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Publications de christophe (9)

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Pour ceux qui ont froid, je me lève !

0800 99 340 
Ces mots résonnent tel un murmure subsistant dans l’air. Des bonbons ou des coups de bâton, joyeux Noël, bonne année, ma sœur, mon frère.
Après le va-et-vient de cette magie inexplicable qui habite encore mon aire de repos, devenus sombres.
Guettant le moindre mouvement de pas, de faisceaux de lumière lunaire, à l’écoute d’un petit mot, à l’ombre.
J’espère bouger d’un millimètre, et retrouver ces bonnes humeurs passagères.
Une lumière grisâtre zèbre différents endroits de la rue, donnant l’impression d’une discothèque fermée avec quelques spots allumés.
Omit d’avoir été éteints par un membre du personnel trop fatigué après une nuit bien arrosée.
Ici au fond de mon puits, la nuit commence pour moi, le gardien des lieux. Le souffle expulsé à l’instant de ma bouche provoque un nuage blanc de glace, me rappelant ainsi que la nuit sera longue et froide, bon dieu.
Chacune de mes cellules entre déjà en hibernation. Je bouge à peine un cil et constate que mes muscles se mettent en action. Mes os fragiles comme de fins cristaux me crispent de douleur, sans concession.
Chaque spasme incessant m’alerte que la température de mon corps diminue petit à petit et qu’un nouveau combat commence, sans issue, c’est dit.
Je ne sais pas combien de temps je tiendrai, indépendamment de ma volonté, je ne sais si l’aube levée, c'est-à-dire à l’issue des heures lancinantes qui se seront écoulées tout au long de la nuit, la dernière peut-être, je serai disposé à ciller. Je me retrouve une fois de plus dans mon coin à minus vingt degrés.

Tout à l’heure, c’est Halloween, il est une heure du matin et j’envisage d’aller me coucher. Je repousse cet instant toujours un peu plus tard.
L’air pinçant les moindres parcelles de ma chair me menace de congélation si je reste dix minutes sans bouger. Ce qui rend forcément tout sommeil impossible, un vrai cauchemar.
Pourtant, je suis fatigué, j’ai tellement envie de dormir. Qu'est-ce qui me pousse à rester ici sous carton sans chauffage, ni confort ?
J’en ai oublié la raison. J’y suis, c’est tout. Qu’est-ce que je raconte. C’est ma raison qui gèle. Bien sûr que je m’en souviens, une partie je crois. Une longue histoire dont les détails s’affinent au fil du temps qui traine. Va savoir à raison ou à tort.
Je peux toujours ranger l’un ou l’autre journal, histoire de boucher les interstices qui laissent entrer le froid dans mon fourbi, c’est surtout pour passer le temps et me réchauffer les phalanges que le flux sanguins retrouvent son débit.
Non, c’est un mauvais plan, je verrai après. Car là tout de suite dans la seconde, si je m’extirpais de mes draps d’un coup de jambe, il est sûr que je devrais recommencer mon travail de concentration, d’accommodation, ma soumission à maître Celsius. Sans façon. Pourquoi prendre le risque de détruire ce que j’ai pris valeureusement le temps de construire. Je dirais même plus, ce que j’ai froidement pris le temps d’apprivoiser… le thermomètre, mon très cher Dominus.
En tout cas, je suis chanceux. Je ne sens pas de coup de vent ou de gel exécuteur. Cette nuit, la bise assassine ne viendra pas me chatouiller les pieds, n’apportera pas de giclée de neige sur ma couette de fortune. Allez haut les cœurs !
Ma richesse. Nous venons d’installer une tôle au dessus de ma voute, un espace en retrait dans une ruelle du centre. Mon Taj Mahal, c’est un endroit parfait. Un carré aménagé par mes soins, mon œuvre, mon chez-moi. Ma chouchoute.

On m’a promis une chaufferette. Si je tiens cette nuit, je l’aurai certainement demain. Que puis-je espérer de plus ? Tapons dans les mains. 
En attendant, je dois absolument occuper mon esprit à autre chose que dormir et penser froid, frigo, gel, tremblement ou magnum au caramel.
C’est bizarre, quand il fait froid on pense souvent à ce genre de choses et à leurs opposés. Par exemple, je me prendrais bien un seau de chocolat chaud et plus jamais de thé glacé.
Ou encore, comment certaines personnes peuvent-elles avoir envie d’investir dans des longs caleçons, une combinaison de ski, des moufles et se taper les Alpes autrichiennes pour pratiquer la glisse ?
Avec un tel budget vacances, j’investirais plutôt dans des draps de bain, un maillot, de la crème solaire, un ticket pour Hawaï et que le soleil me rôtisse.
Il paraît que quand on est face à la mort, on voit sa vie défiler. Je confirme, je me rappelle de tout chaque nuit. Je suis impressionné ! J’ose dire que je me connais par cœur, j’ai fait le tour de mon auto psychanalyse in fine.
L’ironie du sort c’est que chaque nuit je meurs à petit feu, de froid, pour renaître chaque matin. Je ne laisserai pas la nature me laisser fondre, provoquer la condensation de mon esprit, de ma volonté de vivre, c’est certains…
Demain matin, c'est-à-dire dans une bonne heure, je serai là. Nina Simone me rappellera à l’ordre.

Birds flying high you know how I feel. (Les oiseaux volent haut, tu sais comment je vais)
Sun in the sky, you know how I feel. (Le soleil dans le ciel, tu sais comment je vais)
Breeze driftin' on by, you know how I feel. (La brise dérive, tu sais comment je vais)
La chaleur reprendra sa place dans ma chaire pour quelques heures à nouveau, en fonction de ce que la météo m’accordera. Je ne suis pas fine bouche, ces quelques degrés me suffiront. Le temps pour moi de recharger mes idées, mon corps. Que demain soit bon et généreux avec moi et tous mes potes dehors. 
Voilà ma dernière volonté si cette nuit le gel devait figer mon corps et endormir mon âme à jamais. J’écrirais sur le verso de mon carton qui contenait 12 boîtes de lait : 
Le 0800 99 340 pour mes copains. Moi je m’en fous. Parce que :
It's a new dawn (c’est une nouvelle aube)
It's a new day (c’est un nouveau jour)
It's a new life (c’est une nouvelle vie)
For me (pour moi)
And I'm feeling good (et je vais bien)

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Dédain

...

Mes sourcils se froncent, annoncent l’effarement
Les tiens s’élèvent, signent le dédain évidemment
Je ne dis mot, conscient de ton arrogance
Tu en dis trop, subjugué par ton intelligence

Ma classe est celle que tu suggères inutile
Barbare, vilaine et un peu trop débile
Extra lucidité, QI hautement développés, orgueil

Tu me donnes, crachant ta verve d’un clin d’œil

Éduqué, te rend un exemplaire de la société
À ne pas mélanger d’un brouillon souillé
Évidence brûle que sans toi, le monde crève
Évidence flambe que sans moi, il se lève

Et vide, en ce sens que tu es seule sans blâmer
Surtout vide de consistance, par manque de lucidité
Ton omission du respect nourrit la haine
Tu te planques quand on crie dans la plaine

Ô misère ! L’inculte parle, pardonnez-lui d’émettre
Un vent, dans la direction du monde des lettres
Un poème libre, désordonné, mort de technique
Oui, moi faible, j’en vibre, passionné, sale tique

Désolé, chaos mal agencé, pas de proverbes
Calculés, tous sons éructés par un imberbe
Au niveau de maturité à hauteur d’herbes
Veuillez m’excusez, pas de maitrise du verbe

Oui, mes sourcils se froncent d’effarement
Quand les tiens marquent un flot de dédain
Croire que je me révolte, car je lève les mains
Vers le ciel pour prier jusque demain

Parce que j’ai de quoi raconter une histoire damnée
Tu penses que je veux juste gagner du blé
Qui es-tu pour juger, l’inconnu sans voix
Me condamner et me clouer sur la croix

Mon désir n’est pas d’être le roi du café-théâtre
Alors, ne me dis pas court chez le psychiatre
Un foulard du patro, vert et jaune serré au poing
Me sert de garo, pour calmer ce déluge de dédain

Je voulais juste raconter une histoire, je me souviens

...
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Penser, bref !

  • Tellement libre de penser, que j'en oublie de penser.

    Pansez moi, histoire de gérer le chaos libre.

    Libre à vous de juste penser des pensées justes.Liberté mal gérée est gérée par le mal libre.

    Liberté contrôlée est le mirage de la pensée libre et donc orientée.

    D'où vient l'orientation ?

    A qui la faute d'avoir une liberté d'expression agencé.

    L’extrémité des choses vient d'où ? L'erreur vient d'où ?

    Le langage varié qui naquit d'un mélange de liberté de penser.

    Comme chacun à sa façon de penser et de la gérer en fonction de ce qui est pensable ou non, difficile de mettre tout le monde d'accord.

    Les extrêmes engendrent beaucoup de bruit, de pensées troubles impensables qui se répercutent sur le manque de pensées, de penser, de panser...

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Souffrance

Ton corps se bat à tout rompre, le souffle te manque, tu es estomaqué

Tu inspires, tu trembles, ta vue se gâte, elle est embuée

Ta carence de connaissances engendre ignorance et décadence des sens.

Tu subis l’insolence d’une instance qui t’entraîne dans l’errance.

Pas le choix, son omniprésence t’oblige à la conjurer avec violence.

Cris, médocs et whisky, rien n’y fait, l’indifférence t’embrasse sans révérence.

 

La souffrance encense ton absence

Et enfouis un sourire inné

Pas de chance, une matière sans licence

Tu peux t’éclater

Zéro tolérance, tu subis avec virulence

La cadence d’une transe à outrance

 

Un souvenir rétracté, une peine acidulée, un blocage de plusieurs années,

Tu as coulé, tu t’es noyé, tu as hurlé, cogné, cassé, t’es brisé, t’as beau pleurer

La douleur transpire l’endurance, appel à réminiscence est ta seule chance

Témoigne ta reconnaissance au silence, il en deviendra ton éloquence

Après ta prise de conscience,  fin de ta somnolence, c’est l’heure de la pertinence,

Tu dis merde à la révérence, c’est ta crise des sens, tu gères ta propre audience.

 

La souffrance censure ton absence

 Et réveille un sourire inné

C’est ta chance, une matière sans licence,

Tu peux t’éclater

Fin de l’intolérance, tu gères avec prudence

La cadence d’une transe à outrance

 

Ton cœur se bat à tout rompre, le souffle te manque, tu es estomaqué

Tu frissonnes, tu trembles, ta vue se gâtes, elle est embuée

De ta déliquescence tu retrouves ta précieuse essence

Un délit qu’est sens, ton absence est commuée en présence

Hors-la-loi de ta défaillance, renégat de ton impuissance, voilà ton ordonnance

Cris, remèdes et champagne, tout est là, l’existence t’embrasse sans révérence.

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Solitaire

Bon sens les mots abondants sur le flot

Provoquent chez moi une intensité d’émotions

J’ai envie de les rassembler par pots

Afin de t’exprimer mon hésitation

Des Stéréotypes étouffent ne fût-ce qu’un do

Re mi-fa-sol et enterrent mon exaltation

Les torrents de préjugés cherchent un ko

Ma résistance repousse facile l’agitation

Mon univers reste mon thermos

L’érudit dont le verbe secoue mon audition

Me frappe de mutisme avec brio

Je cherche à repousser l’immonde aversion

Une coulée de relation me fuit de facto

Ne crois pas que c’est une révocation

Un rejet et que je te balance in extenso

 

Un tempo qui frappe dans le micro

primo, secundo, tertio

Fais danser mon ego entre deux eaux

Primo, solitaire , vis dans l’admiration

Secundo, égoïste , garde mes  impulsions

Tertio, impossible de réveiller ma diction

 Face à toi mon ami je pèse mes mots

Je ne te snobe pas, c’est mon addiction

La vérité est que je ne peux dire un mot

Ma bulle est mon seul lieu d’expression

 

Des années dans le dôme dont je suis accro

Plus rien à dire si tu veux partager une concoction

Dans un bar, un pub, ou en disco

Tu ne me trouveras pas hors de mon air de prévention

Ma sphère est ma demeure de solo

L’impossibilité d’échanger à haute voix les salutations

Je me terre dans mon aire de repos

Où seul je maitrise les limitations

 

Un tempo qui frappe dans le micro

Primo, secundo, tertio

Fais danser mon ego entre deux eaux

Primo, solitaire je vis dans l’admiration

Secundo, égoïste je garde mes impulsions

Tertio, impossible de réveiller ma diction

 

Face à toi mon ami je pèse mes mots

Je ne te snobe pas, c’est mon addiction

Plus fort que moi scotché dans mes sabots

Ne m’en veut pas, c'est ma description

Condamné et fixé aux poteaux

De ma plaine que j’aime avec dévotion.

 

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La rentrée

Chaque fois que c’est la rentrée

Échange de regards, des yeux pleurent

C’est juste qu’elle n’a pas de blé

Pas de Mapped, elle oublie les mœurs

 

Ses marmots feront la rentrée

Certains qu’ils seront à l’heure

Pour ce faire, pas besoin d’osier

Quand c’est l’heure, c’est l’heure

Ton gosse s’impatiente à l’instant rêvé

Putain de bousculade pour un quart d’heure

De livres les vitrines sont blindées

De plumiers, de gommes et de marqueurs

Le foutu plastique doit étinceler

Les mômes réclament avec ardeur

Stylo à bille éclatant à plein nez

Portefeuille vide, t’as mal au cœur

Tu lui files un crayon usé

Et lui dit : bosse avec le cœur

 

Chaque fois que c’est la rentrée

Échange de regards, des yeux pleurent

C’est juste qu’il a du blé

des Mapped, il oublie les mœurs

Ce n’est pas qu’une question d’être blindé

Le chemin de la pub est une horreur

La nouvelle génération encensée

Se noie dès les premières heures

Le but n’est pas de se lamenter

Pour un échange où des yeux pleurent

Parce que l’argent s’est absenté

Mais par le manque de mœurs

Que l’avenir leur a concocté

Voilà un échange de frayeur

Aux victimes de marques sponsorisées

Qui laisse des yeux en pleurs

de beaucoup de gens fauchés

où qui nage dans la grandeur

Tu choisis d’acheter ou de manger

Avec ou sans marque porte-bonheur

Protège ton petit secoué

Contre l’avalanche de torpeur

Qui le noie dans l’avidité

 

Deux genres sans peur

Pour une seule vérité

Lorsque des yeux pleurent

Car c’est l’heure de la rentrée

Où tous oublient les mœurs

Dans l’opulence ou sans blé

Dites-leur d’apprendre avec le cœur

 

Les biens chers nommés

Les bien chères peurs

Reste à citer

À bon entendeur

 

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Impression d'été

Je viens de passer deux mois dans l’univers des mots. Etonné par les découvertes à chaque pas amorcés. Mes lectures sont dans le texte, je voulais autre chose qu’une liste.

Il paraîtrait que… (la formule d’Eric Guillote) vous avez certainement du voir ce début de phrase qui commence au conditionnel et qui se poursuit par une synthèse fouillée et amusante, de réflexion sur l’état actuelle des choses. Il paraîtrait que internet et ses foutus réseaux sociaux sont les assassins de la pensée et des relations bien réelles.

Virtuel. Bah c’est réel quand même. Les connexions s’établissent ne partant de rien à tous. De la pensée jusqu’au langage compréhensible visible sur des petits bouts rectangulaires blancs. Une somme de réalités individuelles se trouve en un lieu de constructions, d’amusements. La création de liens profonds, ou passagers agence le quotidien de tout un chacun. Un vrai semblant je trouve...

Un semblant qui m’a subjugué ces dernières années… Non pas les infos. Là je retiens la phrase du king dans Rage avec une intro à la Mr Guillote : Il paraîtrait que…  « “Quand on recrache le passé et que le présent est encore pire, ça rend le vomi presque appétissant”.

Deux mois d’été de découvertes. Époustouflant ce que la disparition d’une chose, la vraie relation sociale, il paraît, peut faciliter la création d’une autre, une vraie relation sociale grâce à la virtualité.

Livres et sensations de lectures, encore un nuage d’idées qui selon certains endort les sens si il y a une surconsommation. Pourtant dans une maison fondée en 1959, j’ai rencontré un proprio bien dans ses bottes. Un groupe de colocataires uni comme les six doigts de la main qui savent où mènent leur barque, essayez de les déloger.

N’ayons crainte, ils ne sont pas du genre à agir sous la bannière de la religion. Ils veulent juste. Oui juste de son prénom, le juste équitable. Simple non. Le (s) maître (s) sur son (leurs) trône de fer, veille (nt) au grain. La pensée furtive et les réseaux sociaux sont contrôlables et punissables plus facilement que pour un tueur en série, ou un abuseur de gosses. Donc tranquille. Ce n’est que la toile, qui tue la relation réelle, donc laissons faire, laissons-les s’autodétruirent, ce n’est pas réel.

Au passage, il paraîtrait qu’un “flash mob” gigantesque foutrait un sacré bordel.

Dans cette cohue de clics, de bavardages, de grattes papiers, j’ai appris, j’observe cette toile qui semble si empoisonnée et assassine. Bizarre, je ne ressens rien, un poison sans effet dirait-on. Le démon des morts ne m’a pas expédié auprès de son juge l’enfant des cimetières. J’ai passé le concours de l’A666. Et tout va bien. C’est ce que j’ai envie de dire aux détracteurs qui vomissent l’art. Tout va bien, rassurez-vous. Il n’y a pas qu’une dimension ici bas.

Oui, il paraîtrait que dans les mots, à travers eux, on peut vivre et survivre, créer ou catastropher, rire ou couiner. C’est le Nouveau Monde. En construction. Alors quand quelque chose bug. Il paraîtrait qu’un update est recommandé.

Vous l’avez vu aussi la phrase des vacances :

“Un homme qui a réussi est un homme qui se lève le matin et se couche le soir,

Et qui entre les deux a fait ce qu’il aimait”

Laissez-le devant son ordinateur si nécessaire…12272825460?profile=original

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"ADOS" ou avec...Je me demandais

FAN DE ...
  Être passionné(e) par un groupe pop rock et KPOP pour être précis est un sacerdoce. C’est bien plus que d’être un fan, une groupie. Concevoir une vie virtuelle en marge de sa vie rangée est la condition sine qua non pour se construire une identité véritable. Dans la multitude des jeunes adulant des chanteurs et musiciens qui font la différences par leur talent, la plupart diluent cet amour démesuré au fil du temps au rang de souvenirs au contour de plus en plus vague. Entretenir ces rêves mélodieux, quelle que soit la tendance musicale, et les transformer en souvenirs indélébiles est ce qui devrait rapprocher ces jeunes d’une réalité meilleure. Le passage d’une adolescence tourmenter à la vie adulte avec une expérience inoubliable qui ne brise pas la capacité de réaliser des rêves et permet de contrer la lourdeur de quotidiens insupportables annoncés. Pour ce faire, il est indéniable que cela passe par l’expression écrite du ressenti. Plus un jeune sera capable de comprendre ce qu’il ressent à travers la musique, le cinéma, le sport ou la lecture plus il avancera vers la tranquillité d’esprit. Il ne s’agit pas de zen attitude mais de compréhension du tout insupportable qui est l’épée Damoclès des adolescents.
Exemple : Proposer à un(e) ado un partage d’univers.
Imagines que tu envisages de te rendre à un concert de CN BLUE. Notes toutes les sensations pré et post événement. Par exemple, le temps passé à imaginer le tout avant de te rendre sur place. Quand ta passion à commencer ? Pourquoi tel genre te parle plus ? A quel autre groupe peux-tu le comparer ? De quel genre musical fait-il partie ? Parle de l’ambiance, la météo. Comment vois-tu les gens pendant le trajet, le concert et après ? Tes chansons préférées le sont-elles car plus subtiles ou simplement une mélodie, des paroles parfaites ? Un mot sur la ville où tu te rends. Une impression sur le concert en lui-même. Puis l’après, le retour à la pseudo réalité, au quotidien plutôt. Comment conserver le souvenir le plus précis ? Le ressenti sur le chemin du retour. Tu auras ainsi quelque chose à partager et une explication précise de ce qui te passionne.
A travers cet exercice écrit, sans en attendre un prix littéraire, on reste dans le domaine du plaisir, le fait que le jeune cadre son attention et le partage lui donne une existence constructive qui l’extrait du virtuel massif et étouffant. Une démarche qui permet le rapprochement entre deux univers qui s’entrechoquent : adulte-adolescents. La tension naît de la différence, de la méconnaissance de l’autre. Les parents comprennent et ne parle plus de « pisseuse », de « pisseur », de Geek, de champion(ne) du monde de fermeture de paupières. Ces mêmes parents ne seraient plus tentés de crier à l’envahissante technologie. Ils pourront se targuer, si ils y tiennent, de dire qu’ils ont contribué au bien être du moment de leur progéniture et d’évoluer avec.

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SEL MARIN

Sel marin

Les cheveux ébouriffés par un vent continu et glacial, les yeux plissés pour me protéger du blizzard d’hiver qui nous chatouillent depuis une semaine, juste après les fêtes de fin d’année, je bas le pavé. La température fidèle à la saison provoque un frisson dans le cou, mes poils s’hérissent me signalant qu’on est mieux à l’intérieur et que je ne suis pas obligé de leur faire subir l’épreuve de l’eau à 7°C pour un énième exercice. Je continue à marcher tranquillement dans l’allée entre deux bâtiments identiques à une flopée d’autres placées près des quais, eux-mêmes accostés de frégates et de chasseurs de mine. Un ensemble qui constitue une base navale en bord de mer du Nord à Zeebruge.
Je pouvais deviner tous les autres élèves en train d’écouter les instructeurs de différentes disciplines, comme ceux de l’armement, les cuistots, les sous officiers de pont, les cours en classe chauffée devant leur syllabus rêvant déjà de voyage et espérant peut-être croisé encore un nautilus versus 2011 ou une Moby Dick pour avoir une belle histoire de mataf aventurier à raconter aux femmes rencontrée à chaque escale, ou à la famille au retour d’un périple de quelques semaines ou quelques mois selon la mission.
Je progresse bras ballant, une main chargée de ma paire de palmes noir, noir comme tout le matos d’ailleurs, mon masque et mon tuba et l’autre paluche serrant une ceinture de plomb d’environ 6 kg pour équilibrer mon poids et contrer la poussée de l’eau de mer qui me ramènerait en surface. Evidemment je portai une tenue de néoprène d’un centimètre d’épaisseur pour embellir ma silhouette de mythique homme grenouille.
Bien au chaud dans ma combinaison malgré la température extérieur de 5°C je poursuis mon cheminement vers cette merveilleuse image digne d’une carte postale du Nord de la Belgique. Des classes de cours on verrait une ombre d’1,83 m doté d’un corps athlétique et beau gosse type méditerranéen se diriger vers des navires de guerre au repos devant lui. Des monstres de métal gris, mitrailleuses orientées pleine mer pour contempler tel un marin aguerri l’horizon se dispersant dans des souvenirs d’exploit à travers une tempête à 11 beaufort, ou les pensées ancrées dans des lieux féériques d’un calme plat et d’une splendeur d’île paradisiaque.
De côté, j’aperçois hormis celui qui est devant moi, une frégate deux fois plus grande devant lui à ma gauche. Au loin de l’autre côté du quai, deux chasseurs de mines dont un se prépare à lever l’ancre. Des navires commerçants hauts comme un immeuble parfois passent à l’arrière rendant presque ridicule nos petits guerriers militaires. Comme quoi la taille, David contre Goliath l’a prouvé, petits mais d’une efficacité qui n’est plus à démontrer comme dans les opérations Southern Breeze lors de l’invasion du Koweit par l’Irak en 1990–1991; ou UNIFIL II, ATALANTA missions anti piratage au large de la somalie en 2009.
J’empreinte la passerelle délicatement, bien que je sache nager, je n’ai franchement pas envie de provoquer la mauvaise joie de mon instructeur et encore moins sauter à l’eau et chercher vainement en apnée mon matériel qui m’aurait échappé des mains.
Me voilà à bord du Rosy, bercé par les claquements du pavillon arborant les fines bandes diagonales noir, jaune, rouge sur fond blanc, la croix de St-André au dessus de deux canons croisés dans le premier triangle supérieur et une ancre dans celui du bas. Les câbles, provoqués par le vent et pendant le long des mats utiles aux levés des couleurs, frappaient régulièrement provoquant un « Bling ! Bling ! » continu et presque mélodieux.
Je salue le pavillon fièrement et me rend à l’étrave par tribord. Ici le long de la jetée. Les instructeurs sont là, ils sont cinq, le maître instructeur et d’autres membres de l’équipage. Présents pour voir le nouveau en formation. On ne perd pas de temps et directement j’enfile mon gilet muni d’une mono de 10 litres. Rituel de vérification du matos obligatoire, masque, palme, tuba, détendeur connecté et fonctionnel, bouteille attachée, petite bouteille de sécurité sur le gilet, couteau au mollet, tout est en place. Cependant, un détail inquiétant subsistait, la pression de 50 bar seulement au lieu des 200 habituel affiché à l’écran du manomètre, cela signifie que je suis sur la réserve, dans le rouge. Dans ce cas, nous devons remonter d’urgence en surface si on le constate en pleine plongée. J’en conclu que l’exercice surprise est une descente sur réserve et remonter en gonflant le gilet avec la petite bouteille d’urgence.
Bien, pas de soucis, je connais la procédure et me sens confiant pour cette épreuve.
Je plongerai seul, donc à la ligne, un cordage autour de la taille maintenu par un autre plongeur en surface pour me diriger selon un code précis. Tiré autant de fois pour aller à gauche, pour attendre, ou autres… Je suis fin prêt, au bord de l’eau, un signe OK du pouce rejoint de l’index, et je saute.
Je me retourne pour faire face à l’étrave et mes futurs collègues. Un dernier « Ok » et un signe pour précise que je plonge, le pouce vers le bas et au revoir tout le monde. Je me gèle et merci.
L’eau s’incruste entre ma combinaison et ma chaire frissonnante, sensation de réveil instantanée et passagère, le temps que le liquide prisonnier entre les matières prennent ma température. Je n’y vois rien, sauf une couleur verdâtre, je dois placer ma main devant les yeux pour apercevoir le « S » blanc inscrit sur mon gant. J’observe mon profondimètre, un, deux, trois, dix mètres de profondeur. Mes palmes s’enlisent dans la vase de quelques centimètres. Je jette un œil sur mon manomètre pour scruter la pression présente dans la bouteille, toujours 50 b. Jusqu’ici tout va bien.
On me promène un peu sous l’eau et l’inspiration commence à se faire difficile.
Entre 0 et 5 b. Je m’en doutais, ça devient dur. Je signale en surface, en tirant sur mon cordage que je m’arrête, tire trois coups secs pour annoncer une situation d’urgence et que je vais remonter en surface.
Ma main gauche rejoint au ralenti ma bouteille de sécurité et je tente de l’ouvrir pour laisser passer l’air dans mon gilet provoquant ainsi ma remontée instantanément. Tout va bien. J’assure, essoufflé, mais j’assure.
Pas d’air dans la tuyauterie, rien ne passe, nulle part. Impossible d’enclencher cette foutu mini bouteille jaune sensée être ma copine, mon sauveteur attitré.
Je suis en manque grave, des spasmes abdominal m’empêche de commettre l’irréparable, ouvrir la bouche pour expirer un grand coup et sortir d’une apnée forcée. Mon organisme puise dans mes réserves mais combien de temps avant la syncope, mes poumons ont la taille de prune séchée, dans quelques secondes je lâche tout. C’est la fin pour moi, quel patate je fais, je me noie lors d’un simple exercice. Je commence à paniquer, j’oscille inutilement la tête de gauche à droite cherchant l’inutile dans le vide aquatique.
De l’air ! Au secoure ! De l’air ! Je n’en peux plus, sans le vouloir, effrayé j’ouvre la bouche et ingurgite une goulée de flotte salée comme jamais. Je résiste et avale sans autorisé la gourmandise provoquer une deuxième dégustation forcée d’un kilo de sel marin. Merde ! Je suis foutu. J’essaie avec ce qu’il me reste quelque part dans le torse de gonfler mon gilet en soufflant dedans par l’intermédiaire d’un embout en caoutchouc conçu pour. En vain rien n’y fait, pas de remonté et peut-être plus jamais. Ca parait idiot mais réfléchit, tu n’es pas encore mort !
Boum ! Une onde de choc légère, certes, me secoue comme une mouche dans un verre. Un flash blanc immaculé apparaît à ma gauche. Ce bruit me pétrifie. Sur terre j’aurais sursauté et serait resté figé mais ici, prisonnier de l’eau je n’ai que mon néoprène pour uriner dedans et mon cœur pour se retourner. Ma panique était bien accentué avec cette grenade d’entraînement juste pour rendre l’exercice plus vrai. Ma noyade l’était encore plus, ce bruit venant de nulle part sur le coup, m’empêche de me concentrer et santé, je rebois une petite tasse en dessert.
Je n’ai pas envie de crever ici, pas comme ça. Ferme les yeux ! Réfléchi vite et bien ! J’aurais plus envie de dire : « Respire un grand coup » mais je vais éviter. Je n’ai plus soif. Mes paupières agrafées, je me calme et sereinement retente d’ouvrir ma bouteille d’urgence car c’était le moment.
PCHHH !!!
Le miracle de la vie sous marine se fit. La bouteille vomi tout dans mon gilet et gonflé comme un ballon, je remonte en surface en quelques secondes au risque de déchirer mon gilet à cause de la pression accumulée sans avoir équilibré l’ensemble. Je n’en avais absolument rien à faire du matériel sur le coup, j’ai décidé de m’équilibrer en premier en prenant une giclée d’air, un vrai délice. Le summum. J’aimais la vie. Je flottais en surface et fis comprendre que j’avais connu mieux quand on me demanda si tout était « OK ». « BOF ! BOF ! Ai-je répliqué en secouant la main paume côté mer.
L’exercice terminé, le matériel rangé. Je retourne vanné en chambre pour ma pause.
Allongé sur le lit, yeux rivés au plafond, mains derrière la nuque, je compris non seulement qu’il n’était jamais trop tard pour réaliser nos rêves et donc aussi qu’à l’impossible nul n’était tenu. William Arthur Ward a dit : « Le pessimiste se plaint du vent, l’optimiste espère qu’il va changer, le réaliste ajuste ses voiles ». Chaque fois que j’aurai un relâchement je repenserai à cette scène. Une vraie motivation, un coup de booste incommensurable. Histoire d’ajuster pour garder le cap.
Au final, j’ai également et surtout indéniablement la certitude, la confirmation que l’eau de mer est extrêmement infecte. Chaque fois que vous utilisé du sel marin, mesdames et messieurs, quand vous concoctez un bon petit plat en famille, mettez en avec parcimonie.
Parole de mataf ! Toute voile dehors pour la vie !
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