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Publications de cassen (12)

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La Fête à Barbizon

Laissez passer cette lumière

Chassez de là tous les stratus,

Surtout les cumulo-nimbus

Et libérez la montgolfière

 

Le nez en l’air, en boute-en-train

L’astre de feu joue mirliflore

A cache-cache, pour le folklore,

-« Ne t’en va pas, ce s’rait l’pétrin »

 

Ici, en bas, tous en goguette

Scrutent là-haut en trépidant

(Le fol espoir, c’est évident)

-« C’est jour de fête à la guinguette ».

 

Eole agit, qu’il soit béni

Sitôt nuée a pris la fuite

Jouez flonflons, vive la suite,

Tout resplendit, plus de déni.

 

Le ciel est plein de teintes vives

Dansent  ballons à l’unisson

Je vois pourtant un polisson

En escapade, hors des convives.

 

Partout en bas, à l’horizon

Les yeux braqués vers le spectacle

Ont réussi, vivant miracle

C’est jour de fête à Barbizon.

 

30 08 2013

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Mirage

 

 

 

 

Mes mots dans un recueil,

C’est aussi pour survivre,

Des souvenirs d’écueils,

Je couche dans un livre

Comme taches de sang,

Ton souffle dans mes voiles

Succédané de vent

Ma poussière d’étoiles.

 

Mes mots pour toi encor

Pour te dire je t’aime

M’enivrer de ton corps.

Fol émoi que tu sèmes

La jouissance d’un roi,

La damnation d’un sage

Je te serre sur moi

Ma muse, mon mirage.

 

« DE ROUTES EN ART’

ISBN 979-10-90120-13-6

 

 

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La Grande ourse

Tu n’imaginais pas cette oasis,

Le délire, t’abreuver à la source

Pourquoi cela et cette hystérésis ?

Pourquoi, ici, sans aucune ressource ?

 

Le soleil au zénith, le corps offert

La nudité en ode à Lucifer

Les cris de pâmoison, stress de tantale,

 

Ses chants et ses soupirs, ses soubresauts

De folle amante et l’ultime ressaut,

Tu t’étourdis au tréfonds du dédale.

 

Tu ne sauras jamais pourquoi Isis

Eblouissante a éreinté ta course,

Et te soumet au violent pyrosis.

Apaise-toi, et scrute la Grande Ourse.

 

 

 

 

« DE ROUTES EN ART’

ISBN 979-10-90120-13-6

 

 

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Diaphane

 

Dans la vie on avance avec la peur au ventre,

Souvent.

La pluie ou le soleil, rien alors ne rassure,

Pourquoi ?

 

Plus l’âge fait cortège et c’est en moi que j’entre

Mouvant

Autre destin baroque où fleurent les fissures,

Carquois

 

Que tu sois cible ou flèche, il est toujours au centre,

Le vent,

Tournoie au-dessus de la tête, il est blessure,

Narquois.

 

Comme hier, aujourd’hui tu ne seras pas chantre

Bravant

L’impossible chimère. On édicte censure,

Eh quoi ?

 

 

« DE ROUTES EN ART’

ISBN 979-10-90120-13-6

 

 

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Je suis mort cet été

Je suis mort cet été

Je préférais l’hiver, mais on suppose

Hélas, que l’on ne choisit pas. Clic «pause » !

Comme ça. Entêté

 

J’étais venu au monde

Sans avoir décidé. Et qui d’ailleurs

Ici, sauf moi, serait juge meilleur ?

Ô âme vagabonde.

 

Je ne vous en veux pas

Vous étiez préparés pour cette tâche

Obscure, non, mais ne soyez pas lâche

Nul regret. Vrai trépas.

 

C’est un départ superbe,

Lors, que demander au temps, franc soleil

Au zénith, un bel instant sans pareil,

Pas de parole acerbe.

 

Le silence se fait

Plus rien n’altère rien. La compagnie

Se retrouve entre soi, algolagnie

Eradiquée en fait.

 

Parfois je fus immonde

C’est qu’il est compliqué d’oser souvent

Dire le désaccord ou l’émouvant

Reproche à tout le monde.

 

Je suis mort cet été,

Soulagement sans larmes inutiles

De ces petits bonheurs légers, futiles,

Nulle contrariété.

 

Encor, je vous invite

C’est jour de grand festin, arborez vos

Atours ; osez, montrez-vous en dévots

Complimentez, et vite !

 

Je ne vous en veux pas,

De l’encensoir d’abord, puis de la trique

Ensuite. Une posture « ô excentrique ».

Savourez le repas.

 

Félicitez la veuve

Qui poursuit son chemin, un tantinet

Confuse. Une voilette et p’tit bonnet

La dernière épreuve.

 

A loisir, lâchez-vous

Là, respirez ! Plus d’humeur furibonde

Faux débat ou senteur nauséabonde

Honorez rendez-vous.

 

Je vois l’humeur coquine

Qui éclaire vos yeux, et l’on vous sent

Léger et libre, un bonheur indécent.

Et le trait qui taquine.

 

Je suis mort cet été

Là. Au-revoir, simple sortie de scène

Mon grand départ, en quoi est-il obscène ?

Buvez à satiété.

 

Que le rite commence

Que l’on joue et festoie, et que vos chants

S’élèvent à tue-tête. Adieu Méchant !

Et nulle véhémence.

 

Je ne vous en veux pas

Tristes larrons en foire. Il me soulage

Fort l’inopiné départ. Tourne page,

Il efface mes pas.

 

 

« DE ROUTES EN ART’

ISBN 979-10-90120-13-6

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Ailleurs

Ailleurs

 

J’ai longtemps voyagé par les monts

Sur les eaux, et en l’air quelquefois ;

A bourlinguer ainsi, les démons

D’égoïsme effacent l’autrefois.

 

Et la nuit, étonnante maraude

Dans ses rets démaillés, désuet

Subterfuge, enveloppe la fraude

Et se perd, enchantement muet.

 

C’est un périple absurde, inutile

Soubresaut d’un fantoche naïf

 

Abrégeons le fol plaisir futile,

Savourons un léger kadaïf

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Vol de nuit

Vol de nuit

 

Tu vis en inutile, irritable ou torpide

Amer jusqu’à l’outrance, ermite désolé

Regard désabusé, tout te paraît stupide

Et revêtir le fade ou le vitriolé.

 

Penser en positif, point ne semble intrépide

Une campagne verte, un ciel auréolé

Un ru en cavalcade au remous affolé

Des gamins et du rire, et tout devient limpide.

 

Chasse la nuit de toi, elle porte le malheur

Combats en courageux, méconnais la douleur

Et vaincs l’ennui qui ronge, amère solitude.

 

Tu renaitras alors, serein, fort et heureux

Le glauque s’est enfui propice à l’hébétude

Pas un nuage au ciel, le rêve valeureux.

 

29/08/2013.

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Ténèbres

Le temps, le temps, la belle histoire

Pour l’oublier, sans un défaut...

Le temps, le temps toute une histoire,

Et vivre encor... Jusqu’à la faux.

 

Le vent, le vent,  léger il souffle

Et virevolte mon ennui ;

Le vent, le vent ? Sur toi maroufle

Tout en éveil, après minuit.

 

La pluie, ô pluie, idée de larme

Mon cœur- jardin est inondé

La pluie, ô pluie, amère alarme

L’essentiel est fécondé

 

Avant, avant quoi qu’on en dise

La vie aussi a bourgeonné

Avant, avant que l’air médise

Et plus encor papillonné.

 

Après, après, on se retourne

Pourquoi donc un épais brouillard ?

Après, après tout se détourne,

Sur un petit jeu égrillard.

 

Et toi, ô toi, la belle histoire

Toujours t’aimer, vers l’échafaud

Et toi, ô toi, ma belle histoire

Consume tout du feint gerfaut.

 

28/08/2013

 

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Songe d'une nuit ordinaire

 

Il est silencieux, le voyage immobile,

Le paysage net, connu ou familier

Ici, le petit pont, là le mirabellier

Une teinte pastel, un air de cantabile.

 

Mais s’invite parfois, personnage blafard

Grand escogriffe blond, ivre de suffisance,

Il tournoie et plastronne, une telle présence,

Que mon luth s’assombrit et pleure le cafard.

 

Sa proie est immobile, elle accepte l’augure

Bien sûr elle cèdera, mais l’assaut violent

Préserve la  morale, un leurre désolant ;

Le pourpoint est seyant, le dol est d’envergure.

 

Léviathan vainqueur, l’ectoplasme ruiné

A rejoint nulle part le chœur de l’inutile ;

Tu as bien combattu pour chasser le reptile,

Je lis dans ton regard, - « ai-je bien couiné » ?

 

Je me convoque alors, je dois prendre les armes

Je me veux maître en moi, trêve de faux malheurs

L’Illusion bannie éradique les pleurs,

Ta caresse ou ton mot fera fi des alarmes

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Aux nuages mes yeux

Aux nuages mes yeux, une vaine requête,

Dans l’utopique espoir, de découvrir enfin,

Le message secret, celui qui donne faim,

Et qui hante toujours mes  songes de conquête.

 

Le ciel a revêtu  partout le coton blanc

L’étourneau s’est enfui, et règne le silence ;

Je ressens alentour, une douce indolence,

Instant délicieux, presque même troublant.

 

J’invente une figure, une forme inconnue,

Etrange créature, et je crée le décor

Du vertige illusoire, ou d’un coquin de sort,

Le rêve et le réveil, l’idylle reconnue.

 

Pourquoi faut-il encor rompre ce doux moment

Revenir au présent, chasser le sortilège

Et imiter le vent, indigne sacrilège,

Qui efface l’image et conclut le roman ?

 

Je crois à l’irréel, la rencontre improbable,

La fusion des senteurs, la force de l’aimant

Sublime fumerolle, hymne de fol amant

Espace ésotérique, ivresse inoubliable.

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Cent mille fois encore

Cent mille fois encore

 

Cent mille fois encore à la lumière blême

Virevolte l’image, un reflet jaillissant,

Fantômes en cortège, irréel ravissant.

Déjà le petit jour, farandole ou carême.

 

Ce n’est pas que parfois, me croiras-tu jamais,

Tes gestes, ton visage et ta chère silhouette

Dessinée à ravir, quelle riche palette,

Me donnent le vertige, au plus haut des sommets.

 

C’était avant-hier et c’était aujourd’hui,

Notre histoire s’écrit, une œuvre sans rature,

Des joies et des plaisirs, souffrances qu’on endure,

Instants où à jamais, le bel âge s’enfuit.

 

Ne pas se retourner, ni pleurer ou se plaindre,

Regarder devant soi, car est belle souvent

La raison qui construit, elle chasse le vent

Et permet d’avancer, sans tricher et sans feindre.

 

Les printemps ont passé et aussi les hivers

Je ne m’étonne plus et flirte avec l’automne

Le chemin était là, il n’y a pas maldonne

Me suis trompé parfois, mais les yeux grands ouverts.

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To be or not to be

To be or not to be

 

S’il n’y a plus pensée ou désir exprimé,

S’il n’y a plus combat, douleur insoutenable,

S’il n’y a plus ailleurs, chimère inoubliable,

S’il n’y a plus ressort qui te tient animé

 

Quand tombe encor le soir sur ton rêve arrêté,

Quand s’efface l’espoir qui portait ta gaîté,

Quand te restent les pleurs et ton amère peine,

 

Où aller pour agir, encor croiser le fer ?

Où aller pour oser démolir cet enfer ?

Où aller pour crier si tu n’as plus la haine ?

 

Il ne te reste ici pauvre esprit déprimé

Il te reste à te taire, en l’univers minable

Il ne te reste rien, issue impitoyable

Il te reste la mort, où tout s’est abîmé

 

 

 

jo cassen

De Routes en Art

ISBN 979-10 90120 13 06

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