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Publications de claudine quertinmont (148)

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Brasier.

 

Supplice des  passions  le  brasier dévore,

Cœur  et   colère  de  sa  flamme  ardente, 

Sur le bûcher infernal  d’un feu  carnivore,       

Qui  lèche  le  métal  de  façon   mordante.

 

Les  âmes  errantes  dans  l’action  de  la  vie,

Suivent le vent mauvais que personne ne voit,

Sans  travail  et  sans  but  traînent  asservies,

S’immolent  en  sacrifice à l’issue des renvois. 

 

Les  métaux  et  le  feu  dans  la  sidérurgie,

Liquéfient  l’avenir  de  la  postérité,

Sans projet, sans boulot, sans assurance-vie.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.   

  "Brasier" , en hommage à Joelle Diehl, poète sur Arts et Lettres.

Acrylique 50x50 Brasier de Liliane MAGOTTE.

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Le lotus rose.

Poème dédié à mon amie Sylviane Joséphine TIREZ.

 

Dans  les  marais  de  l’âme  pousse  le  lotus  rose,

La souillure du monde n’atteint jamais son présent,

Qui  se  dévoile  au  soleil  dans  les ondes moroses,

Pour découvrir nos valeurs ainsi que nos moins-disant*.   

        

Passé  des  eaux  stagnantes,  futur  de  la  pureté,

Sa perfection éclaire  ce qui dort dans nos secrets,

Pour  nous  épanouir  dans  le  cœur  de  sa clarté,       

Ses pétales se baignent  dans le recueil du discret.       

 

Dans  les  marais  de  l’âme  pousse  le  lotus  rose,

La souillure du monde n’atteint jamais son présent,

Passé  des  eaux  stagnantes,  futur  de  la  pureté,

Sa perfection éclaire  ce qui dort dans nos secrets.

 

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

* moins-disant De moindre valeur.

LOTUS

                       

Pastel : Sylviane Joséphine TIREZ

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Le violon blanc.

 

Poème dédié à mon amie Maria Térésa BERTINA  le 14/03/2013 

 

Les  notes  parfumées  d’amour  et  d’illusions,

Se répandent dans l’air des soupirs bienheureux,

Des  roses  du  matin  cueillies  à  profusion,

Pour les offrir aux sens  d’un ami chaleureux.

 

Quand  l’archet  alerte  dupe  le  rossignol,

La  maison  se  remplit  de trilles apaisants,

Qui échappent au temps ainsi qu’au grand-guignol*,

Sur une portée d’accords  de poèmes grisants.

 

Violon  blanc  virginal,  il  porte  la  passion,

Les plaintes et les joies au cœur des sentiments,

De  feu  ou  de  chagrins jusqu’à l’expiation,

Du  délit  de  volupté  ravi  étourdiment.

 

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES. 

 

  • Grand-guignol (figuré) Situation ou lieu épouvantable.

 "Le violon blanc"

Huile sur toile de Maria Térésa Bertina.

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L'ami Paul.

Dédié à mon amie Jacqueline De Ro

 

Visage  raviné  au  regard  facétieux,

Il est vagabond’Art au vent de l’univers,

Pour créer des œuvres en matériaux divers,

Lors des fêtes de mai sans rien de prétentieux.

 

Cheveux clairs rebelles, au goût des musées,

Qui frisent sa moustache hirsute d’idéation,

L’ami veut du Land’Art sans négociation,

Chez Dame Nature, et son écomusée.

 

Les  rides  du  lion  qui grondent au soleil,

Barrent les  plis soucieux  pour  jouer à  Oxo,

Les pattes d’oies aux yeux jouent parfois du saxo,

Quand  il  est  dans  les  bois ,  il  est  le  Roi-Soleil.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

Aquarelle De Ro Jacqueline.

Mon ami Paul

                       

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Brocard au repos.

Poème dédié à mon amie Nicole DUVIVIER

 

Les  soies  d’araignées  brodent  les  broussailles,         

De longs voiles nuptiaux dans le plus grand secret,    

Pour  fêter  les noces  des petits bonheurs-du-jour.

L’hiver  s’est  éloigné  laissant  place  aux  amours,

Et  au  renouveau  des  jardins  et  forêts,

Remplis de cris et chants  pour des épousailles.       

 

A  l’orée  des  grands  bois  la  lumière  verte,

Qui  vient  de  l’intérieur abrite  les   enfants,

Nés  de  la nature,  au printemps des saisons,

De mamans chevrettes ou bien de couvaisons,

Qui donneront brocards ou faisans triomphants,

Courageux  mais  fuyants  à  la moindre alerte.  

 

Les  bosquets  dissimulent  les  petits  anxieux,

Ou  fureteurs  ravis  qui  jouent  à  trouve-moi,

Dans les haies ou taillis quand le loup n’y est plus

Sans  manquer  le  repos  quand ils se sont repus.

Tout ce petit monde vit en tremblant d’émois,

Aux  délices  du jour  de  leurs  jeux  astucieux.      

 

Les  soies  d’araignées  brodent  les  broussailles,         

De longs voiles nuptiaux dans le plus grand secret,    

Pour  fêter  les noces  de  dame  Nature.

 

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

Repos

technique mixte- aquarelle et gouache de Nicole DUVIVIER.

 

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Heure exquise.

  

Son long corps fuselé aux galbes harmonieux,

Etend  sa  langueur  sur  son  lit  d’indolence,

Des siestes du midi aux jeux d’ombre insomnieux,

Qui  livre  ses  charmes  aux   porte-silence*.

 

Ses  cuisses  charnues  renferment le jardin,

Du mystère de la vie  dont  nul n’a le secret,

Point n’y peut pénétrer  sur un ton baladin,

Le portail est fermé pour tous les indiscrets.

 

La  dune  de  ses  reins  sur  le  satin  laiteux,

Repose  lascive  en  attendant  l’heure,

De l’enivrant moment  du parfum capiteux,

Répandu sur ses seins avant  l’envahisseur…..

                                                               …..De sa mer de fécondité.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

*porte-silence (Ironique) Porte-parole qui pratique la langue de bois.

 

 BIJOU

 

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Les Minimes.

 

Poème dédié à mon amie Marie-Josèphe BOURGAU  

 

 

Porte  légendaire  d’un  océan  fougueux,  

La Rochelle Fait front à l’Atlantique ardent,

D’amour et de vagues aux chants mélodieux,

Qui  se  répandent sous  un  soleil  fondant.

 

Un beau ciel vaporeux qui se perd au lointain,       

D’un grand large de joie  croqué d’aquarelles,  

Couvre  de  ses  brumes  l’éclat  diamantin,   

Du  bassin  de  plaisance  à  l’image irréelle.

                                                                                                               

Le port des Minimes est grand par sa beauté,

Et par le nombre de voiliers dressant leurs mâts,     

Pour  taquiner  l’azur   du  plaisancier  hâlé, 

Qui  apprécie  la  brise,  la voile et le climat.

 

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

 

 

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Juste un regard.

Poème dédié à mon amie Adyne Gohy.

 

Juste un regard, des yeux pour nous parler,

De  ses  secrets  celés  dans  son  âme,

Ne pas pouvoir et cependant hurler,

En silence combattre l’infâme.

Juste un regard, des yeux pour nous dire,

La révolte  qui gronde dans son cœur,

Voilé de tout, qui ne peut contredire,

L’autorité jouant au casse-cœur.

Juste un  regard  profond  et  sincère,

Qui  voudrait tant  et  ne  peut rien,

Sinon pleurer  des larmes amères,

Et puis gommer ses rêves icariens.

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES

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Claudine Quertimont a répondu à ma peinture "Regard" par un poème "Juste un regard"

Avec toute mon admiration et mes remerciements.

Adyne Gohy.

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Poème dédié à mon amie Liliane Magotte.  

Le printemps s’envole comme une alouette,

Dans  un  ciel  de  blessure  hivernale d’hier,

Les  arbres  s’étirent  hors  de  leur couette,  

De  neige  fondante  mangée  à  la  cuiller.

 

Leurs branches se couvrent du bonheur de la vie,

Pour  protéger  les  nids  des  oiseaux  à  naître,

La jeunesse ranime  les vigueurs d’eau-de-vie, 

De  la  sève  ardente  qui  pousse  à   renaître.

 

Tout s’éveille au soleil qui frissonne au plaisir,

De  jouer  avec  l’ombre  encore  indolente,

Du  froid  en  dormance  pour  se  ressaisir,

En  attendant  l’été  de  fièvre  brûlante.

 

Crocus  et  jonquilles  dressent  leurs  corolles,

Dans les grands parterres aux couleurs de la joie,

Qui  sonnent  et chantent  quelques barcaroles,

Aux parfums de la terre éclairée par leurs soies.

 

Le  printemps  s’envole  comme  une  alouette,

Dans  un  ciel  d’espérance  ensoleillé  d’amour.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

"Le printemps"

Acrylique 90x60

L.Magotte

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Poème dédié à mon amie Jacqueline NANSON  LE 6/03/2013

 

L’odeur  de  la  terre  grise  le  paysage,

Couvert du toit d’amour d’un ciel en fils d’azur,

Avant-coureur comblé de l’heureux présage,

D’une  récolte  bleue  pour  la  Côte-d’Azur.

La Provence est parfum de lavandes en fleurs,

Qui s’offrent au soleil en épis d’arbrisseaux,

Mauves  ou   violets  alignés  par  couleurs,

Puisant dans la terre l’eau fraîche des ruisseaux.

Fleur de la tendresse qui flashe un coup de cœur,

Elle étend son pouvoir dans les champs violine,

Couvrant l’immensité des cultures en chaleur,

Au son du verbe aimer pour la gent câline.

De  juin  au  mois  d’août  elle  s’épanouit,

Pour le plaisir des sens de la nature en feu,

Qui s’apaise tandis  que le  jour s’évanouit,

Et que tout s’endort à l’heure du couvre-feu.

L’odeur  de  la  terre  grise  le  paysage,

Couvert du toit d’amour d’un ciel en fils d’azur.

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

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Vampirella.

 

Les mains de ses grands yeux noirs,

S’accrochent  à  vos  deux  bras,

Sous  un  voile  d’abandon.

 

Les  doigts  de  ses  caresses,

Ouvrent  la  nuit  des  cobras,      

Aux diables de l’Armageddon.             

 

Les mains de ses grands yeux noirs,

S’attachent  à  votre  cou,    

Pour mieux mordre votre chair.

 

Les  doigts  de  ses  caresses,

Vous surprennent tout-à-coup,

Plantent leurs griffes  à mi-chair.  

 

Les mains de ses grands yeux noirs,

Traînent  votre  apparence,

Sur le  lit  de  ses amours.

 

Les doigts de ses caresses,

Goûtent  votre  attirance,

Lutte  finale  du  glamour.

 

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

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Suave Sentorin.

 

 

Sentorin  est  un  p’tit  chérubin,

Espiègle, content de tout et  rien,

Sa mission de fragrances en odeurs,

Concevoir  de nouvelles senteurs,

De  typhons  en gouttes de soleil,

Il  butine, embellit de  vermeil,

Compose des parfums délicats,

Palette  de pétales  et  muscat.

 

Nirvana  des narines en fête,

Sentorin  se  fait  l’estafette,

D’effluves planant sur les marchés,

Les  répand  sur les  gens  alléchés.

Les fumets de tendres poulets d’or,

Bien huilé,  bronzant sur un rotor,

Se  mêlant  au  feu  des  épices,

Volètent  d’ivresses en  délices.

 

Les saisons, froides, tièdes ou chaudes,

Qu’il  hume  d’une  chiquenaude,

Dégagent d’anciennes exhalaisons,

Prenante  Jusqu’à  défloraison.

Si l’hasard  d’une fleur nouvelle,

Taquine  sa  p’tite  cervelle,

Sur-le-champ une idée germe,

Qu’il mijote et conduit à terme.

 

Chérubin des amours fleuries,

Il  étend  la  sorcellerie,

Des bouquets aux laboratoires,

Empressés  d’essais méritoires.

Il devient muse des parfumeurs,

Titille leur fin nez programmeur,

Se joue des muscs et des embruns,

Son plaisir,  couronner un parfum.

 

Les comptoirs  et  les  étagères,

Présentent savons de fougères,

Luxueux  flacons  d’eau fleurée,

Libertine  à  peine  affleurée.

Stimulant  il  remet  en  selle,

Les craintifs et les colombelles,

Capiteux  il  trouble  les  sens,

S’en priver serait-il un non-sens ?

 

Sentorin est  un  p’tit  chérubin,

Espiègle, content de tout et rien,

Chimiste  de  Dame  Nature,

Cet amour,  douce créature,

Partage  sa  joie  sur  notre  corps,

Ou s’épand dans les airs du décor,

Qui s’ouvre sur les parcs enchanteurs,

Colorés  au  parfum  des  odeurs.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

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L’enjôleur.

 

 

 

Sur un tapis volant de tendresse en passion,

Casanova  tisse  ses  pièges  d’emprise,

Sous le joug de l’amour aux lèvres cerise.

Sur un tapis volant de tendresse en passion,

Prochaine conquête,  déjà en  démission,

Qui fuit dans les rêves en soufflant  la brise.

Sur un tapis volant de tendresse en passion,

Casanova  tisse  ses pièges  d’emprise.

 

Fouler les sens en feu des couloirs du sommeil,

Dans  un cadre enchanteur  derrière les  voiles,

Où  l’ombre  camoufle  ce  qui  se  dévoile.

Fouler les sens en feu des couloirs du sommeil,

Frôlements enjôleurs, gouttes d’esprits vermeils,

Travestis  délicieux  prenant  la  grand-voile.

Fouler les sens en feu des couloirs du sommeil,

Dans  un cadre  enchanteur derrière les voiles.

 

L’âme  du  poète  court  sur  l’onde  des  airs,

Sous l’étreinte du zèle d’assouvir ses ardeurs,

Sur un fleuve de  gaze  et forcer les candeurs.

L’âme  du  poète  court  sur  l’onde  des  airs,

Pour troubler les femmes du désir de la chair,

Flambeau d’éloquence dont il est commandeur.

L’âme  du  poète  court  sur  l’onde  des  airs,

Sous l’étreinte du zèle  d’assouvir ses ardeurs.

 

Sur un tapis volant de tendresse en passion,

Casanova  tisse  ses  pièges  d’emprise,

……….Sans compassion.

 

 

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

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Carême-prenant*.

 

La mémoire, grenier de nos jours,

Empoussiéré  des trésors défunts,

Contient les pleurs, la joie du soleil,

Des vacances   en gouttes d’échec.   

 

Réveil du passé,  du maïs vert,

Dans les champs d’alors, près du château,

Aux douves noires, dans les songes,

D’une enfant d’hier, apparition.         

 

 

L’air frais elle tourbillonne, libérée par le vent, qui chuchote des mots secrets aux oreilles des fleurs d’un printemps à venir.  La brise souffle des perles dans le regard de l’enfant accoutré de pauvreté mais dont les yeux sont riches d’amour.

La maison de ses rêves sent bon le bonheur d’y vivre, la haine a renoncé à sa vengeance des siècles passés.  Les poutres ont résisté à l’attaque des tempêtes des ans révolus et accueillent les jambons fumés et brins de lavande.  Un poêle en fonte rougit des braises de son enfer, pour réchauffer les lieux des pièges du cauchemar.  Les roses s’effeuillent sous la caresse d’un soleil ardent et d’une brise si légère qu’on la devine au passage.  La mousseline de son écharpe entoure son visage maigrelet d’un voile diaphane comme sa peau trop vieille de ne pas avoir existé.   

 

Non loin de là, dans un hamac tressé se balance un jeune écervelé qui attend son avenir qu’il laisse peu à peu, dans sa paresse, derrière lui.  Sa gorge est sèche des poussières du vent : il tousse, se racle la gorge.  Surgie de nulle part, une voix de mégère hurle « c’est pas bientôt fini  bouc nannan ! « 

 

Cette voix lui fait peur, vite il faut fuir, mais sa mémoire est là qui lui tient la main.

 

BOUC NANNAN.

 

Dans le champ du voisin vit un vieux bouc puant,

Qui  béguète  et  se  plains  de sa  lourde chaîne,

Pendue à  sa  gorge  comme  un  collier  carcan,

Pour  le  tenir captif  au  pied  du  grand  chêne.

 

Fâché  de  sa  prison  il  émet  du  gosier, 

Un raclement nerveux qui tente à se  gloser*,

Du pet, parle aux passants, mêle propos gazier,

Aux  relents  d’urine  dont  il  aime  à  s’arroser.

 

Petite de six ans, fillette aux grands yeux bleus,

Elle tourbillonne  dans  les  secrets  du  vent,

Aime  ses  colères,  jure  ses  pâquebleu*,

Batifole avec lui, joue au moulin-à-vent.

 

Vive  de  tant  subir  l’aigreur  parentale,

L’enfant contient ses nerfs depuis longtemps déjà,

Guette  la  pluie  lourde  de  la  main  brutale,

Qui  s’abat  sur  elle  sans  mettre  de  holà.

 

Sa  gorge  racle  aussi  ses  larmes  discrètes,

Comme le bouc puant de la ferme à Nannan,

Que  l’on  entend au loin  héler ses biquettes,

Vacant au gré des fleurs et des buissons ardents.

 

Lors  d’une  balade,  enfant  et  cabrettes,

Nez à nez tombèrent dans le pré du voisin,

Les  unes  béguetaient,  l’autre  guillerette,

La gorge se raclait  en écho au bouc zain*.

 

Depuis lors le surnom de « Bouc nannan » la suit,

Mère  trop  ignare  de  sa   méchanceté,

Et Jusqu’à l’école, ce sobriquet poursuit,

La jeunette morose  aux grands yeux contristés.

 

 

C’est pas bientôt fini, hurle encore la voix.  La main s’accroche, le lit se rebelle, la vieille se meurt mais crie toujours après ses draps qu’elle chiffonne….. et puis le silence.

Un silence épais comme une mort froide de carnaval.  Les masques des trouilles de nouilles l’entourent, grimacent les peurs ancestrales des hivers qui se racontent au coin de l’âtre. 

Dans le bois tout proche, les loups hurlent…… comme des apertintailles qui sonnent pour éloigner les mauvais esprits.

Fini de projeter des films de l’imagination.  La lumière brille, il faut ouvrir les yeux.  Les gilles s’approchent, farcis d’huîtres et de champagne.  Allons, debout ! Roulements de tambours ! Comedia dell Arte ! « Nos f’ront les gilles à barette Ginette la la la » et tutti quanti….

 

Avec eux, doucement, fermons le livre de la mémoire et lourdement, sur la pointe des sabots de futurs souvenirs,

dansons le renouveau !.

 

 

Grenier de  nos  jours, empoussiéré,

Des trésors défunts, contient les pleurs,

La  joie  du  soleil  des  vacances,

En gouttes d’échec, souvenances.

 

Résurgence,  réveil  du  passé,

Du maïs vert dans les champs d’alors,      

Près du château  aux douves noires,

Dans les songes d’une enfant d’hier,

Rondeau final, le livre est fermé.                 

 

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

*Carême-prenant : période de trois jours gras précédant l'austérité du carême (vieilli)   

*Gloser (Vieilli) Expliquer par une glose.

Apporter une explication, un éclaircissement à un texte par une glose : commentaire qui permet d'apporter une explication

*Pâquebleu (Familier) Juron familier marquant l’admiration, la colère ou l’étonnement.

*Zain Animal dont la robe ou le poil, simple et uniforme, n’a aucune marque de blanc.

Un cheval zain, une chienne zaine……

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Les païens de la Saint Valentin.

 

Dans le flot des lettres, décrivant la flamme,

Qui  dévore  les corps  et démasque  les sens,

La  ferveur  des billets, telle  une oriflamme,

Porte  en  avant  l’émoi  de  l’adulescence*.

 

Le Valentin du jour  s’amuse au chaînetier,

Pour y suspendre un cœur comme preuve d’amour,

Pour  douce  donzelle,  afin  de  la  choyer,

De mots ivres de miel  au nom du Saint-Amour.

 

Les  cadeaux  s’échangent  avec  l’engagement,

De  respecter  toujours  les  promesses  d’aimer,

L’ambiance est charnelle, il la veut ardemment,

Transporte  ses  instincts  où il faut s’entr’aimer.

 

Il  se  fiche  pas  mal  du Père-la-pudeur*,

Quand  il  tend ses roses  en hommage de feu,

Aux pieds de ses voiles sous un vent baladeur,

Qui  flétrit les vierges  soumises  à ses aveux.

 

Bouquet de fleurs rouges, aux couleurs d’ivresse,

Sur  une  peau  lisse  de  passion  fiévreuse,

Couverte  de  gêne,  noble  défenderesse,

Pour  y  dissimuler  l’ardente  amoureuse.

 

Un  lys  blanc  s’est  fané,  confusion  du  désir,

D’amitié  ou  béguin  portant  masque  de loup,

Laissant croire aux câlins… sans fleurette à cueillir,

Serment  qui  éclate  comme  vesse-de-loup.

 

Vigilance  ma  mie  ne  confond  pas  l’amour,

Cupidon et son arc  font la surprise aux cœurs,

Pas seulement aux sens d’irrésistible glamour,

Perçus dans la fête  d’accroche-corps-et-cœur.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

 

 

*Père-la-pudeur  masculin  Homme à la morale rigide.

*adulescence  féminin (Néologisme) Prolongement de l’adolescence en dépit de l’entrée dans l’âge adulte.      Wiktionnaire.

 

À l’origine une coutume païenne, cette fête a finalement été assimilée par Église catholique romaine par la désignation de saint Valentin comme saint patron des couples. Le jour de la Saint-Valentin n’aurait pas été associé avec l’amour romantique avant le haut Moyen Âge mais avec l'amour physique. La fête est maintenant associée plus étroitement à l’échange mutuel de « billets doux » ou de valentins illustrés de symboles tels qu’un cœur ou un Cupidon ailé.   Wikipédia.

Le jour de la Saint-Valentin, le 14 février, est considéré dans de nombreux pays comme la fête des amoureuxet de l'amitié. Les couples en profitent pour échanger des mots doux et des cadeaux comme preuves d’amour ainsi que des roses rouges qui sont l’emblème de la passion.

 

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Royaume d’Hadès.

 

Dentelle  noire  en  fils,  lambeaux  de  rouge sang,

La Mort étend son pouvoir sur les fleuves infernaux,

Dans  les  larmes  surgies  d’un  silence  angoissant,

Et  paye  le  passeur  avant  les  hauts-fourneaux.

 

Complice  d’un  instant  elle  nous  délivre,

D’affreux tourments rongeurs qui usent peu à peu,

Âme,  corps  et  cœur  avec  qui  co-vivre,

Ecorchés, mutilés sans un sauve-qui-peut.

 

Ennemie d’un autre, d’un seul coup de filet,

Elle  emporte  la  vie sans  adieu  ni  pardon,

D’une  classe  d’enfants  à la  mer sans gilet,

Sur  l’embarcadère  se  fait  croque-lardons.

 

Embusquée dans un coin elle tue sans prévenir,

Par  les  mains d’un gangster  avide  de pognon,

Pour mener un  grand train,  de la vie se fournir.

Sans pitié, complice et Mort, le sue jusqu’au trognon.

 

Elle revêt le masque d’un gosse de quinze ans,

Qui  a  occis  ses  vieux  dont  il  avait  honte,

D’être  aussi  mal famés,  éternels fainéants,

Marre  d’être écarté,  en laissé pour-compte.

 

La  Mort  javellise  par  épidémies,

La surpopulation en mauvaise santé,

Sur les continents s’étend en  pandémies,

Comme peste et sida dans les lieux fréquentés.

 

Amie ou ennemie, elle appelle l’Ankou,

Fidèle  serviteur  avec  sa  charrette,

Qui grince et avertit les âmes brise-cous,

De  son avancée  que plus  rien n’arrête.

 

Cerbère  à  la  porte  garde  bien  l’entrée,

Des  ombres sans force,  en lamentations,

Larmoyant  la perte  des  Champs Elysées,

Sur leur sort cloîtrées  en vœu d’expiation.

 

Dentelle  noire  en  fils,  lambeaux  de  rouge sang,

La Mort étend son pouvoir sur les fleuves infernaux,

Dans  les  larmes  surgies  d’un  silence  angoissant,

Et  paye  le  passeur  avant  les  hauts-fourneaux.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES

 

 

 

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L’alphabet de Vénus.

 

Les billets s’envolent  couverts de  poésies,

Et toutes les couleurs entonnent à l’unisson,

 

DO  eh, eh !  je rougis,  RE  ici  j’orange !

MI coincoin  je Jaunis, FA ! holà je verdis,

SOL je suis caméléon, voilà que  je  bleuis,

LA beuh ! j’indigote, comme c’est étrange,

SI  je  violette  sur  les  traces  d’Iris* !

 

Couleurs de l’arc-en-ciel, voile aux fantaisies,

Associées aux teintes  les lettres sont des sons.

 

Rouge orange  jaune,  vert bleu pour le top,

Sont  côte à côte avec,  l’indigo de  la  leçon,

Le  violet  fini  ce  ruban  fantascop’*,

Des blagues d’optique  qui joue au polisson.

 

Les rayons du soleil  ont pris des gouttes d’eau,

Comme ascenseur du ciel, l’écharpe de Vénus*,

Pour permettre aux lettres, ces précieux  joyaux,

D’atterrir  dans  l’écrin  d’un  grand  bibliobus.

 

Les traits glissent en riant  sur l’arc-en-ciel joyeux,

Du  flot  de  nuances  qui  s’écoule  avec  bruit,

Pour apprendre aux enfants des mots moins ennuyeux,

Qui les  font saliver  comme bonbons ou fruits.

 

Le  Rouge  colère  tel  un  diable  égaré,

L’O est une orange, le Jaune un bouton d’or,

Le V paraît herbeux comme le vert des prés,

Bleu SOL est merveilleux tout comme en Côte-d’Or.

 

Un  bleu profond mêlé  de reflets violets,

Amuse  l’Indigo,  sonne  la  note  LA,

Brassé de rouge et bleu  le deuil du Violet,

Symbole  de  sérieux  honnit  les  falbalas.

 

Les livres ouvrent le bal aux ouvrages imprimés,

De  signes  graphiques  minuscules ou  géants,

Pour  parler  des  contes  quelquefois  animés,

D’images  cocasses  tombées  sur  leur  séant.

 

L’enfançon* bienheureux  devenu  adulte,

Dévore  des  yeux  l’aventure  des  mots,

Qui préserve les bons dans le grand tumulte,

D’un bouquin magique  rempli de fléaux.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

*fantascope  masculin(Optique) Fantasmascope. jeux d’optique,    *enfançon  masculin (Vieilli) Enfant en bas âge.    *écharpe de Vénus autre nom de l’arc-en-ciel.    Les poètes prétendaient que l'arc-en-ciel était la trace du pied d'Iris ... Ce phénomène céleste se désigne aussi poétiquement par le nom d'écharpe d'Iris.

 

Choix des lettres

Un occultiste du XIX° s., maître Philippe de Lyon, soutenait ceci : "Les sons, comme la lumière, sont formés de couleurs qui exercent une grande influence sur l'organisme. Do (rouge) : il excite le cerveau et agit sur l'estomac et les intestins. Ré (orangé) : il agit sur l'estomac, l'abdomen, les intestins... Mi (jaune) : action sur le cœur, la rate. Fa (vert) : il contracte le diaphragme. Sol (bleu) : il agit principalement sur la partie supérieure des organes et sur les bras. La (indigo) : donne des tremblements (cœur et région cardiaque). Si (violet) : elle agit directement sur le cœur lui-même."[6] Dans son livre, Du spirituel dans l'art (1911), Kandinsky justifie les couleurs par leur musique, il assimile les couleurs à des sons. Klee compare les couleurs à des voix. Wikipédia

Couleurs de l’arc-en-ciel

Aujourd'hui en occident le nombre généralement retenu est sept, fixé par Isaac Newton : rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet. Ce nombre sept a en partie été choisi à cause de l'analogie entre la lumière et le son, la gamme musicale comprenant sept notes par octave. Il correspond aussi approximativement au nombre de couleurs qu'un individu moyen peut discriminer dans le spectre lumineux[

Wikipédia.

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Orfèvre des mots.

 

L’âme  d’un  poète  se perd dans l’horizon,

D’une  mer  sereine  qu’il  a  dessinée,

Dans la  féerie du feu  d’un soleil de gloire,   

Et  d’arlequinades jouées  dans les squares,

Sur  d’âpres  querelles  qu’il a marmonnées,

Vécues dans la douleur comme une trahison.

 

Il  devient  l’orateur  d’un  manuscrit  obscur,

Dont  il  est  l’historien  que  rien  ne console,  

Epoque  de  drames,  ou  de  vaudevilles, 

Croupis dans les larmes d’infects bidonvilles,

Où  le nord  et  le  sud  perdent leur boussole,

Fondues dans les glaces de rayons clairs-obscurs.

 

Poète  d’eaux  vives  sacrées  dans le désert,

Couvrant  la  surface  de  notre  ère  chaos,

Il  est  philosophe,  occulte  en  textes purs,

Qui raniment le vent au galop des jodhpurs*,

Par-dessus  les  terres  secouées  de cahots,

Qu’il creuse d’énigmes aux pieds d’amours diserts.

 

Quand  son  rêve  vous  suit  il  s’évapore alors,

Sur  l’écran  des  vôtres  pour  une  éternité,

Qu’il enlace de soie pour plonger dans les fruits,

D’une corne d’excès qui contient des grap-fruits*, 

Glissés  par ses  strophes,  comme  superfluité,

Pour  fuir  la  disette  palpable  jusqu’alors.

 

Le  poète  est  un  fou  qui  voit  l’impossible,

Il  tâtonne  les  mots  tombés  des  nuages,

En  pluie  de papillons  aux ailes d’or et feu,

Embrasant les esprits quand vient le couvre-feu,

Et  que surgissent du noir  des êtres de tout âge,

Lutins,  anges  et  démons  devenant  tangibles.

 

Détaché  du  réel  quand  il  est  passionné,

Il  cisèle  l’amour  de  détails  et  motifs,

Monte sa tendresse, d’ors, en talent divin,

Polit l’argent d’ardeur, du gout se fait devin,    

S’étourdit  avec  joie  de termes créatifs,

Qui en font l’orfèvre  des billets crayonnés.    

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.  

 

*grap-fruit  (Désuet) (Mot du XIXe siècle) Synonyme de pamplemousse, que l’on trouve dans la dictée de Mérimée.                                                                                                    *jodhpurs Pantalon   d’équitation ajusté du  genou à la cheville et qui se porte sans bottes.

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Clip klebs.

 

Au-delà  du  fumet  de  ce  bon  pot-au-feu,

Qui  s’insinue au  loin,  une  cour  étrange,

Pourchasse un petit chien aux longs poils glutineux,

Et  tâches de couleurs  tirant  sur l’orange.

 

Le monde des dindons court après la frousse,

Qu’il compte lui donner pour ne plus le revoir,

Une  dinde  blanche,  est  devenue  rousse,

Sous les pots de pigments tombés sur son perchoir.

 

De sottises en gâchis les heures sont courtes,

Pour  ce  petit  fripon  avide  de  jouer,

Jamais las ni repu se goinfre de tourtes,

Les jeudis de cuisson qu’il peut déjouer.

 

C’est un petit malin au regard un peu fou,

Qui  court  après  le vent  à  toute  vitesse,

Au rire des enfants  qui  le rende tout-fou,

L’encourageant toujours aux scélératesses.

 

Les fruits sont mûrs sans lui, dont la tête est vide,

Et  sont  tombés  depuis  dans  les  confitures,

Mais son cœur débordant d’affection torride,

A grandi tant et plus qu’en lui tout est droiture.

 

L’automne a ramené, des bois feuilles et boue,

Comme  bain de jeunesse  admit avec humeur,

Par  le  carrelage  des  maîtres  de  gadoue,

Surnom bien mérité dans ses jeux aboyeurs.

 

Crinière  de  cristaux  quand  l’hiver  déboule,

Aux attraits des grands froids et doux flocons fondants,

Les oreilles en sapin, chargés de neige en boules,

Epaisses de glace lui font de lourds pendants.

 

L’avez-vous  reconnu  ce  charmant  coquinou,

Cocker ou bien bâtard il niche dans nos cœurs,

Devine  nos  chagrins,  surgit  sur  nos  genoux,

Nous promène en laisse, indocile et vainqueur.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

 

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Naufrage à la brunante.*

 

Les dernières lueurs  de la  vie de  nos corps,

Se souriaient au vent d’un refrain de beauté,

Voguant  à  l’horizon  du  sublime  décor, 

D’une  poésie  d’eau  pleine  de  cruauté.

  

Ce  crépuscule  d’or  chaviré  sur  les  flots,   

Devait nous emmener dans l’extase des cieux,

Mais  le  destin  brutal  poussant  un  cachalot, 

Mit  fin  à  ce  songe  suave  et  délicieux.

 

Hier  à  la  veillée  au  coin  de  l’âtre  en  feu,

Nos projets d’avenir nous comblaient de cadeaux,

Surchargés  de  farces,  de  présents  malicieux,

Nous entraînant ce jour dans les grands fonds hadaux*.

 

Nos sanglots soupirés se mêlant à l’eau de mer,

Bercent  nos  souvenirs  diaprés  de  brunantes,

Glorieux d’autrefois leurs donnent un goût amer,

Et  les  font  couler  dans  l’eau  bouillonnante. 

 

Pourquoi les jeux d’enfants brisent-ils leurs jouets ?

Le  cachalot  est  mort,  le  bateau  englouti,

Notre lune d’argent  sombre de plein fouet,

Sur les  chemins du soir  semés de cailloutis.

 

Planètes  et  étoiles  diffusent leurs spectres,

La  ligne  d’horizon   s’endort  calme d’ennui,

Notre  passion  charme  l’Océan  d’Electre,    

Qui sauve nos êtres,  dépêchant son appui.

 

Radeau  de  Méduses,  capitaine  puissant,

Qu’a-t-il fait des rêves que nous faisions la nuit ?

Aux lampions de l’aube du soleil jaillissant,

Le crépuscule est mort, il est passé minuit.

 

Echoués  sains  et  saufs  sur  la  gélatine,

De notre embarcation  très rudimentaire,

Nous entendons au loin sonner les matines,

Conviant  à  l’église  les  retardataires.

 

Nous dansotterons donc quand viendra l’âge d’or,

De  fêter  cinquante  ans  à  nos  potrons-minets,

Pelotonnés à deux  sous  la  couette où l’on dort,

Bercés  par  le  déclin,  de  nous  mon mignonnet.  

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES

 

 

* Brunante : moment où la nuit tombe (québécisme)

*Hadal

  1. (Océanographie) Profond de plus de      6000 mètres.
  2. (Figuré) (péjoratif) Très profond, abyssal.
  1. * De Hadès (dieu des Enfers), avec le suffixe -al.

 

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