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Publications de Nadine Lejeune (30)

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Sortilège


Apprendre la magie,
Le vaudou et ses enchantements
Trouver le sortilège qui te garde enfermé
Dire les incantations
Venir t'en libérer

Apprendre tout de toi
Ce que tu ne sais pas

Surtout
Ce que tu ne sais pas

Te garder bien au chaud

Ton âme entre mes doigts
M'en faire un talisman
Le tenir contre moi

T'apprendre aussi la vie
T'ouvrir les yeux

Te déchirer le cœur
Le laisser oublier

ce qui n'était pas moi


Apprendre tout de toi

Et te dire tout de moi

Le mal que j'ai parfois
Me déchirer le cœur
Le perdre entre tes doigts


8.06.2010

Nadine Lia Lejeune


"Le Prochain"


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Au détour de ma route



Au détour de ma route


Il y avait toi


Tes appels dans la nuit,


Tes envies de voler


Tes besoins de tout dire


Et moi pour t'écouter



Au détour de ma route


Je t'ai tendu la main


J'ai joué de mes mots


Essuyé tes chagrins



J'ai voulu te montrer le côté du miroir


Celui qui ne brille pas


Ou si peu


Te donner le meilleur


De moi,


De toi.



Le meilleur est ennemi parfois


Ou le devient souvent


Si tu fermes les yeux


Te bouches les oreilles


Tu ne m'entendras plus


Mais toi?


Du côté du miroir


Là où je ne suis pas


Tu restes seul


Ou pas



Mais pareil à hier


A demain


Au détour de ma route


Il y aura toi


Et moi pour t'écouter


Un autre jour


Peut-être



Nadine-Lia Lejeune

08.2010

"Le prochain"



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Max Elskamp - Le poète d'Anvers et d'Ecaussinnes




A ma mère



Ô Claire, Suzanne, Adolphine,
Ma Mère, qui m'étiez divine,

Comme les Maries, et qu'enfant,
J'adorais dès le matin blanc

Qui se levait là, près de l'eau,
Dans l'embrun gris monté des flots,

Du fleuve qui chantait matines
À voix de cloches dans la bruine ;

Ô ma Mère, avec vos yeux bleus,
Que je regardais comme cieux,

Penchés sur moi tout de tendresse,
Et vos mains elles, de caresses,

Lorsqu'en vos bras vous me portiez
Et si douce me souriiez,

Pour me donner comme allégresse
Du jour venu qui se levait,

Et puis après qui me baigniez
Nu, mais alors un peu revêche,

Dans un bassin blanc et d'eau fraîche,
Aux aubes d'hiver ou d'été.

Ô ma Mère qui m'étiez douce
Comme votre robe de soie,

Et qui me semblait telle mousse
Lorsque je la touchais des doigts,

Ma Mère, avec aux mains vos bagues
Que je croyais des cerceaux d'or,

Lors en mes rêves d'enfant, vagues,
Mais dont il me souvient encor ;

Ô ma Mère aussi qui chantiez,
Parfois lorsqu'à tort j'avais peine,



Des complaintes qui les faisaient
De mes chagrins choses sereines,

Et qui d'amour me les donniez
Alors que pour rien, je pleurais.

Ô ma Mère, dans mon enfance,
J'étais en vous, et vous en moi,

Et vous étiez dans ma croyance,
Comme les Saintes que l'on voit,

Peintes dans les livres de foi
Que je feuilletais sans science,

M'arrêtant aux anges en ailes
À l'Agneau du Verbe couché,

Et à des paradis vermeils
Où les âmes montaient dorées.

Et vous m'étiez la Sainte-Claire,
Et dont on m'avait lu le nom,

Qui portait comme de lumière
Un nimbe peint autour du front.


Mais temps qui va et jours qui passent,
Alors, ma Mère, j'ai grandi,

Et vous m'avez été l'amie
Aux heures où j'avais l'âme lasse,

Ainsi que parfois dans la vie
Il en est d'avoir trop rêvé

Et sur la voie qu'on a suivie
De s'être ainsi souvent trompé.

Et vous m'avez lors consolé
Des mauvais jours dont j'étais l'hôte,

Et m'avez aussi pardonné
Parfois encore aussi mes fautes,

Ma Mère, qui lisiez en moi,
Ce que je pensais sans le dire,

Et saviez ma peine ou ma joie
Et me l'avériez d'un sourire.

Claire, Suzanne, Adolphine,
Ô ma Mère, des Écaussinnes,

À présent si loin qui dormez,
Vous souvient-il des jours d'été,

Là-bas en Août, quand nous allions,
Pour les visiter nos parents

Dans leur château de Belle-Tête,
Bâti en pierres de chez vous,

Et qui alors nous faisaient fête
À vous, leur fille, ainsi qu'à nous,

En cette douce Wallonie
D'étés clairs là-bas, en Hainaut,

Où nous entendions d'harmonie,
Comme une voix venue d'en-haut,

Le bruit des ciseaux sur les pierres
Et qui chantaient sous les marteaux,

Comme cloches sonnant dans l'air
Ou mer au loin montant ses eaux,

Tandis que comme des éclairs
Passaient les trains sous les ormeaux.

Ô ma Mère des Écaussinnes,
C'est votre sang qui parle en moi,

Et mon âme qui se confine
En Vous, et d'amour, et de foi,

Car vous m'étiez comme Marie,
Bien que je ne sois pas Jésus,

Et lorsque vous êtes partie,
J'ai su que j'avais tout perdu.





Ce poème, plein de vérité et de réalité, retrace différents épisodes de la vie du poète.

Moments vécus, passés avec sa mère, riches en émotions.



A Ecaussinnes, Elskamp allait passer ses vacances d’été " Août " chez ses grands-parents maternels qui vivaient dans un château " château de Belle-Tête" (le château Cousin) devenu plus tard un orphelinat,

le "Gai Logis".

Son grand-père y était maître carrier " Le bruit des ciseaux sur les pierres ".

Près du château, il y avait une ligne de chemin de fer " passaient les trains "…..


On le sait, Ecaussinnes est aussi la patrie de JULOS et D'HENRY LEJEUNE.

Henry qui a fait découvrir Elskamp à Juloset surtout cette merveille d'amour : "A ma mère",le premier à avoir été mis en musique par JULOS

Voir aussi extrait du Julosland


http://julos.les-forums.com/topic/974/quand-julos-a-la-folie-en-tete/


Le 6 mai 1967, Henry LEJEUNE, JULOS et Louise Hélène-France, l'épouse de JULOS organisent à Ecaussinnes, un hommage à Max ELSKAMP.

Une plaque originale en céramique, à l'effigie du poète, réalisée par Henry LEJEUNE est scelléedans un bloc de "petit granit", pierre du pays d'Ecaussinnes.

Elle est toujours visible mais dans un très mauvais état, à l'entrée de l'ancien château Cousin, propriété de la mère d'Elskamp à cette époque et devenue depuis un orphelinat.


L'hommage était à la hauteur de l'importance du poète dans la littérature belge.

Des allocutions de :


Gérard NOEL

http://www.mons.be/default.aspx?GUID={EA2491AA-8373-11DA-972C-0002A58CB319}&LNG=FRA


Marie-Paule GODENNE (Présidente du Centre de Recherche et d´Expérimentation en Pédagogique Artistique).


Pierre BOURGEOIS

http://www.servicedulivre.be/fiches/b/bourgeoispierre.htm


Paul NEUHUYS

http://www.servicedulivre.be/fiches/n/neuhuys.htm


Bernard DELVAILLE

Anthologie de la poésie française et œuvres complètes de Max Elskampaux éditions Pierre SEGHERS.


Et en présence de Marie GUEVERS

http://www.arllfb.be/composition/membres/gevers.html



Bercée par le même chant des pierres de mon village, leur odeur toute
particulière, par la folie créatrice d'Henry LEJEUNE et par la poésie de JULOS, je me dois de rendre
à mon tour hommage à ELSKAMP en restaurant son image dans le cœur des
écaussinnois.

Nadine Lia LEJEUNE
18.11.2010







Plaque originale en céramique à l'effigie du poète, réalisée par Henry LEJEUNE
(voir page d'Henry LEJEUNE sur arts et lettres)








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Maîtresse

Maîtresse !

Jouer le second rôle sur la scène de la vie.

Jouet rangé dans le coffre à envies.

Passagères oubliée aux gares des convenances.

Maîtresse.

Se perdre dans des amitiés charnelles,

De celles qui jouent des sentiments,

Restés au bord du mot amour.

Amour !

Elles le frôlent,

Ne le disent jamais,

Le voudraient

Tellement.

Maîtresse ?

Non merci.


Nadine-Lia L.


"Le Prochain "




Encre de Chine

Henry LEJEUNE

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Être à côté de nous.

Se perdre, se confondre
Embrasser d'autres rêves
Caresser des chimères
Ne pas se dire qu'on aime
Nos joies, nos découvertes
Être à côté de nous.
Sur la toile des rencontres
oubliées,
Des aventures de l'irréel,
Des improbables accords
On aurait pu
La rater notre histoire
On aurait pu

Nadine-Lia L.
ext "Le Prochain"



Terre cuite d'Henry LEJEUNE
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Arrondir

Mes mots ont besoin d'avoir mal

De se nourrir de silences et d'ennuis

De s'enkyster dans ma déprime.


Et me dire que tout est possible

Arrondir le chagrin de plaisirs,

M'en fabriquer des souvenirs.



Nadine-Lia L

Le Prochain



Dessin : HENRY LEJEUNE


Encres de Chine


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Aux portes du grand vide

Je suis comme un ciel sans étoile


Rien ne m'attire


Rien ne brille



Je suis comme un ciel d'été


Nimbée de brumes


De mirages




Je suis de rêves


De folies


De désirs




Je suis d'ailleurs


Plus loin


Plus près




Là où les sables fondent


Les pierres se pétrifient


Les mémoires s'effacent




Je suis un ciel sans étoiles


Aux portes du grand vide


Plus loin


Si près...


Nadine-Lia L.

18.07.2010


Dessin d'HENRY LEJEUNE

Encres de Chine

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J'aime les pierres


J'aime les pierres.

J'aime leur éternité.

Pouvoir en faire un mur.

Un rempart.

Pas une prison.

Pas une tour.

Pas un mausolée.

Pas de quoi t'enfermer,

Non,

En faire un mur qui te protège.

Qui nous protège.


J'aime les pierres.

J'aime les frôler.

Les caresser de mes angoisses,

De mes peurs.

De celles qui viennent du plus profond,

Du plus terrible.

Quand on ne sait même plus

Le pourquoi.

Le comment.



J'aime entourer les pierres.

Amoureusement.

Délicatement.

Les graver de mes runiques dévotions.

Les jeter aux oiseaux.

Noirs,

Aux serres menaçantes.

Interroger l'augure.

Croire en sa clairvoyance.


Les courbes brutes.

Taillées,

Ciselées de mes envies.

Chantant sous le ciseau.

Pierre bleue granitée,

Marbre rose,

Précieuse améthyste au violet profond.

J'aime les pierres

Qui jalonnent mes âges

Rangées.

Souvenirs ou trésors.


J'aime les pierres.

J'aime leur éternité.

En faire un mur qui te protège,

Qui nous protège.




Nadine-Lia L 3.06.2010



Dessin d'Henry LEJEUNE
encres de chine


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Point d'orgue

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La vie est une partition,

La mélodie n’en est jamais écrite,

Chaque note se joue en solo,

Mais chacune d’elle fait aussi partie d’une incroyable symphonie

Dont le final,

un point d’orgue irréel,

Nous laisse sans vie.


Nadine Lia

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Nuit sans fin

Nuit sans fin.

Longue, sauvage,

Source de vérité.

J'ai mis ton cœur à nu,

Enlevée une à une

Les guenilles

Les tricots.

Le voilà tout tremblant,

Ses défenses en lambeaux.

J'ai gratté de ma plume

J'ai écorché la peau.

Et tu m'as laissée faire,

Docile.

Presque heureux d'avoir mal,

L'heure n'était plus au jeu.

Puis je l'ai recouvert

Ton palpitant usé,

De douceur,

De chaleur,

D'amour ou d'amitié.

J'ai mis mon cœur à nu,

Je t'ai donné mes mots.

Nad

27.05.2010

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