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Publications de Deneyer Viviane (81)

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L'autre

Baser une relation

En l’idéalisant

C’est ne faire attention

Qu’à nos caprices d’enfant.

 

Dans un tout premier temps,

On a tendance à voir

L’autre tout autrement.

C’est de l’effet miroir.

 

Au fil du temps qui passe,

Des heures vécues ensemble,

On découvre dans la glace

Que son image tremble.

 

Un petit défaut par ci,

Une manie par là,

Des habitudes aussi

Qui, souvent, ne plaisent pas.

 

On le voyait parfait,

Mais l’image qu’il reflète,

Ce n’est plus ce qu’on voulait.

L’humain se manifeste.

 

Il a ses opinions,

Il défend ses idées,

Il savoure ses passions

Et aime aussi rêver.

 

Espérer changer l’autre

Est une grande illusion

Qui n’atteindra pas l’autre

Car c’est hors de question.

 

Quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse,

L’autre ne changera pas.

Il défendra, tenace,

Ce que nous ne voulons pas.

 

Inutile d’insister,

Toutes ces prises de bec

En vue de le changer

Sont vouées à l’échec.

 

Nous n’avons pas le droit

De vouloir façonner

L’autre comme on le voit.

Ce n’est pas ça « aimer ».

 

Ne serait-il pas temps

D’apprendre à accepter

L’autre si différent

Au lieu de l’accabler ?

 

C’est l’heure de prendre conscience

De ces cœurs qui se blessent.

Toutes ces différences

Peuvent être signes de richesses.

 

Si ce que l’on perçoit

Devient inacceptable,

Même si on le déçoit,

Qu’il trouve ça regrettable,

 

Passons notre chemin

Au lieu de s’entêter

À vouloir voir demain

Un autre transformé.

 

Beaucoup trop de moqueries

Détruisent l’être humain.

Bannissons les railleries

Et construisons demain.

 

Chaque humain est unique

Et croise sur son chemin

Des êtres magnétiques

Qui lui tendent la main.

 

20/01/2011

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Les sens

Aimer a perdre la raison,
C’est sublimer ses sens
Sans se poser trop de questions
Ni en chercher le sens.

Quand par bonheur on s’aime,
L’odorat se délecte avide
De ce parfum que l’autre sème,
Ses effluves emplissant le vide.

Les yeux doux s’émerveillent.
Le regard pétillant
Fait qu’en soi se réveille
Un désir grandissant.

L’ouïe bercée par les sons
De ses notes, symphonie,
On écoute sa chanson
Et la sienne, on renie.

Les doigts deviennent velours.
Le toucher est caresse.
Cette passion de l’amour,
On ne veut pas qu’elle cesse.

On savoure d’autres goûts.
On ne peut se lasser
Des petits bisous dans le cou,
Des baisers enflammés.

Si le goût devient amer,
Si le parfum écœure,
Si les yeux sont sévères
Et blessent votre cœur.

Si les notes sonnent faux,
Si le toucher change de danse,
C’est que vous avez tout faux.
Votre amour n’a plus de sens.

Le sixième sens a beau faire
Même si on fait fausse route,
Il ne sait plus que faire
Face aux sens en déroute.

15/01/2011
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Pensée

J’ai une pensée pour ceux

Qui n’ont pas eu de chance

Et sont bien malheureux

À cause de leur malchance.

 

Tout va bien,

Puis un jour,

L’air de rien,

Un vautour…

 

Vient leur prendre leurs biens.

Il suit la procédure.

Ces gens se retrouvent sans rien

Mais lui, il n’en a cure.

 

Tout va bien,

Puis un jour,

L’air de rien,

Un vautour…

 

Leur offre un sale microbe

Qui détruit l’organisme.

Personne ne trouve ça probe.

Il déroute l’optimisme.

 

Tout va bien,

Puis un jour,

L’air de rien,

Un vautour…

 

Capte leur attention,

Provoquant l’accident

Par manque de précaution.

Ça arrive trop souvent.

 

Tout va bien,

Puis un jour,

L’air de rien,

Un vautour…

 

Leur offre un peu de drogue

Profitant de leur détresse.

Ils se retrouvent dans le vague

En redemandent sans cesse.

 

Tout va bien,

Puis un jour,

L’air de rien,

Un vautour…

 

Les entraîne hors du chemin

Sans parler des barreaux

Qui seront leur destin,

Un bien drôle de château.

 

Tout va bien,

Puis un jour,

L’air de rien,

Un vautour…

 

J’ai une pensée particulière

Pour tous ces pauvres gens

Qui embarquent sur la galère

Où ils goûtent au mot « néant ».

 

05/01/2011

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Fusion

C’est le plus rapide de tous

Qui a atteint le but.

Il les a battus tous,

Une mémorable lutte.

 

Tous les autres effondrés,

Ils sont morts au combat,

Se sont décomposés

Sans le moindre tracas.

 

Il s’est ancré dans l’âtre

Qui était préparé

À devenir bel âtre,

À être tout en beauté.

 

Associés d’un seul coup,

Ils se sont transformés,

Voulant devenir un tout

Qu’on devait peaufiner.

 

De l’antre tiède et noir

Où il est enfermé,

Nourrissant les espoirs

De ceux qui l’ont créé,

 

Un petit être est né,

Miracle de la vie,

Fusion inopinée

D’une si grande envie.

 

On a chacun en soi

Un morceau de son père.

On a chacun en soi

Un petit bout de sa mère.

 

Mon père ancré en moi

M’a donné son physique,

Sa vie, ses mots, sa loi.

Je trouve ça fantastique.

 

Et c’est à mon grand frère

Que ma mère a donné

Ce qui lui était cher.

Ils se sont partagés.

 

19/12/2010

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Boîte aux lettres

Tous ces amis m’ont dit :

« Écris-moi de longs messages. »

Et je leur ai écrit

Des messages de fille sage.

 

J’entends chacun me dire :

« Je savoure tes mots,

J’aime beaucoup te lire. »

Je les ai pris au mot.

 

J’ai reçu en retour

De très jolis courriers

Demandant, sans détour,

Des mots à envoyer.

 

C’était bon, c’était beau

Tous ces mots échangés.

Tellement bon, tellement beau

Qu’ils m’ont été volés

 

Par un monstre en sourdine

Qui les a engloutis,

Me trouvant trop coquine,

Dans le néant de l’oubli.

 

Que c’est triste aujourd’hui,

Ma boîte aux lettres est vide.

Bien trop triste, oh que oui,

Mes yeux se perdent dans le vide.

 

Ce silence, pareil à une saison,

Me met bien l’âme en peine.

Ce silence, semblable à un poison,

Se dissout dans mes veines.

 

Il trotte dans ma tête

Mille et une questions.

Il a troublé la fête

Des mots à l’unisson.

 

J’en reste vide de sens

Car je ne comprends pas.

Même mon sixième sens

Ne me répondra pas.

 

Mais j’espère de tout cœur,

J’y crois même fermement,

Que « Silence », source de peur,

Se brisera dans le néant

 

En libérant les mots

Qu’il a emprisonnés,

En permettant aux mots

D’être encore échangés.

 

Mon ami, le facteur,

Reviendra à nouveau.

Mon ami, le serveur,

Recevra de nouveau.

 

28/12/2010

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Amalgame

En ce vingt-neuf décembre,

Je pense fort à mon père

Qui avait en décembre

Sa fête d’anniversaire.

 

Il était tellement fier

De voir sa chère fille

Courir vite par derrière,

Évitant son autre fille

 

Qui, en princesse, régnait,

Se moquant de sa grande sœur

Qui, elle, se salissait

En aidant de bon cœur.

 

Je saisissais le sac,

Celui en toile de jute.

Il y jetait en vrac

Des morceaux de bois brut.

 

Un beau jour de printemps,

Il emmena ma petite sœur

À l’école d’antan

Pour qu’elle apprenne par cœur

 

Les si  jolies comptines

Que je chantais en dansant

Avec toutes mes copines

Autour du poêle fumant.

 

Ma belle institutrice,

En grande admiration,

Se montra protectrice

De ma sœur, doux poison,

 

Qui entrait dans mon monde

En prenant toute la place.

La princesse dans la ronde

Me volait ma seule place.

 

Cette brave Madame Sauvage,

M’oubliant pour ma sœur,

A fait naître la rage

Au sein de mon petit cœur.

 

J’ai regardé mon père

Qui sortait de la classe

Ne sachant pas que faire,

N’attendant pas que ça me passe.

 

Je pleurais à chaudes larmes

Sans le faire perdre pied,

Me laissant pour seules armes :

Mes cris, mes poings, mes pieds.

 

Il a claqué la porte.

Je me suis roulée par terre.

Je voulais qu’il m’emporte.

Je suis restée à terre.

 

Pour traverser la cour,

Il s’est mis à courir.

Il n’a pas fait demi-tour.

J’ai cru que j’allais mourir.

 

Il a sauté le mur

Oubliant la barrière,

Regrettant, j’en suis sûre,

De ne pas faire marche-arrière.

 

Je n’oublierais jamais

Cette scène mémorable,

Mon père m’abandonnant

Ma petite sœur sur le râble.

 

Elle qui passait son temps

À me tirer les cheveux,

Du haut de ses trois ans,

Faisant pleurer mes yeux.

 

À cinq ans, j’ai compris,

En piquant cette colère,

Que des pleurs et des cris

Faisaient fuir mon père

 

Et que pour éviter

D’être abandonnée,

Il ne fallait plus crier

Ni se rouler par terre.

 

J’ai fait un amalgame :

Colère et abandon,

Deux notes dans la même gamme,

Mauvaise association.

 

J’ai cru que pour être aimée,

Il fallait être gentille,

Sourire, aimer, aider

En brave petite fille.

 

Toute ma vie, j’ai été

Soumise et bien docile

Et j’ai trop accepté,

Des larmes perlant aux cils.

 

J’aurais mieux fait de hurler,

De faire exploser mon moi

Au lieu de retourner

La colère contre moi.

 

Sensation refoulée,

Source de mauvais augure,

Un plan pour s’abîmer

En gardant bonne figure.

 

29/12/2010

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Isolement

Dès son plus jeune âge,

On l’a mise à l’écart.

Les filles de son âge

Riaient d’elle mise à part.

 

Elle a de suite compris :

L’être humain est cruel !

La vie lui a appris

Que l’amour était le sel.

 

De tout cœur, elle aimait,

Accordait sa confiance.

Son petit cœur bien blessé

Goûtait à la méfiance.

 

Elle partageait l’amour,

En donnait à profusion.

Elle reçut en retour

Des coups, des désillusions.

 

Ils ont tout essayé,

Pour lui ôter ce sourire

Qui semblait les narguer.

Ils devaient l’anéantir.

 

Il fallait l’empêcher

De rire et de donner,

D’être amour et bonté,

D’autant s’émerveiller.

 

Sa force lui a permis

De chaque fois se relever.

Son cœur mis à l’abri

Continuera d’aimer.

 

Réfugiée dans sa bulle,

Elle a tout conservé.

Ils étaient bien trop nuls,

Elle a tout préservé :

 

Son sourire chaleureux,

Son beau cœur de bonté,

Son âme d’enfant heureux,

Ses dons les plus innés.

 

Mais elle est allée vivre

Dans le trou du cul du monde.

Là, elle doit y survivre

Sans plus rien à la ronde.

 

C’est un endroit paumé

Où on n’attend rien d’elle.

C’est un chemin oublié

Où on ne va pas vers elle.

 

Entourée de nature,

Elle sourit à la vie.

Elle respire l’air pur,

Sa source de survie.

 

28/12/2010

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La mer

J’ai du mal à marcher.

J’ai fait une mauvaise chute.

Et pourtant, j’ai rêvé

Que je faisais des culbutes

 

Dans une prairie verte

Parsemée d’herbes folles.

Ce n’est qu’une rêverie.

Je n’ai vraiment pas de bol !

 

Cette entorse au genou

Refuse de se guérir.

Ceci dit, entre-nous,

Elle ne m’empêche pas de dire

 

Que je rêve de falaises

Aux multiples sentiers

Où les touristes, à l’aise,

Adorent s’y promener.

 

J’imagine les oiseaux

Nombreux en cette saison

Et les splendides bateaux

Qui voguent à l’horizon.

 

J’entends même les cris

Des mouettes rieuses

Parsemant le ciel gris

De touches lumineuses.

 

Qu’il est bon de humer

Les embruns de la mer.

Mes cheveux décoiffés,

C’est le vent, le bon air.

 

Mes joues d’un rouge vif

Bénéficient de l’instant.

Bienfait pris sur le vif

De l’iode stimulant.

 

Triste réalité,

Je viens d’ouvrir les yeux.

Chez moi, je dois rester

Jusqu’à temps que j’aille mieux.

 

Il me vient cependant

Une idée lumineuse.

Si toi, tu es partant,

J’en serais vraiment heureuse.

 

Si tu as une charrette,

Tu peux m’y emmener.

Assise dans une brouette,

J’ai envie d’y aller.

 

Conduis-moi à la mer

Pour nourrir les oiseaux.

Je rêve du bord de mer,

De mes deux pieds dans l’eau.

 

Je veux trouver des tourelles

Comme à l’âge de cinq ans,

Franchir la grande passerelle

Et courir dans le vent.

 

29/12/2010

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Goutte céleste

Tous ces mots assemblés

Forment un doux message,

Missive à envoyer,

Signe de bon présage.

 

Une goutte de rosée

Perlant sur l’alchémille,

De l’eau pure convoitée

Pour oser la magie.

 

Ne pas envisager

De changer le plomb en or,

Simplement parfumer

Ces mots valant de l’or.

 

Pour moi qui les attends,

Avide de les lire,

Ils sont illuminant

Et chargés de sourires.

 

Petite goutte céleste,

Tu nais chaque matin.

Trop peu de temps, tu restes

Fragile au creux des mains.

 

Tu te languis des mots

Qui naissent de nos cœurs.

Ils sortent de nos stylos

Et ont grande valeur.

 

Tu aides à diluer

L’encre issue de nos yeux.

Belle prose à partager,

Moments si savoureux.

 

21/12/2010

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La pelle

Il est clair que de nos jours,

Certains se roulent une pelle

Et appellent ça de l’amour.

 

D’autres se prennent un râteau,

Un refus catégorique,

Une drague qui tombe à l’eau.

 

La pelle et le râteau

Sont pour moi des outils

Utiles quand il fait beau :

 

De la terre à étendre,

De l’herbe à ramasser,

Du gravier à épandre.

 

Aujourd’hui, c’est la pelle

Qu’il a fallu sortir

Pour contrer la rebelle.

 

Cette neige en abondance

Qui ne cesse de tomber,

Grand plaisir de l’enfance.

 

Des milliers de flocons

Se sont accumulés

Sans le moindre petit son.

 

Brillants et silencieux,

Ils virevoltent gaiement

Pour le plaisir des yeux.

 

Tenaces et très glissants,

Ils sèment la pagaille.

C’en est ahurissant.

 

L’épandage est en cours

Répète-t-on vivement,

La phrase-clé de nos jours.

 

Pour sortir de chez moi

Et pouvoir y rentrer,

Je ne peux compter que sur moi

 

Et sur ma chère vieille pelle

Qui en a plus qu’assez

De contrer la rebelle

 

Sur cet étroit chemin,

Petit cul-de-sac oublié,

Remis souvent à demain.

 

Le chasse-neige vient de passer

Sa toute dernière mission,

Il vient d’effectuer.

 

Me laissant en cadeau

Juste devant la barrière

Un mur de neige bien haut.

 

Ma pelle est fatiguée.

Et elle n'a plus envie

De se remettre à pelleter.

 

Ma toute petite maison

Perdue au bout du monde

Affronte seule les saisons.

 

Je prends soin de ma pelle

Et quand je la regarde

Eh bien, je la trouve belle.

 

Sans elle je serais bloquée,

Abandonnée là-haut

En attendant l’été.

 

07/12/2010

 

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Au spectacle

Seule, bien au chaud,
Par la porte-fenêtre,
J’observe les oiseaux,
Charmants petits êtres.

Dans mon grand jardin
Recouvert de neige,
Un joli serin
Semble l’âme en peine.

Le petit rouge-gorge
Cherche sa pitance,
Mais son mal de gorge
Le rend nonchalant.

Un pinson du nord
Venu de Finlande
Sautille sur le bord
Du bac aux lavandes.

Une grive litorne
À l’estomac plein
Dépasse les bornes,
Affame ses voisins.

Le pic vert rouspète
Quand il voit le geai
Faire de la trompette
Car lui, il ne sait.

Les mésanges repues
S’agrippent aux boules.
Aux branches suspendues,
Elles deviennent saoules.

Le gros bec s’applique
À casser des noix.
Le merle les lui pique,
Il est aux abois. 

Les oiseaux sont là.
Mon cœur est en joie.
L’oiseau que voilà,
C’est toi qui l’envoie.

Dessous son aile brune,
Il y a un message,
Un sourire de lune,
Celui d’un grand sage.

16/12/2010

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Herbes folles

Plantes sauvages

Ou mauvaises herbes pour certains,

Ces herbes folles sont pulvérisées.

 

Plantes médicinales

Ou herbes aux mille vertus pour d’autres,

Ces herbes folles sont cultivées.

 

Fleurs de toute beauté,

Cadeaux de Dame Nature pour les passionnés,

Ces herbes folles sont protégées.

 

Bijoux colorés,

Jeux de lumière pour les yeux attentifs,

Ces herbes folles sont photographiées.

 

Touches de couleurs,

Palette naturelle pour les peintres,

Ces herbes folles ornent de belles toiles.

 

Biodiversité,

Espèces floristiques pour les botanistes,

Ces herbes folles sont étudiées.

 

Les mauvaises herbes

Ou herbes folles,

Moi, je les aime :

Un peu le bouton d’or aux pétales d’or,

Beaucoup le gentil coquelicot,

Passionnément, le bleuet fluet,

Tendrement la délicate violette,

À la folie l’orchis abeille.

 

Par contre, la marguerite,

Celle au grand cœur,

Les gens ne l’aiment pas du tout.

Croyant en elle assurément

Comme en un bon signe du destin,

Ils lui arrachent, l’un après l’autre,

Ses pétales qui ne leur disent rien.

 

17/12/2010

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Trésor

Tu trouveras le bon trésor.

Ne lève pas les yeux au ciel.

Ce trésor qui vaut de l'or

Se trouve au pied de l'arc-en-ciel.


Mais tu te moques de moi !

Un arc-en-ciel n'a pas de pied !

C'est une légende, tu me déçois.

Il est ailleurs, en vérité.


Inutile de creuser

A cet endroit, mon cher.

Le trésor désiré

Ne se trouve pas en terre.


Regarde cette étoile.

Elle éclaire le chemin.

C'est elle qui le dévoile,

Viens, donne-moi la main.


C'est dans le coeur des hommes

Que se cache ce trésor.

C'est très facile en somme,

De partager cet or.


Dans le ventre des femmes

Grandissent d'autres trésors.

Pour partager leur flamme,

Il faut aimer encore.


Range donc cette carte

Bonne pour les pirates.

Tire la bonne carte,

Fleur d'amour délicate.


15/10/2010

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Le train de seize heures

Le train de seize heures


Le petit train à vapeur

En a fait rêver plus d’un.

Les enfants n’avaient pas peur

Mais n’aimaient pas son parfum.


La fumée qu’il dégageait

En s’engageant dans la pente,

De très loin, elle se voyait,

Sa dissipation très lente.


Les deux mains sur les oreilles,

Histoire de les protéger ;

Les coups de sifflet mis en veille

Annonceraient son arrivée.


Au fil du temps remplacé,

Pour toujours aller plus vite,

Par Dame électricité,

La vapeur a pris la fuite.


Obnubilée par cette vitesse,

Elle s’est mise à l’apprivoiser

Et elle en rêvait sans cesse

Son cœur étant désespéré.


Moyen de communication

Pour un ultime voyage,

Quitter ce monde en perdition

Et s'enfuir de son rivage.


Nadine pensait avoir perdu,

La vie lui ayant enlevé

Tout ce en quoi elle avait cru

Au fil des années écoulées.


Devant l’express de seize heures,

Elle s’est jetée corps et âme.

Ma petite sœur n’a pas eu peur,

Elle a vu s’envoler son âme.


Ayant laissé à ses enfants

Cette grande tristesse d’aujourd’hui

Son choix terrible ne comprenant

Surtout quand revient la nuit.


De là-haut, elle veille sur eux

Errant librement dans les cieux.

Elle souhaite les voir heureux

Les deux prunelles de ses yeux.


Dans mon cœur elle est restée

Malgré sa déconfiture.

Je n’ai pas su la persuader

De vivre une autre aventure.


Elle n’en faisait qu’à sa tête.

Elle n'a pas voulu m’écouter.

Elle aimait mieux faire la fête

Et choisir de me rire au nez.


09/10/2010

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L'amour

L’amour

L’amour est une belle flamme

Aux couleurs vives et rayonnantes

Qui crépite dans les cœurs tendres

Et réchauffe les corps mis à nus.


L’amour est un bel attachement,

Une fusion inexpliquée,

Une liberté vécue à deux

Qui met tous les sens en éveil.


L’amour est une friandise

Qui se savoure à bonnes doses,

Un mélange de parfums subtils

Dont les papilles se délectent.


L’amour est morceau de chocolat,

Aphrodisiaque de premier choix,

Capable de guérir subitement

La dépression la plus profonde.


L’amour est une île de beauté,

Un mirage dans le désert

Où corps et âmes se complètent

En oubliant le quotidien.


L’amour est une pulsion du cœur,

Élan physique et sentimental,

Qui rapproche deux inconnus

Pour leur faire vivre ses folies.


L’amour est source de passion

Apprivoisant caresses multiples,

Fougue de deux corps enlacés

Dans des instants si merveilleux.


L’amour se transforme parfois.

On n’en a plus la même vision.

Il devient subitement amer,

Indigeste et emprisonnant.


L’amour déchu devient venin,

Change la roue du destin,

Ronge le cœur de l’intérieur.

Des maux remplacent le bien-être.


L’amour coule à flot des yeux,

Élargissant les rondes pupilles.

Des larmes salées et amères

Effacent toutes traces de caresses.


L’amour se déguise en maudits mots

Qui blessent, insultent et dénigrent.

Les bouches goûtent à d’autres mets :

La rage, la peine et la haine.


L’amour frappe avec ces mains,

Sources de si bonnes caresses,

Qui savent aussi donner des coups

Et blesser l’autre pourtant aimé.


L’amour est sentiment fragile,

Soumis à beaucoup d’imprévus.

Il a besoin d’être câliné

Pour conserver toutes ses saveurs.


L’amour vrai est perle rare.

Offrons-lui le plus bel écrin.

Laissons-lui sa part de rêves.

Apportons-lui la joie de vivre.


01/11/2010

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Les hommes

J’ai rencontré un géologue

À la recherche de cailloux

Descendant dans des grottes étroites

Pour choisir une toute autre perle.


J’ai rencontré un musicien

Qui m’a offert un petit chat,

Un cher ami de longue date

Que j’ai toujours plaisir à voir.


J’ai rencontré un contremaître

Qui voulait juste tromper sa femme

Et moi, je l’ai envoyé paître

N’ayant nul besoin de ses services.


J’ai rencontré un professeur,

Le père dont toute fille peut rêver.

Il fait partie de mes amis,

Une rencontre qui me réjouit.


J’ai rencontré un bon maçon

Qui voulait réparer mes fissures

En oubliant sa petite famille.

Je l’en ai très vite dissuadé.


J’ai rencontré un policier

Au sein d’un groupe d’espérance

Que j’appelle désespérance

Tant ça sonne cette évidence.


J’ai rencontré un rectifieur

Qui voulait rectifier les femmes

En se servant de son petit bout.

Il n’avait rien compris aux femmes.


J’ai rencontré un brave juriste

Qui avait du mal avec Œdipe.

Il a pris ses jambes à son cou

Me prenant pour une femme fatale.


J’ai rencontré un historien,

Collectionneur de bouquins,

Qui faisait bien trop son malin

Avec son petit air de rien.


J’ai rencontré un scientifique

À qui j’ai donné des leçons.

C’était un réel profiteur

Qui aimait user de son charme.


J’ai rencontré un biologiste

Qui est un de mes meilleurs amis.

Avec lui au moins, je rigole

Et je ne me prends pas la tête.


J’ai rencontré un poète fou

Qui m’envoyait des textes chauds,

Bien trop salaces à mon goût

Et je m’en suis débarrassée.


J’ai rencontré un fonctionnaire

Qui vient de prendre sa retraite.

C’est un ami qui m’est très cher.

Je ris de sa femme qui le domine.


J’ai rencontré un garagiste

Qui me prenait pour une idiote

Qui allait lui envoyer de l’argent

Pour lui permettre de s’éclater.


J’ai rencontré un cuisinier

Qui a ouvert un restaurant.

J’aurais dû goûter à ses plats,

Je ne risquais pas de m’empoisonner.


J’ai rencontré un obsédé

Qui s’amusait avec les femmes

Ne pensant qu’à son sexe en érection

Qui était sa raison d’exister.


J’ai rencontré des naturalistes.

Nous partageons la même passion

Tant notre nature est belle

Et que nous voulons la protéger.


J’ai rencontré un jeune curé

Tellement fier de son petit « de »

Qu’il m’a fait boycotter l’église

Tant ses bonnes idées m’offusquaient.


J’ai rencontré un directeur

Qui m’a donné de bons conseils

Pour me permettre de gagner

Un procès contre une asbl.


J’ai rencontré un cycliste

Qui m’a offert une pâquerette

Me prenant pour la femme de sa vie

En me croisant sur le chemin.


J’ai rencontré un avocat,

Un type sordide et malicieux,

Pour un arrangement à l’amiable

Et j’ai gagné devant le juge.


J’ai rencontré un médecin

Qui voulait me faire choisir

Le nouveau traitement pour mon papa

Qui se mourait entre ses mains.


J’ai rencontré un croque-mort

Qui est un ami de mon frère.

C’est lui qui s’occupe du cimetière

Où repose mon pauvre père.


De toutes ces rencontres platoniques,

C’est l’obsédé que j’ai épousé

Ne sachant rien de ses habitudes

Et croyant à tous ses mensonges.


Des hommes, j’en ai rencontrés d’autres

Car on en croise tous les jours.

Beaucoup d’entre eux, je ne les vois pas

Et nous ne sympathisons pas.


J’ai rencontré la solitude

Après m’être royalement plantée.

J’espère un jour la câliner.

Il existe beaucoup d’autres métiers.


S’il-vous plaît messieurs, détrompez-vous,

Je suis une femme sérieuse.

Je cherche toujours la perle rare

Qui vit au sein de ce beau monde.


Je veux rencontrer un cardiologue

Qui prendra soin de mon petit cœur

Blessé par les mauvaises rencontres

Qui font partie de ce beau lot.

07/11/2010


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La petite dose

Chacun a bien besoin

De sa petite dose

Pour vivre ou survivre

Au sein de ce monde déjanté.


Quelle est votre petite dose ?


Une présence chaleureuse,

Un bon bol d’air,

Un feuilleton TV journalier,

Une cigarette destructrice,

Un morceau de chocolat,

Un peu de poudre blanche,

Un moment de tendresse,

Une pâtisserie calorique,

Une partie de jambes en l’air,

Un grand cornet de glace,

Un petit bout de fromage,

Une bonne heure de sport,

Un moment de silence,

Une discussion enrichissante,

Un peu de recueillement,

Une partie de cartes,

Une bûche qui crépite,

Un bruit si familier,

Une partie de pêche,

Un bon film au cinéma,

Un canari qui chante,

Un beau clair de lune,

Un rayon de soleil,

Un antidouleur,

Une promenade au bord de l’eau,

Un moment d’évasion,

Un parfum délicat,

Un sourire bienfaisant,

Une lueur dans les yeux,

Un être qui vous charme,

Un subtil jeu de mot,

Un fidèle stylo,

Un pinceau prêt à peindre,


Nous avons tous besoin

De nos petites doses.

Quoi qu’on en pense,

Ça ressemble à de la dépendance.


Ces habitudes prises

Au fil du temps et des années

Nourrissent notre moi profond,

Nous procurent un mieux être.


D’ailleurs, qu’arrive-t-il

Quand nous sommes privés

Ou en réel manque

De nos chères petites doses ?


Des sentiments négatifs,

Des émotions fortes,

Des sensations désagréables

Nous habitent et perturbent

Notre moi profond.


Il exprime sa colère

De différentes façons :

Soit il la retourne contre les autres

Soit il occasionne toutes sortes de maux,

Un mal-être puissant et destructeur.


Faut-il se priver de certaines petites doses

Ou continuer à les consommer

Sans tenir compte des avis extérieurs ?

21/11/2010

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Vision

La vision d’une chose

Peut être divergente.

Il faut si peu de choses

Pour qu’elle soit différente.


L’état de santé,

Quand il est fébrile,

Brise la volonté.

Elle devient inutile.


L’état de santé,

Quand il est au beau fixe,

Booste la volonté.

Elle devient idée fixe.


L’état d’âme,

Quand il est morose,

Il se pâme

Et plus rien n’est rose.


L’état d’âme,

Quand il est positif,

Il proclame :

« Tout est admiratif ! »


Par l’œil,

Quand il est fuyant,

Je cueille

Rien de bien marrant.


Par l’œil,

Quand il est attentif

Je cueille

Ce qui est positif.


Gardons les bonnes visions,

Refusons toutes les autres.

Au fil des quatre saisons,

Oublions toutes ces autres.


La vision positive

De tout ce que l’on perçoit,

Rend la vie bien plus vive.

On peut être fier de soi.

28/11/2010

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Relation

J’ai demandé au Père Noël

De me confier un grand secret

Dans toute la magie de Noël

Tout en restant des plus discrets.


Il me chuchotera à l’oreille

Très bas et avec attention

Tout ce que savent les petites vieilles

Au sujet du mot relation.


Je rêve d’une belle relation,

D’un gars prenant soin de mon cœur,

D’un beau partage d’émotions,

De rires, de joie et de bonheur.


Pas d’une relation bidon,

De fantasme à assouvir,

D’une de ces histoires à la con,

D’un homme bon à servir.


Le Père Noël m’apportera

Une oreille pour m’écouter,

Une bonne épaule qui sera

Coussin d’amour et de bonté.


Deux bras tendres et chaleureux,

Un torse des plus accueillants

Pour me réfugier en son creux,

Deux yeux doux et bienveillants.


Ce puzzle à constituer

Sera dans un bien bel écrin

Que je pourrais, oui, conserver

Pour y engloutir mon chagrin.


Père Noël y joindra les clés

Qu’il me faudra utiliser

Pour savoir mieux agrémenter

Cette relation bien méritée.

30/11/2010

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Parfum

Un jour de grand cafard,

Entrant au grand bazar,

Je découvre par hasard

Un parfum, perle rare.

Parfum de bonne senteur,

Parfum de mille fleurs,

Parfum de grand bonheur,

Parfum pour mon petit cœur.

Adopté de ce pas,

Je n’en changerai pas

Tant qu’il existera

Et qu’on me le vendra.

Il illumine les yeux.

Il envoûte les lieux.

Il réalise les vœux.

Il rend les gens heureux.

Ses effluves, ma foi,

Procurent autour de moi

Des petits frissons d’émoi.

Je me demande bien pourquoi.

Je m’attire des yeux hagards

Qui sont preuve de cafard,

Leur vie est un bazar.

Ce n’est pas un hasard.

C’est l’effet du parfum.

Il en guérit plus d’un

Dans ce monde où chacun

Peut saisir l’opportun.

Je diffuse sa senteur

Avec un grand bonheur.

S’il peut guérir les cœurs,

C’est qu’il est le meilleur.

28/11/2010

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