;
Songé à la sagesse de ton parcours,
A ceux aussi dont la force inouïe
S'éteint à la porte de ton féroce discours ? "

Etre le meilleur ne semble se conjuguer
Que si ces deux-là, à la même table,
Pour la vie, le nez dans le café,
Voient dans le marc un partage équitable !

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Trois fous et le sage !



Le premier, sans doute le plus à plaindre
N'avait pas le moindre sou, pas de bel habit,
Ni maison confortable ou le moindre ami,
Seul un vide béant qui le faisait geindre.

Le second, mieux loti s'échinait chaque jour,
Tôt debout, tard couché, pansant ses plaies,
Ses mains calleuses et sa tête broyées
Pleuraient sans cesse afin de faire plus toujours.

Quant au troisième paraissant le plus béni,
S'étirant jour et nuit en des draps de soie,
Jetant maintes choses, maintes gens ici et là,
Tournait tel un détenu se mourant d'ennui.

A ce tableau, il manque, direz-vous soudain
A ceux qui n'ont rien, qui triment, qui paressent,
A ces malheureux fous qui tournent sans cesse
La parole d'un sage qui jamais ne se plaint !

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Faut-il pardonner ?


Pas d'amour sans pardon. Pas de pardon sans amour !  Cette phrase résonne comme un roulement de tambour conduisant à l'échafaud ! Il n'y a évidemment pas de place pour la quiétude s'il ne nous est pas possible d'accepter la pensée et au-delà l'agissement de l'autre. Cet autre façonné depuis sa venue sur terre par ses parents, conduit par ses maîtres d'école, ayant côtoyé ceux du monde du travail, ceux qui nous accompagnent en qualité d'amis, d'époux, d'épouse, de partenaires, de famille, de parti .Sans oublier, souvent tôt ,l'influence des croyances diverses développées par des courroies de transmissions millénaires. Voilà ce que nous sommes, des statues modelées par les mains des autres, parfois de belles mains ne les oublions pas, statues rigidifiées avec le temps ne laissant que peu de place à la liberté originelle de penser et d'agir par soi-même. Alors pardonner à l'autre si différent de soi paraît très compliqué conduisant quasi-logiquement à la détestation et au rejet. Il est donc nécessaire, afin de chasser nos angoisses, nos acrimonies résiduelles, notre mal-être lentement façonné par "la vie " diront certains, d' entreprendre un bout de chemin vers le pardon. Immédiatement, l'amour emprisonné dans son carcan de mépris reprend des couleurs qui s'étaient fanées inutilement et avaient gâché notre âme d'enfant désireuse d'aimer. Renversons donc l'adage de l'introduction par pardonner c'est aimer, aimer c'est pardonner et courons par monts et par vaux  l'âme  complètement libérée. N'est-il pas temps, n'avons-nous pas droit à une parcelle de bonheur ?

Pensée du jour
4/9/2021

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L'hirondelle et le hamster




Une hirondelle, lasse d'un long voyage

Se posa, toute heureuse, sur une cage.
Sous ses pattes un grillage d'acier soudé
Contenait un hamster idiot qui s'échinait.

"Que d'efforts intenses lui chanta la belle,
Sans cesse tourner la roue à pédaler :
S'il y avait de la choucroute à piétiner,
L'utilité somme toute serait réelle ! "

"Tu dis vrai, bel oiseau, qui ne connaît les barreaux,
Mais mon maître aime savoir la roue tourner,
Quand je m'arrête il cesse de m'alimenter
Et jure me jeter aux rats, au caniveau ! "

Ainsi donc le hamster se cavale sans joie,
L'hirondelle, elle, ne se laisse saisir ;
L'un rêve d'ailes peut-être un jour à venir,
L'autre n'a de refuge que sous les vieux toits ! 

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Mamans

Vous nous avez donné la vie. Peut-être ne le saviez -vous pas vous-même tant en ce domaine il y avait parfois de l’incertitude. Mais nous arrivâmes et vous nous avez accepté car la maman fait ce chemin jusqu’à la mort. Elle traverse mille épreuves mais n’oublie pas de protéger cet embryon d’elle-même et le conduire à grandir comme elle l’a vu faire , comme elle sent ce devoir imprimé dans le livre éternel. Puis le temps passe et vous restez notre protectrice ” à distance ” car le lien maman-enfant des jeunes années s’étiole doucement au profit de la Roue perpétuelle du temps et de notre destin personnel qui vient frapper à notre porte. L’enfant devient à son tour mère, père. Maintenant que vous n’êtes plus là, par l’absence de votre corps physique , que vous êtes revenue à l’origine , à la naissance de votre esprit originel, esprit qui es entré en nous , votre vieillesse difficile à supporter s’est un peu estompée. Nous aimons cette légèreté qui nous accompagne désormais et se moque du temps et des apparences. Voir ce corps qui s’éteignait lentement, se traînait, cette mémoire qui se perdait dans les méandres du temps, ces yeux hagards courant dans le lointain d’une chambre devenue prison, de deux jambes qui ne pouvaient plus vous porter, ce blâme d’afficher cette déroute aux yeux de la jeunesse désemparée qui se mettait à comprendre soudainement que les souvenirs candides étaient maintenant derrière elle, devenait insupportable. Lors de nos rencontres nous aimions recréer des situations d’antan en les meublant de mille façons et surtout ne pas nous attendrir sur de petits bobos ! Notre horizon commun s’est un peu obscurci et le quotidien nous a beaucoup manqué tant il s’est espacé. En son temps, quand vos jambes vous portaient encore et que vous nous parliez de rêves possibles, nous faisions semblant d’imaginer des projets communs car nous, enfants, adorons toujours montrer à notre mère de quoi nous pouvons être capables, que tout est possible ,que nous n’avons pas peur , que le message est bien passé ! Mamans éternelles des mises au monde dans la souffrance, des rires et des chagrins, des devoirs d’école pour réussir dans la vie, mamans de toutes les peines dont vous fûtes victimes, vous êtes les étoiles qui brillent dans nos nuits !



Pensée du jour
29/04/2021

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A chaque...

A chaque algarade, à chaque polémique, à chaque frustration d'amour, de nourriture, de considération, d'argent, à chaque sentiment d'être spolié, d'être victime d'injustice, à chaque échec sentimental ou professionnel, à chaque privation de liberté, à chaque chagrin, à chaque douleur qu'elle soit morale ou physique, à chaque angoisse, à chaque peur, à chaque prise de conscience de la fin, de l'absurdité d'un monde en déclin, guerrier et cruel, décevant l'appétit de bonheur qui nous a vu naître, à chacun de ces grains de sable venant entraver le bon fonctionnement de notre âme pure et sereine, sa manifestation résonne tel un cliquetis obsédant, comme un bruit anormal d'une machine qui ne tourne plus rond. Pourrait-on affirmer que les cliquetis se promènent partout, qu'ils sont nombreux, et donc responsables de notre mal être ? Il y en a toujours un, au moins, présent en chacun d'entre nous. La société humaine n'est donc pas pure ni sereine. Elle fonctionne comme elle peut avec son fardeau ou ses fardeaux. Elle se méfie, doute, s'arme, est violente. Elle porte atteinte à elle-même, constate ses dégâts, les accepte et, comme poursuivie par son inéluctable destin, court à sa perte. Son malheur est une courroie de transmission dont l'humanité se sert à son fonctionnement. Ainsi ce que le mécanicien fait pour déceler la panne il est donc essentiel de trouver l'intrusion qui occasionne le fameux cliquetis ! Cela aura au moins un avantage- mais ce n'est pas une certitude absolue- que la " machine " se préservera, s'abimera moins vite, durera mieux, retrouvera la sérénité et la pureté qu'elle avait perdue. L'espoir résiderait donc dans la panne. A chacun sa clef !




Pensée du jour,
15/04/2021

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Ratatouille et Carabistouille


Deux berceaux ont vu naître deux proches en "ouille" !

En langes s'agitaient tels de fous lapereaux,
Leurs deux prénoms s'étaient résumés en ces mots :
Les frères Ratatouille et Carabistouille !

Une année les séparait et leur commune mère les aimait,
Ayant fait peu d'études elle s'échinait
En ménages, travaux divers, rendait service le soir
Pour planter à ses deux génies la graine du savoir.

Ainsi mère des " ouille " s'adressait à Rata :
"Ce matin le directeur a quitté sa femme pour sa maitresse,
Quel triste sort pour les enfants maintenant sans papa,
Sans oublier les charges pour une affaire de fesses ! "

Carabistouille avait tout entendu et le soir au lit,
A son frère qui semblait n'avoir pas tout compris :
"Notre directeur a quitté l'école pour un mal aux fesses,
Il n'y aura donc pas classe et aussi pas de maitresse ! "

Mais Ratatouille avait mieux saisi ce que mère " ouille " lui avait conté,
Rétablit ainsi à son frère la vérité :
"La maitresse-femme du directeur voyant ses enfants délaissés,
S'est chargée ce matin, de lui donner un coup de pied où tu sais ! "


Et maman des " ouille" de poursuivre les ménages ...

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Un silence de paradis

C'est le printemps,
Quelques bruits encore s'obstinent,
Quelques révoltes pour quelques temps
Que la raison dissémine.

A quoi bon bruyamment courir,
Obstinément,
Rêvons à en mourir
Du présent, maintenant !

Le paradis n'est pas pour demain,
Ce n'est pas mieux ailleurs,
Y aurait-il des fleurs ?
On demande à voir, tiens !

Quelques révoltes : on n'en peut plus !
Des jours sans rien, que de l'ennui ?
Et oui, pardi, du pain béni,
A peine un gazouillis sans plus !

Il faudra rembourser tout ce silence,
Et les enfants devraient payer nous dit-on ?
Pour du paradis un peu en avance,
D'un printemps en vrai qui sent bon ?

C'est le printemps et il ne faut pas sortir ;
Quelle nouvelle de goûter le présent !
Depuis que l'on attend, qu'il faut ralentir,
Voici l'heure d'un peu "d'avant ".

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La peur s'éteint ou s'éteindra

La peur en ce siècle est devenue omniprésente. Elle s’est incrustée au fil des années avec la montée en puissance des progrès de la science. Ces progrès qui auraient dû nous rendre heureux puisqu’ils nous facilitaient la vie ont produit des effets contraires. La peur de perdre s’est installée : peur de perdre son emploi, son logement, son environnement social très préservé, son confort etc … Tout va tellement vite qu’il est parfois difficile de suivre diront certains. Sans oublier que lorsque l’on devient adulte on perd la protection confortable de ses parents qui, eux, ont eu peur pour nous ! Le cycle infernal de la peur va bientôt s’arrêter et ceci grâce ou à cause d’une pandémie. Bien sûr il y a la peur d’être touché par le virus : de multiples précautions sont prises pour éviter de l’être mais l’habitude de se protéger viendra éteindre cette peur à terme. Ce qui s’éteindra progressivement également ce seront toutes les autres peurs citées plus haut. La peur du chômage ne nous saisit que lorsque nous avons un emploi. La peur de la pauvreté quand nous ne manquons de rien; même la peur de la maladie quand nous sommes en bonne santé. Toute privation, toute douleur n’est ressentie que lorsqu’elle n’arrive pas et que l’on craint qu’elle arrive. Dorénavant nous pourrons bientôt reprendre toutes nos libertés progressivement perdues sans peur aucune puisque tout ce que nous avons redouté est arrivé. Nous reprendrons d’anciennes habitudes remisées au placard telles que observer silencieusement la nature au plus près, réapprendre la solitude et la méditation profonde, se consacrer d’avantage aux arts, à une activité sportive, se rapprocher des autres, peser la fragilité du bonheur et de l’amour, bref un désir retrouvé de flâner et se contenter du minimum comme lorsque nous n’avions que presque rien. A moins que ce soit déjà le cas la peur s’éteindra d’elle-même. Elle nous aura appris que rien n’est figé et qu’elle n’est comme tout le reste qu’une illusion de l’esprit. Les enfants de 14 ou de 40 couraient sous les bombes comme dans un jeu. Voilà que près d’un siècle plus tard nous courons aussi sous les feux de l’ennemi. Derrière nous désormais un ancien monde appartenant au passé s’éteint comme la peur qui l’a bâti et devant un nouveau monde à reconstruire. Il n’y a donc rien à craindre du renouvellement des cycles de l’humanité : écologiques, économiques, sociologiques mais de s’adapter à leur nouveaux paradigmes. Et si tout les changements n’étaient que bénéfice ?


Pensée du jour
28/01/2021

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Champagne !




Bulles légères qui pétillent dans des flutes,
Bulles qui titillent , flutes qui s'entrecroisent,
Griseries d'un instant de culbute
Quand vertiges et douces folies pavoisent !

Puis montent de gais refrains
Où se mêlent mille broutilles ;
Alors au son d'un mystérieux tambourin
Viennent briller mille étoiles qui scintillent !

Champagne !


Bonne nouvelle année à toutes et tous
31/12/2020

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Résumé




Naître, se reproduire,

Aller et venir.

Apprendre et faire,
Parler, se taire.

Pleurer et sourire,
Aimer et souffrir.

Recevoir et donner
Prendre, regretter.

Croire, espérer,
S'incliner, se redresser.

Courir, ralentir,
Marcher puis dormir !

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Les passagers du temps



Le passé et l’avenir faisaient route tout deux :

Le passé fort chargé de lourdes valises
Ahanait sur le chemin près de l’avenir capricieux ,
Lequel, sur des ” oeufs “ posait ses frêles béquilles !

- ” Pourquoi traînes tu de si lourds paquetages comme un âne bâté
Lui dit le second au regard aussi inquiet que ses quilles ? ”

- ” J’y ai mis toutes sortes de preuves pour avoir à justifier ,
Des papiers d’identité, mon adresse, tout un tas de broutilles ! ”

- ” Mais qui, à part toi, crois-tu que cela intéresse ?
Ces broutilles sont des brouillards de paresse ;
Mets le feu à ces caisses, tu t’en porteras mieux .
Vois comme je suis ” léger à marcher sur des oeufs ” ! ”

- ” Je ris à te voir car tu parais bien anxieux !
Ta légèreté que tu prétends comme un avenir radieux
Me semble comme mes valises pleines à craquer,
Porter les mêmes doutes que j’ai longtemps amassés ! ”

Prisonniers de leur pitoyable fardeau passé et à venir,
Les voilà qui tombent sur le présent en chemin.
Ce dernier n’a ni valise ni projet à entretenir
Mais de simples lunettes pour y voir de bon matin !

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Deux génies



Deux génies s'en allaient cahin-caha,
Bien côte à côte et de tout temps,
Tels des frères se tenant par le bras,
Comme les familles en pondent souvent.

Ah les garnements, des frères, oui,
Mais aux visions bien différentes !
L'un bon comme le pain béni,
L'autre cruel tel une épée tranchante

- Pourquoi es tu si dur dit le bienfaisant,
- Les hommes ont besoin d'amour ?
- J'aime qu'il se haïssent toujours !
- Ils veulent de l'amitié ?
- J'aime les en priver !
- Ils veulent la paix, la tranquillité ?
- Je leur offre la guerre pour sérénité !
- Ils veulent gagner leur vie honorablement ?
- J'en fais des menteurs en les affamant !
- Ils aiment la chaleur d'un foyer ?
- Je veille aussi à le brûler !

Et nos deux génies n'en finissent pas de parler
Débattant sur nos désirs profonds.
L'un déversant pitié, amour de l'humanité,
L'autre pourfendant ses ridicules questions ...

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Je ne suis pas vieille, vous savez !

Je ne suis pas vieille, vous savez !
Je chante et je marche de bon pied,
Et quand viennent tous les mercredi
Je me déguise aussi.

Ce que j'aime par dessus tout
C'est qu'une fois par mois
On me peigne à mon goût ;
Un peu de couleur ma foi !

J'aime aussi le jeudi
Quand un beau jeune homme
Tout de blanc assorti
Par mon prénom me nomme,
Me prend le bras plus haut
Et m'accroupit comme il le faut !

Et quand vient le midi
Avec tous mes amis
Nous buvons la soupe
Rêvant à une coupe !

Ah le champagne j'aimais beaucoup ;
Ici aussi il y a les anniversaires.
Je ne suis pas vieille, pas sourde du tout,
Je chante et je danse, pas vieille, grand-mère !

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Le fou, le sage et le comédien


Il en vint à se croiser trois individus

Qui venaient de trois mondes bien différents :
Un fou, un sage et un comédien fort convaincus
D'être sur le bon chemin les conduisant !

Voilà le chemin du sage s'adressant au fou :

-" En voilà un qui part en guerre tout affublé !
Qui te gène donc que tu portes des armes,
Un clairon, un drapeau au vent agité
Et ta chanson qui me sort des larmes ? "

-" Eh bien ne vois-tu pas Ö sage aveugle le danger ?
Tes paroles vont-elles arrêter les armées,
Celles qui se préparent à nous ruiner ?
Alors je sonne l'alarme aux courageuses assemblées ! "

Quant au comédien tout sourire s'en allant de village en village,
Jouant tantôt le fou tantôt le sage,
Récitant des textes pour la circonstance,
Il agite des émois comme des drapeaux de tendre enfance !

Les voilà repartis, bien certains, chacun dans sa direction,
Prêchant aux foules leurs intimes sentiments.
Et à la question qui a tort qui a raison 
Y voir que la vérité est au milieu bien souvent !

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Trois pauvres culs s'en allaient de par les routes

De la belle France en devisant sur leurs tristes noms :
Un faux-cul, un lèche-cul et un cul-terreux, sonnant pareil somme toute
Mais auxquels il faut y chercher de subtiles explications !

Le premier s'adressant au second lui fit cette déclaration :
"Monsieur, n'êtes-vous point dégoûté d'être pris pour un chien
Qui pour sa pitance se doit aussi lécher son voisin,
Ce dernier ne lui laissant, bien repu, qu'une dernière portion ? "

"Eh, mais mon brave on s'en sort comme on peut !
Vous même n'êtes vous pas vêtu du costume de l'hypocrisie ?
Ne passez-vous pas votre temps à tromper à qui mieux-mieux
Qui veut entendre vos basses flatteries ? "

Le cul-terreux qui de son apparence ne fut pas consulté
Se dit que ces deux pauvres culs de la terre de France,
Gênés par la terre dont son derrière était maculé
Allaient devoir comme lui bientôt retrousser leurs manches !

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2020, la guerre à notre porte !

La guerre est là.Elle décime les troupes. Les troupes des pauvres comme toujours. Ceux qui peuvent s'abriter ne craignent rien. Les caves sont pleines, même les meilleurs vins peuvent couler en attendant la fin du bombardement. Alors que les crève-la faim, les damnés de la terre, ceux qui d'héritage en héritage se passent la misère de main en main, ceux qui vendent leurs organes pour une bouchée de pain, leur corps pour une pièce, ceux qui fouillent les ordures, ceux dont l'espérance de vie est courte, ceux qui sont nés au mauvais endroit, ceux qui réclament toujours et cassent les oreilles à ceux qui ont tout. Ceux qui sont de trop vont partir. La guerre est là, silencieuse, efficace. Les vieux, les malades, les faibles, les nés-aux-mauvais-endroits, les malhabiles, les ignorants, ceux qui n'ont que l'audace de la défier comme un dernier sursaut de vie, comme le dernier drapeau de la liberté avant de tomber et crier maman sur un champ de ruines. Mais le soleil continue à se lever et le soir l'horizon rougit de son coucher. Voilà que la guerre est encore là. Elle sera toujours là. Nous n'avions plus l'habitude de craindre pour notre vie. Aujourd'hui nous ressentons cette fragilité d'exister. Aujourd'hui nous savons vraiment ce que nos parents ressentaient quand ils nous racontaient des histoires avant de nous endormir. Aujourd'hui la guerre est autre, présente dans un quotidien apparemment inchangé. Nous comptons quel âge nous avons, nous demandons si la chance est de notre bord, si nous sommes bien nés à son bon endroit, craignons pour notre famille, les voisins, les amis et comptons sur un secours pour cette embuscade ressemblant étrangement à un peloton voué à l'exécution. Voici l'expérience d'une guerre sans uniformes et sans armes qui mine la joie tant il est difficile de respirer sous sa menace. Et comme dans toute les situations de guerre chaque moment de vie ressemble à un cadeau précieusement savouré.


Pensée du jour 22/08/2020

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Peut-on aimer un vélo ?

Aimer un vélo c'est aimer un objet en apparence sans âme, qui ne parle pas, qui ne ressent rien et qui réclame de la souffrance pour exister d'où le paradoxe ! Mais il se situe au fond dans la liste des objets qui peuplent notre quotidien et qui ont dirigé notre amour vers eux, peut-être en place de diriger un amour vers une personne. Soit parce que cette personne n'existe pas,, ou plus, soit qu'elle fasse partie d'un rêve inaccessible, d'un souvenir à l'image ternie quoique encore vivante. La télévision par exemple, cette boîte à images qui déverse des sentiments, des visages, des questionnements peut suffire au bonheur à celui qui est seul. Parfois le souvenir de l'avoir regardée à deux vient panser la plaie qu'à laissée le disparu. L'objet-vélo est pareil. Il joue dans la cour des réminiscences. Qui n'a pas reçu ce cadeau quand il était petit à Noël, à son anniversaire, venant compléter notre désir d'équilibre et d'avancer ? On lui porte donc un amour reconnaissant, indestructible pour l'avenir, de nous aider à tenir à la fois sur nos jambes et sur deux roues et affronter ainsi, plus forts , les déséquilibres de l'existence. Les gens aiment le vélo, ils applaudissent au bord des routes, ils sortent le dimanche, évacuent grâce aux pédales et à la transmission de la chaîne les embarras du bureau ou de la famille. Ils reviennent de leur ballade fiers de leur effort et heureux d'avoir renoué avec le cadeau intime gravé de leur enfance. D'autant que cette machine est devenue de plus en plus belle et de plus en plus facile à naviguer, que ses bienfaits sur le plan de la santé soient reconnus, il n'y a pas de doute à ce que l'on lui porte de l'amour. Les férus de cyclisme, ceux qui dorment près de lui vous diront qu'un vélo ne se prête jamais ! Eh oui, les enfants n'aiment pas prêter leur jouet c'est bien connu !


Pensée du jour .24/07/2020

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Le Sud

Il est sept heures. Un vent léger et frais s'introduit dans le salon. Un rayon de soleil franc et coupant déjà illumine d'un orange pâle les meules de paille jaunies en contre-bas dans la vallée. Les ouvriers municipaux en cette période de l'année commencent tôt leur journée, bricolent dans les fossés et semblent tuer le temps pour cesser leur calvaire à midi où plus rien ne sera plus possible. Même les chiens sont fatigués d'aboyer : c'est l'été . L'été dans le Sud, comme une lame tranchante découpe le jardin en profondes crevasses, assassine le vert des fruitiers qui pleurent des feuilles déjà jaunies et où quelques fruits deviennent alors visibles. L'été dans le Sud c'est une chaleur écrasante, asphyxiante, aux volets fermés l'après-midi ou près d'une rivière pour les plus chanceux ! L'été dans le Sud ce sont des vacanciers venus souffrir sur les grands axes, mourir dans les bouchons interminables, s'attabler à de fausses tables, recevoir de faux sourires, contempler des pierres et des plaques, s'allonger aux cancers des plages et rentrer aux brumes le teint hâlé fauchés comme les blés ! Le Sud c'est la fournaise des vacances, le désespoir des agriculteurs, les landes de pins et les incendies puis l'attente inquiète des orages comme le pardon violent de la nature.

Pensée du jour. 21/07/2020

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