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Publications de pascal lecordier (29)

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Lyon en fête

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La fête des couleurs enflamme la cité.

Les murs reprennent vie. Les façades s’enchantent.
Au grand dam de l’hiver, tout de noir habité,
Éclate la gaité que la lumière enfante.

Des arches de lampions enjambent Rhône et Soane.
Fourvière illuminée annonce un paradis,
Un parnasse céleste où valsent fées et faunes.
La foule a envahi les rues et les parvis.

Voici les boutiquiers, comme au grand moyen âge,
Devant la cathédrale à la proue de Saint Jean.
Revêtue de cent feux, comme un gros coquillage,
La place des Terreaux voit s’amasser les gens.

La fête des couleurs enflamme la cité
Du point de confluence aux pentes de Croix Rousse.
Mais l’âme du grimaud, souffrant de cécité,
Se complaît à l’écart en ouvrant son Larousse.

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La fin d’un bain

Vivre la fin d’un bain, le dimanche matin

Quand l’eau tiède nous berce au lambeau de nos rêves.

Immergé, ramolli, le corps tel un pantin

Dont les fils ont lâché pour une brève trêve.

 

Tandis que le miroir s’embue tel un esprit

Qui vagabonde en vain aux fruits de la mémoire.

Laisser filer le temps. La paix n’a pas de prix.

Lové comme un bambin au fond de sa baignoire.

 

Vive la fin du bain du dimanche matin !

 

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Dormir

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Allongé lourdement sur les terres salées

Caressé par le vent de Méditerranée.

 

Fermer les yeux pesants sur les conflits sanglants

La paupière du monde ouverte à l’océan.

 

Sous l’azur doux d’un rêve allégé de nuage

La brûlure des cieux a l’âme pour bagage.

 

Ecouter le sabot des chevaux blancs d’ici

Qui coursent le taureau, symbole des ennuis.

 

A l’ombre de la croix, protégé des lagunes

Prier Sainte Sara, les Maries de la dune.

 

Vibrer au chant de l’eau des fontaines de Nîmes.

Attendre, nonchalant, que la rue se ranime.

 

Riche de ma paresse et le corps au repos

Laisser filer le temps qui me dore la peau.

 

Couleurs vives du cœur des filles qui me vendent,

Le soleil tournesol et l’écume lavande.

 

Dormir au paradis que le travail ne nargue,

Diamant de la Provence et delta de Camargue.

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Vivre

Va. Marche de l’avant. Clapote dans le monde.

Conjugue noir et blanc. Grise-toi à la ronde.

 

Ouvre tout grand tes bras. Donne de tout ton cœur.

N’épargne aucun effort à semer le bonheur.

 

Où que tu sois, apaise les peurs qui t’entourent.

Dispense la tendresse et la foi qui secourent.

 

Et quoique tu fasses, habille ton métier

Du parfum de ton âme, arrose l’amitié.

 

Ne crains rien. Va plus loin. Bouscule l’habitude.

Ignore les habits pétris de solitude.

 

Bien loin du protocole et de l’éducation,

Prends la main qu’on te tend, souris en ovation.

 

Aime. Aime encore. Aime même le temps qui fuit,

L’angoisse de vieillir. Seul le présent construit.

 

Et dans le brouhaha des tâches quotidiennes,

Où tu ne seras plus à force de donner,

Tu percevras le chant de musiques anciennes

Et le Sens Eternel de l’Amour couronné.

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Les ballons

 

Ballon bleu

Dans les cieux.

 

Ballon jaune

Au milieu

Et qui trône

Impérieux.

 

Ballon noir

Sans espoir.

 

Ballon d’or

Quand je dors.

 

Ballon vert

Découvert

Au printemps

Des enfants.

 

Ballon gris

De la pluie.

 

Ballon rose

Que l’on pose

Quand on ose

Une pause.

 

Ballon rouge

Et je bouge.

 

Et pour toi ce ballon des toutes les couleurs

Pour te dire l’amour qui demeure en mon cœur.

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Libertés

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Souffle de vent salé sur une peau hâlée,

Quand le soleil couchant caresse l’océan.

Incarna de douceur à l’infini béant

Puis le regard se perd sur la vaste vallée.

 

En vacances l’esprit ! On oublie les contraintes,

Goûte la liberté qui goutte de splendeurs.

O tic-tac du réveil, à toi, à moi, sans peur.

Que le temps retrouvé abolit toutes craintes !

 

Adieu, spadassin au bouclier de ronces.

La terreur d’une bombe en revendication

Qu’on découvre le soir à la télévision.

Talitha koum*, ivre d’amour, bouge-toi, fonce !

 

Fi des soucis d’argent et de toutes ces chaînes.

Esclave d’un trésor laissé hors du tombeau.

Ni fourmi, ni cigale, encore moins corbeau,

Emprunte au rossignol la parole prochaine.

 

En chemin intérieur progresser à sa guise.

Méditer sur la vie, les pouvoirs de l’ego,

Quand les ailes de l’âme aux élans inégaux,

Nous libèrent du corps aux glaciales banquises.

 

                

  • Araméen : Mat 5-41 «  Je te le dis, lève-toi !»
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Le lion et l’autruche

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Le lion dit à l’autruche.
- As-tu vu ce dindon ?
Délicieuse baudruche
Dindonneau gras et rond.

L’autruche répondit.
- Quoi, quoi, vous, Mon Altesse,
Vous croquez les petits.
C’est bien peu de noblesse !

- En effet, dit le lion,
Je croque volatiles,
Même buffle et bison,
Mais guère les reptiles.

- Très bien, lui fit l’autruche,
Moi qui gobe un réveil,
Je vous donne un conseil.
Évitez les peluches
Et portez des lunettes !

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La forte tête

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C’est une forte tête.

Un têtu entêté

Qui tempête à tue-tête,

Ne fait que rouspéter.

 

 

Une tête de lard,

Un râleur, un soudard,

Un rustre qui s’exclame

Au nez des belles dames.

 

 

Un homme sans façons

Qui lève les jupons

Oui Monsieur ! Bien tranquille,

Au milieu de la ville.

 

 

C’est un goujat perdu

Qui  n’a pas de famille,

Pas un parent connu,

Un coureur de guenilles.

 

 

Un être au regard louche,

A l’habit farfelu,

Qui porte des babouches.

Il va si mal vêtu.

 

 

Qui plus est, c’est un sot.

Un voleur de gros mots,

Une auguste fripouille,

Qui sur les murs, gribouille.

 

 

Moi-même je l’ai vu.

Enfin, presque aperçu.

Pensez que je l’évite,

Pourtant certains l’invitent.

 

 

Si, si, je vous le dis !

Grand bien vous en confonde.

Il parait... Dans le monde...

On le dit érudit.

 

Au bras d’une marquise,

Et semble-t-il exquise,

Il fait ses mercredis

Au bal des sans-abris.

 

C’est que les temps sont fous,

Si maintenant chez nous,

L’on convie à la fête,

            Un Poète !

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La porte

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Et la porte  était close

Et closes mes amours

Et la porte était nue

Si ténus ses discours

 

Restait le vent du nord

Au nord de mes espoirs

Restait le vent du soir

Quand le soir bat la mort

 

Puis restait un encore

Quand en corps vit la plaie

Un désir un remords

Que la porte appelait

 

Mais la porte était close

Et closes mes amours

Mais la porte était nue

Nu l’appel au secours

 

O vêtez-vous les anges !

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tourner la page 2014

S’approcher surement de la fin d’un chemin.

Compter chaque matin, chaque jour qui se lève.

Nourrir l’angoisse au cœur de chaque lendemain,

Car il va bien falloir que ce présent s’achève.

 

Comment rester serein pour aller de l’avant

Quand tout est incertain, quand foisonne le vide.

Une ancre nous retient. Les souvenirs d’avant

Font à notre horizon comme une pyramide.

 

Bien sûr, le temps suivra son cours. Vers quels destins ?

Il reste, au demeurant, qu’il faut tourner la page.

Ouvrir un autre livre, y graver d’autres faims.

Toujours avec ardeur s’y donner davantage.

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La valse des regrets

 

Il neige des regrets tout autour de la ville

La nuit s’est emparée des frimas de l’hiver

Continus et discrets, les regrets vont graciles

Jouer dans le halo d’un sombre réverbère

 

Minuit vient à sonner au cœur de la cité

Tombez, tombez regrets, moquez vous de l’aède

Il goûte les remords, quelle perversité

Et ce décor nival est pour lui un remède

 

Les arbres sont chargés des dépits de son âme

Autant de bras dressés, autant de reposoirs

Autant de fleurs du mal, mystérieuses flammes

Qui figés dans le noir marquent son désespoir

 

Il neige des regrets qui gèlent souvenirs

Amour qu’on n’a pas pris, amourette incomprise

Ces valses de chagrin aux éclats de désir

Illuminent la nuit d’amertumes exquises

 

Il neige des regrets................................

 

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Scintille le brouillard…

 

 

            Scintille le brouillard, premiers pas de décembre.

            Ce ciel candélabre fait du monde une chambre.

            Un ciel chargé d’espoirs pour le temps de l’avent

            Dans le chant des enfants que transporte le vent.

 

O derniers jours d’automne ! O roux jetés à terre !

O branches qui frissonnent quand croît le mystère !

Qu’il est lointain l’été quand ondulent les blés.

Leurs ors sur le sapin, leurs épis blonds tressés.

 

Dès les premiers frimas se serre la famille .

Dans les bras de papa son petit brin de fille.

Les cœurs et demeures se vêtent de douceur,

De longs câlins sans fin dans la pâle lueur.

 

Premiers pas de décembre à travers la fenêtre.

A la couleur de l’ambre, on atteint un peut-être,

Un peu d’être un peu plus, et peut-être de naître

A un peu plus d’amour en décor aux fenêtres.

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Tentative,

 

          

J'ai mis le cendrier

Dessus ta place vide

Et le bloc de papier

Qui soudain m'intimide.

 

Je rapatrie mes mots

Qui battent la campagne

Je cherche des émaux

Qui racontent l'Espagne.

 

Mais l'esprit qui se tend

Et tant de fois chavire

N'accroche que le temps

Cet absurde navire.

 

C'est une tentative

Lorsque tu n'es plus là

De vivre sur ta rive

De saisir ton éclat.

 

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Poème sur le tic tac d’un réveil

Elles travaillent

Elles travaillent

Et je baille

Ma paresse

est sans faiblesse

 

Elles travaillent

Elles travaillent

Rien qui aille

Et je suis couché là

Au moelleux du matelas

 

Elles travaillent

Elles travaillent

Tic tac fait le réveil

Pour hachurer mon sommeil

Sa bêtise

Est ma hantise

Tic tac

Tic tac

Fait le réveil

Mais mon sommeil

Est sans pareil !

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Apparition

 

Sous son ombrelle

Au bord d’un ru

Elle apparut

Fragile et frêle

 

Dieu qu’elle est belle!

Et j’ai couru

Comme un bourru

Sous son ombrelle

 

Dans la dentelle

Fragile et frêle

Elle a souri

 

Puis sans querelle

A fait la belle

Mon paradis.

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Ecris moi

 

Ecris moi des mots chauds

Comme des libellules

Des ailes dans le dos

Et des rires crapules.

 

Ecris moi, toi le grand

Des chants comme des bulles

Des loups à grandes dents

Qui font peur et bousculent.

 

Ecris moi des poèmes

Qui sentent le bonbon

Assez simples quand même

Une fête aux marrons.

 

Ecris rien que pour moi

Des choses rigolotes

Pour que l’hiver, le froid,

Ne donnent la tremblote.

 

Ecris moi que j’ai peur

Des contes de sorcières

Qui se noient dans les fleurs

Et la mousse des bières.

 

Ecris moi des princesses

Et des princes charmants

Que l’amour tient en laisse

Et donne des enfants.

 

Ecris moi ça Papa

Et fait briller la lune

Dans le creux de tes bras

La plus belle fortune !

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Si tu n’as rien à dire

 

Si tu n’as rien à dire

Tu pourras bien écrire

Des vers et des couplets

Savants et versifiés

Chargés de rimes riches

Et de tes mots fétiches

La versification

D’ancienne tradition

Ne pourras rien pour toi

Poète en désarroi

 

Si tu n’as rien à dire

Tout cela sera vain

De l’encre pour le pire

Comme un pain sans levain.

 

Car l’âme du poète

Va puiser dans ses mots

Le sentiment que prête

La puissance du beau.

 

Il se rit de la forme

Au-delà de la norme

Va chercher dans son âme

Et dans ses illusions

Le fil fin d’une lame

Qui coupe la raison

Qui affranchit du temps

Libre comme le vent.

 

Dire est sa seule quête

Au poète

Se dire au plus profond

 Vrai Poète 

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La forte tête

C’est une forte tête.
Un têtu entêté
Qui tempête à tue-tête,
Ne fait que rouspéter.

Une tête de lard,
Un râleur, un soudard,
Un rustre qui s’exclame
Au nez des jolies dames.

Un homme sans façon
Qui lève les jupons
Oui Monsieur ! Bien tranquille,
Au milieu de la ville.

C’est un goujat perdu
Qui n’a pas de famille,
Pas de parents connus,
Un coureur de guenilles.

Un être au regard louche,
A l’habit farfelu,
Qui porte des babouches,
Parle seul dans la rue.

Qui plus est, c’est un sot.
Un voleur de gros mots,
Une sacrée fripouille,
Qui sur les murs gribouille.

Moi même je l’ai vu.
Enfin, presque aperçu.
Pensez que je l’évite,
Pourtant certains l’invitent.

Si, si, je vous le dis !
Grand bien vous en confonde.
Il parait... Dans le monde...
On le dit érudit.

Au bras d’une marquise,
Et semble-t-il exquise,
Il était mercredi
Au bal de la mairie.


C’est que les temps sont fous,
Si maintenant chez nous,
L’on convie à la fête,
Un Poète

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