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Publications de Deneyer Viviane (81)

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Le travail

Le travail d’une mère

Commence par des contractions,

Douleurs qui lui sont chères

Nourries de vives attentions.


Elles sont de plus en plus fortes

Permettant au petit être

De sortir par la petite porte

Car il a envie de naître.


Ce travail douloureux

Est aussi angoissant.

Bientôt, ils seront deux.

Bienvenue à l’enfant


Qui a su tout affronter :

Le cordon autour du cou,

Les secousses pour l’expulser,

Le passage par l’étroit trou.


La maman est soulagée

Car le travail est fini.

Son bébé vient de crier,

Elle sourit au tout petit


Avide de goûter au sein

Qui le rendra beau et fort

Assurant ses lendemains

Sans devoir faire trop d’efforts.


Sans la toute petite graine

De son papa tout heureux,

Cette merveilleuse scène,

Elle n’aurait jamais eu lieu.


Le miracle de la vie

Se renouvelle chaque jour.

C’est le fruit de nos envies,

L’accomplissement de l’amour.

27/11/2010

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Seule

Bien seule

Dans ce grand lit,

Elle a froid

Et se camoufle

Sous l’épaisse couette.

Ses livres,

Elle les chérit.

Étalés à ses côtés,

Ils lui tiennent

Compagnie.

Très seule

Dans ce grand lit,

Elle dévore les mots

De ses amis littéraires

Qui la font voyager.

Harlan au New Jersey,

Lev à Boston,

Albert en Égypte

Et Douglas qui souhaite

Lui faire quitter ce monde.

Si seule

Dans ce grand lit,

Elle pense à tous ces hommes

Seuls aussi quelque part

Dans le vaste monde.

C’est alors

Que son stylo

La nargue

Puis se tortille de joie

Entre ses petits doigts.

Trop seule

Dans ce grand lit,

Elle laisse couler les mots.

Ils glissent de son cœur

Sur la feuille de papier.

Elle écrit

Par plaisir,

Pour partager de tout cœur

Ses modestes mots

Avec ceux qui la lisent.

Car seule

Dans ce grand lit,

Elle rêve qu’un jour il viendra

Celui qui la comprendra

Et elle n’aura plus froid.

Elle l’attend

Depuis si longtemps

Ce compagnon parfait

Pour lequel elle sera

La parfaite compagne.

26/11/2010

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Fatigue

La fatigue est un état d’être,

Une sensation de lassitude,

Un anéantissement de l’être

Ancré sous toutes latitudes.

Qu’est-ce qui nous met dans cet état ?

En regardant autour de moi,

Je fais un terrible constat,

Je vois qu’il n’y a pas que moi.

Elle est fatiguée

De s’être mariée,

D’avoir enfanté,

D’être divorcée.

Elle est si lasse,

Suite à tout ce bruit,

De voir la casse

Quand le soleil luit.

L’autre n’en peut plus

De ramasser les crasses

Car il ne veut plus

De tous ces salaces.

Flagada, elle est

Grâce à cette usure

Qui est ce qu’elle est,

Signe des courbatures.

Les valeurs se perdent,

Le bon sens n’est plus.

Ils sont dans la merde

Ils ne s’en sortent plus.

Le respect de l’autre,

Le respect de soi,

Un nouvel apôtre

Qui n’a plus de loi ?

Je suis fatiguée

Quand j’ouvre les yeux.

Je suis intriguée

Et pas rien qu’un peu.

Le monde est peuplé

De gens au grand cœur,

Peuple fatigué

De toute cette candeur.

Il est accablé

De tous leurs sarcasmes.

Il est surmené

Par tous leurs fantasmes.

25/11/2010

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Rigueur

Rigueur

Tu sais ce que je pense

Et pourtant, tu reviens.

En force, en abondance,

Chaque année, tu me viens.

Je frissonne, je grelotte

Dès que toi tu m’approches.

Tu glaces mes menottes

Même cachées dans mes poches.

Sans permis, sans autorisation,

Sans la moindre petite peur,

Sans obtenir mon approbation,

Tu t’installes avec rigueur.

De tes yeux, des flocons blancs

Glissent jusque dans mon cou.

Corps gelé, brouillard givrant :

Mauvais tours d’un grand voyou.

Je veux fondre ta glace.

Ta rigueur doit cesser.

Même si tu es tenace,

Printemps va te chasser !

Avec sa bonne sève montante,

Il te désarçonnera.

De sa lumière grandissante

Son cœur tendre brillera.

Lui ne te tient pas rigueur

Il sait qu’il a ce pouvoir

De guérir toutes les peurs.

Il possède un grand savoir.

Je suis frileuse devant toi,

Tu me fais ce drôle d’effet.

Mon corps ne veut plus de toi

Et n’éprouve aucun regret

Quand tu t’en vas capitulant

À mon cher doux printemps

Qui se montre des plus offrant.

Bien au chaud, je l’attends.


23/11/2010

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Confiance

Ma devise était confiance.

Elle a été bafouée

Au fil de toutes ces années.

Adoptée dès l’enfance

Face à tous ces adultes

Vénérés tel un culte.

Période de grande insouciance,

Manipulée à mon insu,

Ah, si au moins, je l’avais su !

Programmée avec cette science

Qui m’a menée droit au mur

Tout en pensant être sûre.

J’ai fait preuve de patience

Réclamant un dialogue

Confrontée à bien des bogues.

Et c’est en toute ignorance

Que j’ai résisté au temps

Avec mon âme d’enfant.

Mesurée à l’arrogance

De ces êtres qui m’ont trahie,

Je suis restée bien en vie.

Sans penser à la vengeance

Qu’auraient bien pu susciter

Toutes mes valeurs violées.

J’ai adopté la méfiance

À force d’y laisser des plumes,

De me trouver dans la brume.

Ma devise était confiance.

À l’abri dans mon petit cœur,

Elle ne veut plus avoir peur.

Ça ressemble à une sentence

Qui me peine et me dérange.

Délivre-la petit ange.

Je veux croire qu’une romance

Peut un jour encore renaître

En rencontrant le bon être.

Est-ce là une simple croyance

Qui reflète ma vérité

Dans cette triste réalité ?

Ma petite voix me dit : « Avance !

Sur ce chemin qui se dessine,

Fais attention aux nombreux signes. »

08/09/2010

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Silence

Le silence est d’or

Me dit-on souvent.

Fait de pépites d’or,

C’est ce qu’on prétend.

Chaque petite paillette

Vaut son pesant d’or.

Chaque chanceuse cueillette

Est un grand trésor

Pour le chercheur d’or

Les deux pieds dans l’eau

Qui trouve un peu d’or

En filtrant cette eau.

Chaque silence pour moi

Se transforme en perles,

Gouttes de surcroît

De mes doux yeux perlent.

Je hais ce silence

Quand on me l’impose.

Il use ma patience

Et le défier j’ose.

Ce silence tient bon,

Il ne se brise pas

Et il me répond

En ne parlant pas.

Têtu comme l’ânesse,

Il ne bronche pas.

Il se tait sans cesse.

Je ne comprends pas.

Dur comme une pépite

Que l’on trouve dans l’eau.

Qui de nous mérite

Tous ces coups dans l’eau ?

L’or mis en fusion

Fond pour le plaisir

L’or a cette mention :

Cadeau à offrir.

Le silence est pierre

Solide comme un roc.

Pas de quoi être fier

Comme un très beau coq !

Ne me dites plus :

Le silence est d’or.

Je ne vous crois plus.

C’est un vrai mentor.

20/11/2010


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Le mot

J’ai demandé un mot
Pour nourrir ce poème
Avide de beaux mots
Chantant comme une bohème.


J’ai attendu ce mot,
Cet assemblage de lettres
Qui font d’elles un beau mot.
Pour écrire, j’étais prête.


Un simple petit mot,
Source d’inspiration,
Un gentil petit mot
Sans aucune mention.


Obtenir le bon mot
Sans faire de l’esprit,
Juste du mot-à-mot
Dans un refrain repris.


Éviter le gros mot,
Sa place n’est pas ici,
Me donner son petit mot
Pour découvrir ainsi


Un subtil jeu de mots
Façonné tout en vers,
Pas une querelle de mots,
Tout irait de travers.


Il a gardé son mot,
Négligeant ma demande.
Il n’a pas soufflé mot.
Ma déception est grande.


De mon cœur coulent des mots
Pour cette feuille de papier.
Je cueille ces beaux mots,
Je ne vais pas m’en priver.


Je me sers de ces mots
Et de ma plus dorée.
Je n’ai plus besoin du mot
Que j’avais quémandé.


Je jongle avec ces mots
Pour mon plus grand plaisir.
Je partage mes mots
Qui ne font pas toujours rire.


L’histoire a son fin mot,
Elle se termine enfin.
Sans être pris au mot,
Le poème n’a plus faim.


Elle se compose de mots
Qui la rende bien belle.
J’écris le dernier mot,
Cette histoire m’ensorcèle.


Celui qui ne dit mot,
On prétend qu’il consent.
A-t-il gardé ses mots
En les engloutissant ?


Mon cher Monsieur sans mot,
Maintenant que j’y pense,
D’or était votre mot,
Il se nommait « silence » !

19/11/2010
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Seras-tu là ?

Demain,

Seras-tu là

Pour pouvoir discuter

En convivialité ?


J’ai rêvé

D’un beau paysage.

L’ombre des arbres dessinait

L’image de ton doux visage.


Demain,

Seras-tu là

Pour me parler

D’amour et aussi d’amitié ?


J’ai rêvé

Que tu me tendais

La main, celle du cœur,

Pour me caresser la joue.


Demain,

Seras-tu là

Pour que je puisse enfin

Me blottir au creux de tes bras ?


J’ai rêvé

Que du bout des doigts,

Tu essuyais les larmes

Qui coulent sur mes joues.


Demain,

Seras-tu-là

Pour accueillir ma tête

Sur ton épaule solide ?


J’ai rêvé

Que du bout des lèvres,

Tu m’effleurais la nuque

Pour panser mes blessures.


Demain,

Seras-tu là

Pour marcher avec moi

En me donnant la main ?


J’ai rêvé

Que de tes douces mains,

Tu parfumais d’amour

Ma pauvre peau de chagrin.


Demain,

Seras-tu là,

Toi le cardiologue

Que mon petit cœur attend ?


J’ai rêvé

Que tes yeux

Brillaient de mille feux

Pour éclairer ma vie.


Demain,

Seras-tu là,

Toi que j’idéalise

Depuis ma tendre enfance ?

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Le mur

Le mur est un assemblage

De briques rectangulaires,

De gros blocs en béton

Ou de jolies grosses pierres.


Un mur se construit

Pour différentes raisons

Énoncées, approuvées

Par une poignée d’hommes.


Un mur soutient la digue

Pour éviter le pire

Quand les eaux se déchaînent

Par un jour de tempête.


Les murs d’une maison

Forment l’abri nécessaire

Pour permettre à l’humain

De vivre ses envies.


Un mur de jardin

Est mur frontalier.

Il fixe la limite

Et chacun est chez soi.


Un mur de prison

Est parfois pris d’assaut

Quand un homme enfermé

Cherche sa liberté.


Le mur protège, soutient,

Sépare, emprisonne,

Une invention subtile

Propre à l’espèce humaine.


Le mur que tu as bâti,

Il n’est pas fait de briques,

De blocs ou de grosses pierres

Et sa fonction est autre.


C’est un mur qui brise

Mes rêves les plus chers.

C’est un mur qui rejette

Des désirs si profonds.


C’est un mur qui renforce

Mon incompréhension.

C’est un mur qui me peine,

Source de bien des larmes.


C’est un mur qui n’accepte

Aucune lamentation.

Ton mur est fait de glace.

Il se nomme silence.


Ce mur forme la tombe

Dans laquelle tu t’enfermes,

En refusant obstinément

De répondre à mon pourquoi.


Mon mur à moi

Est une bulle invisible.

Souvent, je m’y réfugie

Pour épancher mes mots.


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Mes deux petits vieux

Je les ai rencontrés

Lors de l’enterrement

D’une de mes chères tantes,

Leur cousine Bertha.


Ils venaient pour fleurir

Une vieille petite tombe

Oubliée de beaucoup

Dans ce vaste cimetière.


Sépulture étonnante

Où s’affiche une date,

Celle de ma naissance

Et mort de ma grand-mère.


Mais Betsy et Victor

Étaient bien étonnés

De me voir attentive

À cette tombe oubliée.


Qui êtes-vous donc

Chère jeune dame ?

Se sont-ils empressés

D’ensuite me demander.


La petite fille de Gustave

Et la fille de Louis

Dont je porte le nom,

Leur ai-je répondu


Ne sachant qui étaient

Ces charmants petits vieux.

Dont les doux yeux brillaient

De belles larmes de joie,


Si émus de retrouver

Au pied de cette tombe,

Cette petite fille sage

Qu’ils avaient bien connue.


Un merveilleux cadeau

Que nous offrait la vie,

Ce sombre jour de peine

Se transformant en joie.


Ils m’ont de suite invitée

À venir chez eux

Et je m’y suis rendue

Réalisant leur vœu.


Depuis deux ans déjà,

Ils m’offrent en partage

L’amour considérable

Qui les rend tellement beaux.


Victor la regarde

De ses doux yeux profonds.

Ma Betsy le taquine

Son beau sourire aux lèvres.


Savoureux est mon plaisir

Quand je cueille la sève

Qui coule des doux yeux

De mes deux petits vieux.

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La drague

La drague

Est une machine

Qui sert à nettoyer

Le fond d’une rivière.


La drague cure,

Enlève les crasses,

Épure la vase,

Rend le fond propre et net.


La drague

Est un dispositif

Employé pour détruire

Les mines sous-marines.


La drague protège,

Détruit le danger,

Épure l’océan,

Rend le fond plus sûr.


La drague

Est un filet

Qui est utilisé

Pour les parties de pêches.


La drague attrape

Des poissons bien frais.

Pour nourrir les hommes,

Elle épure les eaux.


La drague

Est une méthode

Qui est utilisée

Pour tenter l’aventure.


La drague use de ses charmes,

Séduit une personne,

L’embobine au mieux,

Joue les mots de l’amour.


La drague sur Internet

Est chose intempestive.

Tous les coups sont permis

Avec des mots d’amour.


Il serait nécessaire

De réapprendre à l'humain

Ce que le mot « Aimer »

Veut dire assurément.


Nul besoin de vouloir me curer,

Mon cœur est grand et propre.

Nul besoin de vouloir me détruire,

Je suis moi et je le reste.


Nul besoin de vouloir me pêcher,

Je ne suis pas un poisson.

Nul besoin de vouloir m’embobiner,

Je vois clair dans ce jeu.

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Balades

Balade au cœur de l’aube

Munis de bonnes jumelles

Pour pouvoir observer

Toutes ces petites merveilles

Qui volent dans le ciel

Berçant notre réveil.


Balade dans la brume

En se donnant la main

En guise de balise,

Ne pas se perdre en chemin

Mais mieux se protéger

De cet épais brouillard.


Balade sous la pluie

Sautant dans toutes les flaques,

Marchant dans la gadoue,

S’éclaboussant des gouttes

Tombant du ciel pour nous

Qui sommes deux grands fous.


Balade sous le soleil

Se réfugiant sous l’ombre

Des arbres majestueux,

Humant tous les parfumes

Que la nature dégage

Grâce à la forte chaleur.


Balade au gré du vent

Lutant contre son souffle

Qui joue dans nos cheveux

Et emporte au passage

Tout ce que les badauds

Oublient sans s’en soucier.


Balade dans la neige

Blottis au creux de nos bras

Pour réchauffer nos cœurs

Laissant nos traces de pas

Dans cette nature si belle

Signe de grande pureté.


Balade au bord de mer

Marchant les pieds dans l’eau,

Monter haut dans les dunes

Pour scruter l’horizon

Chercher les grands paquebots

Et rêver d’évasion.


Balade dans la montagne

Le long d’un petit ruisseau

Qui descend de sa source.

Au fil de ses cascades,

L’eau vive nous invitant

À purifier nos corps.


Balade au crépuscule

Observant les étoiles.

Dans cette douceur extrême

S’asseoir sur un petit banc

Serrés l’un contre l’autre

Savourer le firmament.


Balade au clair de lune

Pour conter des merveilles.

Les miroitements d’étoiles

Brillant dans nos cheveux,

Scintillant dans les yeux

De deux êtres en partage.

18/11/2010

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à toi l'ami

Ce soir la lune est là.

Elle brille intensément

Bien entourée d’étoiles

Qui scintillent de joie.


En parfaite harmonie,

Elles comblent le firmament

Et éclairent mon moi

De rayons surprenants.


La lune me sourit.

Elle m’apporte ce soir

Le sourire d’un ami

Qui partage mes passions.


Il a dit aux étoiles

De déverser sur moi

Leurs plus belles poussières,

De l’or sur mes cheveux


Qui scintillent maintenant

Accueillant ce cadeau

Que j’accepte de tout cœur

Pour mon plus grand bonheur.


Merci à toi l’ami

Qui pense à moi là-bas.

Le ciel nous réunit

Par son sourire de lune.


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La marche-arrière

Une manœuvre délicate

Pour les humains qui éprouvent

Des difficultés à sortir

Leur véhicule d’une place étroite.


Une manœuvre plus facile

Pour tous ceux qui se servent

De ces trois rétroviseurs

Qui réfléchissent l’espace.


Une manœuvre que j’évite

Au sein de ma propre vie

Car sur le chemin destiné,

Il vaut mieux bien avancer.


Faire une marche-arrière

C’est simplement aller chercher

Les paquets bien ficelés

Qu’un jour j’avais déposés.

Vouloir les récupérer,

C’est espérer me rassurer,

Conserver le connu

Et renier l’inconnu.


Vouloir m’en encombrer,

C’est désirer me freiner,

De peur, encore une fois

De faire un très mauvais choix.


Vouloir les épauler,

C’est trouver de bonnes excuses

Pour ne plus bien avancer

Et ne risquer pas l’aventure.


Je ne veux plus m’alourdir

Des poids qui ont brisé mes ailes

Me laissant seule épuisée

Au sein d’un monde déjanté.


Le miroir me reflète

Un tout autre paysage,

Celui où se termine ma quête

Du trésor appelé bonheur.


Je me sens toute légère,

Libellule ou papillon

Voltigeant au gré du vent

Savourant cette liberté.


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L'aveu

Elle attendait de vous

Des élans de tendresse,

Des petits bisous dans le cou,

De très douces caresses.


Pas du sexe à gogo,

Ni d’idées saugrenues

De vidéos pornos

Pour cette belle ingénue.


Elle espérait de vous

Beaucoup de romantisme,

Du parfum, des bijoux

Traduisant son mutisme.


Pas de sexe à tout prix

Dans n’importe quel endroit,

Vous croyant tout permis,

Vous n’étiez pas de bois.


Elle souhaitait de vous

Beaucoup de compassion.

Elle aurait fait de vous

Preuve de grande passion.


Votre sexe au garde à vous

L’a fait se refermer

Provoquant du dégoût,

Elle se sentait blessée.


Elle provoquait en vous

Des sensations si fortes

Dressant votre petit bout

En franchissant la porte.


Votre raison d’exister

N’était que votre sexe,

Baiser au lieu d’aimer

Situation complexe.


Elle croyait en vous

Vous imaginant autre.

Miroir, ce n’était pas vous.

Elle voyait quelqu’un d’autre.


Vous en avez conclu

Qu’elle était femme frigide.

Ça ne vous a pas plu.

Vous vous êtes pris un bide.


Elle espérait de vous

Que vous comprendriez

Qu’elle attendait l’amour

Et non ce chevalier


Qui saute sur sa monture

Dès qu’il en a envie

Etreignant sa roulure

En guise de survie.


Elle voyait en vous

L’homme tendre de ses rêves,

Le compagnon tout doux

Qui partagerait sa sève.


Aujourd’hui elle attend

Cet homme si charmant

Dont elle rêvait enfant,

Plus de sexe en avant.


Pour elle l’acte d’amour

Était l’apothéose

D’un couple fou d’amour

Qui voit la vie en rose.


Fait-elle preuve d’utopie

En maintenant son idée ?

Est-ce signe de folie

D’espérer être aimée ?

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La lune

J’ai demandé à la lune

Si les larmes que je versais

Étaient signe de faiblesse.


Et la lune m’a répondu

Que ces larmes déversées

Étaient averses du cœur.


Des fines pluies de bonheur

Avec des sourires en cœur

Ou d’un chagrin cicatrisé


Revenant à la pensée.

Des fortes pluies de tristesse

Liées aux grandes déceptions


Dont la vie ne nous épargne

En traçant notre chemin.

Des orages ravageurs,


D’injustices trop fragrantes,

D’un ras-le-bol de souffrir

À force d’être incomprise.


J’ai demandé à la lune

Si toutes ces pluies cesseraient

Craignant les inondations.


Et la lune m’a répondu

Qu’elles m’étaient nécessaires

Pour nettoyer devant ma porte,


Épurer les alentours,

Expulser toute l’ivraie,

Le vase doit se vider,


L’amour a besoin de place.

Déverse donc toutes les larmes

Qui évacuent tes chagrins,


Guérissent les grandes blessures,

Te permettent des lendemains

Qui seront remplis d’amour,


De joie et de grand partage

Car elles forment une mer

Où les grands cœurs fusionnent.


J’ai demandé à la lune

Où se trouvait cette mer.

Afin d'aller m’y baigner.


Et la lune m’a répondu

Qu’elle était sous les rayons,

Qui éclairaient tout mon être.

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Les étoiles

Les étoiles

L’étoile des neiges

Est un édelweiss,

Fleur des montagnes

Des cœurs amoureux.


L’étoile du théâtre,

Petit rat d’opéra,

Au rythme de la musique,

Sautille gracieusement.


L’étoile de la scène,

Artiste en paillettes

Que l’on applaudit

Ou que l’on jalouse.


L’étoile du chérif,

Ornement métallique

Qui rappelle à l’ordre

Et chasse la débauche.


L’étoile de l’hôtel

A son importance

Quand elle est bien sûr

Entourée de quatre autres.


L’étoile de mer

Échouée par les vagues

Reste sur le sable

Et sèche au soleil.


L’étoile du sapin,

Garniture scintillante

Que l’on sortira

Quand Noël sera.


L’étoile du berger

Est le point de repère

Qui guide les pas

Au milieu de la nuit.


L’étoile filante

Est celle que l’on cherche

Dans le firmament

Pour faire son vœu.


L’étoile qui brille

Dans ta belle pupille

Est celle que je vois

Quand je t’aperçois.


C’est cette étoile-là

Que j’aimerais suivre

Pour me fondre en elle

Briller avec toi.


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L'erreur

L’erreur


Est-elle une marginale

Cette fille aux yeux doux

Ou la femme fatale

Dont vous deviendrez fou ?


Fou d’amour d’un seul coup

Touché par Cupidon

Qui se moque de vous

Avec sa flèche bidon.


L’effet miroir sera.

Vous la verrez comme vous

Et elle s’en défendra.

Vous en deviendrez fou.


Fou de colère d’un seul coup

La touchant de vos mots

Blessants à tous les coups.

Elle n’est pas un robot.


Des larmes jailliront

De ce cœur pur blessé.

Des yeux, elles sortiront,

Ne cesseront de couler.


Fou d’orgueil d’un seul coup,

Vous vous transformerez

En odieux loup garou

Qui cherche à l’achever.


En voulant à cette muse,

Reine de vos fantasmes

Qui connaît la bonne ruse

Pour survivre aux sarcasmes.


Fou de rage d’un seul coup,

Elle deviendra banale.

Cette pauvre fille aux yeux doux

N’est qu’une marginale.


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Le voleur

Le voleur



Pas plus haute que trois pommes,


J’étais fière de marcher en avant.


Nous ne nous rendions pas à Rome,


Chez une vieille tante seulement.



Tenant la valise dans une main,


De l’autre, elle tirait ma petite sœur.


Nous poursuivions ce long chemin


Que nous connaissions par cœur.



Mon père assis sur sa machine


Parcourait seul les kilomètres.


Ma mère en faisait toute une tartine


Que j’avalais mètre après mètre.



Arrivée face à la rue à traverser,


Fière de prendre seule l’initiative,


À droite, à gauche puis à droite, bien regarder


Pour me rendre sur l’autre rive.



C’est alors qu’il est arrivé


À fond de balle sur son vélo,


Tournant vite, sans même regarder


Il allait gagner le gros lot.



Une collision inévitable


Entre une enfant et un cycliste !


Ce n’était pas bien raisonnable


De changer subitement de piste.



Tous les deux, nous sommes tombés


Sur cette chaussée asphaltée.


Les policiers sont arrivés


Heureux de le récupérer.



J’avais arrêté un voleur.


Une grosse bosse sur le front,


Je n’avais même pas eu peur


Avant de recevoir l’affront.



Sortant de la bouche de ma mère


En colère face à ma tenue


Qu’allait-elle dire à mon cher père


Face à ma nouvelle déconvenue ?



C’est ainsi que je suis arrivée


Crasseuse chez la vieille tante


Et, en plus, bien défigurée.


Aujourd’hui, ce souvenir la hante.



Mon père riait de mon exploit


Car à cinq ans, j’avais osé


Aider ces deux hommes de loi.


Le voleur était enfermé !


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La pêche

La pêche



Un bon pêcheur à la ligne


Sait ce qu'est un bon appât.


Le printemps, c'est le bon signe


Qui le lui procurera.



Vers de terre sous de vieilles planches,


Vers de vase près des égouts,


Phryganes, s'il a de la chance


En soulevant les cailloux.



En été, les sauterelles


Sautent dans les herbes folles


Et se montrent très rebelles


Pour ne pas que l'on s'y colle.



Une journée ensoleillée


Donne beaucoup de courage


A toutes les fourmis ailées


Qui se montrent un peu moins sages.



Le pêcheur les attrape,


Les met dans une petite boîte.


Elles passeront à la trappe,


Ne verront plus la benoîte.



Accroché au bout de l'hameçon,


Le ver de terre se dandine.


Le pêcheur sait la façon


De ne pas pêcher que des sardines.



Grande sauterelle servira


D’appât pour la grosse carpe.


C'est de bon cœur qu'elle ira


Goûter à son métacarpe.



Les vers de vase mélangés


A de la terre et du pain


Soigneusement préparés


En boulettes jetées au loin.



Et toutes ces fourmis ailées


Sur un tout petit hameçon


Délicatement enfilées


Forment un colimaçon.



Les roussettes attirées


Par toutes les boulettes jetées,


Viendront pour les savourer


Et se feront bien piéger.



A la tombée de la nuit


Le bon pêcheur s'en ira


En emportant avec lui


Tout ce qui lui conviendra.


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