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Publications de ANNE DAVID (18)

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UN PROJET : RECUEIL DE POEMES

PRESENTATION ANNE DAVID

ANNE DAVID

AUTEUR COMPOSITEUR INTERPRETE Chanson française

COURS DE GUITARE, CHANT, EVEIL MUSICAL pour tous publics

Je transmets de l'émotion pure sous forme de chansons et de slams. Dans quel but ? Faire ressentir et exprimer tous les sentiments humains, faire pleurer, rire, réfléchir aussi. Les thèmes sont variés, j'écris ce que beaucoup pensent tout bas.

A n'importe quel moment, les chansons peuvent être transmises. Tout dépend du lieu, du public... J'ai chanté le matin, l'après midi, le soir et en toute saison !

J'ai été accompagnée par de nombreux musiciens. Pour des raisons artistiques et de budget, je chante en solo depuis environ 3 ans, ma guitare seule m'accompagne. Les chansons peuvent être incluses dans plusieurs répertoires :

  • Répertoire poétique (hommage à Marie Noël) « Port d'âme prohibé »

  • Répertoire théâtre et chansons thème les femmes « Femmes, Ibsen ! »

  • Répertoire « festif » voyage chanté (inspirations orientales, tziganes, jazzy, blues, îles, afro-jazz, flamenco, tango...)

et uniquement pour les publics « différents » (personnes âgées, handicappées, jeunes enfants)

un répertoire mêlant des reprises et des compositions originales

Je m'adapte à n'importe quel endroit, avec, quand même un cahier des charges :

  • une sono correcte (nous pouvons en amener une)

  • un éclairage en fonction du lieu

  • pas de spectacle pendant les repas

  • des spectateurs (ices) assis (ses) confortablement

POUR TOUTE AUTRE INFORMATION :

LE SITE OFFICIEL : www.annedavid.org/

LE SITE DE ICAUNE TV : www.icaune.tv/

CONTACT : 06 84 77 31 80 ou 06 80 32 59 50 ou 03 86 33 77 61

MAILS : carlmatt@hotmail.fr adannedavid@hotmail.fr

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FEMMES, IBSEN

NOUVEAU SPECTACLE  : FEMMES, IBSEN !

Lieu : Théâtre du Nord Ouest 13 rue du Faubourg Montmartre 75009 PARIS

Dates :

8 mars 19 H

7 avril 20 H 45

21 avril 19 H

19 mai 17 H

2 juin 19 H

avec :

Anne David : chant, guitare , compositions

Nora Zeiss : phrases de Henrik Ibsen

Carl Mattauch : mise en scène

Un saut quantique entre la fin du XIXe siècle et le début du XXIe siècle :

Evolution ou Révolution ?

Henrik Ibsen était un féminisste avant l'heure. Anne David propose un télescopage entre des extraits de la pièce « Une maison de poupée » et de certaines chansons parmi 400 écrites et composées : les questionnements restent toujours les mêmes.

Une rencontre :

Nora Zeiss incarne Nora de « Une maison de poupée ». Anne David illustre les phrases de Henrik Ibsen avec ses poèmes chantés :

« Je me couvrirai de bijoux et de solitude, Notre lien sera doré jusque dans l'habitude... » (in « Sous le Mascara »)

« Je suis là pour vous servir comme un manteau dans l'hiver, un chant pour se souvenir, une étoile en pleine mer... » (in « L'esclave »)

« O mon sang langoureux, ensemble éclaboussons les murs tristes et las des villes masculines... » (in « O mon sang langoureux ») dit sur la musique de Grieg (Peer Gynt, pièce de H. Ibsen).

Un spectacle hybride qui n'est ni du théâtre, ni un récital, peut-être la naissance

d'un nouveau genre !

SITE OFFICIEL DE ANNE DAVID

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ILS MARCHENT

Ils sont là sur le chemin

Ils n'ont plus rien dans les mains

Ils marchent ils marchent ils marchent

Rien ne peut les arrêter

A part la réalité

Ils marchent ils marchent ils marchent

Le vent traverse les corps

Tremblants presque nus dehors

L'hiver mord sans se lasser

A belles dents les trépassés

Le monde ailleurs ne sait pas

Les pieds dansent

Sur l'immense terre d'asile

Les pieds posent

Sur les choses leur exil

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MON DIEU LE TEMPS ME DONNE TOUT  

 

Mon dieu le temps me donne tout

Il est si fort il est si doux

Mon dieu ce monde est un mystère

Il touche ciel il touche terre

 

Mon dieu le départ d’un ami

Savais-tu qu’il s’est endormi

Au fond d’un livre de prières

J’ai vu son ombre sur la pierre

 

Mon dieu notre corps à genoux

La mort était si près de nous

Mon dieu la vie ne vaut pas cher

On serre des mains passagères

 

Mon dieu cette vie à l’envers

Et toi et moi qui laissons faire

Un peu de tendresse en passant

Pourrait nous rendre intéressants

 

Mon dieu nos rêves qui basculent

Parfois on se sent ridicules

Qu’est-ce qui pouvait nous arriver

Au milieu d’un conte de fées

 

Mon dieu donne-nous le courage

D’aller jusqu’au bout du voyage

Toute cette haine à notre porte

Mais la vie sera la plus forte

 

Prenons nos rêves pour le réel

Nourrissons-les ils sont si frêles

Si j’attends assis bien au chaud

Ils resteront dans leur cachot

 

Un nouvel enfant vient de naître

Ne le laissez pas disparaître

Avant que ses paroles fines

Ne nous aient sortis de la mine

 

Mon dieu j’ai mal à mes semblables

Leur souffrance est intolérable

Je les invite et dans mes bras

Leur regard m’illuminera

 

Avec juste un petit sourire

Notre fenêtre va s’ouvrir

La chaleur alors entrera

L’hiver dégoûté s’en ira

 

Mon dieu merci pour ce message

L’oiseau est sorti de sa cage

Il commence à bouger les ailes

En sautant de la passerelle

 

Mon dieu je n’en ai pas fini

Tant que je suis encore ici

De vous rabattre les oreilles

Avec mon cri plein de soleil !

écrit en janvier 2015 MON DIEU LE TEMPS ME DONNE TOUT.mp3

 

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AVEC TOI J’AI MARCHE  

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Avec toi j’ai marché

Vers un ciel plein d’étoiles.

Regarde bien, Marie

Ce qu’ils font de nos rêves !

 

Hé oui, rien n’a changé

Depuis que certains voiles

Ont posé le mépris

Sur nos yeux : je m’élève

 

Contre les fossoyeurs

De ton œuvre bannie !

Nous traversons le temps,

Je reste à tes côtés.

 

Vers des mondes meilleurs,

J’emmène un chant béni ;

Je croque à pleines dents

Dans tes mots mérités !

 

Levant une bannière

Qui porte tes couleurs,

Je trottine gaiement

Avec ton chant joli.

 

Emplie par ta lumière,

J’avance ! je n’ai pas peur

Des propos assommants

M’accusant d’un délit.

 

Oui j’avance, Marie,

Avec la larme à l’œil,

Mais aussi le sourire

De ceux qui, comme toi,

 

Combattent à tout prix

Avec de simples feuilles.

Toute à la joie d’écrire,

Je continue ! Je dois

 

Tenir quoi qu’il advienne !

Ton regard bienveillant

Accompagne ma voix ;

Certains m’ont adoubée !

 

Alors, hurlante chienne,

Flairant des assaillants,

Je protège avec foi

La rime prohibée.

 

Avec toi, j’ai couru

Sur les rives de l’Yonne.

Regarde bien, Marie,

Ce qu’ils ont fait. Dis leur !

 

Tu n’as pas disparu.

A ceux qui nous baillonnent,

Sans fin, je lance un cri :

Vous écrasez nos fleurs !

 

Avec toi, j’ai marché

Vers un ciel plein d’étoiles !

Anne David, septembre 2016

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POUR L'AMOUR DE MARIE (NOEL) BON ANNIVERSAIRE !

En 1977, ma grand mère qui habite à côté de Charny, pour célébrer mon premier prix de poésie dans la Revue Points et Contrepoints (dans laquelle vingt ans plus tôt, Marie Noël avait été publiée) me prend en photo devant la statue de Marie Noël. Je recevrai 2 autres prix, un en 1980 (Médaille de bronze au Concours International Littéraire), un en 1987 (Prix Chateauneuf du Pape de la Société des Poètes Français) ainsi qu'une préface de Alain Decaux en 2007 pour l'un de mes prochains

recueils (2016 et 2017).

12273196671?profile=originalhttps://youtu.be/nIEaBx8MQ54

12273197258?profile=original

12273197467?profile=originalPlusieurs années après, je suis les cours de Pierre Litoust dans une école de musique à Conflans Ste Honorine (Classe de Chanson pendant 12 ans, équivalant à un 3ème cycle). Il me fait découvrir les poèmes de la dame et je mets en musique deux poèmes. Encore quelques années après, nous arrivons en bateau à Auxerre. Je passe devant la maison, fermée toujours, c'était en 2003. En 2010, une des petites nièces de Marie Noël F.R. vient m'écouter en concert à Châtel Censoir. Peu après elle me donne les coordonnées de la S. (à l'époque M. de S. était président) quand je lui dis que j'ai mis en musique deux poèmes et que j'aimerais pouvoir les chanter (et de ce fait obtenir une autorisation). Je ne parviens à joindre ces personnes ni par mail ni par téléphone. Fin 2013, nous atterrissons dans un petit appartement rue Milliaux soit à mi chemin entre la maison et le lieu de naissance de Marie Noël.

Clin d'oeil du destin ? Je tente toujours désespérément de joindre ou d'atteindre la S. qui semble être présente sporadiquement dans la maison toujours fermée...

12273197078?profile=original                M. G. Président de la S. en septembre 2014, m'ouvre la porte : mon affiche à droite !

Un jour de septembre 2014, la porte s'ouvre. Mon compagnon Carl rentre et rencontre plusieurs personnes, le nouveau président, M. G. et M. C., archiviste depuis plus de 30 ans. M. G. se confie à Carl sur certains choses curieuses au sein de l'association.... Puis m'invite à chanter GRATUITEMENT pendant les 2 journées du Patrimoine les 20 et 21 septembre 2014. J'accepte et je passe le samedi et le dimanche dans la Maison de Marie Noël à chanter mes propres chansons et les poèmes de Marie Noël que j'ai mis en musique (environ 6). M. B. m'invite chaleureusement (hé oui) à chanter pour illustrer sa conférence à propos de sa grand tante par alliance. Tout le monde est très satisfait de ma prestation. Beaucoup de monde car je suis aussi un peu connue dans l'Yonne.

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https://youtu.be/QSXqGbIvH5Y

L’AME SŒUR  

 

                                            La maison s’est ouverte

                        Au vent de ma chanson

                       Triste et surtout déserte

                       Elle errait sans raison

 

                        Ses roses sont fanées

                        Ses poutres s’alourdissent

                        Sous le poids des années

                        Des feuilles qui jaunissent

                        Ses murs sont devenus

                        Un peu gris sous les larmes

                        Mes notes inconnues

                        Sont tombées sous le charme

                        Elle attendait dehors

                        La vieille forteresse

                        Comme une femme au port

                        S’étiole sans tendresse

                        Elle a ouvert les bras

                        Et le plus grand poème

                        Est sorti des gravats

                        Pour lui dire je t’aime

                        Son corps est oppressé

                        Par la guerre et l’absence

                        La chaleur d’un baiser

                        A brisé le silence

                         Elle a dit : venez vite

                        J’ai encore dans le four

                        Une tarte bien cuite

                        Et quelques mots d’amour

                        Alors tout doucement

                        J’ai traversé le seuil

                        Touché le firmament

                        Avec du bleu sur l’œil

                        Alors je suis entrée

                        Avec plein de douceur

                        J’ai enfin rencontré

                        Ma défunte âme sœur / âme sœur 

             Anne David (parmi 350 chansons déposées paroles et musique à la Sacem)

20 décembre 2014, avec l'accord du Président de l'époque M. G., je donne avec deux musiciens un concert avec en première partie mes chansons, en deuxième partie, les poèmes de Marie Noël que j'ai mis en musique et pour lesquels j'ai demandé une autorisation écrite en octobre.

Février 2015 : nous recevons chacun Carl et moi une lettre recommandée nous interdisant de poursuivre l'hommage, de chanter les poèmes etc... Entre temps, je suis invitée à me produire avec cet hommage entre autres à l'Abbaye de Reigny, à la Closerie, à Paris (22 concerts en 2016). Le 24 août, date assez symbolique donnée par la S., j'honore un rendez vous que j'ai demandé depuis des mois avec le nouveau Président. Je me retrouve devant 3 personnes (2 en plus du président). Pendant 1 h 30, j'aurai été "torturée" mentalement dans la pièce où j'ai offert gracieusement 3 concerts. M. B, notamment me dit que je ne suis pas à la hauteur, que mon travail n'est pas de qualité... Je rétorque que j'ai reçu la MEDAILLE D'HONNEUR DE LA VILLE D'AUXERRE (mais il dit : " çà ne vaut rien, même la légion d'honneur on la donne à n'importe qui"). J'aurai aussi été invitée, interviewée cette année par 1 télé nationale voire internationale, la Chaîne Catholique KTO et 2 Télés locales (comcomTV et Auxerre TV). et j'aurai reçu une seconde médaille d'AMBASSADRICE DE L'YONNE ET DE LA BOURGOGNE  (et sans doute une troisième récompense cette année 2017) après mon concert de Vallery de M. J.B.L, maire et sénateur. J'aurai reçu entre autres les félicitations de nombreuses personnes (une trentaine de dates) dont le Père T. Je continue mon hommage, persiste et signe.

https://youtu.be/TqdC2w62UXA

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https://youtu.be/CYPx9LsipLU

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Avec toi j'ai marché...

 

 

Avec toi j’ai marché

Vers un ciel plein d’étoiles.

Regarde bien, Marie

Ce qu’ils font de nos rêves !

 

Hé oui, rien n’a changé

Depuis que certains voiles

Ont posé le mépris

Sur nos yeux : je m’élève

 

Contre les fossoyeurs

De ton œuvre bannie !

Nous traversons le temps,

Je reste à tes côtés.

 

Vers des mondes meilleurs,

J’emmène un chant béni ;

Je croque à pleines dents

Dans tes mots mérités !

 

Levant une bannière

Qui porte tes couleurs,

Je trottine gaiement

Avec ton chant joli.

 

Emplie par ta lumière,

J’avance ! je n’ai pas peur

Des propos assommants

M’accusant d’un délit.

 

Oui j’avance, Marie,

Avec la larme à l’œil,

Mais aussi le sourire

De ceux qui, comme toi,

 

Combattent à tout prix

Avec de simples feuilles.

Toute à la joie d’écrire,

Je continue ! Je dois

 

Tenir quoi qu’il advienne !

Ton regard bienveillant

Accompagne ma voix ;

Certains m’ont adoubée !

 

Alors, hurlante chienne,

Flairant des assaillants,

Je protège avec foi

La rime prohibée.

 

Avec toi, j’ai couru

Sur les rives de l’Yonne.

Regarde bien, Marie,

Ce qu’ils ont fait. Dis leur !

 

Tu n’as pas disparu.

A ceux qui nous baillonnent,

Sans fin, je lance un cri :

Vous écrasez nos fleurs !

 

Avec toi, j’ai marché

Vers un ciel plein d’étoiles !

Anne David septembre 2016

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AUTOMNE

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L’AUTOMNE 2016

 

L’automne est arrivé

Sur l’âme et sur la peau

Il s’est changé en fée

Il a mis son manteau

 

Dans la fraîcheur des soirs

Dans les matinées blanches

Vous le verrez s’asseoir

Auprès d’un feu de planches

 

Il attend quelque chose

Qui ressemble à l’hiver

Une métamorphose

Croix de bois croix de fer

 

En tombant sur le sol

Avec les feuilles il va

Finir sa course folle

Tout en bas sous nos pas

 

L’automne a pris ses marques

Même avec ce soleil

La flèche au bout de l’arc

Il me touche au réveil

 

Il maquille sa plume

Avec du rouge aux joues

Lorsque l’écran s’allume

Il nous offre un bijou

 

Une phrase dorée

Un collier de mots tendres

Dans un écrin serrés

Deux jolis cœurs à prendre

 

Il ne vient pas de naître

Pourtant son rêve est blanc

Draps pendus aux fenêtres

Colombe au ciel volant

 

L’automne est arrivé

Comme çà sans crier gare

Un peu ébouriffé

Ressorti du placard

 

Où je l’avais laissé

Depuis l’année dernière

Il pourrait m’embrasser

Je suis sa prisonnière

 

Il a ouvert ses ailes

A suivi les oiseaux

Qui ne sont pas fidèles

Ou muni d’un pinceau

 

Il a couvert le bois

D’or de mauve et d’orange

Et je sens tout le poids

De ses mots sur mes anges !

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FEMMES... 3 CHANSONS

LA VIEILLE POUPEE (2006)

 

Elle dormait dans une boîte

Bien à l’abri loin des enfants

Avec sa petite main droite

Qu’elle a perdu en s’élevant

 

Elle a cru oublier son âge

Mais dans sa tête c’était cassé

Ses mots sont partis en voyage

Vers l’avenir ou le passé

 

La vieille poupée sur l’étagère

Est là qui dort est là qui dort

Elle est couverte de poussière

Où est son corps où est son corps

 

Elle est devenue quelque part

Une amazone une fille de rien

Une qui vous laisse des regards

Et vous la suivez pauvres chiens

 

Elle a peut-être simplement

Changé de nom changé d’adresse

Dévorée par le sentiment

Qu’il ne reste plus de tendresse

 

Plus de tendresse à l’horizon

Même chez tous ces chevaliers

Qui lui font perdre la raison

Mais lui gardent les poings liés

 

Quand la petite fille arrive

Et prend le jouet dans ses bras

Elle aperçoit sur l’autre rive

Quelqu’un qui lui parle tout bas

 

La vieille poupée sur l’étagère

C’est moi qui dors c’est moi qui dors

Sous mon vêtement la poussière

Se change en or se change en or

 

La vieille poupée sur l’étagère

N’avait pas tort n’avait pas tort

La belle petite grand-mère

En rit encore en rit encore !

IL LES VEUT TOUTES (2010)

La brune / Qui l'éclabousse

La rousse / Qui mange des prunes

La blonde / Dès le matin

Châtain / La toute ronde

La joie / En aparté

Beauté / Donne l'émoi

La nuit / Couvrant le coeur

Douceur / Pleure d'ennui

Toutes toutes il les veut toutes !

La main / Disant peut-être

Fenêtre / Ongles carmin

Saison / Remplie de fleurs

Couleurs / En sa maison

La lune / Qui le repousse

La mousse / Prête à la brune

La ronde / Qui tourne en vain

La fin / De ce vieux monde

Toutes toutes il les veut toutes !

La verte / Plus rien ne bouge

La rouge / Déjà ouverte

La blanche / Fièvre du soir

La noire / Son corps étanche

La libre / Ouvre la gueule

La seule / Envie de vivre

La perle / Se met en boule

La foule / Mais où sont-elles ?

Toutes toutes il les veut toutes !

MES GESTES SONT ECRITS (2004)

 

                      Je pose dès le matin

                   Mes lèvres endolories

                   Sur un désir mal éteint,

                   Et les couleurs endormies

                  

                   Sont ravivées, printanières :

                   Personne ne les a salies.

                   Comme toutes les rivières,

                   Tu quittes parfois ton lit. 

 

                   Tu arrives, c’est une fleur !

                   Pour mes sens, c’est une vie

                   Sans pareille. J’ai dans le coeur

                   Une flèche, un beau défi. 

 

                   Nouveau pour mon âme en fête,

                   Est-elle grande, est-il petit,

                   Est-il fort, est-elle fluette ?

                   Je ne lui ai jamais dit   

 

                   Il faut réchauffer le temps

                   Quand il a froid, c’est ainsi.
                   Il est passé, je l’attends.
                   Je le vois encore transi.   

                  

                   Alors je garde la main

                   De la saison qui s’enfuit.
                   De son corps lourd de chagrin,

                   Je prends des mots je construis  

 

                   Une maison de langage

                   Où le ciel n’est plus tout gris.
                   Je fais soleil, je m’engage,

                   Car mes gestes sont écrits,       

 

                   Une maison de langage

                   Où le ciel n’est plus tout gris.
                   Je fais soleil ! je m’engage,

                   Car tes gestes sont mes cris 

ANNE DAVID    

      

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L'AVENTURE MISS LILY (14 ans de bateau)

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PETITE MERE

 

Couplet 1 :       Petite mère se lève tôt

                        Elle part à l’usine

                        Tant de poèmes sur son dos

                        Et sa vie dégouline

 

                        Petite mère vieillit un peu

                        Elle dort au soleil

                        Ses hublots coulent quand il pleut

                        Ou quand elle a sommeil

 

Couplet 2 :       Petite mère est sage et blanche

                        Ell’ voyage en rêvant

                        Son chant peut traverser les planches

                        Il joue comme un enfant

 

                        Petite mère romanichelle

                        Se cache entre les draps

                        Dès qu’un marin monte à l’échelle

                        Ell’ lui ouvre les bras

 

Refrain :           Attends-moi j’arrive maman

                        J’ai trop laissé passer le temps

                        Est-ce que tu m’aimes un peu encore

                        Quand tu t’ennuies au fond du port ?

 

Couplet 3 :       Petite mère est un bateau

                        L’océan la désire

                        Il l’emmènera sur son dos

                        Si çà lui fait plaisir

 

                        Petite mère laisse couler

                        Le canal sur ses reins

                        Quelqu’un est venu recoller

                        Ce grand corps presque humain

 

Refrain

 

Couplet 4 :       Petite mère se lève tôt

                        Elle part à l’usine

                        Tant de poèmes sur son dos

                        Et sa vie dégouline

 

                        Petite mère a rajeuni

                        Elle n’a pas sommeil

                        Derrière le hublot je souris

                        Elle danse au soleil

 

                        Elle danse au soleil !

écrit à Montillot en 2013

 

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                                      CE SERAIT BIEN

 

                        Ce serait bien si je

                               Pouvais garder tout le vert,

                               Tout le vert de tes yeux.

                               Dans tes yeux, je vois la mer.

 

                            Il faudrait qu’un matin,

                               Comme l’océan qui dort,

                               Je te prenne la main

                               Quand nous arrivons au port.

 

                          Ce serait bien si l’on

                               Faisait une place au rêve.
                               Le temps semble moins long

                               A l’homme heureux qui se lève.

                              Il faudrait un amour

                               Doux comme le vent d’été,

                               Plein de chaleur et d’humour

                               Et tremblant de volupté.

 

                         Ce serait bien si je

                               Pouvais garder ta présence,

                               Cacher tout au fond de

                               Mon coeur notre différence.

 

                              Il faudrait un beau soir

                               Brûler notre enfance morte,

                               Ranger dans un tiroir

                               Les clés restées sur la porte.

 

                                Ce serait bien si l’on

                               Faisait des châteaux de sable,

                               Des vers de mirliton,

                               Des bêtises sous la table,

 

                                   Des courses sur la plage,

                               Avec les cheveux défaits !

                               Il faudrait un voyage

                               Qui ne finisse jamais.

 

                          Ce serait bien si je

                               Pouvais garder tout le vert,

                               Ne pas oublier que

                               Le monde tourne à l’envers.

 

                                                                                Il faudrait qu’un matin

                               D’été chaud comme la braise,

                               Je vienne dans ta main

                               Goûter la première fraise.

écrit en 1997 à Paris

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ODE A LA LOIRE

J’ai trouvé la Loire

Comme elle était belle

J’ai trouvé la Loire

Sur un bateau blanc

Je l’aimais, c’est sûr

Mais je m’en vais loin d’elle

Je l’aime, c’est sûr

Jusqu’à la fin des temps

Je l’ai traversée

Avant le pont-canal

Ses rives ensablées

Ont tracé mon chenal

J’ai gardé la Loire

Elle m’était fidèle

J’ai gardé la Loire

Contre moi bien au chaud

Elle allait parfois

Loin du monde cruel

Elle passait parfois

Par-dessus mon bachot

Elle avait la peau douce

Et je dormais le soir

Entre elle et la grande ourse

Ma bonne vieille Loire

Dans un trou profond

Je suis tombé pour elle

Dans un trou profond

En faisant un faux pas

Tout près de l’écluse

Je pense à ses dentelles

Tout près de l’écluse

Je meurs entre ses bras

Le bois touchait les pierres

L’eau manquait ici-bas

Les marins étaient fiers

De mener ce combat

Je fais des voyages

Avec les hirondelles

Je fais des voyages

Mais pas le printemps

J’ai trouvé la Loire

Quand j’ai ouvert mes ailes

J’aimerai la Loire

Jusqu’à la fin des temps

Je l’aimais c’est sûr

Et je dors avec elle

Je dors avec elle

Jusqu’à la fin des temps

Je n’ai rien vécu

Mais cette histoire est belle

Je n’ai rien vécu

Car je suis maintenant

Trop loin de la Loire

Mais j’ai chanté pour elle

J’ai quitté la Loire

Car la Seine m’attend !

écrit en 2004 à Briare

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                               VOUS LARGUEZ LES AMARRES

 

    Vous larguez les amarres un matin du mois d’août.

    J’attends votre passage avec tant de douceur.
    Entre les deux écluses, un bateau devient fou ;

    Couché sur le flanc droit, il a mal, il a peur.

 

    Vous avez pris le nom d’un voilier, d’une femme.
    Je balance le seau vers l’eau sale du port.

    Il ne vous reste plus qu’à décorer votre âme:

    La mienne est mise à nu, alors je reste au bord.

 

                   Vous mettez  le contact  et  le monde  endormi

                   Peut crever de mensonge  et de sévérité.
                   J’imagine vos mains sur le cordage, amis,

                   Vous êtes loin mais vous ne m’avez pas quittée.

 

                   Vous êtes quelque part dans un coin de ma tête,

                   Braves marins d’eau douce  ou fringuants capitaines,

                   Vous laissez dans ma joie l’empreinte de vos fêtes.
                   Je vais m’y réfugier quand le temps se déchaîne.

 

                   Vous êtes déjà là, je ne vous attends plus,

                   Vous accrochez vos rêves à mon arbre ravi.
                   Mon hélice a tremblé, mes cordes se sont tues :

                   En nous reconnaissant, nous inventons la vie.

                   J’ai largué les amarres un matin du mois d’août.

                   Vous me voyez passer avec tant de douceur.

                   En sortant de l’écluse, un bateau vient vers vous,

                   Il a pris le départ, il vous ouvre son coeur.

 

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LE CIEL EST BAS (écrite en 2013 à Montillot, Yonne)

LE CIEL EST BAS

 

 Le ciel est bas 

Si haut naguère

Je ne sais pas

Si c'est la guerre

 

Les champs sont froids

Ils n'ont pas l'air

D'être les rois 

De cet enfer

 

Les apparences

Seraient trompeuses

Incohérences

Joies malheureuses

 

Sur le billot

L'âme dispose

D'un rêve idiot

Pour une rose

 

La terre est morte

Et j'ai du sang

Dans l'oeil. La porte

M'ouvre en passant

 

Montrant les dents

Serrant les poings

Un livre attend

Sur le chemin

 

Qu'est-ce que tu fais

Tout seul poème

Toi tu savais

Dire je t'aime

 

Dans l'aube grise

L'hiver te prend

Après la crise

Tu es plus grand

 

Le monde change

Ou s'habitue

Ici un ange

Serait perdu

 

Pourtant ma peau

S'est refermée

Le monde est beau

Quand vous l'aimez

 

Le ciel est bas

Mais la chaleur

Conduit mes pas

Vers une fleur

 

Elle m'a dit

C'est la saison

Je suis sortie

De la maison

 

Le ciel est bas

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Une chanson écrite pour les femmes : Sous le mascara

SOUS LE MASCARA (1993)sous%20le%20mascara%20mp3.mp3

 

 

Je me couvrirai de bijoux et de solitude.
Notre lien sera doré jusque dans l’habitude.
Je maquillerai mes ombres de rose et de bleu.
Mes yeux réinventeront le soleil quand il pleut.

Qui verra la tristesse

Sous l’habit d’apparat ?
Qui saura la faiblesse

Cachée sous le mascara ?

 

Pour que le plaisir prenne les couleurs d’une fête,

Je recouvrirai mes sens d’une jolie voilette.
Je me parerai de tissus fins comme une fleur

Qui regarde le ciel en attendant quelques pleurs.

 

Qui doutera des mots,

Même s’ils sonnent faux ?
Qui lèvera le mystère,

Tâche d’or sous la poussière ?

 

J’assombrirai mes courbes de toile amidonnée.
Où s’enfuir à jamais lorsque l’on a tout donné ?
J’arrondirai les angles, fermerai l’échancrure.
Par quel vide passer pour trouver un peu d’air pur ?

 

Seul le regard façonne

Nos corps dans l’abandon.
Seul le désir étonne

Ceux qu’anime le frisson.

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Plus.mp3  PLUS  (chanson écrite le 19 septembre 2016)


Plus belle que la gloire,
Les honneurs et l'argent,
Cette rose à la main
Qui vient nous recueillir.


Plus chaude que l'eau noire
De tous ces tristes gens,
Cette joie de carmin
Qui sait pleurer de rire.


Plus libre que la nuit
Sans lune et sans ivresse,
Ce petit rêve offert
Au vent léger du soir.


Plus riche que l'ennui
Dans l'aube, la caresse
Sur le livre entrouvert,
Le début de l'histoire.


Plus douce que la peau,
La présence attendue,
Inscrite sur la feuille
Marquée d'un caillou blanc.


Plus solitaire et beau
Que la ville abattue,
Ce grand chemin. Notre oeil
Est sur le même plan.


Plus légère, emportée
Par les charmants écrits,
Cette ombre malheureuse,
Sans corps, inaccessible,


Plus claire que nos idées
Dans les nuages gris,
La rivière amoureuse
Qui cherche l'impossible.

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Plus belle que la gloire,
Les honneurs et l'argent,
Cette rose à la main
Qui vient nous accueillir !

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L'YONNE (écrite à Misy en 2003)

L’YONNE  (écrite à Misy) 2003

                        C’est une rivière                                 

                        Nerveuse et tranquille,            

                        Rebelle et si fière,                                

                        Forte mais fragile.                               

           

                        Il peut faire mal,

                        Sauvage et placide,

                        C’est un animal

                        Posé mais rapide.

                                   

                        Quel est ce cours d’eau                      

                        Sensible et rieur,                                 

                        Menant les bateaux                             

                        Vers des temps meilleurs.        

 

                        A qui sont ces pattes,

                        Ces yeux de velours,

                        Cette allure de chatte,

                        Ce grognement sourd ?

 

Refrain :           Profonde et lointaine,

                        L’Yonne souveraine,

                        Si verte et si tendre,

                        Ne veut pas se rendre.

                        Lionne rugissante,

                        Lionne toujours partante,

                        Comment te bercer

                        Ou  t’apprivoiser ?

                        Comment t’abriter ?

                        Comment traverser ?

 

                       Quelle est cette eau vive                     

                        Qui change de nom ?                          

                        La Seine lui arrive                               

                        A peine au menton.                             

 

                        Sans craindre la mort,

                        Chasseur et rusé,

                        Quel est ce beau corps

                        Prêt à s’élancer ?  

 

             Au refrain

 

                      Perdu dans l’enfance,                         

                        C’était un ruisseau,                             

                        Une transhumance,                             

                        Le vol d’un oiseau.                             

                        Louve téméraire,

                        Félin survivant,

                        Vois comme cette mère

                        Défend ses enfants.

                      

                        Au refrain

 

 Anne David

 

 

 

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L'AME SOEUR poème dédié à Marie Noël

La maison s'est ouverte

Au vent de ma chanson

Triste et surtout déserte

Elle errait sans raison

Ses roses sont fanées

Ses poutres s'alourdissent

Sous le poids des années

Des feuilles qui jaunissent

Ses murs sont devenus

Un peu gris sous les larmes

Mes notes inconnues

Sont tombées sous le charme

Elle attendait dehors

La vieille forteresse

Comme une femme au port

S'étiole sans tendresse

Elle a ouvert les bras

Et le plus grand poème

Est sorti des gravats

Pour lui dire je t'aime

Son corps est oppressé

Par la guerre et l'absence

La chaleur d'un baiser

A brisé le silence

Elle a dit : Venez vite

J'ai encore dans le four

Une tarte bien cuite

Et quelques mots d'amour

Alors tout doucement

J'ai traversé le seuil

Touché le firmament

Avec du bleu sur l'oeil

Alors je suis entrée

Avec plein de douceur

J'ai enfin rencontré

Ma défunte âme soeur !

Anne David

Septembre 2014

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